nutrition & sante
Je vais vomir un peu et je reviens
Le malheur est dans nos assiettes, car pour des raisons discutables, l’industrie alimentaire est prête à nous faire avaler toutes les couleuvres, pourvu que çà lui profite.
Au moment où le salon de l’agriculture ouvre ses portes, c’est l’occasion de faire le point sur ce que nous proposent nos ingénieux commerçants.
Lorsque vous allez acheter votre steack quotidien, pour ceux qui le peuvent encore, des surprises se préparent.
Tout le monde connait (?) la pratique de la « remballe » qui consiste à enlever les parties périmées d’un morceau de viande afin de redonner à l’entrecôte une seconde jeunesse, et en broyant les parties enlevées, votre boucher « remballeur » en fait d’éventuelles merguez bien épicées. vidéo
Mais il y a pire.
Certains bouchers peu scrupuleux n’hésitent pas à nettoyer la viande avariée avec de l’acide sulfurique, tel ce marseillais mis en examen en 2007. lien
En 2008, les autorités chinoises ont découvert une pratique peu encourageante : de l’eau est injectée dans la viande, afin d’augmenter la marge bénéficiaire, puisque l’eau coute moins cher que la viande.
Mais le plus inquiétant c’est que de la formaline peut y ajoutée (solution à base de formol) afin de la « désinfecter » et de lui redonner un "bel aspect" . lien
Les enquêteurs chinois ont relevé plus de 70 000 cas de fraude.
Plus de la moitié de la viande vendue dans leurs grandes surface est concernée par cette pratique, et le danger est d’autant plus important que des antiseptiques peuvent être injectés en même temps, et que des produits chimiques, tel l’atropine sont utilisés pour dilater les veines des animaux afin d’injecter une plus grande quantité d’eau. lien
Cette pratique ne se limite pas manifestement à la Chine. lien
Les anglais, gros consommateurs de poulets (1 million de tonne par an) ont découvert que ceux-ci, provenant souvent de Hollande, comportent près de la moitié d’eau.
Ce même poulet se vend aussi en France, et un vendeur de l’entreprise en cause avoue : « nous y rajoutons un peu d’eau, et plus on ajoute de l’eau, plus le prix devient intéressant. L’eau coute moins cher que le poulet ». lien
Certaines fabricants proposent même un mélange de produits chimiques que vous pourrez injecter dans vos viandes, pour leur donner « du gout » avant de les passer au barbecue, ( lien) et pour donner du gout aux poulets, saucissons, poissons, fruits de mer, les industriels de la viande nous suggèrent d’y intégrer des phosphates, (lien) alors que d’ingénieux industriels proposent d’intégrer des fibres végétales qui permettent « une amélioration de la texture et plus de croquant ». lien
Et que dire de l’aspartame (E951) : il se retrouve dans au moins 6000 produits de consommation courante.
Alors que David Hattan, toxicologue à la FDA, affirme qu’il est sans danger, un autre spécialiste l’a donné à manger à des bébés souris et à observé les mêmes dégâts cérébraux produits par l’acide aspartique. vidéo
Après le lait frelaté à la mélamine, (lien) et celui du porc contaminé au clenbuterol, l’imagination des commerçants ne connait pas de limite. lien
On en vient à se dire qu’il ne faudrait plus prendre le risque de consommer des produits transformés.
Ecœuré, le consommateur se tourne donc vers les légumes, et les fruits, croyant échapper ainsi à ces pratiques dangereuses.
Mal lui en prend.
Les belles pommes rouges qu'il trouve chez son commerçant reçoivent en moyenne 27 traitements.
Plus de 50% des fruits, légumes et céréales consommées en France contiennent des résidus de pesticides, 7% des échantillons dépassant même les LMR (limites maximales en résidus). lien
Les raisins de table posent aussi des problèmes.
Une grande enquête menée par 5 ONG européennes sur 124 échantillons de raisins dans des magasins appartenant à 16 enseignes différentes est inquiétante.
Un seul échantillon ne comportait aucune trace de pesticides.
99,2 % des raisins contenaient des résidus de pesticides, et 4,8% des échantillons dépassaient la LMR. lien
C’est l’occasion de rappeler que la norme n’empêche pas le danger, car même si le produit consommé ne la dépasse pas, les pesticides ingérés s’additionnent dans notre corps, et auront fatalement des conséquences pour notre santé.
Il est plus que probable que tous les autres fruits connaissent le même problème.
Oublions donc les fruits, et optons pour les légumes.
Inutile de s’attarder sur les OGM, technique qui consiste à intégrer les pesticides dans la plante, de façon a tuer les insectes prédateurs qui auraient le malheur de s’y aventurer, mais c’est oublier que si ces pesticides OGM sont dans les fibres de la plante, ils se retrouveront aussi dans nos assiettes. lien
Pour ceux qui ne l’ont pas encore visionné, c’est le moment de découvrir l’émission d’Elise Lucet et Lionel de Coninck « pièces à conviction » : « assiettes tous risques : manger peut nuire à la santé » (4, 5, 6) mais aussi cette vidéo « des toxiques dans nos assiettes », et ce documentaire d’Eric Guéret, avec Isabelle Saporta diffusée le 16 février 2011 sur FR3. lien
Une bonne nouvelle quand même : le conseil d’état vient de condamner le Cruiseur, mais il reste d’autres pesticides qui menacent notre santé, et celle des abeilles dont on constate aujourd’hui l’effarante mortalité. lien
Une technique fait fureur aujourd’hui : l’irradiation des aliments. Pour ne pas effrayer le consommateur, vous ne verrez pas ce mot apparaitre, il est remplacé par celui « d’ionisation », mais le résultat est le même.
Il s’agit donc de soumettre les aliments à un rayonnement radioactif afin de tuer les bactéries qui pourraient les abimer, d’empêcher la germination (oignons, pommes de terre), et de ralentir le murissement des fruits. lien
Même nos herbes aromatiques sont irradiées.
En France, 80% de nos fruits et légumes subissent ce traitement. lien
Pour ceux qui se demandent quel est le danger d'une telle pratique, il leur suffit de cliquer sur ce lien
Les contrôles sont rares ou quasi inexistants : entre 100 et 200 échantillons par an, et ne concernent quasiment que les aliments importés.
Cette technique discutable est pourtant tout à fait légale, en vertu d’un accord passé entre la FAO (Food and Agriculture Organisation) et l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique).
Un collectif français s’est crée contre l’irradiation des aliments, et vous pouvez les rejoindre sur ce lien.
Devant cette avalanche de mauvaises nouvelles, il ne reste que peu d’alternatives au consommateur : acheter directement à un producteur, en se limitant aux fruits et légumes de saison, en s’étant assuré qu’il ne traite pas, ou encore mieux acheter bio.
Ceux qui rétorquerons qu’il coute un peu plus cher, on peut répondre que notre santé à un prix, et qu’il est bien plus onéreux de traiter un cancer (entre 2000 et 6000 € par mois).lien
Et puis, les légumes et fruits non traités ont du gout, et ont une supériorité nutritionnelle à ceux issus de l’agriculture industrielle.
De nombreuses études l’ont prouvé, même s’il faudrait en réaliser une sur le long terme pour le prouver définitivement. lien
La BIO, considérée longtemps comme l’apanage des bobos de gauche vient d’être considérée par la FAO comme une réelle solution.
Elle est présente dans 120 pays, recouvre 31 millions d’hectares, et représente un marché de 40 milliards de dollars. lien
La FAO a reconnu que l’agriculture biologique permet de freiner, voire d’arrêter, la stérilisation du sol, évitant ainsi le recours aux engrais chimiques, réduisant ainsi l’utilisation des carburants fossiles, en permettant aussi une meilleure production en terme de gout,
La FAO dans un rapport des 3/5 mai 2007 le conclut ainsi :
« l’agriculture biologique est un mode de gestion globale de la production qui exclut l’utilisation d’engrais et de pesticides de synthèse et d’organismes génétiquement modifiés, réduit au maximum la pollution de l’air, du sol et de l’eau, et optimise la santé et la production des communautés interdépendantes de végétaux, d’animaux et d’être humains ». lien
Et pourtant le BIO est menacé. lien
Les privilégiés sont ceux qui ont leur jardin, et leurs arbres fruitiers à condition bien sur qu’ils ne traitent pas chimiquement le sol, et la production.
En effet, des études ont prouvé que certains jardiniers, espérant une meilleure production, dépassent souvent la dose prescrite, rendant du coup celle-ci plus dangereuse que celle que l’on trouve dans le commerce. lien
L’idéal est de se contenter d’apports naturels, en fabriquant son propre compost, ce qui réduira d’autant le contenu de sa poubelle, et contribuera doublement au développement durable.
Il ne faut pas non plus oublier cette nouvelle technologie, le BRF (bois raméal fragmenté) qui permet de cultiver sans arrosage, et qui recrée de l’humus. lien
Tout n’est donc peut-être pas perdu.
Comme disait mon vieil ami africain :
« La mère est celle qui prend le couteau par la lame ».
Le potager bio
Aujourd’hui, dans le monde entier et plus encore dans notre société occidentale, chacun de nous est largement dépendant, pour s’alimenter, de l’industrie agro-alimentaire et du commerce mondial. Cultiver ses aliments, au moins en partie, cela signifie s’autonomiser d’un système qui repose aujourd’hui sur l’injustice sociale et la dégradation accélérée des ressources naturelles. C’est aussi garder le contrôle sur la production et s’assurer de la qualité de ce qu’on mange…
Et puis, à condition d’y mettre un peu d’énergie (humaine !), cela peut engendrer des économies substantielles dans un budget un peu trop serré !
Pour prendre la responsabilité de ce que l'on mange, la première idée est de produire soi-même ! Commencer par quelques fruits et légumes, « bio » si possible ! 200 m² doivent permettre d’obtenir une production adaptée pour 4 personnes. On peut au minimum commencer par quelques pots, des herbes aromatiques, comme le thym, la ciboulette, le persil…
Pourquoi créer son potager bio ?
- Pour contribuer à se nourrir par soi-même et gagner en autonomie
- Pour se reconnecter à la terre, au vivant, à la nature
- Pour apprendre et comprendre comment poussent les fruits, les légumes, les céréales, découvrir les spécificités du sol, des semences…
- Pour participer à la sauvegarde des terres nourricières, de la biodiversité, des variétés anciennes de semences.
- Pour le plaisir ! Quelle joie, quelle fierté de manger ses propres fruits et légumes une fois arrivés à maturité…
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Les principes du jardinage biologique : - la qualité et la vie du sol : pas de produits polluants. Favoriser le développement des insectes et micro-organismes du sol. Le travail du sol se fait sans retournement et par simple aération. - l'amendement organique : à partir du compost fait de déchets végétaux et fumiers animaux, de purins de plantes et d'engrais verts. - la couverture du sol : comme en forêt, le sol est toujours couvert d'une culture ou d'un paillage qui évitent son délavement et sa destructuration. - la rotation des cultures : à part les cultures pluriannuelles ( fraises, artichauts...) et les tomates, on change chaque année l'emplacement des légumes : une rotation sur quatre ans paraît la norme pour pouvoir repositionner une culture au même endroit ( les cycles des plantes sont variables) - la biodiversité : le jardin accueille le maximum d'espèces et de familles végétales, (y compris haies et fleurs) et comporte des refuges pour les animaux auxiliaires utiles de façon à créer un équilibre de vie, source de régulation des nuisibles et des maladies.
Où planter en ville ?
Dans son jardin ou sa cour, dans un jardin partagé, sur les toits, dans les terrains vagues, dans un coin de parc, sur les balcons, terrasses et appuis de fenêtre, les accotements, et même en appartements… Ouvrez grands les yeux et vous découvrirez toutes sortes d’espaces disponibles autour de chez vous. Pourquoi pas les occuper pacifiquement avec de petites plantations ?
Mise en pratique
Le mois de mai est le bon moment pour commencer un potager, car c’est la grande époque des semis et des plantations.
Avant de préparer le terrain, il convient de définir sa taille idéale. Commencer petit, il sera temps, l’année prochaine, d’agrandir la surface cultivable. L'idéal est de choisir un endroit ensoleillé, plat et proche de la maison afin d’y accéder facilement.
Rectiligne, le potager conventionnel a l’avantage d’être simple à dessiner et fonctionnel, surtout si on trace deux grandes allées, en croix, permettant le passage d’une brouette, et des petits chemins menant à chaque planche. Matérialiser les voies avec des matériaux de récupération comme des briques pilés ou de l’ardoise concassée, des plaquettes de chêne, des bandes de pelouse ou tout simplement des planches ou dalles de bois. Les potagers en hauteur, très décoratifs et faciles à travailler par tous, peuvent être bordés de bois tressés, de planches ou de pierres. Les mauvaises herbes s’y ressèment moins et la terre est plus chaude.
Pour bien connaître la terre, il est possible de la faire analyser. Des laboratoires spécialisés indiqueront, après examen, les améliorations à apporter (comme le LAMS de Claude et Lydia Bourguignon). Pour bien démarrer, retirer toutes les herbes, les racines, les cailloux, ensuite, crocheter puis ratisser. Pour les cultures suivantes, on utilisera une bêche écologique qui permet de bêcher la terre sans la retourner pour ne pas perturber la vie du sol.
Commencer par des légumes faciles à cultiver, comme des radis, des navets, des tomates, des salades à repiquer. Cultiver des plantes aromatiques et des fleurs dans son potager est primordial, car plus il y a de diversité au jardin moins il y a de maladies et d’invasion d'indésirables.
Les légumes perpétuels
Nom | Latin | Type | Caractéristiques |
---|---|---|---|
ache des marais | apium graveolens var. graveolens | aromatique vivace | |
agastache | agastache foeniculum | vivace semis spontané | |
ail à carènes | allium carinatum | ||
ail des ours | allium ursinum | vivace rustique & semis spontané | s’aidera de ses graines comme de ses bulbes pour rapidement coloniser tout l’espace disponible |
ail des vignes | allium vineale | ||
ail hair | allium hair | ||
ail rocambole, ail d’Espagne, oignon d’Égypte, poireau rocambole | Allium scorodoprasum = allium sativum var ophioscorodon | aromatique vivace | |
Ail sudafricain panaché | tulbaghia violacea variegata | vivace mais pas rustique | Ne fait pas partie des aulx. |
alliaire, herbe à ail | alliaria pétiolata | ||
ansérine ou arroche Bon Henri , voir Chénopode Bon-Henri | |||
armoise | artemisia | ||
arroche (rouge, verte ou blonde) | atriplex hortensis | semis spontané | |
arroche étalée | atriplex patula | sauvage | |
arroche rouge | atriplex hortensis var. rubra | ||
artichaut | cynara scolymus | vivace rustique | |
asperge | asparagus officinalis | vivace rustique | |
balsamite | chrysanthemum balsamita | ||
bette sauvage, blette sauvage | Beta vulgaris subsp maritima | sauvage | |
bette, Bette à tondre, blette | Beta vulgaris var. cicla | semis spontané | |
betterave | semis spontané | ||
bourrache corse | borago pygmaea = laxiflora | vivace | |
bourrache officinale | borago officinalis | semis spontané | fleurs bleues ou blanches |
bourrache orientale | borago orientalis ou trachystémon orientale | vivace | |
boussingaulthéa baselloïdes | vivace non rustique | ||
calaminthe | |||
camomille | chamaemelum nobile "trenaegue" | ||
camomille ordinaire ou allemande | matricaria chamomilla | ||
camomille romaine | anthemis nobilis | ||
canna edulis | vivace en serre chaude | ||
câprier | capparis spinosa | non rustique | |
capucine tubéreuse | vivace non rustique | ||
capucine tubéreuse de Colombie | Tropaelum tubérosum | racine vivace non rustique | |
cardamone | elettaria cardamomum | non rustique | |
cardon | cynara cardunculus | vivace rustique | |
carvi | carum | annuel | |
céleri à couper | Apium graveolens secalinum | bisannuel | résiste bien l'hiver |
céleri perpétuel voir livèche | |||
cerfeuil musqué | myrrhis odorata | vivace | |
cerfeuil tubéreux | chaerophyllum bulbosum | les feuilles sont toxiques | |
châtaigne de terre | Carum bulbocastanum | ||
chayotte | vivace non rustique | ||
Chénopode, Chénopode bon-henri | Chenopodium bonus-henricus | vivace rustique | |
Chénopode géant | chenopodium giganteum | semis spontané | |
chervis | sium sisarum | Le semis est difficile. La bouture de racines reprendrait très facilement | racine sucrée et farineuse(fine hélas) |
chicorée sauvage | cichorium intybus | semis spontané | |
chou crambé Kotschhyana | 2 M de Haut, 2M de large, supporte -20°, sol alcalin à neutre, surtout pas acide, sol riche et rocheux. N'aime pas les stresses racinaires, originaire d'Himalaya à 4300m d'altitude et à 2500m d'altitude au kashmir. Hermaphrodite. Il ressemble beaucoup au Crambe Cordiflora, mais possède des fleures plus grosses. Les feuilles et racines doivent se cuisiner pour être mangées. | ||
chou crambé oriental | -20°, zone 7, 1M/1M sol alcalin a neutre sol pauvre drainé n'aime pas les perturbations racinaires. Se bouture par les racines comme tous les Crambés. | ||
chou crambé de Tartarie | Tartarica | Choux vivace à racine très grosse pivotante et très sucrée. Pousse aussi bien qu'une consoude (choux feuille, les pousses peuvent être blanchies comme le choux marin ainsi que ses inflorescences). Originaire Bulgarie, les enfants le considèrent comme un bonbon. Il est très florifère et mellifère. Il forme un buisson de fleures blanche de 1m/1M zone 5. Sol alcalin a neutre, drainé | |
Chou Daubenton | vivace rustique | ||
chou frisé | brassica oléacéa var acéphala | ||
chou maritime, crambé maritime | Crambe maritima | vivace rustique 8 à 10 ans | |
chou moellier | Brassica medullosa | ||
chou red russian | Vivace | Choux feuilles pour salades. | |
chou tronchuda,chou beurre du Portugal | 2M de haut, 0.50 de large, zone 8, tout sol ,hermaphrodite, bisannuel | ||
chrysanthème comestible | chrysanthénum coronarium | semis spontané | |
ciboule à l'ail chinoise | allium tubérosum | ||
ciboule commune | allium fistulosum | ||
ciboule des bergers | allium senescens | ||
ciboule Saint Jacques | allium lusitanicum | ||
ciboulette américaine | allium cernuum | ||
ciboulette commune | allium schoenoprasum | ||
citronelle | cymbopogon citratus | non rustique | |
cive vivace vierge | |||
Concombre Grimpant | cyclanthéra pédata | annuel | Mexique |
consoude | symphytum | ||
coriandre | coriandrum sativum | annuelle | |
cresson de jardin panaché | baebarea verna variégata | semis spontané | |
Cresson de jardin vivace | Barbarea verna | ||
cresson de terre | semis spontané | ||
échalote vivace (Sainte-Anne) | |||
crosnes du Japon | stachis tubérosa | vivace rustique | |
épinard fraise | chénopodium capitatum | semis spontané | |
estragon | artémisia dracunculus | ||
fenouil | semis spontané | ||
fenouil des Alpes | meum athamanticum | ||
fenouil marin | cristhnum maritimum | ||
fenouil vert ou bronze | foeniculum vulgare | ||
feuille de poivre | lipidium latifolium | ||
fraise des bois | sauvage | ||
glycine tubéreuse ou patate en chapelet | apios american | ||
Hélianti | hélianti héliantus strumosus | vivace rustique | |
herbe aux bisons | hierochloe odorata | ||
herbe aux chats | népéta cataria | ||
hysope | hyssopus officinalis commune, albus, roseus | ||
igname de Chine | discorea batatas | ||
lavandes | |||
livèche, céleri perpétuel | livisticum officinale | ||
macéron | smyrnium olusatrum | semis spontané | |
mâche | semis spontané | ||
mâche perpétuelle | valeriana phu | ||
mauve | vivace rustique | ||
melisse citronelle | melissa officinalis | ||
menthes | mentha | ||
menthe australienne | prosthanthera cunéata | ||
Menthe buisson à feuilles rondes | prostanthera rotundifolia | non rustique | Australie |
Menthe poilue des montagnes | Pycnanthemum pilosum | Amérique du Nord | |
Menthe spirée des montagnes | pycnanthemum verticillatum | Amérique du Nord | |
mitsuba ou persil japonais | cryptotaenia japonica atro-purpurca | ||
monarde didyma (bergamote) | monarda didyma | vivace | aromatise le thé de Pensylvanie |
Moutarde pourpre | Brassica junceae | semis spontané | |
myrthe | myrthus communis | ||
oca du Pérou | oxalis crénata | racine, vivace non rustique | |
oignon de catawissa | cepa var proliférum | ||
oignon patate | Allium aggrégatum | un gros calibre! Se multiplie comme les pommes de terre. nécessite du temps pour s'adapter au sol, augmentent de calibre d'année en année | |
oignon rocambole | allium fistulosum = cepa var viviparum ou fistulosum | aromatique vivace | un quinzaine de variétés, toutes assez proches les unes des autres |
origans | origarium | ||
ortie | vivace rustique sauvage | ||
oseille sauvage | sauvage | ||
oseille commune | rumex acetosa | vivace rustique | |
oseille d'Espagne | rumex scutatus var silver shied | ||
oseille épinard ou patiente | rumex patienta | vivace rustique | |
oseille sanguine | rumex sanguineus | ||
oseille vierge pourpre | rumex montanus var sanguineus | ||
pépino - poire melon | solanum muricatum | vivace non rustique | |
persil cheval | smyrnium perfoliatum | semis spontané | |
persil tubéreux | petroselinum crispum radicosum | ||
physalis | |||
Pimprenelle | Sanguisorba minor | ||
pissenlit | vivace rustique sauvage | ||
plantain corne de cerf | plantago coronopus | semis spontané | |
plante à curry | helichrysum italicum | ||
plante à huître | mertensia maritima | ||
plante à sucre | stevia rebaudiana | vivace mais pas rustique | |
plante sucrée des Aztèques | lippia dulcis | annuelle | |
poire de terre, yacon | polymnia édulis | vivace non rustique | |
poireau des vignes, asperge du pauvre | allium ampéloprasum var holmense | ||
poireau perpétuel | allium porum | ||
poireau perpétuel , ail d'Orient | allium ampeloprasum | ||
pomme de terre | vivace non rustique | ||
pourpier | vivace rustique sauvage | ||
pourpier de cuba | semis spontané | ||
raifort | armoracia rusticana | aromatique vivace | envahissant |
raiponce | campanula rapunculus | semis spontané | |
réglisse | glycyrrhiza glabra | ||
renouée | sauvage | ||
rhubarbe | Rheum rhaponticum | ||
romarin | romarinus | ||
roquette | semis spontané | ||
roquette orientale | bunias orientalis | ||
Roquette vivace, roquette sauvage | Diploataxis tenuifolia | semis spontané | |
rue | ruta graveolens | ||
safran | crocus sativus | ||
sarriette | satureja montana | ||
sauge officinale | |||
sclarée | |||
souchet, amande de terre | cypérus esculentus var. sativus | racine, vivace non rustique | Afrique de l’Est. très envahissant en climat tempéré et chaud. En climat froid garder les rhizomes dormants pendant l'hiver absolument au sec à 5°C. Rempoter à la mi-printemps |
souci | Calendula officinalis | semis spontané | |
stellaire | sauvage | ||
tanaisie | tanacetum vulgare, crispa, aurea | ||
taro | colocasia esculentus | racine, vivace non rustique | Originaire de l'Océanie |
tétragone | semis spontané | ||
thyms | |||
Topinambour | envahissant | ||
truffe | sur arbres ensemencés | ||
ulluco | ullucus tubérosus | racine, vivace non rustique, vivace en serre chaude | |
verveine citronelle | lippia triphylla ou citriodora | non rustique |
La tarte aux cerises : une histoire de produits chimiques
"Recette de la tarte aux cerises"
Voici, la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d'une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu'à l'usine agroalimentaire. Bon appétit!
*_Histoire de la Pâte
_*Pour obtenir la farine, les grains de blé ont été enrobés d'un fongicide avant semis. Pendant sa culture, le blé a reçu de 2 à 6 traitements de pesticides selon les années, 1traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d'éviter la verse et 1 dose importante d'engrais: 240 kg d'azote, 100 kg de phosphore et 100 kg de potassium à l'hectare, tout de même !
Le blé moissonné, dans le silo, après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfite de carbone, puis arrosés au lopyriphosméthyl. Pour la mouture, la farine reçoit du chlorure de nitrosyl, puis de l'acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l'amylase.
Ensuite, il faut faire lever la pâte. La poudre levante est traitée au silicate de calcium et l'amidon est blanchi au permanganate de potassium. Pas de pâte sans corps gras. Ceux-ci reçoivent un antioxydant (pour éviter le rancissement) comme l'hydroxytoluène de butyl et un émulsifiant type lécithine.
*_Histoire de la Crème
_*La crème sur laquelle vont reposer les cerises se fait avec des oeufs, du lait, et même de l'huile.
* Les oeufs proviennent d'un élevage industriel où les poules sont nourries avec des granulés contenant des :
- antioxydants (E300 à E311),- arômes,- émulsifiants: alginate de calcium,- conservateurs : acide formique,- colorants : capsanthéine,
- Agents liants: ignosulfate
- et enfin des appétants : glutamate de sodium, pour qu'elles puissent avaler tout ça. Elles reçoivent aussi des antibiotiques, bien entendu, et surtout des anticoccidiens. Les oeufs, avant séchage, reçoivent des émulsifiants, des agents actifs de surface comme l'acide cholique et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.
* Le lait provient d'un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques :
- antibiotiques : flavophospholipol (F712) ou monensin-sodium (F714)
- antioxydants : ascorbate de sodium (F301), alphatocophérol de synthèse (F307), buthyl-hydrox-toluène (F321) ou éthoxyquine (E324),
- émulsifiants : alginate de propylène-glycol (F405) ou polyéthylène glycol (F496),
- conservateurs : acide acétique, acide tartrique (E334), acide propionique (F280) et ses dérivés (F281 à E284), - composés azotés chimiques : urée (F801) ou diurédo-isobutane (F803),
- agents liants : stéarate de sodium - colorants : F131 ou F142
- et enfin des appétants pour que les vaches puissent manger tout ça, comme le glutamate de sodium.
* Les huiles, quant à elles, ont été :
- extraites par des solvants comme l'acétone, puis raffinées par action de l'acide sulfurique, puis lavageà chaud, neutralisées à la lessive de soude,
- décolorées au bioxyde de chlore ou au bichromate de potassium et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc. Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine. La crème de la tarte, une fois fabriquée, reçoit des arômes et des stabilisants comme l'acide alginique (E400).
*_Histoire des Cerises
_*Les cerisiers ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années.
* Les cerises sont :
- décolorées à l'anhydride sulfureux et recolorées de façon uniforme à l'acide carminique ou à l'érythrosine. Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d'aluminium, et à la sortie, reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202).
Elles sont enfin enduites d'un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur bonne dose d'engrais et de pesticides. Ce sucre est extrait par :
- défécation à la chaux et à l'anhydride sulfureux, puis décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au norite et à l'alcool isopropylique. Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique.
Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est nécessaire d'ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l'odeur à partir d'éléments artificiels issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles, par économie d'échelle , en comparaison du parfum naturel de fruit. L'exemple développé est ici la cerise, mais de tels composés servent à recréer aussi bien des parfums artificiels de fraise, d'ananas, de framboise, de miel, de caramel, de muguet.etc.
* Le parfum artificel de cerise se compose donc des molécules synthétiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes :
- acétate d'éthyle-- acéthyl méthylcarbinol-- butyrate d'isoamyle-- caproate d'ethyle-- caprylate d'isoamyle-- caprate d'ethyle-- butyrate de terpenyle
- géraniol-- butyrate de geranyl - acetylacetate d'ethyle-- heptanoate d'ethyle-- aldéhyde benzoïque-- aldéhyde p-toluique—vanilline-- essence artificielle d'amande amère SAP-- essence artificielle de girofle Bourbon-- essence artificielle de cannelle Ceylan-- essence de lie de vin .
Ce texte, consacré à "la tarte aux cerises de supermarché" a été rédigé par Claude Bourguignon, un ingénieur agronome qui travailla à l'INRA, avant de quitter l'honorable maison pour cause de désaccord. Spécialiste de la microbiologie des sols, c'est lui qui démontra, pour la première fois, que les sols cultivés à grand renfort d'engrais chimiques et de pesticides, étaient biologiquement ... morts. Tout ce qui fait la vie, et donc la qualité des terres, à savoir les populations microbiennes et fongiques, est détruit par les produits chimiques, conduisant à une perte des nutriments et à l'érosion des sols. Membre de la Société américaine de microbiologie - en France , il n' y a plus aucune chaire de microbiologie des sols, y compris à l'INRA! - Claude Bourguignon a créé avec sa femme le Laboratoire d'analyse microbiologique des sols, qui intervient dans de nombreux pays, pour aider les agriculteurs à retrouver la fertilité de leurs sols.