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L'info écologique
Selon une étude publiée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement(PNUE) et le gouvernement du Kenya, les coûts économiques engendrés par la déforestation au Kenya sont quatre fois supérieurs aux gains que rapporte l’exploitation forestière dans ce même pays.
« La déforestation a privé l’économie kenyane de 68 millions de dollars en 2010 et de 77 millions en 2009, ce qui dépasse de loin les 15 millions de dollars de revenus par an que rapporte l’exploitation forestière », a indiqué l’agence onusienne dans un communiqué de presse.
L’importance économique des cinq principales forêts du Kenya, surnommées les « tours d’eau » puisqu’elles capturent les précipitations pendant la saison des pluies, assurant le flux d’eau pendant les périodes sèches, est évaluée dans l’étude intitulée The Role and Contribution of Montane Forests and Related Ecosystem Services to the Kenyan Economy.
Dans ses commentaires sur l’étude, le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, a reconnu le travail de réhabilitation entrepris par le gouvernement kenyan dans la forêt de Mau, l’une des cinq « tours d’eau ». « Le Kenya montre aujourd’hui sa détermination à se placer parmi les pays pionniers qui placent la préservation des richesses naturelles au cœur de leurs ambitions en matière de développement durable« , a déclaré M. Steiner.
« Les conclusions de ce rapport sont basées sur les méthodes d’analyses les plus reconnues au monde et les données environnementales et économiques les plus récentes. C’est une étude innovante qui contribue à inspirer de plus en plus de nations africaines à choisir une transition vers une économie verte inclusive« , s’est-il félicité.
La publication de l’étude coïncide avec le lancement du « dialogue national du Kenya sur les tours d’eau, les forêts et l’économie verte ». Elle montre que ces cinq forêts apportent plus de 75% de l’eau de surface renouvelable du pays et alimentent ainsi les rivières et lacs avec plus de 15 800 millions de mètres cubes d’eau de pluie par an.
Cependant, la déforestation est en augmentation à cause de l’abattage d’arbres, de la production de charbon de bois et de l’aménagement des sols pour les cultures et pâturages.
« Entre 2000 et 2010, la déforestation a fait disparaitre près de 28 427 hectares des cinq « tours d’eau », ce qui a conduit à une diminution de la disponibilité d’eau de pluie de près de 62 millions de mètres cubes par an », a indiqué le PNUE.
Le Kenya étant particulièrement vulnérable à la pénurie d’eau, cette situation a mené à une flambée de l’inflation de 10% à trois reprises, entre 2000 et 2010, à cause de la sécheresse, de l’augmentation du prix du pétrole brut et des taux d’échange défavorables.
« Le bois et le charbon de bois restent la principale source d’énergie pour la population au Kenya, soit 75%, et l’industrie forestière crée des emplois, à la fois dans le secteur formel et dans le secteur informel, particulièrement en zones rurales », a expliqué le PNUE.
Cependant, a ajouté l’agence onusienne, cette activité « encourage la déforestation illégale et crée d’énormes dégâts par la perte des effets régulateurs des forêts ». L’effet cumulé négatif de la déforestation sur l’économie kenyane a été estimée à 42,1 millions de dollars par an, ce qui représente plus de quatre fois le revenu de la déforestation.
C'est ce qui ressort des études dévoilées lors du 8e Forum de Développement de l'Afrique, à Addis Abeba, en Ethiopie, avec un total de près de 3,4 millions d'hectares de forêts perdues chaque année entre 2000 et 2010.
L’exploitation commerciale des forêts est la deuxième cause de déforestation
en Afrique, menaçant l’existence des forêts autochtones du continent
et, parfois, sa stabilité politique.
Une situation préoccupante
Malgré le rôle crucial joué par les forêts dans le développement socio-économique de l'Afrique et dans son développement durable, le taux élevé de déforestation sur le continent est une source de forte préoccupation.
La majorité des forêts africaines sont menacées par le défrichement, qu'il soit dû à l'agriculture, au peuplement, aux coupes illégales, à l'extraction de bois comme combustible ou à la production de charbon de bois.
Des imbroglios politiques, juridiques, institutionnels, techniques et économiques entravent une application plus ample des principes de gestion durable des forêts dans la région. C'est ce que soulignent les inspecteurs qui suggèrent que des mesures soient prises pour assurer la gestion et la valorisation durables des forêts en Afrique.
Des plans d'action à mettre en place
La prise de conscience croissante des problèmes environnementaux et des changements climatiques, ainsi que de leur impact sur l'homme, sur la croissance économique et sur le viabilité des écosystèmes, a rendu le grand public plus attentif aux fonctions essentielles des forêts et aux effets néfastes de la déforestation.
C'est dans ce contexte qu'ont surgis des plans concernant les changements climatiques et la réduction des émissions causées par la déforestation et par la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD). Pour les inspecteurs, les défis consistent à explorer les possibilités offertes par le REDD et par la transition vers une économie verte.
En marge de la réunion biennale de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA), le Forum pour le Développement de l'Afrique est un cadre de débats et de discussions qui vise à lancer des stratégies concrètes en faveur du développement de l'Afrique.
Des volontaires et des experts animaliers se relayaient toujours auprès d'une baleine échouée sur une plage de Tasmanie (Australie) alors qu'un échouage massif a provoqué la mort d'environ 80 dauphins et baleines, hier, sur l'île New Year. Pour la troisième journée consécutive de nouveaux animaux se sont retrouvés coincés sur le rivage.
Tout a commencé vendredi avec 13 dauphins retrouvés à Quarantine Bay, sur King Island. Huit d'entre eux ont pu être sauvés. Hélas, samedi, les choses ont pris une ampleur inattendue avec l'échouage de 60 baleines et 20 dauphins sur les plages de New Year Island. Seuls six dauphins et deux baleines ont pu être remis à la mer.
Ce dimanche, une nouvelle baleine a été retrouvée sur une plage. Sauveteurs et bénévoles tentent de garder l'animal mouillé en attendant de pouvoir lui faire regagner des eaux plus profondes.
Les habitants de la région se sont rués en masse sur les plages durant tout le weekend pour sauver ces animaux, mais l'ampleur de la tâche les a vite submergés. Tous étaient attristés de constater que peu de baleines et de dauphins avaient finalement pu être sauvés.
Les forêts britanniques sont en état d'alerte : un champignon dévastateur importé du continent menace le pays d'un de ses pires désastres écologiques, selon des spécialistes de l'environnement.
Le responsable de la panique qui gagne les milieux arboricoles du royaume et se propage jusqu'à la sphère politique se nomme chalara fraxinea, un minuscule champignon qui peut transmettre la chalarose. Cette maladie frappe essentiellement les frênes, entraînant nécroses et déssèchement, jusqu'à la mort des arbres.
Plus de 100 000 arbres ont déjà été abattus et brûlés pour tenter d'enrayer la dissémination du champignon. Et le gouvernement a décidé, lundi 28 octobre, un moratoire sur l'importation d'arbres en provenance du continent.
Car la "maladie des frênes" a d'abord été identifiée en Pologne, à partir de 1992, avant de se propager en Scandinavie, au Danemark, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, dévastant les populations de frênes du Nord de l'Europe. En France, les départements du Nord-Est et la région du Nord-Pas-de-Calais sont affectés.
Si les Anglais s'inquiètent tant pour leurs frênes, c'est qu'ils figurent dans le trio de tête des espèces les plus représentées dans les forêts de Grande-Bretagne. Surtout, leur contribution à l'écosystème est telle que leur disparition pourrait détruire les habitats de nombreuses espèces animales et végétales.
LA MENACE DE PARASITES ET DE MALADIES EXOTIQUES
Des experts craignent que cette épidémie de chalarose se révèle encore plus dévastatrice que la graphiose qui avait quasiment éradiqué les populations d'ormes de Grande-Bretagne dans les années 1960 et 1970.L'opposition travailliste a critiqué le gouvernement conservateur pour avoir tardé à interdire l'importation de frênes étrangers. La première infection a été détectée en Grande-Bretagne au mois de février, huit mois avant que le gel des importations soit décrété. Mais les professionnels britanniques de l'horticulture avaient alerté en vain les autorités dès 2009 de la menace que faisaient peser les arbres malades venus du continent. A l'époque, les travaillistes étaient au pouvoir.
Le moratoire est de toute façon peut-être inutile. Après la découverte d'arbres malades dans des forêts adultes, et non seulement chez des horticulteurs, des spécialistes s'inquiètent de ce que des spores de chalara fraxinea puissent franchir la mer portés par les vents.
Sa situation insulaire ne suffit-elle plus à protéger la Grande-Bretagne des espèces invasives ? La Commission des forêts estime que le pays "affronte un niveau sans précédent de menace due à toute une gamme de parasites et de maladies exotiques". Or le budget de la Commission des forêts a été réduit d'un quart et ses crédits de recherche d'un tiers, a rappelé la responsable de l'environnement pour l'opposition travailliste, Mary Creagh.