Au Mexique, une gigantesque décharge fait peau verte

Publié le par Gerome

nstallée dans la région de Mexico (Mexique) et aujourd’hui fermée, la décharge de Bordo Poniente va devenir un important gisement de biogaz.

 

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Le biogaz gagne du terrain ces derniers mois en Amérique du Sud et les projets de conversion ou de reconversion « verte » des décharges se multiplient. Dernier en date : celui du site de Bordo Poniente, qui a accumulé la bagatelle de soixante-douze millions de tonnes de déchets en tout genre pendant deux décennies, jusqu’à sa fermeture.

De quoi faire de lui l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre de la région de Mexico, mégapole déjà très durement touchée par la pollution. Véritable « bombe à retardement écologique », pour reprendre l’expression de nos confrères du site Internet Greenetvert.com, la décharge de Bordo Poniente aura toutefois droit à une deuxième vie grâce à un ambitieux projet porté par un consortium de quatre sociétés mexicaines et deux entreprises espagnoles, BMLMX Power.

 

 

Celui-ci s’est vu confier l’exploitation de la décharge pour les vingt-cinq prochaines années et investira durant cette période l’équivalent de cent vingt-huit millions d’euros avec l’objectif d’optimiser les biogaz, majoritairement constitués de méthane (CH4), un gaz à l’effet de serre une vingtaine de fois plus important que le dioxyde de carbone (CO2), mais qui en l’occurrence servirait à alimenter une centrale électrique dévolue à l’éclairage public d’une capacité de production de cinquante-huit mégawatts (MW). La captation du CH4 « évitera surtout la libération annuelle d’un million huit cent mille tonnes équivalent CO2 » et permettra à la municipalité d’économiser environ trois cents millions de pesos (dix-huit millions d’euros) , détaille Greenetvert.com.


Acté il y a deux ans, le projet a bénéficié du soutien de l’Union Européenne (UE), des États-Unis, de l’Initiative Clinton et du groupe C40, qui réunit les quarante plus grandes métropoles de la planète autour d’un même but : endiguer la hausse du thermomètre mondial. La réhabilitation de la décharge, elle, devrait prochainement être entamée et la centrale commencer ses activités courant 2014.

De l’art de réussir à rebâtir sur du sable.

 

 


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Un géant nord-américain de l’agroalimentaire impliqué dans les agrocarburants tachés du sang des Indiens

Publié le par Gerome

 

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Un Guarani devant des plantations de canne à sucre cultivée sur ce qui fut autrefois sa forêt.

 

Au Brésil, un géant nord-américain de l’agroalimentaire est compromis dans un scandale de la canne à sucre qui a entraîné l’expulsion d’une communauté guarani, pollué les cours d’eau et amené la maladie et la mort.

Bunge, une multinationale céréalière basée au Etats-Unis, fortement impliquée dans le marché florissant des agrocarburants au Brésil, achète la canne à sucre aux propriétaires terriens qui ont accaparé les territoires guarani.

Une communauté de 225 Guarani de l’Etat du Mato Grosso do Sul dont les terres ont été spoliées pour faire place aux plantations, dénonce que l’invasion de la canne à sucre, associée à l’utilisation de machines et de pesticides, ruine leur vie depuis quatre ans.

Déjà, deux jeunes Guarani de la communauté de Jata Yvary se sont suicidé cette année. Les garçons, âgés de 16 et 13 ans, ont été retrouvés pendus à un arbre. De plus, un homme a été écrasé et tué par un camion utilisé par Bunge pour transporter la canne à sucre.

Des porte-parole de la communauté ont lancé ce message à Survival International : ‘Nous, Guarani, ne voulons plus de plantations de canne à sucre sur notre terre; elles détruisent notre santé, celle de nos enfants et de nos aînés, et le poison contamine l’eau’.

Les Guarani disent que les pesticides pulvérisés par avion se déversent sur leur communauté et que les machines usagées et les résidus de canne à sucre pourrissent dans les cours d’eau dont ils dépendent.

Ils appellent à la démarcation de leur territoire et à l’expulsion de tous les Blancs de la région, car, disent-ils, ‘à cause d’eux, nous ne pouvons plus ni chasser, ni pêcher, ni maintenir nos traditions. Nous voulons préserver la forêt mais ils la détruisent et s’enrichissent illégalement avec’.

 

Selon la Constitution brésilienne et un accord signé entre les autorités et les Guarani, le gouvernement a l’obligation de cartographier et de protéger tous les territoires guarani. Mais ce processus n’a toujours pas été mis en œuvre et, en attendant leur restitution, les Guarani assistent impuissants à leur dévastation.

Survival a écrit à Bunge, mais la compagnie ne s’est pas embarrassée de scrupules, soutenant qu’elle continuerait à acheter la canne à sucre cultivée sur le territoire ancestral des Guarani tant que les autorités brésiliennes ne l’auront pas homologué.

Plus tôt cette année, Raizen, une compagnie joint-venture d’agrocarburants entre Shell etCOSAN, avait renoncé à un projet controversé d’achat de canne à sucre cultivée sur un territoire guarani après une campagne d’envergure menée par les Indiens et Survival.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui, ‘La majorité des agrocarburants du Brésil est tachée du sang des Indiens. Ceux qui l’utilisent devraient savoir que leur choix soi-disant ‘éthique’ contribue à la mort et à la destitution totale des Indiens guarani. Bunge devrait suivre l’exemple de Shell et laisser la terre aux Guarani sans se cacher derrière l’excuse d’attendre la reconnaissance officielle du territoire qui peut prendre encore plusieurs décennies’.

 

 


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La déforestation transforme peu à peu la Somalie en désert

Publié le par Gerome

Le charbon de bois reste une des rares ressources dont disposent les Somaliens pour gagner tout juste de quoi subsister. Mais peu à peu, tout le bois du pays disparaît le transformant en véritable désert.

 

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En Somalie, des centaines de milliers de nomades, la majorité de la population, sont obligés de couper du bois pour le transformer en charbon, au risque de transformer bientôt en désert ce pays déjà aride et pauvre. Bien que conscients des dommages qu’ils causent à l’environnement, ces peuples n’ont aucun autre moyen de survie. Comme l’explique l’un d’entre eux, Hassan Hussein, 27 ans, "j'étais un éleveur, j'ai perdu mon troupeau à cause des sécheresses et des maladies, et je suis l'aîné de la famille", avec dix bouches à nourrir : ses deux enfants, ses sept frères et sœurs et sa mère. Il y a quatre ans, Hassan Hussein avait 25 chameaux et 300 chèvres. Il lui en reste respectivement 3 et 15.


Alors aujourd’hui il coupe 40 arbres par mois à la hache, le fait brûler pendant deux jours, le laisse sécher pendant deux autres jours, avant de le revendre pour l'équivalent de six dollars le sac de vingt kilos. Ce charbon se vend car il permet de faire la cuisine, l'électricité étant rare et hors de prix. Le village d’Hassan Hussein, Jalelo, au nord de la Somalie, était autrefois au cœur de la savane. Maintenant, tous les arbres âgés, ceux qui donnaient le plus de bois, ont disparu. Si autrefois on pouvait obtenir six ou sept sacs de charbon de 25 kg à partir d'un arbre, aujourd'hui, c’est à peine un ou deux. Du coup, le prix du charbon de bois a doublé en quatre ans au Somaliland. Il atteint désormais 60.000 shillings (environ 30 euros) le sac.


Couper du bois "me laisse un goût de cendre", lâche Hassan Hussein. "L'avenir est très sombre, car bientôt tous les arbres auront disparu". En effet, "20% des forêts ont disparu en dix ans. Ce pays se transforme de toute évidence en désert", constate Ahmed Derie Elmi, directeur des forêts au ministère de l'Environnement du Somaliland (entité du nord de la Somalie indépendante depuis 1991). "Si la déforestation continue à ce rythme, ce pays sera un désert dans 20 ou 30 ans", renchérit Ahmed Ibrahim Awale, directeur de Candlelight, une ONG qui intervient dans les domaines de l’environnement et de la santé.


Lutter contre la pauvreté et le déclin des élevages


Le désastre touche toute la Somalie et pour arrêter la déforestation, il faudrait s'attaquer "à ses causes profondes : la pauvreté et le déclin dans la taille des élevages", relève M. Awale. De plus, il faudrait d’autres sources énergétiques à la population, engager un effort massif de reforestation, reconvertir une partie des nomades à l'agriculture.

Mais l'environnement est loin d’être une priorité pour les autorités somaliennes. D’ailleurs, au Somaliland, "le ministère de l'Environnement a le plus petit budget du gouvernement, qui couvre tout juste les salaires" de ses 187 employés, relève M. Elmi.

 

 


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"Amendement Nutella" : la Malaisie dénonce une agression gratuite contre l'huile de palme

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La Malaisie s'inquiète d'une "agression sans fondement", "irresponsable" et "mal informée" de la France contre l'huile de palme, son produit phare. Dans un communiqué publié lundi 12 novembre, le Conseil malaisien de l'huile de palme, organisme officiel chargé de sa promotion.

 

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L'"amendement Nutella", adopté par la commission des affaires sociales du Sénat au projet de budget de la Sécu, vise à augmenter de 300 % la taxe sur l'huile de palme, qui entre notamment dans la composition de ce produit alimentaire culte. Cette taxe doit constituer un signal "non à destination des consommateurs mais à destination des industries agroalimentaires pour qu'elles substituent à ces huiles de nouvelles compositions plus respectueuses de la santé humaine", a souligné l'auteur de l'amendement, le rapporteur de la commission Yves Daudigny (PS).


 240 000 PETITS PAYSANS DÉPENDENT DE L'HUILE DE PALME


"La Malaisie est très préoccupée par la mesure du sénateur français Daudigny" écrit le conseil, indiquant que "240 000 petits paysans dépendent de [cette activité] pour leur survie" ainsi que des "milliers d'emplois liés à cette industrie".

Le conseil conteste les arguments diététiques et environnementaux avancés par le rédacteur du projet de taxe. "La majorité des graisses saturées consommées en France sont issues des aliments d'origine animale", insiste-t-il, citant les "101 kilos de viande consommés par personne par an, qui contiennent 15 kilos de graisses saturées" ou les "30 % de matières grasses contenues dans les 24 kilos de fromage" par an et par tête.


Quant à la protection de l'environnement, les promoteurs de l'huile de palme font valoir que la Malaisie "s'est engagée à conserver une couverture forestière sur 50 % de son territoire en dédiant 24 % à l'agriculture. Par contraste, la forêt ne couvre que 24 % du territoire en France, mais les terres agricoles en occupent plus de 50 %".

La Malaisie relève que l'idée de cette taxe surgit "après le début de pourparlers entre les représentants des producteurs d'huile de palme malaisiens et des représentants français des autorités, de l'industrie et de la société civile pour corriger certains préjugés contre l'huile de palme". "La Malaisie appelle le gouvernement français à rejeter la proposition du sénateur Daudigny. La taxe qu'il suggère constitue une attaque agressive et gratuite contre l'huile de palme", conclut le texte.

 

 


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Quatre adolescentes créent un générateur d'électricité alimenté à l'urine

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A l’heure où la question des énergies renouvelables se pose avec de plus en plus d’acuité, quatre jeunes Nigérianes ont mis au point un système de production d’électricité ingénieux et qui garantit de ne jamais être à court de carburant. En tout cas pas tant que l’humain fera pipi.

 

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Duro-Aina Adebola (14 ans), Akindele Abiola (14 ans), Faleke Oluwatoyin (14 ans) et Bello Eniola (15 ans) ont présenté leur invention lors de la "Maker Faire Africa" (un évènement dédié aux projets scientifiques et à l’esprit de débrouille) à Lagos. Le système a l’avantage d’être parfaitement écologique et durable.

Leur générateur d’électricité est effectivement alimenté par… de l’urine. Il permet de produire six heures d’électricité avec un litre de liquide. Le système sépare simplement l’hydrogène contenu dans le fluide grâce à une cellule électrolytique bricolée.


Un système pas encore commercialisable

L’hydrogène passe ensuite par un filtre à eau pour être purifié. Après une dernière étape destinée à isoler le gaz, celui-ci est ensuite poussé dans le générateur qu’il alimente.

Diablement ingénieux mais encore trop dangereux que pour être commercialisé tel quel. Les risques d’explosion sont en effet assez importants. Il est donc encore un peu tôt pour commencer à stocker votre urine en espérant faire baisser votre facture d’énergie.


Cependant, les perspectives qu’ouvrent cet exemple de débrouille et d’ingéniosité sont plus qu’intéressantes. A suivre donc. 

 

 


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