Il jette l'éponge. Le groupe Total a annoncé, lundi 28 septembre, son retrait d'un projet controversé dans le bassin de Foz do Amazonas, au Brésil, après avoir conclu un accord avec le brésilien Petrobras. Dans un communiqué, le groupe pétrolier et gazier français précise que l'accord, conclu jeudi dernier, prévoit le transfert à Petrobras de sa participation de cinq blocs d'exploration situés à 120 kilomètres au large du Brésil.
En décembre 2018, Total s'était vu refuser par le Brésil la licence environnementale pour effectuer des forages dans ces blocs d'exploration, en raison d'"importantes incertitudes" – la presse locale ayant à l'époque notamment évoqué "la possibilité d'une fuite de pétrole qui pourrait affecter les récifs coralliens présents dans la région et par extension la biodiversité marine".
Une "bonne nouvelle" pour Greenpeace
Dans un communiqué, Greenpeace estime que ce retrait est "une bonne nouvelle". "Il est clair que la major française renonce à ce projet controversé suite à la mobilisation internationale lancée il y a près de quatre ans", ajoute l'organisation écologiste à l'origine d'une pétition contre ce projet. "Mais le récif de l'Amazone ne sera définitivement épargné que lorsque BP et Petrobras, entreprise brésilienne sous la responsabilité du climatosceptique Jair Bolsonaro, se retireront du projet", conclut Greenpeace France dans ce communiqué.
La ville de Périgueux lance un permis de végétaliser pour que les habitants puissent planter des légumes ou des fleurs dans les rues, et créer des îlots de fraîcheur. Les services techniques de la ville aideront à installer les plantations en échange de la signature d'une charte.
C'est le premier conseil municipal de rentrée de la ville de Périgueux, depuis l'élection de Delphine Labails. Il aura lieu ce jeudi soir à 18h.
Il sera question de la mise en route de plusieurs projets comme la réhabilitation du gymnase Clos Chassaing, transformé d'ici la fin de l'année prochaine en pôle socio culturel et sportif. La nouvelle municipalité de gauche a fait ses choix également en matière de stationnement.
La ville va aussi lancer dès vendredi son "permis de végétaliser". Delphine Labails, la maire socialiste de Périgueux, explique ce que c'est :
"Le permis de végétaliser, c'est simple. C'est une possibilité offerte aux habitants de pouvoir planter des arbres devant chez eux, dans leur quartier, dans leur rue. Soit on fait du micro fleurissement c'est à dire j'ai envie d'avoir une plante grimpante le long du poteau électrique devant chez moi, je le demande" dit la maire.
"J'ai envie d'avoir une plate bande fleurie, dans laquelle je pourrai mettre des légumes à partager avec mes voisins, et donc cela aussi, je le demande. Simplement on va venir décaisser une partie de votre trottoir pour que vous puissiez réaliser ces plantations. Et si vous n'avez pas la possibilité de décaisser le trottoir, parce qu'il n'est pas assez large ou parce qu'il y a des réseaux qui passent on vous proposera des jardinières" explique Delphine Labails.
L'idée est d'avoir plus de végétaux dans la ville, créer des îlots de fraîcheur et moi j'aimerais bien aussi que cela puisse donner lieu à des rencontres autour de carrés d'aromates, ou de soupes parties dans chacun des quartiers, ou même des ratatouilles de rue" conclue Delphine Labails.
Concrètement, il suffira à partir de vendredi d'appeler la mairie de Périgueux pour que les services techniques viennent d'abord faire un diagnostique chez vous. Ensuite, il faudra aussi signer symboliquement une charte dans laquelle vous vous engagez à entretenir votre verdure.
Rien de nouveau sous les tropiques. En 2009 déjà, des chercheurs de l’Université du Wisconsin avaient démontré le lien entre l’augmentation du nombre de cas de paludisme et la déforestation au Pérou. De plus récentes études ont également montré le lien entre la déforestation et l’émergence de nouvelles maladies infectieuses.
Cependant des chercheurs ont souhaité confirmer ces études, en faisant le lien avec les échanges commerciaux liés à la demande en produits de consommation (commodités) des pays développés et la propagation du paludisme (aussi appelé malaria).
Le lien entre le paludisme et notre tasse café
De prime à bord, le lien n’est pas évident à établir. Et pourtant, cette nouvelle étude scientifique qui vient d’être publiée en mars 2020 dans Nature communications, montre que 20 % du risque de paludisme dans les zones de déforestation serait dû au commerce international de produits tels que le cacao, le café, le tabac, le coton…
C’est bien connu, de nombreux produits de consommation sont responsables de déforestation. Nous en retrouvons au quotidien dans notre alimentation, nos carburants, nos cosmétiques, nos produits d’entretien… Sans le savoir, nos modes de vie et de consommation ont un impact sur les forêts, c’est ce que l’on appelle la « déforestation importée ». Et aujourd’hui nous savons également que consommer des produits issus de la déforestation contribue à la propagation du paludisme.
- Éviter les produits issus de la déforestation importée
Ainsi pour limiter la propagation du paludisme, il est nécessaire de modifier nos modes de vie et de consommation afin de préserver les forêts. Pour cela il vous suffit de calculer votre Empreinte Forêt et d’adopter des gestes et solutions afin d’agir au quotidien contre la déforestation.
Le petit café du matin ☕️ qui met en péril les forêts tropicales d’Amérique du sud
La demande en café est croissante. En 30 ans, elle est passée de 6 millions de tonnes à 9 millions de tonnes produites aujourd’hui. Majoritairement cultivé en Amérique du Sud, le café est une cause de déforestation. Mais le café aussi est en péril. Une récente étude publiée dans Science Advances (2019) a démontré que 60% des espèces sauvages de café sont menacées d’extinction, à cause de la déforestation.
- Le café peut se remplacer! Voici quelques alternatives sérieuses ( et goûteuses) au café :
Café d'orge ou orzo? Orzo est le nom italien donné au café d'orge. Cette boisson chaude ou froide est une cousine du café traditionnelle. La France et l'Italie ont réinventés cette boisson énergisante venue d'ailleurs. A défaut de ne pas pouvoir importer du vrai café pendant la seconde guerre mondiale, les français et les italiens ont redécouvert une alternative locale, facile à cultiver et très écologique.
Le café d'orge est énergisant sans être excitant, léger, à mi chemin entre le café classique et l'infusion et surtout sans caféine, le café d'orge est de plus en plus consommé.
Il s'agit tout simplement d'orge torréfié malté. La graine d'orge est surtout connue pour la production de whisky et de bière. Ici, pas besoin de la faire fermenter. Elle est cultivée, récoltée et malté. Par cette dernière étape, on laisse la graine germer et fermenter pour qu'elle puisse produire un sirop de malt. C'est grâce à cette étape qu'on va donner du gout au café d'orge. Ensuite, on la torréfie : étape ultime pour développer les arômes et donner du corps au café d'orge. Cette étape requière une expérience qui est bien connue de nos maitres torréfacteurs bretons. Puis enfin, elle est broyée au dernier moment pour ne pas que l’arôme s'évapore.
Que ce soit pour les enfants ou pour les grands. Il convient aux femmes enceintes et aux personnes souffrants de tension trop élevée. Il est possible d'en boire toute la journée même le soir.
Ensuite nous trouvons la traditionnelle chicorée, boisson star du Nord de la France, le café d'épeautre, ou bien le café de céréales et de fruits. Je ne parle pas volontairement des thés car le but est de traiter d'alternatives au café produites localement ( ce qui n'est pas le cas du thé) et ayant une qualité gustative se rapprochant du café.
La France s’est à nouveau prononcée contre le projet d’accord commercial de l’Union européenne avec le Mercosur, qui regroupe quatre pays d’Amérique latine. De l’Argentine au Brésil, les raisons de l’opposition de plusieurs pays de l’UE à cet accord sont parfois vues comme un mauvais prétexte.
Vendredi 18 septembre, le premier ministre français Jean Castex a réitéré l’opposition du gouvernement à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, l’organisation commerciale qui regroupe le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay.
“L’accord prend l’eau” s’était déjà inquiété voici quelques jours le ministre brésilien de l’économie, Hamilton Mourão cité par Deutsche Welle face aux doutes alors émis par la chancelière Angela Merkel sur ce texte signé en juin 2019 entre l’UE et le Mercosur et qui doit être ratifié par chacun des pays membres.
Cette fois, le gouvernement brésilien, par la voix de son ministre des Affaires étrangères cité par le quotidien de Rio O Globo, estime que le rejet français, basé sur des reproches environnementaux, est à mettre sur le compte des “lobbys agricoles européens qui brandissent un discours sur l’environnement ou la santé pour invalider le projet.”
Un trop lourd impact
Le Mercosur la plus grande ouverture des marchés européens à la viande sud-américaine, alors que l'élevage est responsable de 80% de la déforestation en Amazonie, selon l'organisation WWF.
Un rapport sur l’impact environnemental de ce projet d’accord, remis au premier ministre ces derniers jours, alertait à nouveau sur les lourdes conséquences que pourraient entraîner des échanges commerciaux accrus sur la déforestation et l’agriculture intensive dans les pays du Mercosur, et notamment en Amazonie.
“L’accord représente une occasion manquée pour l’UE d’utiliser son pouvoir de négociation pour obtenir des garanties solides” permettant notamment de répondre aux attentes “environnementales” des citoyens, rapporte le journal argentin Perfil, citant les experts du rapport français.
Cette année encore, les incendies dévastent au Brésil des pans entiers de forêt amazonienne, où les zones déboisées seront ensuite investies pour de l’élevage de bovins et des cultures intensives. Une autre région humide du Brésil aux confins du Paraguay et de la Bolivie, le Pantanal, est en flammes depuis des jours.
Le Brésil nie les critiques
La France entend donc poser de nouvelles exigences qui contraindraient les pays du Mercosur à s’engager sur la protection de l’environnement, alors qu’au Brésil, Jair Bolsonaro ne fait pas mystère de son scepticisme sur le changement climatique et nie toute politique de destruction environnementale.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères, Itamary, a fait savoir au journal O Globo le 18 septembre qu’“il n’est pas exact que le traité stimulerait la vente de produits liés à la destruction de l’environnement.”
Le gouvernement brésilien, ajoute le ministère, “est prêt à fournir des données factuelles qui démontrent son engagement fort dans la protection de l’environnement “et “la lutte contre les changements climatiques. “
Relents de protectionnisme
Vu d’Uruguay, la réticence française est également une réminiscence de “vieux protectionnismes européens” dont il est temps que l’UE se débarrasse, comme l’écrit un éditorialiste de El Pais Uruguay.
L’auteur partage l’avis brésilien selon lequel la “thématique agricole” est bien plus pressante pour la France que son “argument écologique”.
Et il est fort regrettable que l’Europe envisage de renoncer à cet accord, estime-t-il, car les pays du Mercosur “sont en passe de devenir la réserve d’alimentation et d’eau douce la plus importante de la planète.”
Au Mexique, où la signature d’un accord commercial de principe avec l’UE a été actée en avril dernier, la mauvaise tournure que prend l’accord avec le Mercosur “constituerait, si le projet devait échouer, un échec politique pour l’UE”, analyse le site d’El Periódico de Mexico.
Car la rivalité entre les États-Unis et la Chine pousse “d’autres pays à se tourner vers l’Europe, à la recherche d’un équilibre.” Ils sont en quête, comme c’est le cas de plusieurs pays d’Amérique latine, “d’un monde multipolaire […] plus attractif” que celui de la lutte d’influence entre deux adversaires “assis sur la force.”
Alors que la saison de la chasse à courre vient tout juste d’ouvrir, un nouvel incident vient ternir l'image de cette tradition toujours autorisée en France. Un cerf s'est réfugié pendant plusieurs heures à proximité d'habitations pour fuir la meute à ses trousses. La scène s'est déroulée samedi 19 septembre en forêt de Compiègne, dans l'Oise, et n'a pas manqué d'être dénoncée par les militants anti-chasse.
Le cerf, épuisé, est couché sur le bitume devant un chantier. C'est la consternation sur place. "C'est vraiment un exemple de ce que fait la chasse à courre, dénonce Stanislas Broniszewski, le porte-parole du groupe AVA (Abolissons la vènerie aujourd'hui). Regardez ! Il y a un cerf avec la langue pendante à 10 mètres de nous. On ne sait pas s'il va faire un arrêt cardiaque. Cela n'a pas de sens au XXIe siècle d'assister à des scènes pareilles."
Des riverains sont également sortis de chez eux, alertés par les cris des chiens. Eux aussi sont choqués par la situation. "Je ne trouve pas cela normal : un animal doit rester dans la forêt et pas sur la route", assure une habitante. "La prochaine fois, on l'aura directement dans notre cour, alerte une autre. C'est vraiment très inquiétant, surtout qu'on habite juste devant la forêt. Ça fait peur."
La présence de la presse et des militants dérange
À quelques mètres de là, à côté de leurs 4x4, les chasseurs stoppés dans leur élan observent la scène. Visiblement la présence des militants et de la presse sur leur terrain de chasse les dérange. "Je vous emmerde", lâche l'un d'eux. "On est dans notre droit, on a retiré nos chiens ! C'est légal, alors pourquoi ils nous emmerdent ?", dit un autre.
Les militants anti-chasse ne s'en cachent pas : leur objectif est bien de perturber les équipages, mais aussi de prendre des photos, des vidéos pour sensibiliser l'opinion publique. "On est un peu les vigies des forêts, explique une militante. On est juste à pied, armés de caméra, on ne peut pas faire grand-chose... Mais si on peut au moins filmer ça et expliquer aux gens ce qui se passe, c'est déjà énorme." Le cerf s'en est tiré sain et sauf. Il a été gracié. Mais la nouvelle saison qui s'ouvre s'annonce houleuse. Il y a une semaine, la préfète de l'Oise a pris un arrêté pour restreindre l'accès de la forêt de Compiègne certains jours de chasse. Le but : éviter les affrontements entre les deux camps.