La US Navy annonce que des centaines de dauphins et de baleines vont mourir suite à des tests de bombe et de sonar entre 2014 et 2019

Publié le par Notre Terre

h_catombes_de_dauphins.jpg

 

En fait, selon des prévisions élaborées par les services de la marine américaine, des milliers de cétacés seront tués ou blessés au cours d’importantes manoeuvres militaires prévues de 2014 à 2019. Les morts liées aux exercices de l’armée seront surtout causées par l’utilisation d’explosifs, mais certaines pourraient aussi être dues à des tests de sonar ou à des collisions avec des navires. Les chercheurs savent depuis des années que les sonars militaires et les collisions avec des bateaux provoquent des blessures et une mortalité importantes chez les cétacés.


Les autorités militaires des États-Unis estiment en outre que les différents tests provoqueront plus de 13 000 blessures graves pendant cette période de cinq ans, ainsi que 3,6 millions de blessures de moindre gravité. Le comportement de millions d’animaux risque aussi d’être perturbé.

Le groupe environnemental Natural Resources Defence Council croit toutefois que la marine sous-estime l’impact de ses activités sur les animaux marins. Le groupe cite par exemple une étude scientifique publiée le mois dernier qui démontre que l’utilisation du sonar interfère avec l’alimentation du rorqual bleu, ce qui pourrait nuire non seulement à la santé d’individus, mais aussi à celle des populations de cétacés à fanons.

Pour les militaires, ces exercices sont essentiels. L’amiral Kevin Slates a ainsi répondu vendredi que la marine a recours à des simulations là où c’est possible, mais qu’elle doit aussi se livrer à de véritables exercices.
 

Les manoeuvres seront menées au large de la côte Est des États-Unis, dans le golfe du Mexique, dans le sud de la Californie et à Hawaï. Or, on retrouve des espèces de cétacés menacées de disparition dans toutes ces zones.

Cette nouvelle menace militaire vient d’ailleurs s’ajouter à toute une série d’obstacles auxquels les baleines et les dauphins sont confrontés, comme la pollution marine, la navigation accrue et les bouleversements climatiques.

Outre les sonars de l’armée, ceux utilisés par les pétrolières représentent aussi une menace. Ainsi, dans le golfe du Saint-Laurent, l’exploration pourrait menacer le rétablissement et même la survie de certaines espèces de cétacés, mais aussi les espèces de poissons comme la morue de même que la tortue luth. Toutes ces espèces sont considérées comme en péril au sens de la loi.

Publié dans Nature

Partager cet article

Un papillon met en échec les maïs OGM de Monsanto

Publié le par Notre Terre

En une génération transmettre massivement une mutation qui met un insecte à l’abri d’un insecticide ! C’est ce que des biologistes de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont observé en Afrique en collaboration avec des scientifiques Sud-Africains et des Etats-Unis.

 

vers.jpg


Ils ont publié cet été dans PLOS One un article relatant cette découverte qui montre qu’une espèce de papillon, Busseola fusca, dont la chenille est un ravageur des champs de maïs, a trouvé en un tour de gène la riposte aux plantes génétiquement modifiés pour produire une toxine insecticide. Et surtout que cette mutation est transmise à la génération suivante de manière dominante et non récessive – des termes de génétique qui, pour le premier cas, signifie qu’il suffit qu’un seul des parents soit porteur du gène pour qu’il soit transmis et actif dans la descendance.
La toxine attaque le système digestif des chenilles

Cette découverte montre que, pour cette espèce de papillon africain, Busseola fusca, la stratégie consistant à introduire dans le génome de maïs le gène d’une bactérie commune, Bacillus thuringiensis, classiquement utilisée en agriculture biologique, comme substitut à d’autres méthodes de lutte contre le ravageur n’est pas efficace. Cette bactérie attaque en effet le système digestif des chenilles (en général des insectes de l’ordre des Lépidoptères) et en détruit les parois. En insérant le gène responsable de la fabrication de la toxine responsable de cette destruction dans des plantes cultivées, l’idée était de s’affranchir de l’épandage d’insecticides chimiques… ou d’autres formes de lutte contre les ravageurs comme en agriculture biologique.

 

L’efficacité de cette technologie a provoqué une rapide expansion de son usage dans le monde puisque l’on comptait 66 millions d’hectares cultivés en plantes transgéniques Bt (ou Bt plus tolérante à un herbicide, voir le graphique ci-contre) dans 25 pays en 2011. Les plantes sont alimentaires (maïs ou soja) et le coton. Pour ce dernier, il faut noter que l’hégémonie des multinationales américaines n’existe plus au niveau mondial, la Chine ayant développé ses propres semences transgéniques de conton Bt. En tous cas, soulignent les auteurs de l’article de PLOS One, plusieurs études montrent qu’en Chine et aux Etats-Unis, les cultures de plantes Bt ont agi efficacement contre cinq ravageurs principaux et permis une augmentation des populations d’insectes dit « auxiliaires » de l’agriculture comme les araignées ou coccinelles qui boulottent les pucerons, en raison de la diminution des épandages d’insecticides chimiques.


Toutefois, cette stratégie n’a rien de miraculeux et doit évidemment passer sous les fourches caudines du darwinisme: tout glaive va sélectionner parmi les boucliers suscité par la diversité, tout usage répétitif d’un même glaive renforce cette sélection vers les meilleurs des boucliers ainsi sélectionnés , et c. L’usage de la toxine Bt sélectionne nécessairement des mutations qui permettent de la combattre. Donc, un usage raisonné de cette technologie suppose, a minima, que des zones refuges où pourront se reproduire des insectes sensibles à cette toxine soient conservées; le plus raisonnable étant de varier les glaives au fil du temps.

 

A minima, car si le caractère génétique permettant à l’insecte de se protéger de la toxine est dominant, et non récessif, la résistance se propagera inéluctablement et rapidement à toute la population d’insectes. Jusqu’à présent, la plupart des résistances observées demeuraient dans des limites acceptables par les agriculteurs, laissant supposer que les résistances étaient portées par des caractères récessifs, même si le profit immédiat les conduisaient souvent à sacrifier l’avenir en répétant les mises en cultures de plantes Bt chaque année.
Des signaux d’alarme ont retenti

Mais des signaux d’alarme avait déjà retenti pour des cultures Bt, maïs et coton. A Porto Rico, une forte résistance apparaaît au bout de quatre ans seulement chez Spodoptera frugiperda. En Inde au bout de six ans pour P. gossypiella. Et au bout de 8 ans en Afrique du sud pour Busseola fusca. C’est ce dernier cas qui a fait l’objet de l’étude publiée dans Plos One. La plupart des études sur ces cas de résistances concluaient à des gènes récessifs ou semi-dominants, mais jamais complètement dominants, même si certaines observations suggéraient à l’inverse une transmission dominante. D’où l’idée qu’une stricte observation de la stratégie des zones refuges – donc utiliser avec modération les plantes transgéniques Bt – pouvait suffire à maintenir cette résistance à un niveau acceptable tant que la plante exprime avec assez de force la toxine insecticide. L’étude de Pascal Campagne, Marlene Kruger, Rémy Pasquet, Bruno Le Ru et Johnnie Van den Berg change la donne.

 

mais-OGM-attaque-par-vers.jpg


Le papillon Busseola fusca est indigène dans pratiquement toute l’Afrique sub-saharienne où il ravage le maïs, ainsi que le sorgho et le mil en Afrique de l’ouest. Il peut détruire de 10 à 30% de la récolte d’un champ attaqué en raison de sa rapide prolifération. D’où l’introduction de semences transgéniques Bt en Afrique du sud, il y a quelques années et la déception devant la résistance massive observée au bout de 8 ans. Comment l’expliquer ?

Les chercheurs ont eu l’idée de croiser des insectes résistants récupérés en Afrique du Sud sur des champs de maïs transgéniques (des Mon810, de Monsanto) avec des insectes sensibles, récupérés au Kenya où il n’y a pas de culture de maïs Bt. Pour les premiers, ce sont 300 larves récupérées dans 3 fermes d’Afrique du sud, croisées avec des insectes kenyans élevés sur trois générations en laboratoire.

 

Puis une partie de leurs descendants ont été « nourris » avec du maïs Bt Mon810, les autres étant nourris avec du maïs non Bt. Les résultats sont clairs, la transmission de la résistance à la toxine acquise par les insectes sud-africains ne s’explique que par un gène dominant et non récessif. Autrement dit, pour cet insecte, la stratégie actuelle de la transgénèse végétale avec cette toxine insecticide ne peut qu’échouer. Les auteurs suggèrent donc de mettre en place des stratégies intégrées de lutte contre les ravageurs

C’est pourquoi, souligne l’IRD dans son communiqué «les chercheurs explorent d’autres voies de lutte biologique prometteuses contre les ravageurs du maïs en Afrique, soit à partir d’un champignon pathogène ou grâce à des petites guêpes parasitoïdes. Celles-ci pondent leurs œufs dans les chenilles de B. fusca , puis leurs larves tuent les chenilles après s’être développées à leurs dépens.»

Mais la transgénèse végétale utilisée en agriculture ce n’est pas seulement une idée de biologistes et ne pose pas uniquement des problèmes agronomiques ou environnementaux (pour les problèmes sanitaires, pour l’instant, il n’y a pas grand chose de sérieux à se mettre sous la dent, mais rien n’interdit que cela survienne). Les semences transgéniques ont fait l’objet de brevets – autorisés par les Etats – et ont permis à des industriels de l’agrochimie – Monsanto en particulier – de prendre pied sur le marché des semences, d’y conquérir des positions dominantes et de réaliser d’importants profits.

 

D’où de vifs débats ou affrontements sociaux et politiques, qui ne portent pas seulement sur les intérêts ou inconvénients agronomiques et environnementaux des plantes transgéniques, mais également sur les modèles agraires qu’elles favorisent ou attaquent. Nul doute que cette découverte sera utilisée dans ce débat. Le sera t-elle pour ce qu’elle dit vraiment ?

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

Partager cet article

Un appareil qui produit de l'énergie a partir de l'air ambiant

Publié le par Notre Terre

generateur.jpg

 

 

Voici le plan shématique d'un appareil qui peut produire de l'énergie sous forme électrique ou mécanique, à partir de la chaleur de l'air ambiant. Le principe est assez simple mais encore faut il y penser, il s'agit d'associer de façon adéquate une pompe à chaleur et un moteur Stirling.

 

 

L'appareil fonctionne de la manière suivante : une pompe à chaleur consommant un kilowatt par exemple, produit 5 kilowatts de chaleur et -4 kilowatts de froid, à partir de là le moteur Stirling qui fonctionne à de la différence de température produite par la pompe à chaleur, transfère 60% de l'énergie du coté chaud eu coté froid en convertissant les 40% restant en énergie mécanique. L’énergie produite peut entrainer directement le compresseur de la pompe à chaleur et il reste assez d’énergie pour entrainer par exemple un alternateur. Il ne reste plus qu'a récupérer les 40% d’énergie absorbée par le moteur Stirling dans l'air ambiant par un échangeur et le système peut fonctionner indéfiniment.


Ce système fonctionne car il exploite une source d’énergie qui est la chaleur de l'air. Il a donc pour effet de produire du froid (qui peut au passage être utilisé à des fins de climatisation ou de réfrigération). Il ne peut en aucun cas être comparé à des appareils à "mouvement perpétuel" qui sont sensés produire un mouvement sans source d'énergie. Une pompe à essence peut pomper plus d'énergie (sous forme d’essence) que n'en nécessite son fonctionnement, pour ce système, c'est pareil.

http://energie-gratuite.fr/energie-ambiante.php

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

Partager cet article

La rivière Buffalo menacée par une exploitation porcine

Publié le par Notre Terre

La rivière nationale Buffalo, située dans l’état de l’Arkansas, est menacée par la construction d’une gigantesque exploitation porcine, dont l’unique client sera Cargill, le géant de l’agriculture et de l’agroalimentaire américain.

 

1_Website-photos-019.jpg


La première rivière à avoir obtenu l’appellation “national river” aux Etats-Unis est en danger. En mars dernier, un permis a été délivré pour la construction d’une exploitation porcine industrielle a proximité de Big Creek, un des plus beaux endroits des Etats-Unis et aussi l’un des plus touristiques du pays. De quoi faire grogner les habitants de la région, les acteurs du tourisme régional ainsi que les écologistes, car il ne s’agit pas d’une ferme classique, mais bien d’une usine qui élèvera 6.500 porcs et produira 2 millions de gallons de déchets par an.


Plus d’un million de personnes naviguent en canoë chaque année sur ce qui est l’une des plus belles rivières des Etats-Unis, au sein du parc national qui la borde. Vont-ils désormais devoir cohabiter avec cette usine et ses déchets, qui risquent de se retrouver dans le cours d’eau? Les déchets de l’exploitation seront disséminés sur une douzaine de terrains environnants, très proches de la rivière. Au delà de la pollution visuelle, d’importantes pluies pourraient suffire à entraîner ces déchets vers la rivière et ainsi la polluer. Une pétition a été lancée et la bataille est engagée entre les opposants à ce projet et le département américain de l’agriculture. Espérons que l’autorisation initiale sera abrogée.

 

 


Publié dans Pollution

Partager cet article

Un puits de gaz de schiste provoque 109 séismes

Publié le par Notre Terre

puits_gaz_Barnett_schiste.jpg

 

En une année, entre janvier 2011 et février 2012, pas moins de 109 séismes ont été détectés dans les environs de Youngstown, une ville de 70 000 âmes à la frontière de l’Ohio et de la Pennsylvanie, au cœur d’une région riche en gaz de schiste. Selon la revue scientifique Journal of Geophysical Research, c’est d’ailleurs un puits de forage de gaz de schiste, Northstar 1, qui a provoqué ces 109 séismes dans une zone où aucun tremblement de terre n’avait été enregistré par le passé. L’étude montre le lien entre la fracturation hydraulique, les injections de liquide à haute pression dans les failles souterraines, et l’activité sismique. Celle-ci a commencé deux semaines après les premières opérations de fracturation. Les secousses se sont arrêtées après la fermeture du puits fin 2011.


« Nous avons constaté que l’apparition, puis la disparition des tremblements de terre étaient liés à l’activité du Northstar 1. Les tremblements de terre étaient localisés dans les failles souterraines près du puits d’injection. Ces secousses sont probablement dues aux eaux usées introduites à haute pression dans la roche, provoquant des glissements », précise l’auteur de l’étude, le sismologue Won-Young Kim, professeur à l’Université de Columbia, cité par le site Enerzine. « En 2011, les tremblements de terre ont migré d’est en ouest sur toute la longueur de la faille, une indication qui montre que les tremblements de terre sont causés par l’expansion de la ligne de pression. »Située entre 3,5 et 4 km de profondeur, la grande majorité des secousses étaient des microséismes, d’une magnitude inférieure à 1,8. Mais le plus important a atteint une magnitude de 3,9, donc considéré comme mineur ou léger sur l’échelle de Richter.

 

Le puits en question appartient à la compagnie pétrolière, D&L Energy Group, basée à Youngstown. La compagnie est également mise à l’index par l’Agence états-unienne de protection de l’environnement (EPA) pour avoir rejeté dans la rivière voisine un mélange de pétrole, de boues de forage et de chlorure de sodium.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>