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Elle vit depuis un an dans un arbre pour sauver une forêt

Publié le par Gerome

Son nom vous est sûrement inconnu, mais Miranda Gibson ne passe pas inaperçue en Australie. Depuis un an, cette militante de 31 ans vit sur une plateforme installée sur un arbre. Son objectif? Faire plier le gouvernement australien afin qu'il protège la forêt de Tasmanie des exploitants forestiers.


Suspendue par des câbles à 60 mètres au-dessus du sol, la jeune femme compte bien rester là-haut le temps qu'il faudra. Même si sa famille et ses amis lui manquent, pas question pour elle de renoncer à son combat. Et sa détermination commence à faire parler d'elle. Des musiciens comme Nick Cave, John Butler et Blue King Brown, viennent de lui témoigner leur soutien.

 

Car passer une année de sa vie pour sauver l'avenir d'une forêt n'est pas monnaie courante. "Ça a été une expérience incroyable et unique" confie-t-elle à News.au. "C'est un long et dur chemin, mais le plus triste dans cette histoire, c'est que je suis encore obligée de rester ici car la forêt n'est toujours pas protégée et je ne sais pas combien de temps je vais encore rester ici".

Sur sa plateforme, il n'y a pas grand chose. Juste un compost qui lui sert de toilette et un petit panneau solaire pour qu'elle puisse consulter son téléphone et son ordinateur. Elle reçoit parfois des visites et des gens lui apportent de quoi manger, mais pour le reste, Miranda vit seule. "L'une des choses les plus difficiles, c'est l'isolement, l'éloignement de ma famille et de mes amis. J'ai hâte de descendre et de passer du temps avec eux". 



Quitter son arbre? Elle n'y pense pas vraiment car "si vous y pensez tout le temps, rester devient invivable". En attendant, pour s'occuper et pour que les gens comprennent sa démarche, elle relate ses aventures sur son blog: de la forêt recouverte de neige aux oiseaux et animaux sauvages. C'est là aussi qu'elle reçoit du soutien des quatre coins de la planète. 

Pour le moment, aucune décision assurant la protection de cette forêt n'a été prise.

 

 


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Le chef indien Raoni demande l’aide de l’UE pour protéger la forêt amazonienne

Publié le par Gerome

Le chef indien brésilien Raoni a demandé mardi, au Parlement européen, l’aide de l’Europe pour empêcher le projet de barrage géant hydroélectrique du Belo Monte qui menace la forêt amazonienne.


Devenu mondialement connu à la fin des années 1980 pour son action écologique, le chef indien brésilien Raoni  effectue actuellement une tournée en Europe qui l'a mené en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas mais aussi en France. Objectif : dénoncer les menaces qui pèsent de plus en plus sur la forêt amazonienne. Lundi, Raoni a ainsi plaidé au Parlement européen à Strasbourg pour que l'Europe intervienne auprès du gouvernement brésilien pour empêcher la construction du barrage hydroélectrique de Belo Monte  au cœur de l'Amazonie.

 

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"J'aimerais vous demander, à vous les Européens, de parler de ce problème avec le gouvernement brésilien, de lui faire passer un message pour qu'il nous respecte en tant que peuple indigène", a déclaré le chef amérindien, qui arborait une coiffe à plumes jaunes et son fameux plateau labial. Les autorités brésiliennes "veulent nos terres, elles veulent nous détruire et je suis vraiment très inquiet pour notre peuple", a ajouté Raoni qui a relayé le même message dans toutes les villes qu'il a visité lors de cette nouvelle tournée.


"J'ai beaucoup combattu et je continue à m'inquiéter du déboisement de la forêt amazonienne. Je suis revenu pour transmettre ma préoccupation et reparler de la démarcation de nos terre : tant que je n'aurai pas réussi à délimiter cette zone, où vivent les Indiens, je ne serai pas tranquille", avait-il ainsi répondu début décembre à Métrofrance.


Sa déclaration à Strasbourg intervient toutefois à point nommé puisqu’au même moment la présidente du Brésil,  Dilma Rousseff, était en France pour une visite d'Etat de 48 heures. Or, alors que le combat de Raoni dure maintenant depuis plus de 30 ans, "elle est la seule chef d'État du Brésil qui ait toujours refusé de le recevoir", s'est insurgé Gert-Peter Bruch, le vice-président de l'association Planète Amazone.


Le Belo Monte, une "porte ouverte à la destruction de l'Amazonie"


Le combat n'est ainsi devenu que plus difficile pour Raoni : "avec tous les gouvernements brésiliens précédents, je pouvais parler de nos problèmes, mais la dernière (Dilma Roussef, ndlr) ne le permet pas : je n'ai accès qu'à ses ministres. Nous leur demandons de ne pas appliquer l'ordonnance 303, qui permet au gouvernement de faire des travaux, construire des barrages ou des routes et exploiter des mines dans les terres indigènes sans consulter les indiens". Mais aujourd'hui, de nombreux intérêts entrent en jeu en particulier dans le barrage du Belo Monte, le troisième plus grand au monde.


Construit sur le rio Xingu, le barrage doit mesurer 3.545 mètres de long pour 90 mètres de haut et dit permettre de fournir 38.600 gigawattheure (GWh) par an. Mais ce projet de 14,4 milliards de dollars est vivement dénoncé par les associations de protection de l'environnement, notamment car il va contraindre les communautés aux alentours à changer leur mode de vie. Reste que le combat mené jusqu'ici n'a pas encore permis de faire cesser la construction, malgré une suspension provisoire des travaux  en août dernier. D'où l'importance du nouvel appel lancé par Raoni en Europe.


Comme l’a souligné l'eurodéputée écologiste française Eva Joly "ce qui se passe au Brésil nous concerne", car "ce sont les entreprises européennes qui obtiennent des marchés là-bas". Alstom, notamment, doit fournir deux turbines de ce barrage pour un montant de  500 millions d'euros. Une autre élue écologiste française, Catherine Grèze a quant à elle qualifié le projet Belo Monte de "cheval de Troie". "On nous le vend comme un projet d'énergie renouvelable, alors que c'est la porte ouverte pour l'extraction minière et la destruction de l'Amazonie", a-t-elle ajouté.

 

 

 


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La montée du niveau de la mer sous-estimée ?

Publié le par Gerome

D’après une étude internationale menée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters, les mers et océans du globe verraient leur niveau progresser de 3,2 millimètres par an en moyenne.

 

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« Pas de quoi noyer la Hollande », pourrait ironiser Claude Allègre, ex-ministre de l’Éducation nationale devenu le plus célèbre climatosceptique de France. Les négateurs du réchauffement climatique – qui osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît – n’ont pas leur pareil pour minimiser aussi son corollaire le plus célèbre, la hausse du niveau des mers, laquelle menace pourtant déjà très sérieusement les petits États insulaires (parmi eux, des destinations touristiques célèbres comme l’archipel des Maldives), mais aussi des mégapoles comme celles de Tokyo (Japon) et de New York (États-Unis), autrement dit des dizaines de millions de personnes.


D’après le rapport précité, également relayé par le site Internet CATastrophesNATurelles.net, le phénomène serait sous-estimé de… 60 % par les Nations Unies. « Cela suggère que les projections en (la) matière pourraient être biaisées pour les années à venir », résument nos confrères, sachant que le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) – dont la crédibilité a déjà été chahutée entre fin 2009 et mi-2010 après l’éclatement du Climategate, qui s’est au bout du compte avéré être un pétard mouillé – a dans son dernier rapport général, publié fin 2007, évalué entre dix-huit et cinquante-neuf centimètres l’augmentation globale à l’horizon 2100. « Sans compter une accélération possible de la fonte du Groenland et de la calotte glaciaire antarctique, qui pourrait ajouter encore plus d’eau dans les océans », précise CATastrophesNATurelles.net.

 

 

Des perspectives funestes

Co-auteur de l’étude, « Stefan Rahmstorf a déclaré que sa meilleure estimation pour l’augmentation du niveau des mers était entre cinquante centimètres et un mètre pour ce siècle, et potentiellement davantage si les émissions de gaz à effet de serre augmentaient ». Rappelons que le réchauffement climatique est de l’avis du GIEC et de nombreux climatologues essentiellement le fait des activités anthropiques. Les rejets de CO2 n’ont par ailleurs de cesse d’augmenter, notamment à cause de l’accroissement démographique et de la hausse des besoins énergétiques qui en découle, malgré la progression constante des énergies vertes dans les différents bouquets énergétiques nationaux, et on a encore pu voir à l’occasion du sommet de Doha (Qatar) les difficultés que la communauté internationale rencontre pour avancer significativement sur le dossier climatique.


Une multiplication des crues, des inondations et des phénomènes d’érosion semble plus que jamais à redouter. Une accumulation de drames humains qu’il sera bien difficile à éviter. À plus forte raison si les rejets carbone continuent de croître à ce stade.

 

 


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Climat : la crise économique a bon dos

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La communauté internationale ne sort pas grandie de la conférence des Nations unies sur le climat de Doha. Les débats se prolongeaient samedi 8 décembre au Qatar, au-delà de l'heure de clôture, à la recherche désespérée d'un compromis sur un accord global pour contenir le réchauffement. Un accord semble de plus en plus inatteignable.

 

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Engagements flous, refus de toute contrainte : une fois encore, le message paradoxal adressé à la planète est que la négociation sur le changement climatique n'est pas dictée par les évolutions du climat, mais par les fluctuations de l'économie.

Faute de volonté politique, le processus de négociation est imperméable à l'urgence. Ni la pression de la science, qui ne cesse de préciser l'ampleur des menaces, ni la multiplication des sécheresses, des canicules et des inondations, ni les appels pressants des pays les plus vulnérables n'auront suffi à sortir la conférence sur le climat de l'immobilisme qui est devenu sa marque de fabrique.


De l'ouragan Sandy en Amérique du Nord au cyclone Bopha aux Philippines, de la sécheresse historique aux Etats-Unis et en Europe à la fonte record de la banquise, les signaux d'alerte n'ont pas manqué ces derniers mois. Le cri du coeur du négociateur philippin, appelant ses confrères à "regarder la réalité en face", alors que son pays était dévasté par un typhon d'une violence exceptionnelle, n'a que brièvement ému les délégations.


Pour les pays industrialisés, responsables historiques du réchauffement, la "réalité", c'est d'abord que les caisses sont vides. Les pays en développement demandaient 60 milliards de dollars d'ici à 2015 pour les aider à faire face aux effets du réchauffement. A l'heure des coupes budgétaires, ils ne sont même pas sûrs d'obtenir des pays industrialisés la vague promesse d'une "trajectoire de financement".


La "réalité", c'est que les énergies renouvelables représentent encore un investissement coûteux, à l'heure du charbon et du gaz bon marché, même si ces énergies propres gagnent en rentabilité. La "réalité", c'est que le développement du solaire est l'occasion non d'une coopération mais d'une guerre commerciale entre l'Europe, les Etats-Unis et la Chine.

Aucun pays n'est prêt à mettre en péril la compétitivité de son économie en acceptant de négocier des objectifs plus ambitieux de réduction des gaz à effet de serre. Chacun sait pourtant que les engagements actuels mettent la planète sur la trajectoire d'un réchauffement de 4 degrés. Un bouleversement qui "déclencherait une cascade de changements cataclysmiques", a tenu à prévenir la Banque mondiale, le 18 novembre.


L'institution de Washington s'alarme, parce que ces effets seront aussi économiques. Comment croire qu'il sera longtemps rentable, même au nom de la compétitivité, de rester aveugle à l'enjeu climatique ? La facture de l'ouragan Sandy aux Etats-Unis dépasse les 80 milliards de dollars. La sécheresse a ruiné les céréaliers du Midwest et met une partie de l'économie américaine au ralenti en empêchant la navigation sur le Mississippi.

Au Qatar, les Etats-Unis ont pourtant, une nouvelle fois, bloqué les négociations. Barack Obama avait laissé entrevoir, après sa réélection, un changement d'attitude sur le front du climat. La conférence de Doha a adressé un cinglant démenti à cet espoir.

 

 


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