Sommes-nous programmés pour détruire la planète ?

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Les étudiants berlinois banissent la viande dans leur restaurant universitaire

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La décision répond à une demande des étudiants, motivée par le bien-être animal et la sauvegarde du climat. En 2013, une proposition similaire émanant des écologistes avait fait polémique.

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Il n’y aura (presque) plus de viande à la cantine. La décision ne vient pas «d’en haut». Ce sont les étudiantes et les étudiants berlinois eux-mêmes qui ont demandé à ne plus voir d’escalopes ou de saucisses de porc dans leurs restos universitaires (Mensa, en allemand). Et s’ils ont exigé du vegan et du végétarien, ce n’est pas pour leur santé, mais pour le bien-être des animaux et la sauvegarde du climat. Le «Studentenwerk», l’équivalent du Crous français, a donc annoncé qu’il réduirait la viande et le poisson à la portion congrue (de l’ordre de 2 % chacun) dans les 34 cafétérias de la capitale. Cet hiver, la part de véganes passera à 68 %, celle du végétarien à 28 %.

Il y a dix ans, une telle décision aurait fait scandale. Aux élections législatives de 2013, les écologistes avaient proposé d’introduire un «jour sans viande» dans les cantines du pays. Une vague de protestation avait été déclenchée et a précipité leur défaite électorale. «Le besoin de changements chez les jeunes universitaires précède souvent ceux de la société tout entière», remarque Petra Mai-Hartung, présidente du Studentenwerk de Berlin.

«Tu es ce que tu manges»

Berlin est la première ville d’Allemagne par le nombre d’étudiants : 160 000. C’est également la pionnière concernant dans le domaine de la nutrition : la Freie Universität était la première université d’Allemagne à avoir supprimé la viande en 2010, en renommant son resto U «Veggie N° 1». La cantine de l’Université technique a renchéri quelques années plus tard en se convertissant au vegan à 100 %. Son nom : «Mensa TU Veggie 2.0». «La fréquentation à la TU a été deux fois plus importante que prévu, ce qui nous a encouragés à généraliser l’offre», insiste Petra Mai-Hartung.

Dans les autres villes d’Allemagne – 400 restos U et 500 cafétérias dans le pays –, la part des plats vegans et végétariens tourne autour de 30 à 50 %. «Dans une ville comme Freiburg [sud de l’Allemagne, ndlr], pourtant très écolo, les étudiants tiennent à leurs schnitzels (escalopes) et à leurs frites, pointe Stefan Grob, porte-parole de la Confédération des Crous allemands (Deutsches Studentenwerk). Mais plus il y a de femmes et d’étudiants en sciences sociales et politiques, plus les restos U sont véganes et végétariens. Aujourd’hui, l’alimentation fait partie de l’identité des jeunes. Tu es ce que tu manges…»

La décision du Crous berlinois n’est pas appréciée de tous. Les étudiants conservateurs dénoncent une «mise sous tutelle» et une «atteinte à la liberté». «C’est de la politique symbole qui n’aura aucun effet sur le climat», critique Jannik Abt, 20 ans, membre du Cercle des étudiants chrétiens-démocrates (RCDS).
Les cantines des universités ne sont pas les seules à se convertir au véganisme en Allemagne. La tendance vient d’entrer à l’usine, chez Volkswagen, qui a fait sensation en annonçant cet été en supprimant la traditionnelle «Currywurst» (saucisse arrosée de ketchup au curry) et la viande en général, dans une cantine de Wolfsburg, au siège du constructeur. La direction a justifié cette décision par une demande du personnel.

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« Être avec les abeilles », un film incontournable sur ces merveilleuses butineuses

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Partout dans le monde, les abeilles se meurent. Mais que savons-nous vraiment d'elles ? Le documentaire Être avec les abeilles, qui sort en salles le 1er septembre, est un excellent moyen de le vérifier.

Attention, ne vous y trompez pas, Être avec les abeilles ne cherche pas à culpabiliser. Juste à recréer le début de ce lien précieux entre la nature et les Hommes. Un lien qui s'est peu à peu rompu au fil des siècles. Et qu'il est encore possible de renouer. Pour éviter le désastre. Car des pistes existent. La recherche détient aujourd'hui beaucoup de données utiles en la matière.

« Quand je suis devenu apiculteur, je pensais bien faire. Je pensais que ce que je faisais était normal. Puis un jour, je me suis mis à observer ce que faisaient les abeilles sauvages. J'ai compris que je me trompais. Tout simplement », raconte encore un homme dans le film, bouleversé. Et s'il était là, l'enseignement des abeilles ? Comme ce précepte indien qui recommande d'apprendre à considérer l'effet que chacune de nos actions aura sur les sept générations à venir...

Pour savoir où voir Être avec les abeilles ou même pour organiser une projection, c'est ici.

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L’indice du PIB n’a plus vraiment de sens à l’heure de l’urgence climatique, selon ces scientifiques

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Le système économique actuel, basé sur l’indice du Produit intérieur brut (PIB) n’est plus compatible avec l’urgence climatique, assure l’Easac, le conseil européen des sciences. Voici les recommandations que ces scientifiques adressent à nos dirigeants.

PIB bonheur Etats-Unis
Plus le PIB augmente, plus le bonheur par habitant diminue... Plus le PIB augmente, plus la planète va mal


La science européenne sort les griffes pour le climat. Trois semaines après la publication du premier volet du rapport 6 du Giec, le Conseil européen des académies nationales des sciences (Easac) rend public, ce mardi 24 août, dix recommandations directement adressées aux politiques.

L’une d’elles paraît révolutionnaire pour un conseil scientifique. Le système économique basé sur le PIB, dans lequel les intérêts liés aux combustibles fossiles, à l’alimentation et à l’agriculture font augmenter les niveaux de CO2, la déforestation, le défrichement et la surpêche, n’est plus adapté, signe le professeur Michael Norton, directeur du programme environnemental de l’Easac. Car les niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère doivent être réduits dans un délai aussi court que possible​.

Un chimiste reconnu

Ce chimiste britannique a conseillé plusieurs ministères sur le dossier des pluies acides et le changement climatique, dès le début des années 1980. La fermeté de son message n’a pas surpris le Français Olivier Pironneau, chargé des relations internationales à l’Académie françaises des sciences et vice-président de l’Easac. Ce conseil scientifique est né pour que les connaissances pèsent dans les décisions politiques de l’UE. Il a toujours été en avance, notamment sur notre Académie française.

Une biomasse forestière nuisible

Les scientifiques de l’UE réitèrent aussi leur appel à réduire la biomasse forestière dans la production d’énergie, tout aussi nuisible que le charbon si l’on tient compte du bois englouti. L’Easac demande même à la Commission de rattraper par les bretelles certains des pays européens qui se félicitent de leur transition, basée sur de mauvais calculs : Danemark, Estonie, Finlande, Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni…

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Les satellites de Starlink responsables de la moitié des alertes de collision dans l’espace

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L'orbite terrestre commence de plus en plus à ressembler à un bouchon aux heures de pointe. Et qui dit embouteillage, dit aussi possibilité d'accident ! Les satellites de Starlink pourraient bien être les plus impliqués…

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La planète Terre encerclée par des dizaines de milliers de satellites. Crédits : Nasa

Les satellites de la constellation Starlink, qui distribuent un accès internet dans les zones les moins couvertes du globe, sont actuellement responsables de la moitié des 1.600 alertes de collision entre deux satellites enregistrées chaque semaine ! Et selon l’Astronautics Research Group de l’université de Southampton, cela devrait empirer dans les prochaines années.
Des risques réels

Lorsque Starlink aura terminé d’envoyer tous ses satellites en orbite, c’est à dire 12.000 unités, ils seront responsables de 90 % des alertes de collision. Ces rencontres incluent des situations où deux engins spatiaux se frôlent à une distance d’un kilomètre. Depuis 2019, le nombre d’alertes de collision a été multiplié par deux, selon les calculs du groupe de recherche.

Les 1.600 alertes comprennent celles entre deux satellites Starlink. En excluant ces événements, le nombre de rencontres est de 500 chaque semaine. Le concurrent OneWeb est responsable de 80 alertes avec des satellites d’autres opérateurs. Il faut dire que OneWeb ne compte que 250 engins dans l’espace pour le moment.

Des alertes de collision, ce ne sont pas des collisions. On n’en dénombre que trois dans l’histoire, dont celle qui a désintégré le satellite chinois Yunhai 1-02 au mois de mars. Le pire épisode remonte à février 2009, lorsque le satellite de télécommunication Iridium 33 et le satellite militaire russe Kosmos-2251 se sont pulvérisé à 789 kilomètres d’altitude. Ces collisions provoquent des débris qui, à leur tour, peuvent endommager d’autres engins.

Avec la multiplication des satellites en orbite, les risques de collision vont eux aussi fortement augmenter. Et Starlink aura sa part de responsabilité dans cette situation qui va provoquer un véritable nuage de débris tout autour de la Terre.

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