L’accident nucléaire de Fukushima aurait grandement fragilisé la biodiversité

Publié le par Gerome

Comment aurait-il pu en être autrement ? L’accident nucléaire de Fukushima(Japon), le plus grave qu’ait connu l’humanité depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, n’a pas été sans conséquences pour la biodiversité.

Presque onze mois après, tout a été dit et écrit sur cette catastrophe, du moins le croyions-nous… Les études et autres articles consacrés à son impact sur la biodiversité n’étaient jusqu’ici pas légion. On en sait toutefois un peu plus aujourd’hui, et selon nos confrères de l’Irish Times, dont les allégations reposent sur une expertise scientifique récente, les radiations ont immédiatement eu des répercussions négatives sur les oiseaux – quatorze espèces dites communes ont été étudiées – établis en dehors de la zone d’exclusion déterminée par les pouvoirs publics durant la période principale de reproduction, c’est-à-dire de mars à juillet.

 

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C’est ce qu’affirment le professeur Timothy Mousseau, de l’Université de Caroline du Sud (États-Unis), et son équipe (constituée de spécialistes américains, japonais et danois), qui se préparent désormais à mener des investigations à long terme pour se faire une idée aussi précise que possible des dommages perpétrés par les rayonnements sur les animaux et les plantes sauvages vivant à proximité de la centrale accidentée.


En attendant peut-être de pouvoir collaborer avec d’autres chercheurs japonais, ils étudient déjà l’impact des retombées radioactives résultant de la catastrophe de Tchernobyl sur les vies animale et végétale depuis 1999. Or, leurs travaux ont fait état d’une réduction globale du nombre d’oiseaux et d’insectes ainsi que d’une augmentation des anomalies, ce y compris dans des contrées présentant des niveaux de radiations compris entre un et trois microsieverts par heure. De quoi supputer de graves bouleversements dans de nombreux écosystèmes japonais, bien au-delà du périmètre de sécurité défini par les autorités…

 

Des capacités reproductives entamées


« En examinant ces organismes qui ont une espérance de vie inférieure à celle de l’Homme, nous pouvons nous faire une idée de ce qui pourrait arriver aux populations humaines cent, deux cents ou trois cents ans plus tard », a résumé M. Mousseau, qui a notamment pu constater qu’en Ukraine, dans la partie irradiée du pays, les oiseaux ont, outre une fertilité moindre, des cerveaux de taille inférieure à la normale et vivent moins longtemps que leurs congénères qui n’ont pas été exposés aux rayonnements. Et d’ajouter : « À Tchernobyl, tout était top secret. Là-bas, nous ne savons pas précisément comment les choses ont commencé, tandis que dans le cas de Fukushima, nous avons la possibilité de suivre ces organismes depuis le début ».


Si certains scientifiques contestent ses conclusions, soulignant a contrario que certaines espèces animales, notamment d’insectes, ont proliféré à proximité de la centrale ukrainienne, dans des zones devenues inhabitées, elles viennent toutefois corroborer les assertions d’autres experts dont les travaux avaient été relayés en mai dernier par le très sérieux journal Nature. Ceux-ci avaient notamment révélé que les doses de radiations étaient suffisamment élevées pour altérer les capacités reproductives des oiseaux, des rongeurs et des arbres aux abords de Fukushima. Bien que l’accident aurait certainement eu des conséquences écologiques encore plus graves s’il s’était produit au milieu du printemps plutôt qu’au début de la saison de floraison, il est donc à craindre qu’il nuise gravement et durablement à certaines espèces.


La lumière ne sera pas faite de sitôt. Nul besoin cependant d’être expert pour préjuger de la gravité des effets des radiations.

 

 


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Le massif du Makay, un « coffre-fort » de la biodiversité

Publié le par Gerome

Alors que 90% des forêts primaires de Madagascar ont disparu à cause des feux de brousse, le massif de Makay reste vierge et très difficile d’accès. Le géologue français Evrard Wendenbaum a décidé d’aller à sa découverte afin de mieux protéger ce temple de la biodiversité.


Le massif de Makay est situé au sud-ouest de Madagascar et s’étend sur 4000 kilomètres carrés. Ces canyons impressionnants – ils font parfois plusieurs centaines de mètres de profondeur – sont nés de l’érosion des plateaux de grès jaunes par l’eau. Progressivement devenue un véritable labyrinthe, la région est aujourd’hui très difficile d’accès. Elle n’en demeure pas moins aux dires de M. Wendenbaum un véritable « coffre-fort de la biodiversité », constituant un refuge pour certaines espèces menacées établies dans le reste de l’île, étant entendu que Madagascar fait partie des 10 lieux les plus hostiles pour les animaux de la planète.

 

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Pour découvrir ses trésors, le géologue a mené quatre expéditions qui ont réuni des dizaines de scientifiques malgaches et étrangers, spécialistes des plantes, des insectes, des poissons, des mammifères, des primates, des oiseaux, des serpents ou encore des mollusques. Des archéologues ont aussi été associés à sa démarche.

Ce panel d’experts a recensé plus de 2 000 espèces, dont 150 variétés de fourmis (5 étaient jusqu’alors inconnues). En tout, ce sont 34 nouvelles espèces d’insectes qui ont été découvertes, dont 2 mille-pattes, 15 grillons, 6 sauterelles et 5 criquets. Les troupes de M. Wendenbaum ont aussi mis au jour une espèce non identifiée de rongeur et neuf espèces de lémuriens, dont certaines, comme le Hapalémur, sont malheureusement déjà en voie de disparition. Une nouvelle espèce de poisson microscopique, le Pachypanchax, a également été découverte, ainsi que 40 espèces de plantes.

 

Nonobstant ces (bonnes) surprises, les travaux des archéologues ont abouti à la mise au jour de tombes, de sépultures et de quelque 450 peintures rupestres situées dans des grottes.

La protection de cet écosystème unique apparaît d’autant plus cruciale, tandis que les pressions liées aux activités humaines sont de plus en plus importantes. A cet égard, le naturaliste Jean-Jacques Randriamanindry souligne qu’« aucun des habitats existant dans le massif du Makay n’est épargné par le feu ».


Alors que moins de 3% du territoire malgache est aujourd’hui protégé, M. Wendenbaum se bat pour réunir les informations nécessaires au classement du site. « Nous disposons actuellement de bons arguments pour revendiquer le statut d’aire protégée pour le massif du Makay », affirme-t-il, confiant. Et d’ajouter : « La Terre a beau avoir été parcourue dans tous les sens et scrutée dans ses moindres recoins par l’imagerie satellite, il reste encore des territoires vierges à déflorer ».

« L‘exploration physique et géographique de la planète est achevée. Nous entrons maintenant dans l’âge d’or de l’exploration biologique », estime de son côté le botaniste Olivier Pascal, qui a pris part à l’expédition.


Dans le reste de l’île rouge, le taux de découverte d’espèces est trois fois supérieur à la moyenne planétaire. Les scientifiques ont donc de bonnes raisons de croire qu’ils feront d’autres découvertes étonnantes dans les prochaines années.

 

 


 

 


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Un champignon découvert en Amazonie peut se nourrir de plastique. Les pays occidentaux le régalent...

Publié le par Gerome

champignon

 

Le plastique est partout dans nos vies. Tellement omniprésent que l’on oublie à quel point nous en sommes devenus dépendants. Cette famille de matériaux présente de nombreux avantages : robuste, facile à travailler, peu coûteuse à produire. Elle est donc la solution de choix pour les industriels de tous bords, qu’il s’agisse d’emballages, de garnitures de sièges, de biberons, de jouets, etc.

 

Mais les plastiques sont dans leur écrasante majorité des dérivés du pétrole, une ressource fossile, et contiennent nombre de produits chimiques qui sont régulièrement soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens, ou d’avoir des propriétés cancérigènes. De plus, les plastiques ne se dégradent pas quand ils sont abandonnés en décharge ou dans la nature et constituent de facto une menace pour la biodiversité, on pense ici par exemple aux sacs plastiques que l’on retrouve dans les estomacs d’animaux marins ou aux fragments de plastique qui obstruent les appareils digestifs de différents oiseaux.


Comment faire face à ce fléau ? On peut travailler sur la réduction des emballages, renoncer aux sacs plastiques de sortie de caisse, remplacer les plastiques par des matériaux durables, mettre l’accent sur le recyclage. Des solutions qui commencent à se développer mais qui ne résolvent pas le problème du plastique déjà présent en décharge et dont on ne sait que faire.

 

La nature nous offre une nouvelle fois une solution en la « personne » de Pestalotiopsis microspora, un champignon découvert par une équipe scientifique de l’Université de Yale dans la forêt équatorienne. Les étudiants et les chercheurs de la prestigieuse université ont rapporté de leur expédition ce champignon qui s’avère capable de se développer en se nourrissant exclusivement de polyuréthane, un plastique à la structure relativement simple que l’on retrouve dans tout un tas de mousses rigides ou flexibles (isolation, ameublement), dans l’automobile, les préservatifs, les gants chirurgicaux, etc.

 

Autre caractéristique exceptionnelle de ce champignon, il est capable de dégrader le plastique dans un milieu anaérobie (NDLR : dépourvu d’oxygène) tel qu’on les trouve dans la plupart des décharges dans les couches qui ne sont pas en contact avec la surface. L’enzyme responsable de ce tour de force a été isolé par Jonathan Russell en collaboration avec Pria Anand. Un nouvel exemple de la nécessité de préserver la biodiversité qui détient beaucoup de réponses aux problèmes qui se posent à l’Homme, qu’il s’agisse d’avancées pharmaceutiques ou de gestion des déchets.

 

 


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De l’eau, de l’eau de javel et une bouteille pour 60 watts de lumière durant 5 ans!

Publié le par Gerome

  Je voudrais vous montrer une vidéo extraordinaire qui montre que l’on peut faire une ampoule avec une bouteille de plastique dans laquelle, on mélange de l’eau avec de l’eau de javel.


La technologie simple peut être installée en moins d’une heure, le système dure cinq ans et la luminosité offerte est équivalente à une ampoule de 60 watts.

Merci au M.I.T. qui a inventé le système!

 

 

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Cancer : 9 cas sur 10 sont liés à l'environnement

Publié le par Gerome

Le nombre de nouveaux cancers est en très forte augmentation. Dans 90 à 95 % des cas le cancer est lié à des causes exogènes, c'est-à-dire, à l'environnement.

 

En 2011, 365 000 les nouveaux cas de cancers ont été enregistrés en France. Chez l'homme c'est surtout le cancer de la prostate qui a frappé (71 000 cas).Chez la femme le cancer du sein a été le plus fréquent (53 000 cas). Viennent ensuite chez l'homme, les cancers du poumon (27 500 cas) et du côlon-rectum (21 500 cas) et chez la femme, les cancers du côlon-rectum (19 000 cas) et du poumon (12 000 cas).

Dans l'Union Européenne, en 2008, le nombre de nouveaux cas de cancers a été estimé à environ 2,4 millions dont 1,3 million (54 %) d'hommes et 1,1 million (46 %) de femmes.
L'augmentation de l'incidence des cancers est observée partout dans le monde et le nombre de nouveaux cas de augmente de manière très significative, notamment dans les pays en voie de développement.


Cette augmentation du nombre de nouveaux cas de cancer en France et en Europe est bien sûr liée en partie à l'allongement de la durée de vie et à un meilleur dépistage.
" Mais ces deux facteurs ne suffisent pas à eux seuls à expliquer cette évolution ", viennent de conclure les chercheurs et des professionnels de santé réunis à Paris dans un Colloque international organisé dans le cadre du plan cancer 2009-2013 par L'Anses ( Agence nationale de sécurité sanitaire), l'INCa (Institut national du Cancer) et l'alliance Aviesan (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé).


Invités à dresser un état des lieux des connaissances sur les liens entre expositions environnementales et cancers les participants ont ainsi constaté qu'une altération génétique (cause endogène) n'est identifiée que dans 5 à 10% des cas. Et que donc 90 à 95 % des cancers, sont liés à des causes exogènes, c'est-à-dire, à l'environnement au sens large. L'environnement inclut les modes de vie (tabac, alcool, sédentarité, habitudes de consommation alimentaire, exposition solaire...) et les expositions à des facteurs environnementaux naturels (radon...), aux agents chimiques, physiques et infectieux de l'environnement général et professionnel.


Prendre en compte l'effet cocktail et revoir l'approche dose/effet


Pour les chercheurs, " le rôle de certains facteurs environnementaux comme l'amiante, l'arsenic, les émissions de four à coke, la fumée de tabac ou encore les virus HPV est clairement établi ".

En revanche, si " les effets cancérogènes de nombreux autres agents chimiques et physiques sont aujourd'hui suspectés ou possibles, la mise en évidence des risques éventuels encourus soulève des difficultés méthodologiques : expositions à de faibles doses difficiles à quantifier, périodes de latence très longues entre l'exposition et l'apparition de la maladie, etc... ". En outre l'évaluation des risques liés à des expositions combinées à plusieurs produits chimiques (effet cocktail) et à des doses différentes, ne fait que commencer, et elle est malheureusement très difficile à réaliser.


Les grandes études menées sur de larges effectifs de population depuis quelques décennies fournissent des réponses sur certains facteurs environnementaux (expositions à des radiations ionisantes durant l'enfance, travail de nuit, radon, etc.). Mais pour les chercheurs la progression de l'incidence des cancers les plus fréquents (sein, prostate, colorectal...) reste en partie inexpliquée.

Il va donc leur falloir travailler avec des équipes pluridisciplinaires élargies, trouver de nouvelles méthodes d'évaluation des expositions, revoir complètement les doses journalières admissibles actuellement en vigueur, revoir la notion de dose/effet, mettre au point de nouveaux protocoles pour évaluer les effets combinés de différents produits, et à des âges différents, trouver de nouveaux biomarqueurs...
Un travail considérable mais indispensable pour réduire l'incidence des cancers.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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