Une soixantaine d'élus dont Emmanuel Denis (EELV) le maire de Tours mais aussi les maires de Bordeaux, Lyon, Marseille, et Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon ou Eric Piolle signent ce dimanche 13 septembre une tribune dans le JDD pour demander au gouvernement un moratoire sur le déploiement de la 5G.
Ils sont une soixantaine d'élus, de la Gauche notamment, dont tous les nouveaux maires Europe Ecologie les Verts, à signer une Tribune ce dimanche 13 septembre dans le Journal du Dimanche pour réclamer un moratoire immédiat sur le déploiement de la 5G et l'organisation d'un débat dans tout le pays jusqu'à l'été prochain.
Ils s'inquiètent de l'impact environnemental que pourrait avoir cette nouvelle technologie et proposent d'en rester à la 4G, de mieux l'installer partout sur le territoire et de développer la fibre qui manque dans les zones rurales.
Le nouveau maire de Tours, Emmanuel Denis, en appelle à la vigilance citoyenne. "Il est important, quand on fait de la politique, de dire la vérité. La vérité aujourd'hui c'est qu'on ne peut pas continuer à développer ce type de technologie qui finalement sera néfaste et en tous cas il faut avoir le débat public !" explique Emmanuel Denis.
"Les choses ne sont pas aussi simple qu'on voudrait nous le faire croire." - Emmanuel Denis, maire EELV de Tours
"Nous ne sommes pas sûrs d'avoir la vérité sur ce sujet mais dans ce cas là, il faut qu'on nous démontre l'inverse. Un vrai débat public doit être organisé sur l'ensemble du territoire et c'est à l'issu de ce débat et de cette discussion que l'on pourra répondre ou pas à cette question là. Dans tous les cas nous sommes dans notre rôle d'élu d'alerter et d'essayer d'organiser ce débat", explique le maire de Tours avant de conclure, "les choses ne sont pas aussi simples qu'on voudrait nous le faire croire."
Dans le même temps la Corse dit «non» à la 5G.
L’Assemblée de l’île demande un moratoire sur le déploiement de la 5G sur son territoire.
Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux, est en ce moment sous le feu des critiques à la suite de sa récente décision de supprimer « l’arbre mort de Noël ». Certaines personnes mal intentionnées voudraient se servir de cet événement pour faire passer les écologistes pour des rabat-joie, voire des trouble-fête sans cœur à l’égard de la magie de Noël.
Une magie qui coûte cher à la planète :
Commençons par les premiers chiffres dévoilés par la mairie de Bordeaux concernant la vénération d’un cadavre d’arbre :
« Le coût d’installation de cet arbre est de 60.000 euros, il doit traverser plus de la moitié de la France en camion et en convoi exceptionnel (pour un arbre de 17 mètres), temps de montage de quatre nuits, avec 12 agents mobilisés en horaires de nuit avec trois nacelles et une grue de trente tonnes ; mise en lumière de 10 km de guirlandes électriques, vandalisme fréquent induisant des coûts de gardiennage de nuit ».
Voici maintenant des chiffres plus globaux concernant le gaspillage sans nom des fêtes de Noël :
Entre le 24 et le 25 décembre l’obèse en rouge aura émis en moyenne soixante-dix millions de tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions totales du Qatar sur une année.
Les quelque trois cent vingt-et-un mille tonnes de jouets auront parcouru cent quatre-vingt-seize millions de kilomètres.
La production des matières premières à leur distribution, l’ensemble des présents que les enfants retrouvent au pied du sapin ont généré un peu plus de soixante-huit millions de tonnes d’émissions de CO2, dont neuf cent quatre-vingt-trois mille ont été rejetées par les usines.
Quant à l’emballage papier utilisé pour confectionner les paquets cadeaux, il engendre à lui seul une émission de deux cent quatre-vingt-quatre mille tonnes de CO2dans l’atmosphère.
En plein bouleversement climatique a-t-on le droit d’agir ainsi ? Noël ne serait-elle pas la fête de trop ? Combien de Noël la Terre pourra encore supporter ?
La manifestation d’amour que l’on porte à nos proches n’est pas obligatoirement une preuve matérielle. Noël est avant tout une fête de rassemblement, où l’on se retrouve en famille, où l’on revoit celles et ceux qui nous ont manqués. On peut tout à fait passer des fêtes où la sobriété remplacerait l’opulence des jouets en plastiques, des consoles de jeux vidéo et autres tablettes et téléviseurs. Le principal est d’être uni autour de la table avec ceux qui nous sont chers. Le reste n’a aucune importance. Le reste inflige de graves blessures à la Terre, car la plupart des cadeaux qui se retrouvent au pied du sapin viennent de Chine, confectionnés par des personnes en état de semi esclavage ou par des prisonniers politiques. Noël a un coût humain et environnemental très élevé.
Ayatollahs de l’écologie ?
Le nouveau garde des sceaux, Eric Dupont Moretti, considère certains écologistes -notamment celles et ceux s’inquiétant de la souffrance animale- comme des ayatollahs. Ayatollah est un titre honorifique donné aux principaux chefs religieux de l'islam chiite et c’est manquer de respect à la religion d’autrui que d’utiliser ce terme pour décrire telle ou telle personne. Mais soit, reprenons donc les mots du ministre de la justice.
Selon la définition du Larousse, le mot Ayatollah a été utilisé afin de décrire une « Personne aux idées rétrogrades qui use de manière arbitraire et tyrannique des pouvoirs étendus dont elle dispose ».
Ayatollahs du capitalisme : explications.
Le capitalisme mondialisé est la forme de commerce la plus agressive qui existe sur Terre. Le réchauffement climatique, l’acidification des océans, la fonte des glaciers, le recul des terres, la baisse de productivité agricole, les cancers et autres maladies de civilisation, les OGM, la cinquième extinction de masse des espèces vivantes, le septième continent de plastique et j’en passe, sont des monstruosités générées par un capitalisme mondialisé, déréglé, sans foi ni lois.
L’être humain dans l'ensemble, ne connaît pas les vertus de la voie du milieu et sombre lamentablement dans les extrêmes. Mécaniquement, une situation extrême donnée va générer dans le même temps une réponse équilibrée de force proportionnelle équivalente. Il en va ainsi des lois de l’univers. Les ayatollahs du capitalisme ont créé les ayatollahs de l’écologie. Nous sommes devenus la réponse évidente et nécessaire à un mal qui nous ronge.
Le cas du sapin de Noël de la ville de Bordeaux est un symbole fort qui doit marquer les esprits comme un tournant que doit prendre l’humanité dès maintenant.
Le massif du Morvan est connu pour ses majestueuses forêts de feuillus. Depuis plusieurs dizaines d'années, elles sont rasées pour être remplacées par des plantations de résineux. Les habitants se battent contre les coupes rases et la transformation des forêts en monoculture.
Forêt du Morvan : halte aux coupes rases !
Valérie est née dans le massif du Morvan, elle s'y est installée avec ses brebis et ses enfants, loin de tout, au beau milieu de la forêt. Elle a été témoin de coupes à blanc, non loin de chez elle. Les coupes à blanc, également appelées "coupes rases" se définissent par l'abattage de la totalité des arbres d'une parcelle forestière. Elles sont une menace pour la biodiversité, puisqu’elles délogent les mammifères, les oiseaux et les insectes qui vivent dans le bois, détruisent les champignons, les plantes qui contribuent à l’écosystème forestier et empêchent la faune du sol de se reconstituer. En voyant les coupes rases s'étendre, Valérie a dû agir, et s'est engagée corps et âme dans la bataille contre ces pratiques. Elle est rejoint par d'autres habitants et ensemble, ils forment une association de lutte pour la protection de la forêt.
Tout a commencé en 1993. Au mois de juin, j'ai vu arriver des bûcherons qui ont coupé des arbres, nuit et jour. A chaque fois qu'un arbre tombait, je ne respirais plus. J'ai tout de suite compris que ce n'était pas une coupe traditionnelle, c'était une coupe à blanc.
Il faut savoir que quand on parle de coupe à blanc, il ne reste plus rien. Pas un arbre. Et qui dit coupe rase, dit enrésinement et donc monoculture de sapins de Douglas en rang d'oignon. Ce n'est plus du tout une culture diversifiée, il n'y a plus rien, il n'y a plus de vie en dessous.
Lucienne, inconditionnelle amoureuse de la forêt du Morvan, milite également pour la protection des bois. Elle a vu le paysage changer autour d'elle, la forêt se vider de ses grands arbres feuillus pour être remplacés par des plantations de monocultures. Sa passion pour les arbres l'a poussée à rejoindre le combat pour une gestion raisonnée des forêts. Elle alerte surles dangers de la monoculture qui appauvrit les sols et les rend peu à peu stériles.
Lorsque vous mettez votre oreille contre un arbre, on sent les sensations de cet arbre, on a l'impression qu'il nous redonne de l'énergie, ça vit !
A l'époque, on coupait de grands arbres feuillus, on les sciait à la base pour les faire mourir. Alors vous aviez dans le paysage des arbres morts, encore debout et je trouvais ça scandaleux.
C'est terrible parce que le bois devient un produit consommable comme n'importe quel produit. Mais avant de dire qu'on consomme du bois, il faut penser à la forêt. Il ne suffit pas de claquer dans ses doigts pour avoir du bois, on ne peut pas demander à la forêt de s'adapter au marché.
Sylvain est arrivé dans le Morvan il y a cinq ans et habite un chalet dans la forêt, il est directement impacté par les coupes rases et l'enrésinement, ce phénomène de remplacement des forêts de feuillus par des plantations de résineux. Etant membre d'une association de protection des forêts, il étudie et dénonce les pratiques des industriels qui dérèglent l'écosystème dans un but économique et commercial.
On s'est rendu compte, en termes de traçabilité, que les forêts de feuillus étaient décimées, que des chênes centenaires et bicentenaires étaient coupés pour faire du bois de chauffage.
On doit vraiment dissocier les plantations de sapins Douglas des véritables forêts. On estime aujourd'hui que les forêts véritables ne représente pas plus de 40% de la surface totale des forêts du Morvan.
La composition de la forêt et les méthodes de gestion durables sont directement liées aux débouchées économiques.
Plats préparés, biscuits, sodas, hamburgers... Pas chers et faciles à utiliser, les aliments industriels ultra-transformés favoriseraient le vieillissement biologique de ceux qui en sont de gros consommateurs, selon l'étude de chercheurs parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition.
L’étude, qui a permis de mesurer un marqueur du vieillissement biologique, en l’occurrence la longueur de composants génétiques appelés "télomères" chez 886 Espagnols de plus de 55 ans en tenant compte de leur consommation quotidienne d’aliments ultra-transformés, suggère que le (mauvais) régime alimentaire peut faire vieillir les cellules plus rapidement.
Obésité, hypertension, diabète, cancers
Les plus gros consommateurs (plus de 3 portions ou plats par jour) de ces aliments très modifiés par des processus industriels doublaient pratiquement leur risque d’avoir des télomères courts comparés à ceux qui en consommaient le moins, selon l’étude présentée à la conférence européenne et internationale sur l’obésité (ECOICO 2020) organisée en ligne (1er au 4 septembre). Or les télomères sont des structures protectrices qui préservent la stabilité et l’intégrité de notre patrimoine génétique et, donc de l’ADN nécessaire au fonctionnement de chaque cellule du corps. En vieillissant, nos télomères raccourcissent car chaque fois qu’une cellule se divise, elle perd un petit bout de télomère. Ce phénomène se répète, aboutissant à la sénescence ou vieillissement biologique des cellules qui cessent alors de se diviser et de fonctionner normalement.
La longueur des télomères est considérée comme un marqueur de l’âge biologique au niveau cellulaire.
D’autres études sont cependant nécessaires pour confirmer ces observations, selon les auteurs, avant de pouvoir affirmer un lien de cause à effet.
La recherche a déjà associé ces aliments ultra-transformés, la plupart du temps trop gras, trop sucrés et salés, à des maladies telles l’obésité, l’hypertension, le diabète et divers cancers.
La France était le dernier pays de l’Union européenne à autoriser dans cinq départements du Sud-Est, à titre dérogatoire, cette pratique interdite par la directive Oiseaux.
Emmanuel Macron a décidé d’interdire cette année la chasse à la glu, a annoncé l’Elysée jeudi 27 août, dans l’attente d’une réponse de la Cour de justice de l’Union européenne (UE) sur cette méthode de chasse controversée. Le chef de l’Etat a pris cette décision mercredi, après avoir reçu le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Schraen, en présence de la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, a précisé la présidence.
La chasse à la glu consiste à recouvrir de colle des baguettes, appelées gluaux, fixées sur des branches d’arbre ou au sommet de grandes perches. Les grives et merles noirs qui se posent sur ces pièges sont décollés puis mis en cage : ils servent alors d’appelant pour attirer, en chantant, d’autres oiseaux tirés par les chasseurs. La France est le dernier pays de l’Union européenne à autoriser dans cinq départements du Sud-Est, à titre dérogatoire, cette chasse interdite par la directive Oiseaux.
Lire aussi Barbara Pompili face au piège de la chasse à la glu
Une capture jugée « non sélective » par l’UE
Début juillet, dans le cadre d’une procédure d’infraction ouverte il y a un an, la Commission européenne avait adressé à Paris un avis motivé dans lequel elle lui demandait de « réexaminer ses méthodes de capture d’oiseaux ». Elle souligne que la colle n’est pas une méthode sélective et donnait trois mois au gouvernement pour répondre, faute de quoi elle pourrait saisir la Cour de justice de l’UE.
Selon les militants de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), si seuls les grives et merles sont ciblés, tous les petits passereaux sont victimes des gluaux : mésanges, rouges-gorges, fauvettes, et même parfois de plus grands oiseaux comme des faucons crécerelles.
Willy Schraen, à la tête de la puissante FNC, insiste, lui, sur le fait que les oiseaux capturés aux gluaux ne sont pas tués, mais relâchés à la fin de la saison, et assure que cette méthode n’a pas d’impact sur la biodiversité. « En quoi ça dérange l’Europe et notre ministre ? », s’était-il interrogé mi-août sur France Inter. Pour la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, fragilisée par la réintroduction des néonicotinoïdes sur les cultures de betteraves, cet arbitrage représente une avancée, et fait mentir les déclarations régulières du patron de la FNC, qui se vante de ses liens privilégiés avec le président.
« On a une chasse légale qui vient d’être arbitrairement arrêtée, c’est inacceptable », a dénoncé vendredi sur BFMTV Willy Schraen, annonçant son intention « d’attaquer l’Etat » pour faire renverser une « décision prise dans un contexte très politique, (où) les pressions sont fortes ».
En 2004, la Cour de justice de l’Union européenne avait condamné l’Espagne, jugeant que les conditions de la chasse à la glu y étaient contraires à cette directive, notamment son article 8, qui précise que les Etats membres doivent interdire le recours à tout moyen de capture ou de mise à mort « non sélective ».