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OGM- victoire de Monsanto?

Publié le par Gerome

Monsanto a remporté mardi dernier une victoire importante dans le conflit qui l’oppose depuis plusieurs années aux adversaires des OGM. La clause de sauvegarde imposée depuis 2008 par la France sur le maïs OGM a été jugée illégale par l'avocat général de la Cour de Justice de l'Union européenne.


La CJUE affirme que les autorités françaises ne peuvent prendre la décision de suspendre la culture du maïs Mon810 - génétiquement modifié, sur son territoire, sans avoir demandé, au préalable, à la Commission européenne d’adopter des mesures d’urgence en cas de risque pour la santé et l’environnement.

En d’autres termes, Paris se devait d’aviser Bruxelles avant d’invoquer cette clause de sauvegarde.

Si cet avis n’est pas contraignant, la multinationale américaine peut être optimiste pour la suite, les conclusions de l’avocat général étant suivies dans 80 % des cas. Une décision est attendue dans les semaines qui viennent.

Un jugement qui pourrait relancer la polémique sur les OGM en Europe alors que six autres pays ont actuellement une telle clause de sauvegarde (Allemagne, Autriche, Bulgarie, Grèce, Hongrie et Luxembourg).



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OGM : net recul des surfaces cultivées en Europe

Publié le par Gerome

Selon un rapport publié hier par l'ONG Les amis de la Terre, la surface totale de cultures d'OGM dans l'Union Européenne a diminué de près d'un quart entre 2008 et 2010. Un recul en accord avec l'opinion des citoyens et les mesures de précaution prises, selon ce rapport.

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Basé sur des estimations et des chiffres officiels, un rapport publié mardi par la Fédération Internationale des Amis de la Terre indique que la culture de plantes génétiquement modifiées est en baisse constante en Europe : - 23% en termes de surface cultivée en 2010 par rapport à 2008. Aujourd'hui, 0,06 % des terres cultivées de l'Union européenne (UE) sont dédiées aux Organismes génétiquement modifiés (OGM), à savoir le maïs MON-810, produit par le géant américain Monsanto, et la pomme de terre Amflora de l'allemand Basf.


Le premier a été interdit en France, en Allemagne, en Hongrie, au Luxembourg, en Grèce, en Autriche et en Bulgarie, tandis que l'Espagne regroupe près de 80% de sa production en Europe. La seconde est cultivée - depuis 2010 seulement - en Suède, en Allemagne et en République tchèque.

Le rapport précise que "l'Europe est la seule région au monde autorisant la culture commerciale de pommes de terre génétiquement modifiées", et rappelle que, selon un sondage publié en octobre 2010 par la Commission européenne, 61% des citoyens d'Europe sont opposés aux OGM, et que 169 régions, 123 provinces et départements et 4.713 conseils municipaux à l'intérieur de l'UE se sont officiellement déclarés "zones dépourvues d'OGM".

 

 


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OGM : José Manuel Barroso rejette l'initiative citoyenne réclamant un moratoire

Publié le par Gerome

Il y a quelques jours, la Commission européenne a reçu une pétition signée par un million de personnes réclamant un moratoire sur la culture et la commercialisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'Union européenne. Une proposition permise dans le cadre du droit d'initiative prévu par le traité de Lisbonne, mais que le président de la Commission José Manuel Barroso a jugé irrecevable.

 

Cette pétition lancée en mars par Greenpeace et Avaaz, et signée par plus d'un million de citoyens de l'UE, demandait à la Commission européenne de "décréter un moratoire sur l'introduction des plantes génétiquement modifiées en Europe et à mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche sur l'impact des OGM et déterminer leur régulation".

 

Mais cet appel a été jugé non conforme au droit d'initiative qui dans le cadre du Traité de Lisbonne, permet à des citoyens européens, s'ils sont au moins un million, de soumettre une proposition à la Commission sur des questions présentant pour eux un intérêt et relevant des domaines de compétence de l'UE.


Si la pétition est aujourd'hui jugée irrecevable, c'est parce que ce projet d'initiative populaire n'est pas encore entré en vigueur. Les gouvernements européens l'ont approuvé mardi dernier, et c'est désormais au tour du Parlement européen de le valider. Après cette étape, les Etats devront ratifier le projet pour qu'il puisse être mis en application. Une entrée en vigueur qui n'est pas attendue avant la fin 2011.

A ce jour, quinze OGM, en grande majorité des espèces modifiées de maïs, sont en attente d'une autorisation en Europe, où le maïs MON810 et la pomme de terre OGM Amflora sont actuellement autorisés à la culture.

 


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La Commission Européenne vient d'autoriser la culture d'OGM en Europe

Publié le par Gerome

La Commission Européenne  vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM
en Europe, contre le souhait de bien des citoyens, et contre l'avis de
plusieurs États Membres.

La gouvernance européenne nous permet de déposer une demande officielle
auprès de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par un minimum
de *1million* de citoyens européens.

Aujourd'hui, et après 1 mois d'action, Avaaz a réussi à rassembler près
de 700.000 signatures.

Il manque 300 000 signatures sur 1 million pour pouvoir déposer une
demande auprès de la commission européenne.

- S'il vous plaît faites suivre au maximum de personnes de vos carnets
d'adresses.

- Merci à tous et à toutes.

Voici le lien vers la pétition : ça vous prendra 30 secondes, nous
laissera peut-être une chance d'obtenir un moratoire au niveau européen,
et d'éviter l'entrée massive en Europe de cultures invasives (elles
menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de
nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la
consommation d'OGM), potentiellement dangereuses pour l'indépendance
économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées,
doivent être rachetées chaque année, et demandent l'utilisation de
produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et
polluantes (ces cultures nécessitent l'utilisation d'énormément de
produits chimiques = MONSANTO...).

 https://secure.avaaz.org/fr/eu_gmo/?fp

Et surtout, si vous soutenez cette initiative, faites passer le message.

Merci

 

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Le Colza muté

Publié le par Gerome


 

Ken Smith, professeur d'agronomie à l'université de l'Arkansas, avait prévenu : « Vous verrez. Ce qui impressionne dans notre agriculture, c'est sa dimension et son intensité. » Effectivement, dans le Mid-South américain, l'agriculture ressemble à une industrie. Tout est disproportionné : les champs taillés au cordeau ; les machines pour semer, récolter, épandre les pesticides ; les tourbillons de poussière qui montent au ciel, soulevés par les cueilleuses mécaniques de coton et les pick-up des agriculteurs.

 

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                                                     Champ de colza


Mais, depuis quelque temps, les fermiers les plus modernes du monde doivent revenir à des outils d'un autre âge, la houe et la pelle, pour déloger la mauvaise herbe qui envahit leurs champs. L'amarante de Palmer est surnommée pigweed (l'herbe à cochon), entre autres vocables si grossiers que les agriculteurs n'osent pas les répéter. Ce n'est pas une petite herbe folle mais « un monstre », dit Claude Kennedy, directeur de la station agricole expérimentale du bourg de Marianna : « Elle est de plus en plus agressive et prend des formes si étranges que parfois elle me fait presque peur. » La plante peut pousser de 5 centimètres par jour et atteindre plus de 2 mètres de haut. Avec ses branches tourbillonnantes, elle rappelle les arbres torturés qui peuplent les films du maître du fantastique, Tim Burton. Il arrive que ses racines cassent les moissonneuses.

Elle est le rejeton non désiré d'un mariage qui fut longtemps sans nuages entre les agriculteurs américains et les semences OGM Roundup Ready, la technologie phare de Monsanto. Le principe : un gène de tolérance à l'herbicide total Roundup est introduit dans une plante cultivée. Quand le produit est épandu, toutes les mauvaises herbes meurent, tandis que l'OGM survit.
Les agriculteurs de l'Arkansas parlent de l'âge d'or de ce système avec des étoiles dans les yeux. « Ces semences sont arrivées en 1996, se souvient Sid Fogg, cultivateur de coton et de soja. C'était formidable. On semait, on passait deux fois du Roundup et on avait les champs les plus propres, les plus jolis qu'on ait jamais vus.»
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                                                      La Pigweed

Aux Etats-Unis, 58 % du coton, 66 % du maïs et 93 % du soja sont Roundup Ready. La majorité des OGM cultivés dans le monde également, et le glyphosate, contenu dans le Roundup, est la molécule herbicide la plus utilisée sur terre. Dans l'Arkansas, le paysage a été bouleversé. Le labour - un moyen de lutter contre les mauvaises herbes - a été abandonné. La dizaine d'herbicides qui se partageaient le marché ont été balayés. Chacun a pu cultiver plus. Les exploitations se sont agrandies, les agriculteurs enrichis. « Tout était facile, trop facile », laisse tomber l'agriculteur Bill Wilkie.

Cette époque bénie est révolue. « Mère Nature n'en a fait qu'à sa tête », résume Sid Fogg. Au bout de quinze ans d'usage intensif et exclusif du glyphosate, une dizaine de mauvaises herbes, présentes à l'origine en quantités modestes, sont devenues résistantes au produit. Dont Amaranthus palmeri. « Le mécanisme de la sélection naturelle a joué, explique Ken Smith. Dans la population initiale, certains individus étaient naturellement résistants, ils se sont multipliés. »
Quelque 6 millions d'hectares sont touchés dans vingt-deux Etats américains, selon les dernières estimations, soit un peu moins de 10 % des surfaces OGM du pays. Le sud-est des Etats-Unis, coeur de la production de coton et de soja, est le plus concerné. Mais les herbes indésirables gagnent constamment du terrain. « Partout où il y a usage exclusif du glyphosate, le problème se posera tôt ou tard », affirme Claude Kennedy. Des résistances ont déjà été observées dans une quinzaine de pays, dont la Chine, l'Argentine, le Brésil, ou le Canada.

« De nouvelles variétés de semences Roundup Ready continuent d'arriver sur le marché, comme l'alfalfa ou la betterave à sucre, relève David Mortensen, spécialiste des adventices à l'université de Pennsylvanie. Cela exacerbera le problème. » Ardent défenseur du glyphosate, qu'il compare à la pénicilline en médecine, l'universitaire australien Stephen Powles voit dans sa perte d'efficacité « une menace pour la production alimentaire mondiale ».

Dans l'Arkansas, l'explosion a eu lieu cette année. Les agriculteurs ont été pris par surprise. « On se disait que ça pouvait arriver, mais pas autant, aussi vite », témoigne West Higgins devant l'un de ses champs, où son soja a littéralement été étouffé. Dans les restaurants où les agriculteurs se retrouvent pour petit-déjeuner avant l'aube, les pigweeds sont devenus le sujet numéro un de conversation. « Reflex, Treflex, Dual, Valor... » : attablés chez Cleo, à Marianna, Rusty Carter et Chad Russel, deux producteurs de soja et de coton, énumèrent les produits qu'ils tentent d'appliquer. De la « vieille chimie », disent-ils. Le Treflan, qui figure en bonne place au Musée du coton de Memphis, date de 1964.
Certaines molécules font l'objet d'une surveillance de l'Agence américaine pour la protection de l'environnement (EPA) en raison des risques pour l'eau. Le dicamba, utilisé pour « brûler » les mauvaises herbes au printemps, est particulièrement agressif. C'est un dérivé du 2,4-D, un composant de l'agent orange, défoliant utilisé pendant la guerre du Vietnam. Au total, les traitements ont été au minimum multipliés par trois. « Mais rien n'en vient vraiment à bout », observe Rusty Carter.
Alors, cet été, une armée de journaliers a désherbé à la houe les champs de coton dans tout le sud-est des Etats-Unis, du jamais-vu depuis les années 1960. « Le champ est propre pendant deux ou trois semaines, puis elles reviennent », constate, amer, Chad Russel. Chaque femelle contient 250 000 graines. « Je crains que ça ne soit de pire en pire, souffle Bill Wilkie. Je ne sais pas où on va. »


« Parfois, je pense à mon père, se désole Sid Fogg. S'il voyait toutes ces mauvaises herbes, il me dirait, mon fils, qu'est-ce que tu fais ? » Surtout, tout cela revient très cher. En moyenne, 30 dollars supplémentaires par demi-hectare pour produire du soja, 70 pour du coton. Les rendements sont en baisse de 20 % à 30 %. « Cette affaire coûte des millions, affirme Ken Smith. Certains pourraient ne pas tenir l'année prochaine. »
Colby McChesney, 26 ans, n'a « pas l'intention de changer de métier ». « Je laisse complètement tomber le Roundup Ready, lance ce jeune homme, tout en parcourant en trombe ses 1 500 hectares. Certains s'accrochent à l'espoir que ça va aller mieux, moi je pense que, si on veut réparer le système, il faut tout changer. Sinon, on risque de perdre le contrôle. » L'année prochaine, il sèmera du coton et du soja LibertyLink, un OGM de Bayer. Il fonctionne avec un herbicide différent, relativement efficace sur Amaranthus palmeri. Le jeune agriculteur essaiera aussi des semences conventionnelles « pour voir ».

Beaucoup d'agriculteurs y pensent, à contrecoeur, comme une régression. Sid Fogg a tenté l'expérience sur quelques parcelles. Comme aucun semencier ne vend plus de variétés conventionnelles, c'est l'université de l'Arkansas qui lui a founi des graines. « Je ne vois pas pourquoi je continuerais à payer les semences Monsanto trois fois le prix des conventionnelles, alors que je vais dans les deux cas dépenser de l'argent en herbicides », explique-t-il. Le problème, c'est qu'il n'y aura pas assez de graines LibertyLink et conventionnelles pour tout le monde l'année prochaine. Chuck Yates, le marchand de produits agricoles de Marianna, estime que 75 % de la demande seulement sera honorée.

Monsanto reconnaît que le problème est « sérieux ». « Nous pensions au départ que l'émergence de résistances serait difficile, affirme Rick Cole, chargé du dossier. Nous devons maintenant reconnaître que d'autres produits doivent être utilisés avec le Roundup pour les maîtriser. » L'entreprise se retrouve contrainte de faire la promotion d'herbicides vendus par des concurrents. Elle rembourse même 12 dollars par demi-hectare aux producteurs de coton qui y ont recours. Mais, selon elle, le Roundup « a toujours de la valeur ». « Il reste efficace sur 300 mauvaises herbes, les agriculteurs ont peut-être tendance à l'oublier, poursuit Rick Cole. Et les rendements des variétés Roundup Ready resteront compétitifs. »

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Monsanto prépare déjà le coup d'après. Le semencier annonce pour 2014 un soja résistant au dicamba et au glyphosate. Et, deux ans plus tard, un coton résistant à trois herbicides différents. Ses concurrents sont également sur les rangs. « Celui qui arrivera le premier gagnera beaucoup d'argent ! », s'amuse Rusty Carter.
Les anti-OGM dénoncent les promesses non tenues de Monsanto, qui a longtemps vanté les économies de pesticides réalisées avec les variétés Roundup Ready. « C'était vrai au début, mais pas sur le long terme », confirme Colby McChesney. Mais, malgré leurs déconvenues, les agriculteurs de l'Arkansas ne sont pas devenus hostiles aux plantes transgéniques. Colby McChesney ne comprend rien au débat qui agite l'Europe : « Ça fait dix ans que je croque des graines de soja et je suis en parfaite santé. » Aucun ne regrette non plus d'avoir adopté ces semences. « Sur le coup, c'était vraiment une bonne affaire, résume Bill Wilkie. Maintenant il faut qu'on nous trouve autre chose. »


En veulent-ils à Monsanto ? Pas uniquement. « Tout cela est d'abord de notre faute, on n'a pas réfléchi, et on a utilisé trop longtemps un seul produit », affirme Sid Fogg. « C'était comme une drogue », renchérit Bill Wilkie. D'autres sont plus accusateurs. « Si ces semences avaient été promues correctement, on n'en serait pas là, souligne Joe Whittenton, un gros producteur de coton. Moi, j'ai toujours continué à utiliser d'autres herbicides par crainte des résistances. Les gens de Monsanto venaient chez moi et me disaient : «Laisse tomber, tu n'as pas besoin de tout ça !» Ils n'ont pas regardé assez loin dans le futur. »


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