Un militaire à l’assaut du suremballage lance une pétition sur Facebook

Publié le par Gerome

Frédéric Crépin, militaire de Montauban est parti en guerre contre le suremballage. En début d’année, il a décidé de lancer une pétition internationale via le site communautaire Facebook. Le but du caporal chef est de réunir 1 million de signatures et de soumettre un projet de loi à la Commission européenne pour pousser les fabricants à réduire la taille des cartons et des plastiques des produits.

 

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    *  « Le suremballage est un problème dans l’air du temps »


 « Le problème du suremballage me semblait dans l’air du temps et susceptible d’être formulé dans un texte acceptable par la Commission européenne », a expliqué Frédéric Crépin (Terra Eco). Coïncidence ou non, le caporal chef pourra enfin mettre  son idée à exécution. En regardant tout simplement la télé, Frédéric a appris que toute pétition signée par 1 million de personnes devra être examinée par la Commission européenne.

 
    * La pétition tant attendu arrive enfin


Ni une, ni deux  et 24h après,  Frédéric Crépin est parti à l’assaut de son ordinateur en créant tout d’abord un groupe facebook. Une semaine plus tard, le groupe compte déjà 400 personnes. L’information semble se relayer petit à petit : « Le 8ème jour, (…), j’ai demandé aux 400 personnes de relayer l’invitation auprès de leurs propres contacts Facebook »  (Terra Eco). Un mois et demi après et 100 000 adeptes, un juriste offre ses services pour rédiger la pétition tant attendue.


    * Une démarche qui peut servir d’exemple


Le 12 mai dernier, la pétition du caporal chef a enfin été mise en ligne sur Facebook.  Avec déjà 10 000 signatures, Fréderic crépin reste confiant et réfléchit déjà à une nouvelle parade.  Il compte envoyer en plusieurs langues des communiqués de presse aux médias ; et lancera peut-être une autre pétition pour raviver l’attention. « C’est important de le faire, comme c’est important d’aller voter. On a  la possibilité de faire cette démarche citoyenne, autant l’utiliser ». Dans le cas ou la démarche échouerait : «  elle pourra au moins servir d’exemple » (Terra Eco).

 

    * En guerre contre le suremballage


Selon Pierre-François Morin, avocat spécialisé sur les questions d’environnement, «  Pour présenter un projet devant la Commission, il faut faire valoir l’absence de législation ou la violation du droit communautaire sur cette matière » (Terra Eco). De son côté, le directeur du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) a approuvé : « Il y a bien des conventions tripartites entre les producteurs, les distributeurs et Eco-emballages mais pas de règlement contraignant » (Terra Eco).

 

POUR SIGNER LA PETITION CLIQUEZ CI :

http://www.over-packaging.eu/

 


Publié dans Nature

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La consommation de produits bio a doublé en six ans

Publié le par Gerome

Interview réalisée par Charlotte Hélias


Alors que Le printemps Bio, quinzaine nationale de promotion des produits issus de l'agriculture biologique, s'est ouvert mardi 1er juin, Charles Kloboukoff, président fondateur du groupe Léa Nature, pionnier de la distribution de produits bio et naturels en France, revient sur les progrès accomplis ces dernières années.

Quel bilan faites-vous aujourd'hui du développement du marché des produits bio?


Dans les années 1980, on a vu apparaître une nouvelle gamme de produits qui tranchait avec le commerce traditionnel. On parlait alors plutôt de « produits naturels », sans colorants ni conservateurs. A partir de ce moment là, plusieurs labels sans cesse améliorés se sont succédés jusqu'à l'appellation Agriculture Biologique (AB) que l'on connaît aujourd'hui. Actuellement, la création d'un label européen tout aussi exigeant est en cours

Simple phénomène de mode ou véritable mouvement de fond?

Etant donné la place de plus en plus sérieuse que l'on accorde à l'écologie, je crois que l'on revient peu à peu à une agriculture naturelle. Mais de nombreux efforts sont étouffés par les lobbies. Depuis l'après-guerre, les progrès techniques et la mécanisation outrancière de l'agriculture ont contribué à la transformer en véritable industrie. Pour accroître la productivité et répondre aux besoins de la population, la science a mis au point des produits chimiques à effet immédiat. Or ces produits, pour aussi efficaces qu'ils sont, s'avèrent très nocifs à long terme. On commence à peine à parler de leur responsabilité dans les longues maladies comme le cancer, dans les problèmes dermatologiques ou encore dans l'infertilité... Il est difficile de remettre en question tout un système au bout de quarante ans. Il faudrait refonder entièrement l'agriculture et encourager les agriculteurs traditionnels à la reconversion. Aujourd'hui, le bio représente 2% du marché. C'est peu, mais la consommation a doublé en six ans. Même si ce chiffre peut paraître marginal, il est appelé à se développer rapidement.

Le coût du bio reste un frein pour bon nombre de consommateurs. L'écart de prix peut atteindre de 15 à 20%. Comment l'expliquez-vous?

Beaucoup de critères sont à prendre en compte. La plupart des entreprises écologiques sont « à taille humaine » et fonctionnent avec des effectifs réduits. La distribution est encore peu organisée et le transport des marchandises reste coûteux. Mais le marché du bio est en pleine expansion et cet accroissement va nous permettre de mieux amortir nos frais. Il faudrait également un système d'aides fiscales pour les entreprises « vertes ». Lorsque l'on considère le prix des produits « standards », on ne tient pas compte des dépenses induites par leur impact en termes de pollution, santé

La crise économique a-t-elle limité la croissance du bio?

En 2009, la croissance s'est maintenue autour de 15 à 20%. En revanche, depuis janvier 2010, nous observons un net ralentissement. Il faut dire que les trois dernières années avaient été particulièrement fastes avec une croissance de 25% par an. Malgré cela, le marché continue aujourd'hui de progresser de 4%. De manière générale, la consommation des ménages a été très touchée et les gens ont tendance à diminuer leurs dépenses. Un constat qui s'applique également aux produits bio : les points de vente et rayons sont toujours très fréquentés, mais le panier moyen est passé de 30 à 25 euros.

D'autres modèles, dont votre entreprise est également fer de lance, comme le commerce équitable ou la production locale se développent désormais. Pensez-vous qu'ils peuvent se rejoindre?

Tout à fait. Relocaliser devient une préoccupation générale, tant au niveau social qu'écologique : pourquoi faire venir de loin ce qui peut pousser près de chez nous ? Concernant les produits emblématiques qui ne peuvent être cultivés sur place, comme le riz, le thé ou le café, le commerce équitable doit devenir un réflexe. Comme nous, de plus en plus d'entreprises s'engagent progressivement dans le développement durable et des personnalités telles que Pierre Rabhi commencent à trouver une place dans le domaine public. D'autres initiatives, comme les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) par exemple, témoignent également de ce souci de ré-humaniser la société.

 

Publié dans Les bonnes nouvelles

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