Victoire pour les abeilles : les insecticides néonicotinoïdes vont être interdits en France en 2016

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Victoire pour les abeilles : les insecticides néonicotinoïdes vont être interdits en France en 2016

 

 

Le jeudi 19 mars 2015, les députés ont adopté un amendement, déposé par Gérard Bapt et Delphine Batho, qui interdit l'utilisation des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes, responsables de la mortalité des abeilles, à compter de janvier 2016.

 

"L'interdiction vise toute la famille des néocotinoïdes pour éviter que l'industrie ne substitue des produits cousins après le retrait d'un produit précis" a expliqué Gérard Bapt, député de Haute Garonne et également médecin.

 

Le problème est que la réglementation européenne "ne permet pas une interdiction stricte de ces produits chimiques" a rappelé la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Les députés devront donc continuer à se battre pour imposer cette mesure face aux inévitables futures pressions des lobbies et des agriculteurs.

Le déclin des abeilles met en cause l'avenir de l'humanité

L'Union Nationale des Apiculteurs Français (Unaf) a alerté le gouvernement en 2014 en indiquant que la production de miel pour cette année était seulement d'environ 10 000 tonnes, soit 3 à 4 fois moins qu'il y a 20 ans.

 

"Pire que les années 2012 et 2013 déjà extrêmement difficiles pour les apiculteurs français, la production nationale est en 2014 la plus faible de notre histoire. A l'exception de l'Ouest et de la Bretagne qui semblent quelque peu épargnés, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production comme Provence Alpes Côte-d'Azur, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon... les récoltes sont en baisse de 50 à 80% !" a expliqué l'Unaf dans un communiqué paru en septembre dernier.

 

La cause principale de cette extinction massive des abeille ? Les pesticides ! Ils sont accusés par de nombreuses études scientifiques d'être responsables de la baisse croissante du nombre d'insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles.

Il faut savoir que le déclin des abeilles, qui sont des insectes vitaux pour la pollinisation des végétaux et par conséquent pour la production alimentaire, peut mettre en cause l'avenir de l'humanité. Sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90% de la nourriture dans le monde, plus de 70% dépendent des abeilles pour leur pollinisation !

 

Choisir de refuser l'utilisation de produits chimiques toxiques et de protéger les abeilles, c'est ainsi choisir de protéger la biodiversité, l'environnement, notre santé et notre avenir.

Ils semblent aujourd'hui qu'enfin les députés aient entendu le cri d'alarme des apiculteurs et compris l'urgence de la situation !

Alexandre Sieradzy

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Un défenseur de Monsanto dit que l'herbicide est potable, mais refuse d'en boire quand on lui en propose

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Ce qui va suivre n'est pas très bon pour la promotion de Monsanto.

Interrogé par la chaîne de télévision française Canal +, un défenseur de Monsanto, le Dr Patrick Moore a assuré que le produit chimique que contient l'herbicide Roundup ne présentait aucun danger pour l'être humain.

 

«Je ne crois pas que le glyphosate en Argentine cause le cancer (de la rate). Vous pouvez en boire un grand verre et ça ne fait aucun mal, explique au journaliste de l'émission Spécial Investigation, le Dr Patrick Moore.
- Ah bon, vous en voulez ? J'en ai là si vous en voulez», lui demande le journaliste.

Le Dr Moore lui dit oui juste avant de se rétracter : «Bon en fait, pas vraiment, reconnait-il. Je ne suis pas un idiot.»

 

 

 

 

 

 

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Iran: la grande sécheresse dont personne ne parle

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Iran: la grande sécheresse dont personne ne parle

 

 

«Nous n'avons plus d'eau et la poussière est partout», se désole Nazar Sarani, dont le village était autrefois une île au coeur d'une biosphère exceptionnelle aujourd'hui asséchée dans le sud-est de l'Iran.

 

«La sécheresse dure depuis sept ans», témoigne le berger de 54 ans, l'un des derniers habitants de Sikhsar, où de vieilles barques en bois rappellent que ce village avait autrefois les pieds dans l'eau.

«Avant, il y avait des lacs, des barques et on pêchait», se rappelle Nazar Sarani. «Aujourd'hui, nous avons des tempêtes de sable et nous vivons dans la poussière».

Il y a 15 ans, Hamoun était la septième zone humide au monde. Elle couvrait jusqu'à 4.000 km2 à cheval entre l'Iran et l'Afghanistan, alimentée par la rivière Helmand qui prend sa source de l'autre côté de la frontière.

Hamoun abritait une faune et une flore diverses, comme les biosphères de Shadegan dans l'ouest de l'Iran et d'Anzali dans le nord.

 

Mais ces zones sont désormais des déserts. La faute au changement climatique, aux pluies moins régulières chaque année, mais aussi à l'action de l'homme et à la mauvaise gestion des ressources par l'administration iranienne.

Selon des chiffres officiels, les barrages iraniens ne sont remplis qu'à 40% de leur capacité et neuf grandes villes dont Téhéran sont menacées par les restrictions d'eau.

La situation est encore plus critique au Sistan-Balouchistan, l'une des régions les plus pauvres et les plus dangereuses du pays. La province, où réside une importante minorité sunnite dans un pays à majorité chiite, est frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan.

 

Mais les barrages construits en Afghanistan ont asséché la région qui reçoit de moins en moins d'eau de pluie. L'économie locale s'est effondrée avec la reconversion forcée des fermiers et pêcheurs, une émigration massive des jeunes hommes vers Zabol, la grande ville la plus proche de Sikhsar, ou d'autres provinces. La pauvreté et la consommation de drogue ont augmenté, comme les problèmes de santé à cause des vents de sable.

 

 

Pour son approvisionnement en eau, Sikhsar dépend désormais des camions-citernes.

«La plupart de nos enfants ont quitté le village, pour travailler comme manoeuvre à Yazd, Semnan ou Téhéran. Ceux qui restent vont partir bientôt», témoigne Nazar Sarani.

Comme les autres paysans, il a vu son troupeau de vaches fondre de 100 bêtes à 10 actuellement, et la vente du lait ne suffit plus à nourrir sa famille et payer les études de ses quatre enfants.

 

Egalement berger, Mohammad Bazi dénonce l'inaction du gouvernement pour forcer l'Afghanistan à rouvrir les vannes. Il doit parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour faire paître ses bêtes. «J'ai commencé à tuer mes vaches, puisque le lait ne rapporte plus assez», explique-t-il.

Côté afghan, on estime injuste de rejeter entièrement la faute sur un pays en guerre depuis 1979, et dont la reconstruction prendra du temps. «La situation est encore pire de notre côté de la frontière», affirme l'ambassadeur afghan en Iran, Nassir Ahmad-Nour.

Les habitants pointent également la mauvaise gestion des ressources, notamment la part énorme qui revient aux agriculteurs.

 

«Nous avons besoin d'une coopération locale, régionale, et internationale, dit Massoumeh Ebtekar, la vice-présidente iranienne chargée de l'Environnement. Nous travaillons avec le gouvernement afghan afin de protéger nos droits sur l'eau et assurer son transfert vers l'Iran».

Le gouvernement iranien travaille avec les agences de l'ONU présentes en Iran mais la tâche paraît herculéenne.

 

«Toute la région devient plus chaude et plus sèche. Il y a bien sûr le facteur du changement climatique mais le principal problème est la façon de gérer l'eau», explique à l'AFP Gary Lewis, coordinateur des agences des Nations unies en Iran.

 

«De l'autre côté de la frontière, sur 9 milliards de m3 dans les bassins, 8 sont utilisés. Il reste un milliard qui devrait arriver en Iran. Mais une grande partie est utilisée pour l'agriculture et il y a aussi des problèmes de distribution», dit-il.

La responsabilité de l'Afghanistan «est réelle» et «la question doit être examinée par les deux parties au plus haut niveau», estime M. Lewis, alarmé par une situation «qui n'est plus durable».

 

 

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C'est officiel, le Roundup de Monsanto est classé cancérigène par l'OMS

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C'est officiel, le Roundup de Monsanto est classé cancérigène par l'OMS

L'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé les a désigné cinq nouveaux pesticides comme "probables" ou "possibles" cancérogènes, dont le glyphosate largement utilisé par Mosanto.

 

Cinq pesticides, dont l'un des plus utilisés au monde, ont été classés cancérogènes "probables" ou "possibles" par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (Iarc), vendredi 20 mars.

Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", selon l'Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc), dont le siège est à Lyon (centre-est de la France).

Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes "possibles". La classification de l'Iarc n'a toutefois aucun caractère contraignant pour les Etats.

 

Il revient aux gouvernements et aux autres organisations internationales de recommander des réglementations, des législations ou des interventions de santé publiques", note l'Iarc dans son communiqué.

 

Cancer de la prostate et du poumon

Le glyphosate est l'herbicide dont la production est la plus importante en volume dans le monde. Les ventes ont explosé depuis l'introduction de cultures génétiquement modifiées pour résister au glyphosate, ce qui permet aux agriculteurs du tuer les mauvaises herbes en arrosant un champ en une seule fois.

 

Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. Du glyphosate a été retrouvé dans l'air, dans l'eau et dans la nourriture, selon l'Iarc qui précise que la population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux d'exposition observés sont toutefois "généralement bas", souligne l'Iarc

Pour ce qui est des risques cancérigènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'Iarc note qu'il existe des "preuves limitées" chez l'homme en ce qui concerne les lymphones non hodgkiniens, des cancers du sang.

 

L'Iarc cite également le cancer de la prostate pour le malathion, qui continue a être utilisé de manière importante par les agriculteurs, et le cancer du poumon pour le diazinon, dont l'utilisation, limitée, est en baisse depuis les restrictions imposées en 2006 par les Etats-Unis et l'Europe.

 

Les risques ont été évalués en se fondant notamment sur des études d'exposition agricole menées notamment aux Etats-Unis et au Canada, ainsi que sur des animaux en laboratoires.

Mais l'Iarc indique avoir également tenu compte des travaux de l'agence américaine de protection de l'environnement qui, après avoir classé le glyphosate comme "cancérogène possible chez l'homme" en 1985, était revenue en arrière en 1991. Pour l'Iarc, il existe aujourd'hui "suffisamment de preuves de son caractère cancérogène à travers des expériences animales".

 

Le groupe Monsanto, qui fabrique le Roundup, a exprimé vendredi son désaccord avec les conclusions de l'Iarc, relevant que celles-ci n'étaient pas basées sur de nouveaux travaux de recherche ou de nouvelles données scientifiques.

Dans un communiqué, Monsanto souligne que le classement de l'IARC n'a pas établi de lien entre le glyphosate et un risque accru de cancer et rappelle que l'Iarc, dans le passé, avait classé dans les "cancérogènes probables" des produits comme le café ou les téléphones portables.

 

Plusieurs experts, cités par le Science Media Center, restent pour leur part prudents. "Les preuves avancées apparaissent bien minces", a estimé le Dr Oliver Jones de l'Université de Melbourne, tandis que le Prof Alan Boobis du Collège Impérial de pharmacologie biochimique de Londres souligne la difficulté d'établir "un lien de cause à effet".

Le comité britannique sur le risque carcinogène a évalué la situation à plusieurs reprises et a trouvé "peu d'indications en faveur d'un tel lien".

En revanche, pour le Pr Andreas Kortenkamp, un toxicologue à Londres, "les autorités des membres de l'Union européennes doivent désormais se demander si les mesures existantes sont suffisantes pour protéger les consommateurs et les utilisateurs de pesticides des risques de cancer".

 

L'association française de défense de l'environnement "Générations futures" s'est pour sa part félicitée de la classification de l'IARC qui "reconnaît la dangerosité du glyphosate". Elle rappelle qu'elle avait lancé des procédures contre plusieurs herbicides à bas de glyphosate en 2010 "sur la base d'inquiétudes sanitaires".

 

Vers un retrait du marché ?

L'association Générations Futures s'est saisie du classement de l'Iarc pour réclamer "le retrait du marché, et notamment des jardineries, des pesticides à base de glyphosate". La classification de l'Iarc n'a pas caractère contraignant pour les Etats et il revient aux gouvernements de le prendre en compte dans leurs réglementations.

Nous demandons une réévaluation immédiate par l'EFSA [Autorité européenne de sécurité des aliments, NDLR] du glyphosate et un retrait tout aussi immédiat des produits vendus en France à base de cette substance active", lance-t-elle dans un communiqué.

 

Générations Futures annonce également qu'elle va "écrire à toutes les jardineries pour leur demander de prendre des mesures d'anticipations d'interdiction et de retirer de leurs rayons ces herbicides dangereux". Une pétition a été lancée.

 

 

 

 

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L'agence de la biodiversité est enfin créée!

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L'agence de la biodiversité est enfin créée!

 

 

L'Assemblée nationale a voté mercredi soir la création de l'Agence française de la biodiversité (AFB), élément central du projet de loi de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.

Selon ce texte examiné en première lecture cette semaine par les députés, l'AFB devra œuvrer en faveur d'une meilleure préservation des espaces naturels, de leur faune et de leur flore, et d'une action plus concertée des services de l'Etat.

 

Elle regroupera à compter de 2016 les 1.200 agents de quatre organismes existants: Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema), Atelier technique des espaces naturels, Agence des aires marines protégées, Parcs nationaux.

En revanche, L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) -comme l'Office national des forêts (ONF)- n'est pas inclus dans cette agence, au grand dam d'associations mais aussi de la rapporteure socialiste du texte Geneviève Gaillard, qui y voient l'influence du lobby des chasseurs.

 

L'UMP a d'ailleurs réussi à faire adopter de justesse, par 31 voix contre 30, un amendement visant à empêcher dans l'avenir un rattachement de l'Office à l'AFB. L'amendement prévoit qu'un rattachement à l'Agence d'un établissement public de l'Etat régi par le code de l'environnement -cas de l'ONCFS- ne pourra se faire qu'à la demande des deux tiers des membres du conseil d'administration de l'établissement.

 

La création de l'AFB avait été promise par François Hollande lors de la première conférence environnementale en 2012 et elle est parrainée par l'astrophysicien Hubert Reeves.

L'AFB sera le deuxième grand opérateur de l'Etat en matière d'environnement avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Dotée d'un budget de fonctionnement de 225 millions d'euros, plus 60 millions tirés des investissements d'avenir pour des projets liés à l'eau et à la biodiversité selon une annonce récente de la ministre, elle sera chargée d'un appui technique et financier, d'une gestion des parcs naturels marins et de la police de l'eau, d'une action internationale, de recherche et communication.

 

Soulignant que 80% de la biodiversité française se situe outre-mer, les élus ultramarins se sont battus pour qu'une place plus importante lui soit accordée dans l'AFB. Finalement, les députés ont voté à la quasi-unanimité un amendement UDI, avec l'accord de la ministre, augmentant de 39 à 44 le nombre de membres du conseil d'administration de l'agence, et attribuant ces cinq sièges supplémentaires à des représentants «de chacun des cinq bassins écosystémiques ultramarins».

 

Le président du conseil d'administration sera désigné par le président de la République, au sein et sur proposition du conseil, en vertu d'une autre texte débattu en même temps par les députés.

L'Assemblée poursuit jusqu'à jeudi l'examen des autres dispositions du projet de loi.

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