L'Europe ne recycle pas assez

Publié le par Gerome

Le commissaire européen en charge de l'Environnement Janez Potocnik a déploré hier que la gestion des déchets pose toujours autant de problème dans l'Union européenne. Les Etats continuent de les mettre en décharge plutôt que de les recycler.

 

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Du côté du recyclage, les Etats européens font figure de mauvais élèves. C'est ce que vient tout juste de déplorer Janez Potocnike, commissaire européen en charge de l'Environnement expliquant que ces derniers continuent à mettre en décharge un grand nombre de leurs déchets qui pourraient être recyclés.

 

D'après les données révélées, le plus mauvais élève des 27 est la Grèce qui ne totalise que 3 points d'un classement établi sur 18 critères. La Bulgarie, Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Grèce, l'Italie, la Lituanie, la Lettonie, Malte, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie affichent eux les plus mauvais scores dans la mise en œuvre de la législation européenne relative aux déchets.


"Le tableau qui se dégage de cette étude confirme mes craintes. De nombreux États membres continuent de mettre en décharge d'énormes quantités de déchets municipaux, ce qui est la pire des solutions de gestion des déchets, alors qu'il existe d'autres possibilités qui sont préférables et qui peuvent être financées par les Fonds structurels", a indiqué le commissaire cité par l'AFP. "De précieuses ressources sont ensevelies, des avantages économiques potentiels sont perdus, des emplois ne sont pas créés dans le secteur de la gestion des déchets, et la santé humaine et l'environnement sont menacés", souligne-t-il. "C'est là une politique difficile à défendre dans notre situation économique actuelle", a-t-il conclu.


En effet, le recours massif à la mise en décharge entraîne la sous-exploitation systématique des solutions préférables de gestion des déchets telles que la réutilisation et le recyclage. La Commission estime ainsi que si la législation de l'UE relative aux déchets était mise en œuvre, elle permettrait d'économiser 72 milliards d'euros par an tout en augmentant le chiffre d'affaires annuel du secteur de la gestion et du recyclage des déchets de 42 milliards d'euros. Elle permettrait également la création de plus de 400.000 emplois dans toute l’UE d'ici à 2020.


Des feuilles de route pour les Etats les moins performants


Le premier de la classe en la matière est l'Autriche avec une note totale de 39 points. Avec la Belgique, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suède, ce pays s’est doté de systèmes de collecte très efficaces qui entraînent la mise en décharge de moins de 5% de leurs déchets. Toutefois, même les États les plus performants doivent renforcer la prévention des déchets et résoudre le problème de surcapacité dans le secteur de l'incinération.


Incinérer les déchets demande en effet de les importer et ce système va à l’encontre du système de recyclage qui reste à privilégier. Les services de M. Potochnik vont donc établir des feuilles de route pour les dix États membres les moins performants. Elles seront examinées le 19 septembre à Prague.

 

 


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Des hamsters nourris aux OGM développent des symptômes inquiétants

Publié le par Gerome

L'Association Nationale pour la Sécurité Génétique et l'Institut de l'Ecologie et de l'Evolution sont à l'initiative de cette étude russe qui durant deux ans a été menée par le Dr Alexey Surov. Son équipe a suivi le développement de quatre groupes de hamsters sur trois générations nourris avec ou sans OGM. Les résultats sont plus qu'inquiétants.

 

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Afin de garantir la fiabilité des groupes témoins, les groupes ont été répartis comme suit :

 

régime sans soja, ni OGM,

régime à base de soja non modifié,

régime mixte soja OGM et non-OGM,

régime mixte aussi mais avec un pourcentage d'OGM supérieur.

Le soja testé est un OGM régulièrement importé en Europe tolérant à un herbicide. L'objectif étant de tester les effets sur plusieurs générations, chaque groupe a eu des petits parmi lesquels de nouveaux couples ont été formés pour obtenir une troisième génération.


Tandis que les deux premiers groupes ont eu réciproquement 52  et 78 petits, le groupe 3, nourri aux OGM n'en a eu que 40 avec ¼ de mortalité. Le dernier groupe, celui qui a consommé le plus d'OGM, n'a eu qu'une seule portée soit 16 petits dont 20% sont morts. De plus, la troisième génération s'est révélée stérile et certains de ces spécimens ont subit un phénomène inhabituel puisque les scientifiques ont pu observer qu'ils avaient des poils qui poussaient dans la bouche.


Bien qu'il faille attendre la publication officielle pour en tirer des conclusions, cette étude,marque une étape importante. A l'instar de celle de Gilles-Eric Serralini, elle est l'une des premières indépendantes et montre une seconde fois des effets néfastes sur des animaux.

 

Il s'agit aussi de la seule de cette durée : les OGM ne sont testés que trois mois, le plus souvent par ceux qui les commercialisent ! Depuis des années, des consommateurs, écologistes et scientifiques réclament une expertise indépendante d'une durée égale (2 ans) à celle imposée pour les pesticides puisqu'ils contiennent des composants similaires. Les russes ont donc ouverts la voie et le chemin qu'ilsmontrent ne semble pas aller dans le sens des producteurs d'OGM.

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Argentine: 1er procès contre des pesticides causant des tumeurs

Publié le par Gerome

Un premier procès pénal ouvert en Argentine, pour l'utilisation de pesticides soupçonnés d'avoir provoqué des malformations et des dizaines de cas de cancer, entrera mardi à Cordoba dans sa dernière phase, a-t-on appris lundi auprès de l'accusation. 

"Nous sommes impatients de voir sortir un verdict favorable", a déclaré à l'AFP Sofia Gatica, 44 ans, l'un des nombreux citoyens qui ont porté plainte conjointement. "Ce procès peut faire jurisprudence en Argentine et en Amérique latine", a-t-elle assuré. 

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L'accusation veut prouver que le recours massif à des pesticides dans des champs de soja transgénique a provoqué, entre 2001 et 2010, une augmentation des cas de cancer atteignant 193 cas pour 6000 habitants à Ituzaingo, dans la banlieue sud-est de Cordoba. 

Le verdict interviendra "lundi ou mardi de la semaine prochaine", a précisé à l'AFP Miguel Martinez, avocat de l'accusation. 

Sont poursuivis comme instigateurs deux producteurs de soja, Francisco Parra, 57 ans, et Jorge Gabrielli, 51 ans, et comme auteur matériel un pilote d'avion, Eduardo Pancell, 54 ans. 

Ils risquent des peines de 3 à 10 ans de prison, selon l'avocat de l'accusation. 

La contamination a été prouvée par l'Organisation panaméricaine de la Santé (OPS) dans un rapport datant de 2007, tandis qu'une commission d'enquête gouvernementale avait indiqué en 2009 que "33% des habitants du quartier (d'Ituzaingo) mourraient des suites d'une tumeur", selon Sofia Gatica. 

La quatrième fille de Sofia Gatica, née avec une malformation au foie, est décédée fin 2001 à l'âge de trois mois. 

"Je demande que justice soit faite", a-t-elle annoncé. "Même si je sais que personne ne me rendra ma fille, ni la santé de mon autre fille âgée de 17 ans, qui a des produits chimiques dans le sang, ni la santé de mon fils, qui a passé un certain temps sans pouvoir marcher", a-t-elle poursuivi.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Près de 12 millions de Français exposés aux particules fines

Publié le par Gerome

Près de 20% des Français (12 millions) ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines, émises notamment par les voitures diesel, excède les normes européennes, selon le bilan du ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

La ministre, Delphine Batho, promet de se pencher sur ce problème de santé publique lors de la Conférence environnementale prévue à la mi-septembre.

 

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Si les émissions de certains polluants dans l'air, comme le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre, ont continué à décroître légèrement en 2011, il n'y a pas eu d'amélioration notable pour les particules fines.

Pour ces dernières, qui pénètrent profondément dans les poumons, aucune tendance ne se dégage depuis le début des années 200 et les variations pourraient s'expliquer d'une année sur l'autre "par des acteurs externes comme la météorologie", dit le ministère dans un communiqué.


"En 2011, les températures froides du premier trimestre associées à des conditions anticycloniques relativement stables ont ainsi favorisé les émissions dues au chauffage", écrit-il.

Pour l'ozone, un seul événement de pollution photochimique d'ampleur nationale a été relevé vers la fin du mois de juin 2011 marqué par un bref épisode de fortes chaleurs, souligne le ministère.


Dans un communiqué, Denis Baupin, adjoint écologiste au maire de Paris, souligne que la pollution aux particules fines "induit environ 40.000 morts chaque année et une multiplication des maladies respiratoires affectant prioritairement les enfants et les personnes âgées."

"Cette situation spécifiquement française est la conséquence d'une dieselisation unique au monde du parc automobile", affirme-t-il.

"Plutôt que de consacrer près de 8 milliards d'euros en niches fiscales 'pro-diesel', affectons-les à une aide à la conversion propre et sobre de l'industrie, aux collectivités actives pour réduire la pollution, et aux consommateurs près à abandonner leur véhicule polluant", dit-il.


Delphine Batho a annoncé le 13 juillet son intention de revoir les modalités des zones d'accès restreint aux véhicules les plus polluants qui doivent être expérimentées par sept villes volontaires.

Ces Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) avaient été annoncées début 2011 par le précédent gouvernement à l'issue du Grenelle de l'environnement.

Pour Delphine Batho, "ce dispositif s'est avéré trop rigide et socialement injuste".

 

 


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Les biocarburants sont-ils aussi écolo qu'on a bien voulu nous le faire croire ?

Publié le par Gerome

Parmi les énergies renouvelables, les biocarburants de première génération ont suscité de très grandes attentes. Samuele Furfari constate que, soudainement, les écologistes eux-mêmes les ont voués aux gémonies. Extraits de « L’écologie au pays des merveilles »

 

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Les biocarburants de première génération utilisent la partie noble de la plante. Le bioéthanol est produit à partir du sucre de la betterave sucrière, la canne à sucre, du blé ou du maïs par un proces­sus de fermentation tout comme est produite la bière ou le genièvre. Le biodiésel est fabriqué par une réaction chimique entre de l’huile tirée de plantes oléagineuses – comme la graine de tournesol ou le colza – et du méthanol produit par la pétrochimie.

 

Les biocarburants de seconde génération seront produits par des réactions chimiques en tentant d’exploiter cette fois toute la plante. Travailler un sol pour ensuite ne tirer qu’une petite partie qui va servir comme carburant conduit à des surcoûts, de sorte que les biocarburants de première généra­tion ne sont viables que parce qu’il y a des subsides octroyés à l’agriculture et des exemptions fiscales sur leur utilisation.

 

Par contre, travailler la terre qui va donner une plante qui sera entièrement transfor­mée en carburant pourrait conduire à une réduction du prix de revient. Cette production se base sur la technique de gazéification du charbon, déjà hors de prix si elle est réalisée avec du charbon, une énergie pourtant concentrée ; en l’appliquant à la biomasse, une énergie diluée, les inconvénients seront plus grands encore…


Pourtant, la production de ce biocarburant de seconde génération est attendue avec intérêt. Mais il n’arrive pas sur le commerce, malgré des décennies de recherche… L’Italie a soulevé cette question lors du conseil « énergie » du 24 novembre 2011, en deman­dant s’il ne fallait pas reporter l’obligation de la directive européenne, puisque le texte légal le permet. Mais cela n’a pas soulevé l’enthousiasme des autres États membres qui estiment qu’il ne faut pas revenir sur la décision prise.


Mal aimés, à juste titre ?


Les écologistes considèrent que les biocarburants sont le fruit pourri dans la magnifique corbeille des énergies renouvelables. L’hostilité des associations envers cette filière est énorme. Nombre d’études démontrent leur « non-durabilité ». Mais il faut se méfier des études, car il est aisé de leur faire dire ce que l’on veut démontrer. L’une d’entre elles, cependant, demandée par le G20 de novembre 2010, doit retenir notre attention.


Elle a été préparée par dix organi­sations internationales, dont la Banque mondiale et diverses agences des Nations unies, dont la FAO. Ce travail rapporte qu’entre 2000 et 2009, la produc­tion de bioéthanol a quadruplé, et celle de biodiésel a été multipliée par dix, une croissance exponentielle due à la volonté des gouvernements de rendre obli­gatoire leur usage et, partant, de subventionner leur production. Selon cette étude, le prix des graines, des oléagineux et des huiles végétales devrait augmenter respectivement de 13 %, 7 % et 35 % par an entre 2013 et 2017.

 

Comme les agriculteurs sont stimulés par ses prix subventionnés, ils abandonnent leur production de blé pour ces produits, nécessaires aux carburants synthétiques. La production de bioéthanol absorbe 20 % de la production mondiale de sucre de canne et 4 % de celle du sucre de betterave. En estimant que cela a des conséquences sur l’alimentation des popu­lations des pays pauvres, cette étude conclut que les dirigeants du G20 devraient mettre fin aux méca­nismes de soutien ou d’obligation de consommation des biocarburants ainsi produits. Mais reconnaître ses erreurs et revenir en arrière est difficile. Le G20 a préféré ne pas se prononcer.

 

 


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