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Les Etats-Unis vont reprendre les explorations pétrolières dans l'Atlantique

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Un drame se prépare. Comme à chaque fois lorsqu'il est question de pétrole. Les Etats Unis sont faits de paradoxes et j'ai de plus en plus de difficultés à en saisir la teneur. Le pays a aujourd'hui une réelle politique volontariste en matière de protection de l'environnement, politique impulsée par le duo Obama-Kerry, ce dernier d'ailleurs sillone la planète pour enchainer les conférences sur le climat.

A côté des beaux discours et des grands projets, notamment pour le solaire, d'autres projets moins glorieux mettent en avant les incohérences de ce pays...qui finalement perd en crédibilité.

 

Les Etats-Unis ont ouvert la voie vendredi à la reprise de l'exploration pétrolière dans l'océan Atlantique, interdite depuis le début des années 1980 sur fond d'inquiétudes environnementales.

Les autorités ont «identifié une voie à suivre afin de répondre aux besoins de mettre à jour les données sur la région, vieilles de près de 40 ans, tout en protégeant la vie sous-marine», a indiqué dans un communiqué l'agence fédérale chargée de la gestion des océans (Boem).

Concrètement, la décision prise vendredi ne permet pas formellement la reprise de l'exploration pétrolière dans la région mais définit un «schéma» permettant aux entreprises de solliciter des autorisations auprès des autorités, explique le Boem.

 

L'agence «examinera les demandes de permis et d'autres autorisations pour des activités géologiques et géophysiques dans les zones prévues du centre du littoral Atlantique et de l'Atlantique-Sud», assure le communiqué.

Le Boem souligne toutefois qu'il veillera à limiter l'impact d'une éventuelle exploration pétrolière --notamment via les techniques de forage sismique-- sur la faune aquatique et spécialement sur les baleines.

Les industriels de l'énergie, qui militent pour la reprise des forages offshore en Atlantique, ont salué la décision tout en s'inquiétant des restrictions qui ne seraient pas «fondées scientifiquement», a indiqué l'American Petroleum Institute dans un communiqué.

 

La décision a, en revanche, suscité l'inquiétude des organisations de défense de l'environnement.

Les limites posées par les autorités «ne vont pas assez loin pour combattre les menaces qui pèsent sur la pêche, l'économie et les animaux marins», a estimé l'organisation Oceana, assurant que la technique des forages sismiques pourrait conduire à une catastrophe similaire à celle du golfe du Mexique en 2010.

L'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon avait alors entraîné le déversement de 4,9 millions de barils de brut dans les eaux du golfe du Mexique, la plus grande marée noire de l'histoire des Etats-Unis.

 


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La technologie, clé contre le changement climatique

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La limitation du réchauffement climatique à 2° Celsius est possible mais seulement si d'importants progrès technologiques sont réalisés et si les principaux pays émetteurs adoptent des politiques ambitieuses sur le carbone, selon un rapport remis jeudi à Laurent Fabius.


Paris accueillera fin 2015 le prochain sommet sur le climat qui doit sceller le premier accord global sur les émissions de gaz à effet de serre depuis le protocole de Kyoto.


Le rapport dresse des trajectoires spécifiques pour les quinze pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre, leur enjoignant de développer l'efficacité énergétique, d'abandonner les énergies fossiles les plus polluantes et de produire une électricité "décarbonée".

"La réalisation de ces trajectoires dépend des progrès technologiques qui seront réalisés car la technologique actuelle ne permettra pas de satisfaire les besoins des pays émetteurs", a déclaré Jeffrey Sachs, du centre de recherche américain SDSN, qui a réalisé ce rapport avec l'IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales).


Le chercheur cite notamment le stockage de l'électricité et le captage et le stockage de carbone, qui seront centraux dans le processus mais qui n'en sont aujourd'hui qu'au stade des expérimentations.

L'énergie nucléaire, notamment les recherches sur les réacteurs de quatrième génération, apparaît comme l'un des facteurs qui permettront de réduire "l'intensité carbone" de l'électricité, aux côtés des énergies renouvelables, dit le rapport.( Notre Terre.org ne cautionne pas, le nucléaire n'est pas la seule issue)


La Chine, l'Afrique du Sud, l'Australie ou encore la Russie sont parmi les pays où cette intensité carbone est la plus élevée, c'est à dire que l'électricité y est massivement produite à partir de charbon, voire de gaz.

La France a le taux d'intensité carbone le plus bas des pays membres de l'OCDE, en raison notamment de l'importance du nucléaire et de l'hydraulique, souligne le rapport.


"Ce rapport apporte un élément d'optimisme face à ce qui est parfois un sentiment de climato-fatalisme (... ) Il montre qu'agir est possible, nécessaire et qu'une action ambitieuse est à notre portée", a dit Laurent Fabius.

Selon un récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), la température moyenne de la planète pourrait augmenter jusqu'à 4,8° Celsius d'ici la fin du siècle, loin de l'objectif de limiter le réchauffement à 2° Celsius.


Le réchauffement climatique représente une menace croissante pour la santé, pour les perspectives économiques, de même que pour l'alimentation et les ressources en eau douce de milliards d'habitants, selon le Giec.

 

Reuters

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La fusion nucléaire : Barroso réaffirme son soutien à une chimère qui coûte les yeux de la tête

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16 Milliards d'euros! C'est le coût (encore provisoire) du fameux réacteur ITER qui est censé reproduire le fonctionnement du soleil...rien que ça!

ITER est un projet trop ambitieux qui traine en longueur car il faut aujourd'hui trouver des matériaux qui ne fondent pas lors des réactions thermonucléaires, la maitrise et la gestion d'une production massive de tritium semble elle aussi un obstacle quasi insurmontable.


Dans la théorie, écologiquement ce projet vend du rêve : une production d'éléctricité infinie et presque non polluante, très peu de déchets nucléaires ayant une durée de vie beaucoup moins importante que les déchets nucléaires actuels, risque d'accident nucléaire quasi nul. Dans la pratique le projet coûte un bras et n'avance guère...

 

Ces 16 milliards d'euros auraient été bien plus utiles pour développer et promouvoir des technologies propres déjà existantes : solaire, éolien offshore, énergie maréemotrice etc... Avec tout cet argent on aurait pu faire de l'Europe un continent propre et autonome en énergie. Mais les bureaucrates et les technocrates de Bruxelles qui aiment penser et agir pour nous ont décidé de jeter l'argent par les fenêtres pour un projet chimérique.

 

José Manuel Barroso, dont le mandat à la tête de la Commission européenne s'achève en octobre, a réaffirmé vendredi le soutien de l'Europe au projet international «ambitieux» de réacteur expérimental à fusion nucléaire Iter de Cadarache (sud de la France), à l'occasion d'une visite sur ce site.


«C'est l'un des projets les plus ambitieux au monde, sinon le plus ambitieux en termes de coopération internationale», a indiqué le président de la Commission européenne, soulignant l'engagement de l'Europe qui finance environ 45% du budget d'Iter.

Outre les pays de l'Union européenne, Iter Organization réunit le Japon, la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis autour de ce projet qui vise à démontrer la faisabilité de recourir à la fusion comme source d'énergie quasi illimitée.


José Manuel Barroso a rappelé qu'il avait défendu en 2005 aux côtés du président français de l'époque, Jacques Chirac, le choix du site de Cadarache, qui était alors en concurrence avec trois autres sites, au Canada, au Japon et en Espagne.

Mis à part l'UE, qui finance notamment la construction de bâtiments, la particularité de ce chantier titanesque est que les différents pays contribuent «en nature» en fournissant des pièces à ce que le directeur général d'Iter Organization, le Japonais Osamu Motojima, appelle un «puzzle géant».

M. Barroso a salué «un projet difficile, notamment sur le plan du management», puisqu'un demi-millier d'ingénieurs, de comptables, d'administrateurs ou de physiciens de 35 nationalités coopèrent sur le chantier.


La mise au point de cette technologie, étalée sur 35 ans, se veut une solution de rechange à la fission de noyaux d'atomes lourds des centrales nucléaires actuelles, source de déchets.

Depuis son lancement, le projet a vu son coût tripler. Il s'élèverait désormais à plus de 13 milliards d'euros.


Le chantier de construction du réacteur a commencé en août 2010, mais l'obtention d'un premier plasma n'est pas attendue avant fin 2020.

Vendredi, le président de la commission européenne a assisté au coulage du second plancher (un premier plancher reposant sur la roche porte les 493 plots antisismiques) sur lequel sera installé le complexe Tokamak, le cœur du réacteur.

 


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Des lampadaires intelligents et connectés : une belle avancée technologique

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Bardés de capteurs, les lampadaires de nos rues pourront produire de l’énergie, répartir les surplus entre eux pour éviter le gaspillage, et, grâce à Internet, constituer un réseau électrique mondial.

 

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Prenez un quartier, installez-y des éoliennes, recouvrez les toits de ses bâtiments de panneaux solaires, puis reliez ces micro-­unités de production électrique les unes aux autres. Vous obtiendrez un parfait maillage pour répartir au mieux production et consommation. Son nom ? Smart Grid (« réseau intelligent »). Ce concept est l’exact opposé du modèle actuel qui centralise la distribution de l’énergie avec, par exemple, une centrale nucléaire qui alimente tout un territoire. Au sein de ce dispositif, un acteur peut jouer un rôle clé : le réverbère. Sa consommation représente près de 40 % de la facture d’électricité des communes. Mais il devient plus malin, capable de produire de l’énergie, d’analyser son environnement grâce à des capteurs et même, de se connecter au Web.

Le groupe néerlandais Philips a, par exemple, imaginé le système Sustainable City Light (lumière urbaine durable) : un lampadaire en forme de fleur. L’intérieur des pétales, qui s’ouvrent au petit matin, est tapissé de panneaux photovoltaïques qui suivent la trajectoire du soleil. Si le temps est venteux, les pétales se replient légèrement et le réverbère devient une éolienne. La nuit, la fleur se referme et éclaire au minimum s’il n’y a pas de passage, au maximum dès qu’un mouvement est détecté. Elle peut être connectée au réseau pour distribuer l’énergie produite en surplus.

 

Des éclairages à base de LED

De nombreuses autres sociétés planchent sur des technologies innovantes. Le français Nheolis a mis sur le marché un lampadaire autonome combinant des panneaux solaires et une éolienne silencieuse. Le britannique Pavegen propose des dalles qui récupèrent l’énergie cinétique générée par les piétons pour la transformer en électricité et éclairer la rue quand il y a du passage. Enfin, le designer gallois Ross Lovegrove a conçu Solar Tree, un arbre solaire de cinq mètres, doté d’une dizaine de panneaux. Ils captent la lumière le jour pour éclairer grâce à des LED la nuit.

Tous ces lampadaires ont  vocation à s’intégrer dans des smart grids comme celui qui existe aux Pays-Bas, dans la commune de Groningue. Le quartier de Hoogkerk, entièrement couvert de panneaux solaires, s’auto-alimente en électricité, répartissant les surplus d’une maison à l’autre, en fonction des besoins.

 

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Issy s’y met aussi

La France n’est pas en reste. A Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le projet Issygrid a été mis en marche en 2012 dans les quartiers Seine ouest et Fort d’Issy. Dix grandes entreprises – dont Alstom, EDF et Total –et quelques start-up y développent des modes de production d’énergie renouvelable, un centre de stockage d’électricité, des compteurs communicants et un éclairage public innovant. Les lampadaires sont dotés de LED, très économes, capables de moduler leur intensité en fonction du trafic, de l’heure et des saisons. Mieux encore, Bouygues Energies & Services y accroche ses Citybox, des boîtiers intelligents qui adaptent l’éclairage en temps réel et à distance.


D’autres villes se sont lancées dans l’aventure. Toulouse a fait figure de pionnière en installant des détecteurs de présence sur ses éclairages publics dès 2009 et en testant, en 2010, un trottoir producteur d’électricité. Nice inaugurait l’an dernier un « boulevard connecté » : 200 capteurs ont été installés sur des réverbères, dans la chaussée ou sur des containers afin de moduler l’éclairage en fonction des besoins, de gérer le stationnement et d’adapter la collecte des déchets.

 

Un réseau mondial de réverbères

Les enjeux sont immenses. « Et si chacun des lampadaires dans le monde devenait un nœud d’un réseau de capteurs couvrant l’ensemble du globe ? » écrit le Canadien John Koetsier sur le site américain VentureBeat, consacré aux nouvelles technologies. Il imagine un réseau planétaire de réverbères mesurant l’humidité, la luminosité, la température ou la qualité de l’air et communiquant sur Internet les données recueillies. Le résultat ? « Le plus grand trésor de données que la Terre ait connu », jubile-t-il. Bâtir de tels réseaux pourrait générer une « troisième révolution industrielle », selon les vœux du prospectiviste américain Jeremy Rifkin. Une énergie propre, produite localement, à moindre coût et sans gaspillage circulerait alors entre usagers, aussi facilement que l’information se diffuse sur Internet.

 

Le parisien

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Economie verte : 580.000 emplois à la clé

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L'Europe doit accélérer sa transition vers une économie verte. Tel est le message de la Commission européenne (UE), dont plusieurs commissaires ont rendu public un texte en faveur de l'économie circulaire, mercredi 2 juillet, à Bruxelles. Ce « paquet », selon la terminologie bruxelloise, propose notamment aux Etats membres de l'UE de « soutenir la création d'emplois en faisant peser la fiscalité sur la pollution plutôt que sur le travail », de remédier aux déficits de compétences dans les secteurs de l'économie verte, d'anticiper les mutations sectorielles ou encore de renforcer la coopération internationale.

De nouveaux objectifs ont été aussi assignés tels que le recyclage de 70 % des déchets municipaux et de 80 % des déchets d'emballage d'ici à 2030, ainsi qu'un projet d'interdiction de mise en décharge des déchets recyclables dès 2025. Cet effort demandé aux pays européens permettrait de créer 580 000 nouveaux emplois, selon Janez Potocnik, commissaire à l'environnement.

« ACCROÎTRE LA COMPÉTITIVITÉ DE L'EUROPE »

« La transition vers une économie verte et efficace dans l'utilisation des ressources offre avant tout la possibilité d'accroître la compétitivité globale de l'Europe et de créer des emplois pérennes et de qualité », a-t-il expliqué. Un discours repris par Connie Hedegaard, la commissaire à l'action pour le climat, qui a insisté sur ces emplois qui, « loin d'être délocalisés, sollicitent les compétences locales dans des secteurs tels que l'efficacité énergétique des bâtiments, l'isolation des réseaux de distribution, le recyclage et les nouvelles technologies liées aux énergies renouvelables ».

Ce concept d'économie circulaire, ou encore écologie industrielle, est apparu dès le début des années 1970 alors qu'une petite ville danoise, Kalundborg, organisait le recyclage des déchets, et réduisait fortement, par la circulation entre entreprises, la consommation d'eau et de pétrole. Aujourd'hui, estime M. Potocnik, cette capacité à économiser les ressources en recyclant les déchets, en mutualisant les flux de matières et d'énergies, est une nécessité. « Changer pour l'économie circulaire n'est pas seulement possible, c'est bénéfique. Mais cela ne se fera pas sans définir des politiques justes », dit-il.

DEUX PLANÈTES POUR RENOUVELER LES RESSOURCES

La pénurie et le prix des matières premières et des ressources énergétiques imposent de trouver les moyens de réduire leur consommation et de les remplacer, loin du système d'économie linéaire hérité du XIXe siècle. « Nous n'avons plus le choix », martèle M. Potocnik.

Selon l'institut Global Footprint Network, qui indique la date à laquelle l'humanité a consommé les capacités annuelles de production de ressources naturelles, ce « jour du dépassement » intervient de plus en plus tôt. En 1993, les ressources naturelles produites en un an par la Terre étaient théoriquement épuisées le 21 octobre par les humains. Vingt ans plus tard, c'est le 20 août 2013. En 2050, indique Global Footprint Network, nous pourrions avoir besoin de deux planètes pour renouveler les ressources consommées annuellement.

A l'échelle européenne, la Commission promeut « l'objectif politique d'augmenter la productivité des ressources de 30 % d'ici à 2030 ». Un objectif jugé « beaucoup trop simpliste pour saisir la complexité des ressources de la production et de la consommation », par la fédération patronale européenne, Business Europe.

NOUVEAU MODÈLE À INVENTER

Les écologistes, eux, regrettent que l'économie circulaire ne soit « vue que sous l'angle des déchets ». « Dans un monde aux ressources limitées, où les prix des ressources ont augmenté de 150 % pendant la dernière décennie, et avec des taux de recyclage qui ne dépassent pas les 40 % en Europe, il est insensé que l'Union européenne et la France n'aient pas une politique plus ambitieuse de réduction de prélèvement des ressources », écrivent Les Amis de la Terre. Il est urgent, estiment les promoteurs de cette économie verte, d'organiser un nouveau modèle de production et de consommation.

L'économie circulaire promue par Ségolène Royal, la ministre de l'écologie française, devrait faire l'objet de l'une des tables rondes de la 3e conférence environnementale annoncée par le gouvernement pour la rentrée. La ministre a aussi indiqué sa volonté d'inscrire l'économie circulaire dans le cadre de la future loi sur la transition énergétique, ainsi que dans le Code de l'environnement. Mme Royal a expliqué vouloir réduire de 50 % les déchets mis en décharge et de 7 % les déchets ménagers entre 2010 et 2020.

 

 

Le Monde

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