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Huile de palme contre forêt tropicale : l'enjeu du contrôle des exploitations

Publié le par Gerome



Le monde

Des dizaines de Penan armés de sarbacanes et de lances ont érigé des barrages sur les routes construites par les compagnies forestières au coeur de leurs forêts, au Sarawak, dans la partie malaisienne de l'île de Bornéo. Ces chasseurs-cueilleurs veulent empêcher la destruction des parcelles qui constituent leurs derniers territoires de chasse, rapportait fin juillet Survival International. Cette ONG soutient les revendications des peuples indigènes confrontés à l'arrivée des grandes entreprises industrielles attirées par l'exploitation du bois de valeur et la possible conversion de vastes surfaces en culture de rente - comme ici le palmier à huile.

Depuis quelques années, des histoires comme celles du peuple penan alimentent la chronique quotidienne du pays qui, avec l'Indonésie, concentre 85 % de la production mondiale d'huile de palme. Début juillet, Greenpeace, avec une quinzaine d'autres ONG, a lancé une campagne contre l'entreprise indonésienne Astra Agro Lestari pour qu'elle renonce à étendre sa production de palme dans les forêts primaires d'Aceh (Sumatra), où vivent d'importantes populations d'orang-outangs.


'Les pays occidentaux consomment environ 55 kg d'huiles et de corps gras par habitant et par an, les Chinois 22 kg, les Indiens 12. En prenant pour hypothèse que les pays en développement auront rattrapé les Occidentaux en 2030 et qu'il y aura 8,3 milliards d'habitants sur la planète, il faudrait pour satisfaire ces besoins convertir 22 millions d'hectares en palmier à huile, soit deux fois plus que les surfaces actuellement plantées', calcule Hubert Aumont, du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Où trouver ces terres ? Le palmier à huile, originaire d'Afrique de l'Ouest, trouve ses meilleures conditions de croissance dans les zones tropicales humides. Celles qui abritent les derniers grands bassins forestiers primaires. Si on ajoute le fait que l'huile de palme est aussi une plante prisée pour produire des agrocarburants, on comprend l'insistance des ONG à voir encadrée son exploitation.

Cette situation a poussé Rainforest Alliance à sortir du chemin "balisé" de la certification qu'elle pratique sur le cacao, le café, la banane et le thé depuis une quinzaine d'années. En avril, à l'issue de deux ans d'évaluation, l'ONG américaine a ajouté l'exploitation du palmier à huile sur la liste des cultures qu'elle juge pouvoir être pratiquées en respectant des critères de développement durable.


"La certification, en permettant de distinguer ceux qui produisent en étant soucieux de l'environnement et des droits sociaux, peut contribuer à lutter contre la déforestation, même s'il faut rester modeste. Les Occidentaux ont peu d'influence. L'Europe achète seulement 9 % de l'huile de palme indonésienne. L'essentiel part en Chine et en Inde", explique Chris Wille, responsable de l'agriculture durable au sein de Rainforest Alliance.

De nouveaux critères ont été introduits dans son processus de certification : interdiction de labéliser toute exploitation ayant coupé des arbres après 2005, pratiqué le brûlis, utilisé des herbicides ou des pesticides, converti des forêts primaires ou secondaires. Rainforest exigera aussi que l'exploitant reconstruise les corridors biologiques qu'il aurait pu détruire...


"Nous jouons une partie sensible, la culture du palmier à huile en Asie se déploie dans un contexte politique et institutionnel peu lisible. Il n'est pas question pour nous de récompenser quiconque aurait pris récemment part à la déforestation", insiste Chris Wille en estimant que les premiers certificats devraient être délivrés en Amérique du Sud plutôt qu'en Asie.

Cette prudence se justifie. La première tentative de certification lancée à partir de 2004 n'a jusqu'à présent pas réussi à trouver sa place. Créée à l'initiative du WWF, elle réunit pourtant tous les acteurs de la filière : producteurs, raffineurs, distributeurs, ONG... Si le WWF reste engagé, d'autres comme Greenpeace ou les Amis de la Terre se sont éloignées.


"Les critères ne sont vraiment pas suffisants. Ils assurent à peu près la protection d'espèces emblématiques comme l'orang-outang mais restent laxistes sur l'utilisation d'herbicides interdits en Europe et aux Etats-Unis, ou la destruction des forêts secondaires...", note Sylvain Angerand, des Amis de la Terre.

Face à la pression de la demande, tout le monde s'accorde cependant sur la nécessité de trouver une réponse qui permette à la fois de satisfaire les besoins alimentaires des pays du Sud et la protection des dernières forêts. Après l'Asie, le front de développement du palmier à huile pourrait rapidement revenir dans son berceau d'origine : de grands projets sont déjà à l'oeuvre au Cameroun. D'autres sont en discussion au Congo.


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N'oublions pas la Forêt amazonienne....

Publié le par Gerome

La profusion d'informations délivrées quasiment en temps réel à partir de tous les médias possibles et à n'importe quelle heure noit l'information. Les combats écologiques quels qu'ils soient sont si nombreux qu'il est difficle, en tant que simple citoyen de donner des priorités à tel ou tel problème.
On entend beaucoup parler en ce moment du grenelle de l'environnment, de la taxe carbone, du grenelle de la mer, du grenelle des ondes ( entre nous soit dit, le mot "grenelle" a été trop galvanisé et a perdu de son impact auprès de la population) mais je veux rappeler par cet article qu'il y a des combats à ne pas oublier, à ne surtout pas oublier :                                         LA FORET AMAZONIENNE



Le poumon de la Terre se rétércit comme peau de chagrin; que restera t-il de cette Forêt dans 10 ou 20 ans si rien n'est fait? Un vestige craquelé, des bosquets, des bois éparpillés ça et là, des peuples indigènes rattrapés par la civilisation galopante, globalisés, gobés par les villes....Est-ce cela qu'on veut voir? Voulons nous voir ce joyau de la création, cette oeuvre divine violée et saccagée au point de ne plus la reconnaître?
La Forêt amazonienne
renferme dans certains secteurs, plus de 600 espèces d'arbres par hectare, la moyenne étant de 300. Des 250 000 espèces de plantes qui vivent sur la planète, on estime que près de 90 000 évoluent dans la forêt amazonienne. Côté faune, on a dénombré 3000 espèces de poissons en Amazonie, et le nombre d'espèces d'insectes est estimé à un million, la plupart restant à découvrir.

Le Jaguar, Roi de la Forêt, où ira-t-il? Grossir les collections des zoos? Ira-t-il dans certaines familles fortunées répondant aux caprices des enfants " Papa je veux plus de mon singe, il est nul! Je veux un Jaguar! T'as compris? Tout de suite!" Grand Dieu, le fait d'écire cela me donne des frissons....



Au-delà de cet enjeu évident en terme de biodiversité, la déforestation en cours fait également craindre des conséquences graves sur l'équilibre climatique global. Dans son rapport Les cercles vicieux de l'Amazonie (pdf), rendu public au mois de décembre 2007, l'organisation mondiale de protection de l'environnement WWF rappelle ainsi, sous la plume de Dan Nepstad, du Woods Hole Research Center dans le Massachusetts, que l'Amazonie agit comme un régulateur de la température de la planète, en limitant son augmentation. « Mais surtout, explique le chercheur, elle stocke une grande quantité de CO2, et constitue une source d'eau douce primordiale, régulant les grands courants maritimes impliqués dans l'équilibre climatique mondial
Et de conclure que la combinaison des changements climatiques en cours, entraînant entre autres une baisse des précipitations en Amazonie, et de la déforestation, pourrait conduire à la perte de 60% de la forêt amazonienne d'ici 2030 ! Avec, comme conséquence, le rejet dans l'atmosphère de 50 à 100 milliards de tonnes de CO2 durant la même période, entraînant en retour un emballement du réchauffement en cours.

Voilà tout est dit! Protéger la Forêt amazonienne, c'est aussi protéger notre avenir sur Terre, qu'il soit plus tolérable, moins dur. Rendez vous compte : si la déforestation continue à ce rythme, en 2030 nous aurons 50 à 100 milliards de tonnes de CO2 en plus dans l'atmosphère! Autant dire que nous aurons crée l'enfer sur Terre... ».



Comme on peut le voir sur l'image du dessus, 80% de la déforestation est illégale, j'ai envie de dire "Que fait la police?" Reçoit-elle des bakchiches si importants qu'elle ferme les yeux sur ces activités illégales? Est-elle en sous effectif?
Je ne suis pas expert en la matière mais le gouvernement brésilien est le premier à mettre sur le banc des accusés : avec son désir ardent de devenir le premier exportateur mondial de biocarburant, la Forêt amazonienne subit la frénésie industrielle de lula da silva qui n'a rien contre les incendies volontaires, les tronçonneuses et les pelles mécaniques pour faire la place aux champs de colza. Voir cet article pour plus de précisions : link

Qu'attendons-nous pour agir? Simples citoyens que nous sommes, notre pouvoir est faible, nous pourons faire des pétitions tant qu'on voudra, boycotter le bois précieux en provenance de la Forêt Amazonienne ou même boycotter les biocarburants mais avec les taxes suplémentaires de la taxe carbone sur les produits pétroliers, j'ai bien peur que les biocarburants n'aient le vent en poupe......Le cercle vicieux est en marche...

On ne peut qu'espérer un sursaut de la part des autorités brésiliennes mais le temps nous a montré que le pouvoir de l'argent est plus fort que tout... J'aimerais que la Terre se rebelle une fois de plus et que ses avertissements soient pris au sérieux.
La capacité d'autodestruction de l'homme m'étonnera toujours, on sait ce qui va arriver si la déforestation continue, on sait qu'on va vivre l'enfer, mais non on attend d'être au pied du mur pour se lamanter, pleurer, prendre des décisons de dernière minute comme si elles pouvaient changer encore quelque chose... On a été avertis, on ne pourra pas dire "on ne savait pas".








BIENVENUE SUR TERRE!!






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L'éolienne cerf-volant

Publié le par Gerome



Demain, des ailes volantes tirées par le vent à 1 000 mètres d’altitude pourraient générer dix fois plus d’énergie que les plus grosses éoliennes d’aujourd’hui.


L’idée ne date pas d’hier”, reconnaît Saul Griffith, PDG de Makani Power, une entreprise située à Alameda, en Californie, et spécialisée dans la production d’électricité grâce à l’énergie éolienne de haute altitude. “L’histoire du cerf-volant est si ancienne… il n’y a presque rien de nouveau sous le soleil.”
Vous avez bien lu : le cerf-volant. Alors que les militants écologistes réclament l’installation de plus d’éoliennes, une nouvelle génération d’ingénieurs soucieux de l’environnement juge cette technique déjà dépassée. Pionnier dans l’utilisation des cerfs-volants comme générateurs d’énergie renouvelable, aujourd’hui consultant pour Makani Power, le Néo-Zélandais Peter Lynn a grandi avec eux. En 2003, il expose sa vision d’“aile libre” sur le groupe de discussion sci.energy. Il souligne qu’un cerf-volant libé­rerait la partie la plus productive des éoliennes – l’hélice – du poids de l’infrastructure que sont le mât, les nacelles et les cabines électriques. En d’autres termes, le cerf-volant serait un condensé de la meilleure partie de l’éolienne et se déploierait là où les vents sont les plus forts.

Des prototypes testés avec succès en italie et aux Pays-Bas

Les éoliennes se dressent en moyenne à 80 mètres de hauteur, là où le vent souffle à environ 4,6 mètres/seconde. A 800 mètres d’altitude, les vents atteignent 7,2 m/s. La régularité du vent augmente également avec l’altitude. Sachant que la quantité d’énergie éolienne dépend de la vitesse du vent élevée au cube, l’exploitation des courants de haute altitude serait une option intéressante puisqu’elle permettrait de multiplier par quatre le rendement des éoliennes classiques. Montez de 1 000 mètres et vous pourrez produire huit fois plus d’énergie.



Tout ce qu’il vous faut, c’est un cerf-volant muni d’une très longue corde. Sur le papier, cette source d’énergie propre et bon marché paraît suffisamment simple et prometteuse pour qu’en novembre 2007 Google investisse 10 millions de dollars dans le projet de Makani Power. La pratique est autrement plus compliquée. Griffith reste plus muet qu’une carpe sur les activités de sa filiale, tout en reconnaissant que les résultats ne dépassent pas encore les 10 kilowatts [kW] de production. A titre de comparaison, une grande éolienne peut générer 5 mégawatts [MW]. “La question est de savoir dans quelle mesure ces systèmes peuvent être étendus à grande échelle et si le prix final de l’électricité sera compétitif”, conclut Griffith.

En Europe aussi, les créateurs de cerfs-volants caressent ce rêve. Rattachés à l’Université technologique de Delft, aux Pays-Bas, Bas Lansdorp et ses collègues travaillent sur un système fonctionnant à partir de cerfs-volants, de câbles et de générateurs. Une première démonstration a eu lieu en 2007. Lors de précédents tests, les chercheurs ont fait voler un cerf-volant de 10 m2 capable de générer 3 kW d’électricité. Ce prototype était contrôlé par télécommande, mais l’équipe travaille à présent à la mise au point d’un logiciel, d’un équipement électronique et d’une station au sol pour piloter automatiquement le cerf-volant.



Cette automatisation du processus pourrait, associée à l’utilisation d’une toile de 20 m2, permettre de produire 20 kW. Dans le même ordre d’idées, la société italienne Kite Gen a passé trois jours à l’aéroport de Milan, en septembre 2007, pour tester son prototype à 400 mètres d’altitude. Les résultats ont été particulièrement encou­rageants, à en croire le responsable du projet, Mario Milanese, de l’Université polytechnique de Turin. Leur cerf-volant de 10 m2 porté par un vent soufflant à 4 m/s a pu générer une moyenne de 2,5 kW.

Le dispositif s’est comporté con­formément aux simulations. “Nous estimons que les principes techniques fondamentaux ont suffisamment fait leurs preuves, explique Milanese. Avec le financement nécessaire, nous espérons pouvoir produire un premier prototype industriel d’ici deux ou trois ans.” Le principe est le même que celui du yo-yo, sauf qu’il s’agit ici d’utiliser la force de traction d’une aile pour alimenter un générateur électrique. Selon la configuration imaginée par Kite Gen, le cerf-volant est retenu par deux points d’attache amarrés à deux treuils séparés et contrôlés par ordinateur.

Une fois que le cerf-volant est lancé et stabilisé, les treuils commencent à se dévider. Le câble s’embobine au niveau des attaches, faisant ainsi tourner les générateurs. Une fois le câble presque entièrement déroulé, les treuils se remettent en action, en sens inverse cette fois, pour ramener le cerf-volant à sa position initiale. Selon les calculs de Milanese, l’alimentation des treuils ne consommera que 12 % de l’énergie produite. L’écart entre énergie produite et énergie disponible peut être optimisé en tirant avantage de certaines irrégularités des vents et en ajustant la position du cerf-volant afin de réduire sa force de traction.



Le cerf-volant se comporte au final comme une éolienne. Les chercheurs de Delft ont imaginé un système similaire baptisé laddermill. Toutefois, au lieu d’un seul cerf-volant, l’idée serait d’en empiler plusieurs les uns au-dessus des autres. Chacun pourrait adapter sa position selon qu’il est en phase de montée ou de descente. Ce système permettrait ainsi de réduire la force de traction des ailes, leurs attaches pouvant se relâcher au moment de redescendre pour réduire la résistance au vent. Selon les chercheurs, un laddermill complet pourrait produire près de 50 MW, soit dix fois plus que les plus grandes éoliennes actuellement en service. Il reste toutefois de nombreux problèmes à régler.

Comment maintenir et optimiser la force de traction des ailes pendant les baisses de vent ? Comment maintenir les cerfs-volants en altitude si le vent s’arrête brutalement de souffler et empêcher tout le dispositif de s’écraser au sol ? Autre défi technique : comment réduire la résistance à l’air pendant la phase de rétraction, lorsque le cerf-volant est ramené vers le sol ? “L’objectif n’est pas seulement de produire le plus d’électricité possible lorsque les cerfs-volants tirent. Nous cherchons également comment consommer le moins d’énergie possible pour les ramener”, explique Lansdorp. C’est pour cette raison que toutes les équipes scientifiques planchent à présent sur des algorithmes visant à optimiser le vol de leurs cerfs-volants.

Les chercheurs de Delft travaillent en collaboration avec l’Université catholique de Louvain, en Belgique, pour trouver le meilleur des systèmes de contrôle. Jusqu’à présent, leurs résultats ne font que confirmer ce que bon nombre d’amateurs savent déjà : pour faire voler un cerf-volant le plus longtemps possible et augmenter sa force de traction, il faut lui faire décrire des huit. Une chose semble sûre, cependant : quel que soit l’algorithme utilisé, le dispositif de contrôle des ailes devra se situer à proximité de celles-ci, voire à leur niveau, c’est-à-dire en altitude. “Si vous tirez sur une corde de très loin, vous n’avez aucun contrôle sur l’aile”, explique Lansdorp.

Si les cerfs-volants tiennent toutes leurs promesses, il serait envisageable de les utiliser en remplacement de nombreuses infrastructures utilisées aujourd’hui, poursuit-il. Les éoliennes se trouvent idéalement en bord de mer, mais les terrains sont chers dans ces zones. Cela n’a par ailleurs aucun sens de les implanter sur des terres basses où les vents sont trop faibles. Les cerfs-volants, en revanche, peuvent être installés presque n’importe où puisque le niveau des terres n’a aucune influence sur la force des vents d’altitude. Un cerf-volant, c’est bien, mais des dizaines c’est encore mieux.

Kite Gen étudie à présent un ambitieux dispositif allant en ce sens. Son projet : une roue de 3 kilomètres de diamètre à laquelle seraient amarrées des dizaines d’ailes tournant autour de son axe. Selon Kite Gen, le dispositif pourrait comprendre 60 à 70 cerfs-volants, flottant à 800 mètres d’altitude, sur une surface totale de 500 m2. Amarrés à une roue géante, ils pourraient produire plusieurs centaines de mégawatts. Avec ce système, le prix de l’électricité reviendrait à 15 euros le kilowattheure, comparé à 100 euros avec les éoliennes et 60 euros avec les centrales à combustible fossile. Installé sur un ancien site nucléaire – déjà protégé par une interdiction de survol –, une roue de cerfs-volants pourrait produire autant d’énergie que la centrale nucléaire précédemment exploitée, déclare Mario Milanese.

Bas Lansdorp a une autre idée : utiliser des planeurs à ailes fixes. Les cerfs-volants ont en effet une durée de vie limitée en raison de la dégradation des voiles sous l’effet du rayonnement ultraviolet. Outre leur longévité, les planeurs seraient plus efficaces et produiraient plus d’énergie au mètre carré. “Bien qu’ils soient plus chers à l’achat, les planeurs pourraient générer un kilowattheure meilleur marché à long terme”, affirme le spécialiste, qui travaille à présent avec d’autres confrères sur le projet Eole, du nom du dieu des vents.

Leur objectif : mettre au point un générateur de 100 kW la première année et un autre de 1 MW l’année suivante. Naturellement, ces projets restent théoriques tant que personne ne parvient réellement à produire de grandes quantités d’énergie. Ces visions sont encore à l’état de chimères, prévient Saul Griffith, et il ne faut pas en attendre trop pour l’instant. L’exploitation de l’énergie atmosphérique passe par des travaux longs et difficiles.

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Au secours ma ville grossit!!!

Publié le par Gerome



Ma ville souffre d'obésité, elle dévore tout, elle s'étend telle une marée noire, envahissant la campagne, annexant les forêts et les plaines. Des immeubles et des résidences privées poussent un peu partout dans les champs telles des véroles, le tout accompagné de flatulences toxiques et de relents goudronneux.

Des agents pathogènes, ou pour ainsi dire des bactéries prolifèrent rapidement et à volonté au sein de ces environnements contaminés.

Les arbres sont remplacés par des lampadaires,  les courbes belles et sauvages de la nature cèdent leur place aux angles droits, aux traits rigides et froids de leurs habitats.

Ces étranges mamifères se sont coupés de leur environnement naturel en créant des cités bétonnées et sécurisées, la chasse et la cueillette ont progessivement disparus et aujourd'hui nos bipèdes trouvent leur nourriture dans des supermarchés.

 

Les mamifères quadrupèdes de type canin ont été tour à tour leurs prédateurs puis leurs concurents lorsqu'ils partagaient les territoires de chasse, ils devinrent ensuite des proies.....pour finir à leurs pieds avec un journal dans la gueule et remuant la queue.

Cependant ces villes obèses, créent du même coup des individus gros et inactifs; tapis roulants, escalators, transports en commun, télécommandes.......bref, ils sont devenus rapidement feignants.

Mais comme une catastrophe n'arrive jamais seule, ces villes disproportionnées ont également générés la criminalité, le banditisme, les cartels ce qui eu pour conséquence directe, la répression policière, les émeutes, la surveillance et le pistage de la population.

Parmi les nombreuses conséquences de l'urbanisation galopante et anarchique, nous pouvons citer les troubles mentaux; névroses, crises d'angoisse et autres dépressions nerveuses.

 

Néammoins ces drôles de mamifères veulent conserver certains lieux sauvages pour passer leurs dimanches. Ils travaillent dur toute la semaine et le weekend ils vont se relaxer loin de leur habitat artificiel (pour les plus aisées, quant aux autres ils devront se contenter du jardin public en face de chez eux).

Comme pour marquer leur territoire ou laisser une trace de leur passage, ils mettent un point d'honneur à laisser systématiquement quelques mégots, des gobelets, des canettes et autres récipients qui traverseront les siècles. D'autres avant nous laissèrent des pyramides ou des mégalithes, nous, nous préférons laisser aux générations futures nos décharges et nos tours de bétons ( que voulez-vous, chaque peuple à ses coutumes propres!).

 

 

 


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Grassohol : le nouveau biocarburant à base d'herbe.....

Publié le par Gerome

DUBITATIF voire INQUIET.... Je le suis toujours quand il s'agit de biocarburants. Mais voici l'histoire surprenante du Grassohol qui se joue en ce moment au Pays de Galles. Cette région du Royaume-Uni s’est lancée dans un projet original et prometteur, qui vise à transformer l’herbe en carburant vert destiné aux véhicules. Ce projet baptisé « Grassohol » mise sur la production d’éthanol à partir de « ray-grass », plante fourragère répandue au Pays de Galles.

S’il aboutit, il permettrait de redynamiser de manière durable l’économie rurale et constituerait un pas de géant sur la voie des objectifs fixés en matière d’énergie renouvelable non seulement par le Pays de Galles mais par le Royaume-Uni dans son ensemble.

De l’éthanol produit à partir de ray-grass, une plante bon marché, facile à cultiver et riche en sucres extractibles

Ce programme de recherche a pour objectif de mettre au point des procédés commercialement et économiquement viables permettant de fabriquer de l’éthanol à partir de ray-grass pluriannuel, la plante fourragère la plus communément semée au Royaume-Uni et habituellement destinée à être pâturée ou ensilée.

Le ray grass est généralement cultivé en association avec du trèfle blanc, qui fixe l’azote dans le sol et agit comme un engrais naturel, et permet de ce fait de minimiser les coûts de production, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre générées par la fabrication d’engrais de synthèse. Les chercheurs s’attacheront à mettre en évidence les meilleures méthodes d’extraction et de fermentation des sucres, ainsi que les techniques permettant d’obtenir des rendements et des taux de production d’éthanol maximum.


Un champ anglais de raygrass

D’après Joe Gallagher, de l’IBERS, le ray-grass constitue une solution beaucoup plus durable, qui ne remet pas en cause les intérêts de l’industrie alimentaire. "Le ray-grass est parfaitement adapté à nos conditions climatiques et à nos sols. Sa culture d’affectera ni les paysages écologiquement sensibles ni la biodiversité, et il a une teneur élevée en hydrates de carbone extractibles."

Toutes ces qualités associées en font une plante très intéressante pour la production de bioéthanol, d’un potentiel supérieur à nombre d’autres candidats. Si un nouveau débouché rentable est trouvé pour l’herbe, les agriculteurs pourront augmenter leur production pour répondre à la demande. Techniquement, une même parcelle pourrait servir aussi bien au pâturage des animaux, à la production d’ensilage et à la production de carburant. »


Selon Joe Gallagher, la production britannique de biocarburant est très limitée et l’essentiel du bioéthanol entrant dans la composition des carburants vendus actuellement au Royaume-Uni est importé. Ce bioéthanol est produit à partir de cultures qui ont avant tout vocation de nourrir la planète, comme le maïs, le blé ou la canne à sucre, ce qui représente un risque pour la sécurité alimentaire mondiale.

Au Pays de Galles, 1,04 million d’hectares, soit 62% des terres disponibles, sont occupés par des prairies permanentes et constituent donc une source de matière première, qui peut être récoltée sur plusieurs mois. A titre d’exemple, un hectare de prairie pourrait produire jusqu’à 4 500 litres d’éthanol. Des raffineries pourraient être créées au niveau local, dans les exploitations, un peu comme cela se passe actuellement pour les coopératives vinicoles.


Ce projet, doté d’un budget d’un million de livres en 2009, est dirigé par l’IBERS, Institut des sciences biologiques, environnementales et rurales de l’Université d’Aberystwyth, en coopération par deux entreprises galloises, Aber Instruments et le Groupe Wynnstay.

Cette collaboration industrielle sera l’occasion pour Wynnstay de recueillir de précieuses informations concernant la production et le traitement des matières premières destinées à l’élaboration de bioéthanol (et notamment d’identifier les variétés de ray-grass riches en sucres les plus adaptées et l’équipement nécessaire à leur transformation).

Les travaux de recherche devraient permettre la mise en place au Pays de Galles d’un centre d’excellence d’agro-bio-raffinage, qui se penchera également sur une éventuelle production, à partir de végétaux, de produits jusqu’à présent fournis par l’industrie pétrochimique.

 

"Ma conclusion est la suivante : je souhaite que ce projet aboutisse mais j'espère que les anglais ne feront pas comme les brésiliens qui utilisent des millions de metres cubes d'eau pour arroser leurs champs, des pesticides à gogo, voire de modifier génétiquement les plantes pour augmenter le rendement! C'est un beau projet qui a le mérite d'exister mais j'espère que les méthodes de production de ce biocarburant seront surveillées afin d'éviter que certains agriculteurs soient trop tentés par l'appât du gain au point de "booster" leurs cultures....L'argent peut créer ce genre de risques."


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