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126 nouvelles espèces, déjà menacées, découvertes autour du Mékong

Publié le par Gerome

Les scientifiques ont identifié 126 nouvelles espèces dans la région du Grand Mékong en 2011, a indiqué mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF), soulignant que beaucoup d'entre elles étaient déjà menacées.

 

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"La bonne nouvelle, ce sont les nouvelles découvertes. La mauvaise nouvelle c'est que cela devient de plus en plus difficile dans le monde de la protection et de la durabilité de l'environnement", a commenté Nick Cox, responsable de WWF dans cette zone qui comprend le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, la Birmanie et la province chinoise du Yunnan.

Parmi les 126 espèces découvertes, une chauve-souris au nez en forme de tube, baptisée "Belzébuth", qui dépend de la forêt tropicale pour survivre et qui est ainsi particulièrement vulnérable à la déforestation. Et en 40 ans, 30% des forêts du Grand Mékong ont disparu.

D'autres espèces, comme le python à queue courte en Birmanie, sont elles mises en péril par la chasse illégale pour leur viande, leur peau ou le commerce d'animaux de compagnie exotiques. La liste des nouvelles espèces, qui compte surtout des plantes, comprend 21 reptiles et cinq amphibiens, dont une grenouille qui chante et une autre aux yeux noir et blanc qui rappellent le symbole du ying et du yang.

La découverte de cette faune et de cette flore est un témoignage de la biodiversité impressionnante de la région, mais des "développements inquiétants" mettent son avenir en danger, a insisté le WWF. L'organisation met notamment en cause le projet de barrage de Xayaburi, dont les travaux ont commencé le mois dernier au Laos, et qui menace "la biodiversité extraordinaire" du Mékong.

 


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Le Canada déclasse plus de 99% de ses cours d’eau et lacs protégés !

Publié le par Gerome

Depuis 1882, toutes les voies naturelles navigables du Canada étaient protégées d'office : des études environnementales étaient nécessaires avant d'effectuer des travaux. Avec le vote définitif de la loi omnibus C-45 le 5 décembre, seuls 97 lacs et 62 rivières sont encore concernés. Cela représente une diminution de plus de 99% du nombre de cours d'eau classés.

 

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L’affaire n’a pas fait grand bruit en France mais le Canada a voté en dernière lecture le 5 décembre le projet de loi omnibus C-45. Poussé par le gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper, ce texte de plus de 400 pages touche à de nombreux domaines, d’où sa qualification d‘omnibus. Sa partie la plus désolante concerne la protection des lacs et cours d’eau du vaste pays nord-américain.


Concrètement, l’ensemble des innombrables lacs et rivières navigables du Canada était protégé d’office depuis 1882 par la loi sur la protection des eaux navigables. Dès que des travaux étaient entrepris au niveau d’un de ces cours ou plans d’eau, deux études devaient être réalisées pour vérifier que cela ne nuirait ni à leur navigabilité, ni à leur écosystème.

 

Seuls 97 lacs et 67 rivières sont encore protégés

 
La loi C-45 a renommé cette loi vieille de 140 ans en loi sur la protection de la navigation. En dehors des océans et d’une liste précise et minuscule de rivières et de lacs, exit le souci du respect de l’environnement : les futures constructions ne nécessiteront plus que la réalisation d’une étude de navigabilité. Mais qu’en est-il de cette liste? Si les estimations du nombre de lacs et de rivières considérés comme navigables, et donc jusque-là protégés, oscillent entre plusieurs dizaines de milliers et 2,5 millions, la loi ne protège à présent plus que 97 lacs et 62 rivières. Il y en a donc plus de 99,9% qui se retrouvent ainsi déclassés.


Le journal Ottawa Citizen par ailleurs constaté que 97 des 87 lacs qui restent protégés sont situés sur des circonscriptions conservatrices, ce qui a fait vivement réagir l’opposition. Certains de ces plans d’eau sont connus au Canada pour être des lieux de villégiature pour privilégiés, comme le lac Rosseau du district électoral de Parry Sound-Muskoka en Ontario. Son représentant au Parlement est le ministre conservateur Tony Clement. Comme le souligne de son côté le quotidien québécois le Devoir,   Parry Sound-Muskoka contient douze lacs protégés alors que la Belle Province, pourtant 115 fois plus grande, n’obtient la protection que de seulement neuf rivières et quatre lacs.

 

 


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Le chocolat bio, nouvel or noir des Indiens d'Amazonie

Publié le par Gerome

Pas question de toucher au pétrole du parc Yasuní, protégé grâce à un engagement de non-exploitation. Mais la Réserve de biosphère recèle un autre trésor, bien plus profitable pour les communautés autochtones: un cacao cultivé au cœur de la jungle, qui s'introduit peu à peu sur les marchés les plus exigeants...

 

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Pour préserver la biodiversité amazonienne, le gouvernement de Rafael Correa n’a pas hésité à prendre une décision inédite: renoncer à exploiter les immenses réserves d’hydrocarbures du sous-sol de la Réserve de biosphère Yasuní. En contrepartie, la communauté internationale s’engage à verser une compensation financière, destinée en priorité à des projets locaux de développement durable.

Parmi ces initiatives, la culture de cacao biologique apparaît comme l’une des plus prometteuses, en permettant de préserver à la fois l’environnement et le mode de vie des communautés autochtones de la forêt.

Le goût du terroir amazonien

La qualité exceptionnelle de cette matière première permet de produire un chocolat noir amer contenant 60% de cacao de variété «Nacional», une espèce endémique d’Équateur. Baptisé Ecokao, le chocolat bio de la réserve de Yasuní se distingue par son arôme délicat et ses notes fruitées et florales.

Cultivé non loin des berges du fleuve Napo, un affluent direct de l’Amazone, le cacao offre une activité à six communautés de l’ethnie Kichwa. Au total, près de 400 agriculteurs se sont formés aux techniques de la production durable et écologique au cours des trois dernières années.

Des bonnes pratiques contrôlées par la Fondation équatorienne Préservation et Développement, qui encourage la culture en «chacras». Ce terme désigne des petites parcelles traditionnelles, cultivées à l’ombre d’autres espèces sylvestres.

Selon les spécialistes de la fondation, ce type d’exploitation est l’une des rares activités agricoles à la fois respectueuse de l’environnement et rentable sur le plan économique. Elle permet surtout d’offrir des ressources aux populations locales sans bouleverser leur mode de vie et leurs traditions.

Une nouvelle technique de séchage naturel

L’ONG Préservation et Développement travaille depuis 1997 avec des producteurs de tout le pays et explique que les cultures de cacao ombragées représentent un véritable refuge pour la biodiversité. Elles abritent près de 43% de la faune de la région, et 25% des espèces d’oiseaux.

Le séchage des fèves de cacao constitue une autre étape essentielle de la production. Soumis aux aléas climatiques, le séchage naturel au soleil se révèle souvent inefficace, tandis que le séchage utilisant du gasoil contamine la récolte. Grâce à des bâches thermiques normalement utilisées pour la production de fleurs d’altitude, l’ONG a mis au point une nouvelle méthode extrêmement efficace. Stockées sous des tentes rudimentaires emmagasinant la chaleur du soleil, les fèves peuvent désormais sécher même par temps pluvieux.

En s’engageant à ne pas toucher au pétrole de Yasuní, qui représente pourtant 20% des réserves de brut du pays, l’Équateur offre un nouvel or noir aux habitants des forêts, et l’espoir de continuer à vivre en harmonie avec leur environnement.

 

 


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100.000 nouveaux emplois verts en 3 ans, un objectif "crédible" pour Batho

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L'objectif du gouvernement de créer 100.000 emplois en trois ans dans l'économie verte, notamment dans les secteurs de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables, est "crédible", a estimé mardi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.

 

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"La prévision, à ce jour, sans effort supplémentaire de l'Etat, c'est 295.000 créations d'emplois d'ici 2020. Quand on dit 100.000 emplois en 3 ans, c'est un objectif crédible, réaliste", a-t-elle souligné lors d'une table ronde organisée au siège du journal Le Monde, à Paris.

"Sur les éco-industries, on est aujourd'hui à 453.000 emplois, avec un taux d'augmentation des emplois de 4% par an quand le reste de l'économie française détruit des emplois, on a un potentiel", a-t-elle ajouté.


L'objectif de 100.000 nouveaux emplois verts d'ici 3 ans, affiché le 4 décembre lors d'un séminaire gouvernemental sur la "transition écologique", passe notamment par le secteur énergétique: "une grande politique de sobriété et d'efficacité énergétique (rénovation thermique des bâtiments, réseaux intelligents) peut générer la plus grosse quantité d'emplois", selon Mme Batho.

Ces emplois seront aussi créés dans le secteur des énergies renouvelables et dans l'"économie circulaire" (retraitement des déchets et de l'eau, restauration des milieux naturels, etc.), a-t-elle estimé.


Soulignant que la question du financement allait être "majeure", la ministre a mis en avant le rôle de la Banque publique d'investissement (BPI) et de la fiscalité écologique. Un groupe chargé de faire des propositions en matière de fiscalité écologique sera d'ailleurs installé la semaine prochaine, a-t-elle dit.

Nicolas Hulot, qui participait à ce débat, a pour sa part souligné que la "réflexion" sur le financement de la transition écologique ne pouvait être isolée "d'une réforme et d'une régulation du monde de la finance".

"Si les Etats ont aussi peu de marges de manoeuvre (...), c'est parce que vous avez en toute légalité, mais en toute immoralité toute une industrie de la finance qui s'est organisée pour échapper à la solidarité", a dénoncé le nouvel "envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète".


L'ex-animateur vedette d'Ushuaïa en a profité pour rappeler son opposition au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, estimant qu'"il y a mieux à faire, y compris sur un plan régional, pour doper l'économie".

"Ce projet avait une pertinence d'un point de vue régional lorsque le baril de pétrole valait quelques dollars, que les terres agricoles n'étaient pas des terres précieuses, que les changements climatiques n'étaient pas là... Tout ça a changé," a-t-il relevé, devant la ministre de l'Ecologie.

Sans répondre sur les aspects économiques, Mme Batho a fait valoir que "les élus locaux qui ont porté ce projet ont été élus, réélus" et que "le candidat qui a gagné l'élection présidentielle a aussi porté cette proposition".

 

 


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Le braconnage, quatrième marché illégal au monde

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Le braconnage, qui génère un chiffre d'affaires estimé à 19 milliards de dollars par an, est devenu le quatrième plus grand marché illégal au monde, selon un rapport publié mercredi par l'organisation environnementale WWF.

 

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"Après le trafic de drogue, la fabrication de fausse monnaie et la traite des êtres humains, le commerce des espèces est désormais le quatrième marché illégal le plus important dans le monde", relève le WWF.

Ce commerce, ajoute l'ONG, "se poursuit à une vitesse sidérante", "menace de nombreuses espèces animales", et "met en danger la stabilité et la sécurité de divers Etats africains".



En 2012, plus de 10.000 éléphants ont disparu des forêts et des savanes d'Afrique et environ deux rhinocécos sont tués chaque jour dans le sud du continent africain.

C'est deux fois plus qu'en 2007, où l'on estimait qu'un rhinocéros était tué chaque jour.

Ce sont les pays acheteurs asiatiques "qui sont les responsables de la hausse fulgurante de la demande d'ivoire et de corne de rhinocéros", ajoute le WWF.

Pour Jim Leap, directeur général de WWF International, le braconnage est un trafic "avec très peu de risques pour le crime organisé". "Il y a peu de chances de se faire attraper", et "peu de chances d'être puni, si l'on est pris", ce qui fait du braconnage une activité "à très haut rendement".

L'argent issu de ce trafic, a-t-il ajouté, sert à financer "les soulèvements, surtout en Afrique, c'est devenu la principale source de financement des pires insurrections" sur le continent africain.



En conséquence, a-t-il ajouté, ce trafic est devenu également "une menace pour les populations africaines", en plus d'être une "menace pour les espèces animales".

 

 


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