5 ans après, que reste-t-il du Grenelle de l'environnement ?

Publié le par Notre Terre

La conférence environnementale s'ouvre ce vendredi, cinq ans après la tenue du Grenelle de l'environnement. L'occasion de faire le bilan de ce dernier, dont les résultats sont bien en-dessous des espoirs placés en lui à l'époque.

 

Interview réalisée par le site Atlantico auprès de Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement et députée européenne.

 

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Atlantico : Alors que la conférence environnementale s'ouvre ce vendredi, quel bilan peut-on faire du Grenelle de l'environnement 5 ans après ? Qu'est-ce qui a vraiment changé ?

 

Corinne Lepage :

Le Grenelle de l’environnement a été un superbe espoir par la dynamique qu’il a porté. Malheureusement, il souffrait de deux maux congénitaux qui ont fini par, si ce n’est l’anéantir, du moins en réduire considérablement la portée. D’une part, il a exclu le sujet nucléaire du débat alors même que la question énergétique est centrale. Ce faisant, il a rendu purement virtuelles les propositions concernant les énergies renouvelables et dans une moindre mesure l’efficacité énergétique, en laissant au lobby nucléaire toute la latitude pour rendre impossible l’atteinte des objectifs fixés. Ainsi, la prétention d’atteindre 23 % d’énergies renouvelables en 2020 est devenue une plaisanterie dans la mesure où nous sommes toujours à 13 % et dans l’espérance d’atteindre 17 % en 2026 tout va bien.

 

Le second mal tient à ce que la majorité politique de l’époque n’a absolument pas accepté, à quelques exceptions près, la philosophie du Grenelle et la place donnée à la société civile et en particulier aux O.N.G. Ceci explique que si la loi Grenelle 1, qui restait au stade des objectifs, est intéressante, la loi Grenelle 2 qui passait au stade de l’application est en profonde régression. Et, quand on s’intéresse aux décrets d’application et à l’application des décrets, la situation est encore plus mauvaise.

 

Dans l'ensemble les lois Grenelle ont-elles été appliquées ? Quelles mesures restent à appliquer ?

 

Les lois Grenelle ont été pour une part une véritable « usine à gaz juridique » de près de 200 décrets dont il resterait globalement 10 % à sortir. Mais, contrairement à ce que semblent croire un certain nombre de personnes, ce n’est pas parce qu’un texte est voté qu’il est appliqué. Or, dans bien des domaines la réalité n’a en aucune manière progressée par rapport à la situation intérieure. Par exemple, en matière agricole, la situation des nitrates est toujours la même, le gouvernement actuel est revenu sur les engagements en matière de pesticides et l’agriculture bio a bien peu progressé. De même, en matière de rénovation des bâtiments, les moyens financiers ne sont en aucune manière au rendez-vous. Autre exemple, en matière énergétique, les appels d’offres et les réalisations sont très en deçà des objectifs fixés. Et plus grave encore, après "l’environnement ça suffit" du président Sarkozy, c’est l’esprit même qui avait animé le Grenelle et l’idée d’une économie verte capable de redonner l’activité économique et des emplois la France qui a disparu.

 

Le Grenelle de l'environnement aura-t-il néanmoins marqué en 2007 une rupture dans la manière d'aborder la décision politique en matière environnementale ?

 

Incontestablement, sur le plan de la procédure suivie et de la définition des cinq groupes d’acteurs, le Grenelle a marqué un changement. Le discours qu’avait prononcé le président Sarkozy en octobre 2007 est une anthologie de ce qu’il aurait fallu faire et de ce qui n’a pas été fait. Autrement dit, la déception qui a suivi le Grenelle a été à la hauteur des attentes qu’il avait suscité. Et, bien loin d’être une rupture, le Grenelle est devenu un symbole des promesses non tenues.

 

Qu’en est-il aujourd'hui ? Les acquis du Grenelle sont-ils sur le point d'être remis en cause ? Est-ce lié à la crise ou au mode de gouvernance actuel ?

 

Un certain nombre des acquis du Grenelle 1 ont déjà été remis en cause dans le Grenelle 2 et dans l’application des décrets. La procédure choisie pour la conférence environnementale est de nature très différente et n’implique en aucune manière l’ensemble de nos concitoyens comme avait pu le faire le Grenelle. En revanche, le débat national sur la transition énergétique, même s’il est profondément décevant, a permis ce que le Grenelle n’avait pas fait, de poser la question de la place du nucléaire et a permis même de manière très imparfaite d’ébaucher des scénarios comparatifs ce qui est absolument essentiel.

 

Personnellement, je ne note pas aujourd’hui réellement de recul nouveau par rapport au Grenelle dans sa phase finale, car les reculs étaient intervenus en amont. Ainsi, que ce soit sur la fiscalité écologique, sur l’agriculture, sur la pollution de l’air, sur le renouvelable, les modifications, dont certaines vont plutôt effectivement dans le mauvais sens, sont tout à fait mineures. Il est certes facile de mettre tout cela sur le dos de la crise, d’autant plus que la situation n’est guère plus brillante à l’échelle européenne. Mais, en réalité c’est une bataille titanesque qui est menée entre les progressistes et les conservateurs, ceux qui croient dans une économie verte du XXIe siècle et dans la troisième révolution industrielle et ceux qui veulent en rester à la société des mines et du pétrole avec les industries qui la soutienne.

 

Les associations du collectif Rassemblement pour la planète viennent de découvrir in extremis qu'elles ne figuraient pas dans la liste des organisations invitées à la deuxième conférence environnementale. Comment interprétez-vous ce signe ?

 

C’est évidemment un très mauvais coup porté, non seulement à la démocratie environnementale, mais de manière plus générale à la question essentielle qui est le rapport entre la santé et l’environnement. À mon sens, la question de la santé environnementale est tout aussi prioritaire que celle du changement climatique. Je ne peux donc que regretter que les lobbys aient « eu la peau » d’associations lanceurs d’alertes justifiées et reconnues.

La conférence environnementale s'ouvre ce vendredi, cinq ans après la tenue du Grenelle de l'environnement. L'occasion de faire le bilan de ce dernier, dont les résultats sont bien en-dessous des espoirs placés en lui à l'époque.
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La conférence environnementale s'ouvre ce vendredi, cinq ans après la tenue du Grenelle de l'environnement. L'occasion de faire le bilan de ce dernier, dont les résultats sont bien en-dessous des espoirs placés en lui à l'époque.
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828 scientifiques renommés demandent la fin des expérimentations d’OGM de Monsanto !

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Avez-vous entendu parler des 828 scientifiques éminents qui se sont réunis et ont exigé l’arrêt de la production de cultures et de produits génétiquement modifiés ?

Les scientifiques  qui ont appelé les puissances mondiales à réévaluer l’avenir de l’agriculture et de rechercher la durabilité plutôt que les profits des entreprises ? 

 

Ne soyez pas surpris si vous n’en avez pas entendu parlé dans les médias traditionnels !

 

Plus de huit cents scientifiques font celle demande.

Cela fait une décennie qu’ils mettent à jour cette pétition au fil des ans, en ajoutant de nouvelles signatures.

Toujours est-il que toutes les puissances mondiales ont toujours ignoré leurs appels.


L’Institut de la Science dans la société est un groupe à but non lucratif de scientifiques du monde entier, qui se consacre à mettre un terme à ce qu’ils appellent l’expérience de « dangereux OGM ». Dans leur lettre ouverte sur le monde, ils ont mis en évidence pourquoi les gouvernements doivent cesser de cultures génétiquement modifiées maintenant - avant qu’il n’y ait des effets irréversibles sur la santé de la population et la santé de la terre en général.

La lettre O du Monde scientifique appelle à tous les gouvernements  à « la suspension immédiate de toutes les pollutions dans l’environnement par des cultures et des produits OGM, commercialement et dans des essais de plein champ, pour au moins 5 ans. »


Ils veulent également que les brevets sur les organismes, les lignées cellulaires et les organismes vivants soient annulés et interdits.

Ces brevets (une sorte de version d’entreprise de « jouer à Dieu ») entraînent une menace sur la sécurité alimentaire, font de la biopiraterie sur les connaissances indigènes et les ressources génétiques, violent les droits fondamentaux de l’homme et la dignité, compromettent la santé, entravent la recherche médicale et scientifique et détruisent le bien-être des animaux.

C’est une mauvaise nouvelle pour Monsanto que suite à la décision récente de la Cour suprême, ils ont un « droit » sur la vie du brevet.

 

Les scientifiques s’expriment et s’opposent :


Au début, après sa première version en 1999, cette pétition a eu un peu plus de 300 signatures.

Depuis lors, elle s’est développée de manière significative.

A la rédaction de cet article, le document comporte 828 signatures représentant 84 pays différents.

Monsanto et la FDA disent qu’on a rien à craindre des OGM car il y a des protocoles sécurisés pour l’avenir de l’agriculture, mais un nombre croissant de scientifiques éminents semblent être en désaccord.

Alors, qui est prêt à les entendre ?


La pétition a été présenté à de nombreux gouvernements et organismes, y compris la Commission des Nations Unies sur le développement durable, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, l’Organisation mondiale du commerce, et oui, même le Congrès américain.

Cette pétition est partagée sur de nombreux sites, mais cela ne semble pas devoir faire bouger les choses !

Nous devons continuer et persévérer à transmettre ce genre d’information.

Nous devons rechercher les médias qui sont disposés à parler de cette pétition, parce que nous n’allons pas en entendre parler sur les infos du soir ou par une agence gouvernementale.


Non, le gouvernement américain veut que vous ayez peur du terrorisme et la criminalité, par exemple, mais ils ne veulent certainement pas que vous ayez des doutes sur la nourriture qu’ils mettent sur votre table, ou des OGM qu’ils financent avec vos impôts.


http://2012thebigpicture.wordpress.com/

Publié dans OGM j'en veux pas!

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Arrestation du baron du trafic de corne de rhinocéros

Publié le par Notre Terre

L'un des "barons" du trafic illégal de corne de rhinocéros en Afrique du Sud a été arrêté mardi, a annoncé jeudi l'office des parcs nationaux sud-africains, SANParks.

 

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"Jusqu'à présent, nous avions arrêté de nombreux exécutants, mais nous pensons que ce gars est l'un des cerveaux (...) nous le soupçonnons d'être un baron du trafic", a affirmé à l'AFP le porte-parole de SANParks Ike Phaahla. 

Le braconnage des rhinocéros est en train de décimer l'espèce, dont il reste moins de 25.000 survivants dans le monde. Plus de 600 ont déjà été tués en Afrique du Sud en 2013, pour alimenter les marchés asiatiques de médecine traditionnelle, qui prête différentes vertus à la corne de rhinocéros, non prouvées scientifiquement. 

L'identité de l'homme arrêté n'a pas été divulguée. Il a été pris dans un village proche du parc Kruger, le plus grand parc sud-africain, où se concentre la majeure partie des braconniers. 

Officiellement, 191 braconniers ont été arrêtés depuis début 2013, mais le caractère extrêmement lucratif du trafic suscite en permanence de nouvelles vocations, notamment dans les zones pauvres du Mozambique frontalières du parc Kruger. 

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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Confronté à la montée des eaux, un archipel envisage de migrer vers une plateforme artificielle

Publié le par Notre Terre

Au beau milieu du Pacifique, l’atoll de Kiribati, menacé par la montée des eaux, se tourne vers une solution inédite : la création d’un vaste îlot flottant. Le projet, à première vue loufoque et peu réalisable, est pourtant sérieusement envisagé depuis quelques années par le président de l’archipel, Anote Tong.

 

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Grâce à une société japonaise pionnière en la matière, le projet se concrétise. Très futuristes, les plans montrent un vaste archipel artificiel posé sur de gigantesques structures dont la forme évoque des nénuphars. Trois îlots y sont maintenus à 3 kilomètres les uns des autres, autour d’une tour géante de 800 mètres de hauteur.

Un édifice qui pourrait héberger 30 000 des 100 000 habitants ainsi que des bureaux et des magasins. A l’intérieur, un puits devrait accueillir des plantations de fruits et légumes : l’îlot artificiel est également pensé pour garantir l’autosuffisance alimentaire. La base de la structure principale, recouverte d’une forêt, de terres arables et d’un port, pourrait loger 10 000 autres personnes.

« Nous sommes toujours à une étape d’organisation, bien sûr, mais nous pensons que c’est un projet réalisable », a assuré Masayuki Takeuchi, à la tête de ce programme au montant exceptionnel, qui pourrait atteindre plusieurs milliards d’euros.

Le coût, faramineux au regard du produit intérieur brut de l’Etat – 83 millions de dollars en 2012 – n’effraie pas le chef d’Etat de l’atoll. Ce dernier assure que son archipel de 33 îles disséminées sur 5 kilomètres carrés fait déjà face à des factures exorbitantes pour se protéger de la montée des eaux. En 2011, The Guardian assurait que Kiribati devait s’acquitter de la coquette somme de 673 millions d’euros, uniquement pour protéger ses infrastructures des assauts des vagues.

Ce projet architectural, dont la réalisation paraît dans l’immédiat improbable, a également été pensé par Vincent Callebaut, qui s’était fait remarquer grâce à son lilypad (nénuphar en français), vaste îlot flottant.

 

 


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1 saucisse sur 10 porteuse d’hépatite

Publié le par Notre Terre

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Les cas d’hépatites mortelles, généralement rares, ont augmenté de 40% en Grande-Bretagne en 1 an. En cause, les saucisses, le produit le plus dangereux issu du porc.


De manière générale, on considère les saucisses particulièrement dangereuses car elles contiennent de la chair de foie et des traces de sang de cochon, ainsi que de l’enveloppe de son intestin. Dans un rapport publié par le Department for Environment, Food and Rural Affairs de Grande-Bretagne, des scientifiques montrent que 10% des saucisses analysées contenaient le virus  de l’hépatite E. Plus inquiétant encore, les cas mortels de la maladie suite à l’ingestion de porc contaminé, qui sont normalement assez rares, ont augmenté de 40% en 1 an dans le pays. La maladie tue une personne sur cinquante infectées. Pour les femmes enceintes, c’est une sur cinq, sans compter le risque de transmettre l’infection au foetus.

« C’est un sérieux problème qui émerge », déclare le Dr Harry Dalton, consultant au Royal Cornwall Hospital de Truro (Angleterre). La maladie est relativement courante dans les pays développés et habituellement transmise par de l’eau contaminée ; on sait maintenant qu’elle a une origine nutritionnelle.

Les conseils des experts pour éviter les risques de contamination : cuisiner les saucisses à 70°C pendant au moins 20 minutes, pour tuer le virus. Une durée que généralement les consommateurs ne respectent pas…

En janvier 2013, une étude portant sur des échantillons français de saucisse de foie de porc avait déjà montré qu’un sur 4 était contaminé par le virus de l’hépatite E.

Publié dans Nutrition & Santé

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