"Consommer local" en ville est devenu simple

Publié le par Gerome

Inventé en 2005 par Jessica Prentice, le terme locavore désigne ceux qui essayent de ne consommer que les aliments produits à moins de 160 kilomètres de chez eux. Un mouvement qui prend de l'ampleur depuis quelques années en France et qui ne concerne pas que les habitants de zones rurales.

 

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Les consommateurs français sont de plus en plus nombreux à privilégier les produits respectueux de l'environnement dans une démarche orientée développement durable. Un mouvement qui va au-delà des produits bio et qui cherche à respecter à la fois la nature et l'activité des acteurs économiques de son territoire. Consommer local c'est privilégier les produits frais et de saison, issus des exploitations agricoles de son terroir et qui respectent par leur mode de production à la fois la qualité des produits et les conditions de vie des producteurs.



S'il semble plus simple d'emblée de devenir locavore à la campagne c'est oublier un peu vite qu'à 160 kilomètres de chez soi il y a nécessairement nombre d'agriculteurs qui produisent des aliments de toute nature. Plus de la moitié des apiculteurs et des producteurs de légumes inscrivent tout ou partie de leur production dans des circuits courts, un quart des exploitants vinicoles et des producteurs de fruits en font de même.

 

En ce qui concerne les produits animaux (viande, poisson, oeufs, lait, etc.) ils sont un peu moins nombreux mais 10% de ces exploitations françaises sont déjà passées aux circuits courts. Des chiffres qui progressent, 21% des paysans français participent à cette évolution de la consommation alimentaire des français en 2012 alors qu'ils n'étaient que 15% quatre ans plus tôt.



Où trouver ces produits locavores ?


 
Rien de plus simple grâce à des acteurs toujours plus nombreux pour faciliter la vie des locavores citadins ! Mode d'organisation "historique", les AMAP sont de plus en plus nombreuses partout en France. Ces Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) regroupent des consommateurs qui s'engagent à l'avance à acheter tout au long de l'année la production d'agriculteurs de leur région. C'est la certitude de découvrir tout au long de l'année les produits de son terroir et de rencontrer les producteurs qui viennent distribuer leurs produits.


Internet est également une bonne solution à travers la distribution de paniers de fruits et légumes en points relais ou de groupements d'achats qui fonctionnent un peu comme des AMAP sauf que les consommateurs peuvent choisir leurs produits chaque semaine.

Il est également possible de se rendre directement chez les producteurs pour aller cueillir vous mêmes vos fruits par exemple, l'occasion d'une belle balade en famille.


Les acteurs de la grande distribution ne sont pas non plus en reste, un certain nombre d'enseignes ayant multiplié ces dernières années les partenariats avec les producteurs locaux afin de proposer à leurs clients une offre locavore.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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L’effet des pesticides sur la santé prouvé

Publié le par Gerome

Une nouvelle expertise collective de l’Inserm vient faire le point sur les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé. L’ensemble des données concernant les expositions professionnelles et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants) ont été analysées.

 

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Depuis les années 1980, l’implication des expositions professionnelles aux pesticides dans la survenue de plusieurs pathologies (cancers, maladies neurologiques, troubles de la reproduction) est évoquée par des enquêtes épidémiologiques. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition, même à faible intensité, au cours de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).

Dans ce contexte, la Direction générale de la santé a sollicité l’Inserm pour réaliser un bilan de la littérature scientifique disponible, afin de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l’exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole, et sur les effets d’une exposition précoce du fœtus et du jeune enfant.

Pour répondre à cette demande, l’Inserm s’est appuyé sur un groupe pluridisciplinaire d’experts constitué d’épidémiologistes spécialistes en santé-environnement ou en santé au travail et de biologistes spécialistes de la toxicologie cellulaire et moléculaire.

D’après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). Par ailleurs, les expositions aux pesticides intervenant au cours des périodes prénatales et périnatale ainsi que lors la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant.

 

 


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Comment New York veut se sauver du réchauffement climatique

Publié le par Gerome

Le maire de New York a dévoilé un plan de près de 20 milliards pour mieux protéger la ville...

 

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Sept mois après l'ouragan Sandy, le maire de New York Michael Bloomberg a dévoilé ce mardi un plan ambitieux visant à mieux protéger la ville contre les effets du changement climatique, d'un coût estimé à 19,5 milliards de dollars.

D'ici à 2050, 800.000 New-Yorkais vivront dans des zones inondables, qui couvriront le quart de la surface de la ville, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. «Sandy a coûté 19 milliards (...) mais une tempête similaire en 2050 pourrait coûter 90 milliards de dollars», a-t-il ajouté, invoquant «la hausse des températures et du niveau des océans».


«Nous allons devoir vivre avec de nouvelles réalités»


Se basant sur les prédictions d'un groupe de scientifiques mis en place par la ville, revues depuis l'ouragan qui avait fait 43 morts fin octobre à New York, Michael Bloomberg a préconisé une série de murs anti-crue amovibles, le renforcement ou la création de dunes le long des côtes les plus exposées et la création de digues et autres dispositifs de protection dans des endroits statégiques. New York compte quelque 835 km de côtes, et environ 400.000 personnes habitent actuellement dans des zones à risques.


«Certaines des protections pour les zones côtières seront peut-être controversées. Certaines peut-être bloqueront la vue», a-t-il dit. Mais l'alternative, c'est d'être inondé, ou pire. «Nous ne pouvons pas arrêter la nature, mais si nous voulons sauver des vies et protéger nos communautés, nous allons devoir vivre avec de nouvelles réalités».


Chaudes prédictions scientifiques


Michael Bloomberg, qui quitte la mairie à la fin de l'année, a également évoqué des incitations financières pour aider les propriétaires à protéger leurs constructions, «non seulement contre les ouragans (...) mais aussi (contre) la sécheresse, les fortes précipitations et les vagues de chaleur», a-t-il précisé.

Selon les prédictions des scientifiques, rassemblées sur plus de 450 pages et rendues publiques ce mardi, la température pourrait en 2050 dépasser 32 degrés 57 jours par an à New York, contre 18 jours actuellement.

L'ouragan Sandy qui a frappé la côte est des Etats-Unis fin octobre 2012 avait inondé une partie de Manhattan, plongé la moitié de l'île dans le noir pendant plusieurs jours, et causé des millions de dégâts dans les zones côtières.

 

 


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Le réchauffement climatique menace des espèces encore solides

Publié le par Gerome

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De nombreuses espèces d'oiseaux, d'amphibiens et de coraux, qui ne sont pas actuellement menacés, pourraient se retrouver en danger en raison du réchauffement climatique, indique une étude internationale, mercredi.

Les oiseaux et les amphibiens de la forêt tropicale amazonienne, ainsi que les coraux au large de l'Indonésie apparaissent particulièrement vulnérables à la hausse générale des températures.


Au total, 41% de toutes les espèces d'oiseaux, 29% des amphibiens et 22% des coraux, non encore menacés, se trouvent "hautement vulnérables" face aux modifications climatiques, indique l'équipe de scientifiques qui a réalisé l'étude dans le journal Plos One.

"Cela est une surprise", a commenté Wendy Foden de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a dirigé les travaux d'une centaine de scientifiques.


Selon elle, les priorités en matière de conservation de la nature doivent être revues, en particulier afin de déterminer des zones protégées de la vie sauvage.

"Le changement climatique n'est pas la menace la plus importante pour le moment", a-t-elle expliqué.

La perte de l'habitat animal provoquée par la hausse de la population humaine, la surexploitation et la présence d'espèces envahissantes sont les principales causes d'extinction, précise l'étude.


Les chercheurs ont adopté une nouvelle échelle de mesure pour évaluer la vulnérabilité au changement climatique. Elle se fonde sur l'exposition probable de chaque animal, sur sa sensibilité au changement et sur sa capacité d'adaptation.

Un groupe de scientifiques de l'Onu a estimé que 20 à 30% des espèces au niveau mondial sont confrontées à un risque croissant de disparition si les températures augmentent de plus de deux ou trois degrés au-dessus des niveaux de l'ère pré-industrielle.

 

 


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L'Homme est dégueulasse, vidéo hallucinante de nos fonds marins

Publié le par Gerome

 Grâce à 18.000 heures d’enregistrements vidéo, des chercheurs ont fait le point sur la présence de déchets d’origine anthropique dans la baie de Monterey (Californie). Les sachets en plastique, canettes et autres boîtes de conserve prolifèrent jusqu’à 4.000 m de profondeur, affectant au passage les écosystèmes. Voilà un problème qui ne devrait plus être ignoré.



Il est actuellement aisé d’étudier la présence de déchets dans des eaux superficielles, puisque de simples filets suffisent pour les récolter. En revanche, faire de telles inspections dans les grands fonds océaniques, à plusieurs centaines de mètres de profondeur, est plus complexe, car les moyens techniques à mettre en œuvre sont conséquents et coûteux. Ainsi, peu d’informations existent sur la pollution dans les profondeurs océaniques.

 

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Dans cette vidéo en anglais, le Monterey Bay Aquarium Research Institute (Mbari) présente en image l'étude menée par Kyra Schlining, ainsi que différents objets découverts au fond de la baie de Monterey en Californie. © Mbari, YouTube

Interloquée par une étude, Kyra Schlining, du Monterey Bay Aquarium Research Institute (Mbari, États-Unis), a trouvé une solution abordable pour s’attaquer au problème : exploiter la base de données Video Annotation and Reference System (ou VARS) créée et alimentée par son organisme de rattachement. De quoi s’agit-il ? Ce fichier répertorie tous les êtres vivants et les objets qui ont été observés sur les 18.000 heures d’enregistrements vidéo réalisés par des ROV (des robots sous-marins) du Mbari depuis 22 ans, entre Vancouver et le golfe de Californie, ainsi qu’à Hawaï.

 

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Dans un premier temps, la chercheuse s’est uniquement intéressée à la situation rencontrée dans la baie de Monterey, au large de la Californie. Avec l’aide de plusieurs collaborateurs, elle vient de présenter ses résultats dans la revue Deep Sea Research Part I. Le message est clair : la pollution des grands fonds ne doit plus être ignorée, car elle est bien réelle et souvent sous-estimée.

Ces grands fonds qu’affectionnent les déchets de l'Homme



Pas moins de 1.149 débris d’origine anthropique ont été repérés dans la baie, entre 25 m et 3.971 m de profondeur. Dans 33 % des cas, il s’agit d’objets en plastique, dont la moitié se compose de sachets. Les objets métalliques, dont les deux tiers sont en aluminium ou en acier, représentent pour leur part 27 % des détritus recensés. Enfin, le reste se compose notamment de cordes, defilets de pêche, de bouteilles en verre, de papier et de textiles. Selon la chercheuse, « ce qui est frustrant, c’est que la plupart des déchets sont recyclables ».



Un autre point l’a particulièrement surprise : les polluants s’amoncellent principalement à plus de 2.000 m de profondeur, selon une distribution qui ne doit rien au hasard. En effet, les débris ont été trouvés sur des sites où lescourants marins sont perturbés par la topographie des fonds : sur les pentes abruptes bordant le canyon sous-marin, ou à proximité d’obstacles au fond de ce dernier. La découverte de bois et de déchets naturels bien précis en ces lieux prouverait un dernier fait important, à savoir que les polluants proviennent principalement du continent, et non de navires.



Une aubaine pour les espèces sessiles, mais pour les autres ?



Ces déchets, qu’il s’agisse de sachets en plastique ou de canettes, impactent directement l’environnement, et pour longtemps. Dans un milieu marqué par l’absence de lumière, une faible température et une concentration en oxygène réduite, les bactéries à même de les décomposer se développent moins rapidement que dans d'autres milieux, ce qui augmente la durée de vie des déchets.

 

 




Par ailleurs, certains détritus offrent parfois des substrats solides au milieu defonds sableux, ce qui favorise la fixation d’organismes sessiles exogènes. La composition en espèces de l’écosystème incriminé s'en trouve ainsi modifiée, au risque de voir certains organismes disparaître.

Il est inenvisageable de nettoyer les grands fonds. Ainsi, en publiant cette étude, Kyra Schlining espère que certaines personnes prendront conscience du problème et qu'elles agiront à sa base, en limitant au mieux l’arrivée dedéchets en mer.

 

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Publié dans Pollution

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