(Mal)bouffe aux antibiotiques, c'est automatique

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Par Angélie Baral / Urbiz.fr, publié le 04/11/2010 à 18:35

 

Pas une semaine ne s'écoule sans qu'une actu alarmante ne nous rappelle toutes les cochonneries que nous absorbons: arômes, produits chimiques, antibiotiques, OGM, PCB... Pourtant, la société laisse faire. La chronique d'Angélie Baral.

 

Même les produits "bio" dont se sont emparés les grands distributeurs n'ont parfois plus grand chose de bio tant le suivi et l'absence d'évaluation environnementale font défaut. Récemment, plus de 200 produits bio importés ont été interdits de vente dans l'Union européenne pour fraude à la législation sur l'agriculture biologique. Plutôt que de nous abreuver de campagnes à n'en plus finir sur les "5 fruits et légumes par jour" un peu utopiques ou les "ni trop gras ni trop salé", mieux vaudrait d'abord surveiller ce qui parvient sur nos étals.  


A force de faire la chasse à l'obésité en l'associant étroitement au nombre de calories absorbées, renforçant ainsi l'image déjà ô combien ancrée du "t'es gros parce que tu bouffes trop" et aggravant la discrimination de l'apparence, les autorités, tout comme le corps médical, feraient mieux d'analyser attentivement les résultats des effets de tous ces produits de synthèse présents dans notre alimentation sur notre santé.  

Il ne s'agit pas de nier le rôle des calories en excès dans notre assiette, de ne manger que des hamburgers-frites, on grossira forcément. Mais tous les gros ne sont pas abonnés aux excès de calories. N'oublions pas qu'on assiste ces dernières années à la multiplication de découvertes mettant en lumière toujours plus de gènes, mutations génétiques et autres disparitions de fragments chromosomiques impliqués dans l'obésité... sans trop savoir pour l'instant quels sont les facteurs à l'origine.  


A trop associer obésité des pays industrialisés avec alimentation trop riche, on oublie que ces pays sont aussi ceux où les plats préparés souvent bourrés d'additifs sont les plus consommés, où les aliments qui se gardent longtemps grâce aux conservateurs sont consommés à haute dose, où la guerre des prix est telle que les fabricants remplacent autant que possible les ingrédients par des produits de synthèse moins chers (parfums, exhausteurs de goût, arômes, colorants...), où la viande contient des antibiotiques et le poisson, des pesticides, sans compter les produits light avec leur lot de faux sucre.

 

Qu'on ne me dise pas ensuite que le corps peut absorber tout cela sans réagir... Souvenons-nous de l'expérience menée par les journalistes du reportage Assiette tous risques (diffusé sur France 3 en juin dernier et visionnable gratuitement sur le site de l'émission). Pendant 12 jours, ils ont suivi des régimes alimentaires opposés. Celui qui n'a absorbé que de la nourriture industrielle bon marché a pris près de 2 kilos, rejetant dans ses urines 7 fois plus de conservateurs et de colorants. L'autre, abonné au bio (du vrai ?), a perdu 2 kilos, avec des analyses d'urine parfaites. Evidemment, il faudrait mener une expérience à grande échelle pour évaluer les impacts sur toute la population, mais cela montre d'emblée que certains individus peuvent être sensibles à la qualité des aliments consommés, indépendamment de leur contenu calorifique.  


Ce sont autant de résultats qui sonnent comme un cri d'alarme pourtant totalement ignoré par nos autorités sanitaires -corps médical en tête-, lesquels ont pour unique réflexe d'associer malbouffe à excès de calories, sans se soucier de la qualité des aliments consommés. A quand de vrais contrôles sur les effets de toutes les cochonneries qui abreuvent nos étals?  

 


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Le quartier Vauban

Publié le par Gerome

Le quartier Vauban est un écoquartier de la ville de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne.

 

Situé au sud du centre-ville, ce terrain accueillait une caserne construite en 1936 et occupée après la Seconde Guerre mondiale par les forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA). En août 1992, les militaires libèrent cet espace, posant de fait la question de son avenir.

Après une période durant laquelle les casernements sont occupés illégalement par des populations marginales, la municipalité lance en 1996 les opérations de renouvellement du secteur, en s'appuyant sur une démarche de développement durable.

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Douze anciennes casernes ont été conservées et rénovées, occupant un terrain d'une superficie de 4 hectares. Quatre d'entre elles sont affectées à 220 logements alternatifs formant le collectif « SUSI » (Selbstorganisierte unabhängige Siedlungs Initiative). Ces logements sont habités par une partie du groupe ayant occupé illégalement les casernes dès leur libération et qui sont à présent régularisés. Six autres casernes accueillent 600 logements pour étudiants. Enfin, une ancienne caserne nommée Stadtteilzentrum Haus 037, est transformée en maison de quartier et en centre socio-culturel accueillant les associations locales.

Les 34 hectares restants sont restructurés et consacrés à la création de 2000 logements et de 600 emplois, dont la plupart sont regroupés sur 6 hectares destinés aux activités industrielles et artisanales. À l'est de la Merzhauser strasse (voie nord-sud de liaison interquartier) est programmé un ensemble de maisons à énergie positive (Solarsiedlung).

 

Ces logements sont alimentés par l'énergie solaire et du fait de leur construction suivant les règles d'isolation allemandes (Passivhaus) ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Les autres bâtiments du quartier respectent également des objectifs environnementaux, tels les toitures végétalisées, une exposition optimisée à la chaleur solaire, l'emploi de panneaux solaires, de matériaux écologiques pour la construction   et la construction des maisons mitoyennes, adossées en rangées (les maisons individuelles, telles que celles des quartiers résidentiels, gaspillent une très grande quantité d’énergie par leurs murs extérieurs).

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Une des caractéristiques du Quartier Vauban est la quasi-absence de voitures. En effet, les voitures sont restreintes de circulation dans certaines rues (tolérance de passage) tandis qu'une partie des dessertes est clairement piétonne. Une partie du quartier est structurée pour des habitants sans voiture, et une autre partie avec voiture. Mais pour tout le monde il y a obligation collective de partager la gestion et le prix des stationnements nécessaires, soit dans les rues autorisées soit dans les parkings solaires situés aux abords immédiats du quartier. Ainsi le nombre de voiture est de 119 pour 1 000 habitants, ce qui est nettement inférieur à Paris, par exemple, avec 300 pour 1 000. Les espaces de stationnement sont également utilisés par le système de covoiturage permettant aux résidents d’utiliser facilement une voiture en cas de besoin.


La marche à pied et le vélo sont les principaux modes de déplacement au sein du quartier. Il existe également un tramway qui connecte Vauban à la gare et au centre ville de Fribourg. Pour le transport de leur épicerie, de nombreux résidents utilisent un chariot accroché à leur vélo.

 

Afin de s’assurer que les résidents du quartier puissent vivre sans voiture, les magasins, banques et restaurants sont situés le long de la rue centrale et à une distance de marche raisonnable de toutes les résidences (300m).

Ainsi, la circulation au sein du quartier n'est plus une nécessité, ce qui permet de convertir les voies de circulation automobile en rues réservées au jeu (Spielstrassen), où les enfants peuvent en effet jouer en toute liberté, les voitures n'ayant pas la priorité et ne devant pas dépasser une vitesse de 5 km/h. Sans voitures dans les rues, Vauban est un paradis pour les enfants.


De façon générale, malgré les doutes initiaux, ce nouveau concept de circulation fonctionne remarquablement bien. Le responsable du déploiement du projet, Matthias-Martin Lübke, déclara: « Nous allons voir, et nous le voyons déjà aujourd'hui (non pas seulement du point de vue des visiteurs du monde entier) que le quartier Vauban est, à la veille d'une catastrophe climatique, un modèle d'organisation urbaine en matière de transport et de circulation ».

 

Le Vauban a connu une forte participation citoyenne au projet et a connu la constitution de nombreux Baugruppen. Ces « groupes de construction » sont le fait de personnes désireuses de construire leur logement. Elles se regroupent ainsi afin de définir l'organisation de leur îlot ou de leur immeuble au cours de multiples réunions précédant la transmission de leur projet à un maître d'œuvre. Ces Baugruppen apportent quelques avantages par rapport aux démarches classiques :

  • création de relations de voisinage antérieures à la construction de l'habitat ;
  • réduction des coûts de construction par des économies d'échelle ;
  • possibilité de mettre en commun quelques équipements, tels que l'approvisionnement en énergie solaire, le chauffage ou encore les jardins, afin de réduire leurs coûts.

L'un des éléments les plus intéressants dans la constitution de la vie associative du quartier a été la création du Forum Vauban, une association privée et démocratique (Verein), ouverte à toute la population du Quartier Vauban. Le Forum Vauban et ses 300 à 400 membres ont organisé le processus de la participation citoyenne avec et parfois contre les intentions de la municipalité.

 


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Abeilles : des centaines d'hectares semés pour les nourrir

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Face à l'inquiétante mortalité qui menace les abeilles, un plan d'action a été mis en place en Franche-Comté. Des centaines d'hectares ont ainsi été semés de plantes utiles à la nutrition des insectes.

 

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Au cours des trois dernières années, à l'initiative de la Fédération régionale des Chasseurs, ce sont plus de 700 hectares qui ont été convertis en zones d'intercultures en Franche-Comté, une région pilote. Pendant six mois, les parcelles agricoles sont ainsi transformées en champs de sarrasin, d'avoine, de vesce, ou de phacélie, des plantes dont le pollen est très nutritif pour les abeilles.


Alors que depuis une vingtaine d'années, le taux de surmortalité des butineuses a atteint 30%, "la qualité du bol alimentaire des abeilles est un facteur-clé de leur survie. Lorsque l'on nourrit mieux les abeilles, leurs défenses immunitaires sont meilleures, leur production de miel augmente et le service de pollinisation est assuré", explique Pierre Testu, du Réseau biodiversité pour les abeilles.


Les intercultures apportent le pollen et le nectar nécessaires à la survie des abeilles lorsqu'elles n'ont plus de fleurs à butiner. La Franche-Comté est la première région française à mettre en place de tels aménagements à grande échelle pour lutter contre la surmortalité de ces insectes. Un projet labellisé "2010 année internationale de la biodiversité" par le ministère de l'Écologie, qui aura nécessité un investissement total de quelque 180.000 euros.

 


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Panneaux solaires : une ville allemande les rend obligatoires

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La ville universitaire de Marburg, située à l'ouest de l'Allemagne, vient d'annoncer la mise en place d'une charte qui contraint les propriétaires de bâtiments anciens à installer des panneaux solaires sur leur toit lorsqu'ils entreprennent des travaux de rénovation.

 

Déjà connue pour héberger sur ses toits une des plus importantes concentrations de panneaux solaires du pays, Marburg a adopté cette charte le 29 octobre. Le texte oblige les propriétaires de bâtiments dépassant 50 mètres carrés à les équiper de panneaux solaires lorsqu'ils effectuent des travaux de réfection de la couverture ou de modification du système de chauffage.


La charte prévoit, par ailleurs, pour les bâtiments historiques du centre-ville et ceux situés à leurs alentours immédiats, que leurs propriétaires évitent toute "perturbation visuelle", en prêtant attention au choix des matériaux comme à leur localisation. Quant aux nouvelles constructions, elles ne sont pas concernées par le texte, puisque déjà soumises à une loi fédérale depuis 2009.

C'est à partir du mois de juillet prochain que la charte entrera progressivement en vigueur à Marburg, une ville de 80.000 habitants, qui compte 21.000 étudiants et 3.400 salariés de l'université. Ceux qui ne se plieront pas à la nouvelle loi pourront être condamnés à une amende s'élevant à 1.000 euros.

 


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