Gaz de schiste en France: reprise discrète des recherches d'hydrocarbures

Publié le par Gerome

Le 19 janvier dernier, dans la plus grande discrétion, a été lancée une enquête publique concernant la délivrance de permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures ayant recours au gaz de schiste. Elle concerne 12 permis en France (dix en Île-de-France, un en Lorraine et un en Aquitaine). Une affaire qui relève du scandale...Scandale, d’abord, parce que cette découverte d'une consultation importante pour l'avenir de milliers de familles et de territoires de notre pays s'est faite au hasard de lectures sur internet.

 

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Scandale, parce qu'en enquêtant sur le site du ministère du Développement durable, cher à Nathalie Kosciusko-Morizet, on découvre des documents relatifs à l'attribution de 14 permis exclusifs de recherche d'hydrocarbure – dont 12 en Île-de-France. Scandale encore, lorsqu’on comprend que la commune de Sevran, comme 60 autres, est concernée par un permis (dit "permis de Chevry") seulement après avoir réussi à déchiffrer un document qui, plutôt que d’offrir une cartographie claire, indique seulement des coordonnées de géolocalisation.

 

Aujourd'hui un rassemblement s'est organisé à Cahors pour protester contre l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. Selon la coordination nationale des opposants, les industriels veulent contourner la loi française qui interdit la fracturation hydraulique, une technique controversée d'extraction de ces gaz. Le rassemblement est prévu à 11h00 devant la mairie.

 

Première victoire sur un procédé totalement anti-démocratique ! Aujourd’hui, de nombreux maires ont décidé de faire part de leurs inquiétudes face à l’exploitation pétrolière en Île-de-France, mais aussi de leur refus de procédés d'un autre âge où les décisions se prennent dans le dos des populations et de leurs élus....En tout état de cause, l'extraction impliquerait nécessairement l'utilisation de divers produits chimiques susceptibles de polluer l’air et nos nappes phréatiques, bien au-delà des périmètres immédiatement concernés par les permis. La recherche de ces huiles de schiste est elle-même source de nuisances multiples (manipulations sismiques, puits de forages, convois de camions, etc.). Peut-on raisonnablement envisager de tels chantiers dans les zones urbaines d'Ile-de-France, comme en Seine-Saint-Denis ?

 

 


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Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM

Publié le par Gerome

L’impossible coexistence « OGM / apiculture » établie par la justice Depuis l’apparition des premières cultures d’OGM en Europe il y a quelques années, les apiculteurs ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur l’impossible coexistence entre ces cultures et l’apiculture. Sous l’influence du lobby OGM et semencier, la Commission Européenne et les autorités nationales sont jusqu’à présent restées sourdes à cet appel.
 Pétition pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM



L’impossible coexistence « OGM / apiculture » établie par la justice
Depuis l’apparition des premières cultures d’OGM en Europe il y a quelques années, les apiculteurs ne cessent d’alerter les pouvoirs publics sur l’impossible coexistence entre ces cultures et l’apiculture. Sous l’influence du lobby OGM et semencier, la Commission Européenne et les autorités nationales sont jusqu’à présent restées sourdes à cet appel.

 

Or, un apiculteur allemand qui a constaté la présence de pollen de maïs OGM MON 810 dans son miel a intenté une action en justice. Le 5 septembre 2011, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a décidé qu’un tel miel ne pouvait pas être commercialisé [1].

Nos gouvernants ne peuvent donc plus feindre d’ignorer cette réalité : l’autorisation de cultures d’OGM en plein champ serait fatale à l’apiculture (miel, pollen, propolis) et à l’abeille.
 Gare aux manigances



Les consommateurs européens ne veulent pas d’OGM dans le miel. La prise de conscience environnementale est devenue telle que la Commission Européenne ne peut prendre le risque de sacrifier délibérément l’abeille au profit de multinationales. Depuis la décision de la CJUE, les tractations vont pourtant bon train.

L’arrêt de la Cour de Justice s’appuie sur le fait que le pollen de maïs MON 810 n’est pas autorisé à la consommation humaine. Des manipulations juridiques qui permettraient de contourner cette interdiction dans le cas du miel sont à l’étude, au mépris de la transparence exigée par les consommateurs.
 Seule solution : le moratoire

    La coexistence des cultures OGM en plein champ et de l’apiculture est impossible. Personne ne peut plus ignorer cette réalité.

    L’abeille est un élément indispensable de l’environnement, de la biodiversité, et un atout incontournable pour la pollinisation de nombreuses cultures. Déjà mise à mal par la pression des pesticides, l’abeille pourrait tout bonnement disparaître de nos campagnes par décision politique, ou être accusée de disséminer les pollens OGM !



    Face à ce risque inadmissible, nous demandons instamment à John Dalli, Commissaire européen à la Santé et à la Consommation, et à nos décideurs européens et nationaux de protéger l’abeille, l’apiculture et les professionnels de l’apiculture et de :

    suspendre immédiatement et ne pas renouveler l’autorisation de culture en plein champ du maïs MON 810,

    bloquer l’avancée de tous les dossiers de plantes génétiquement modifiées nectarifères ou pollinifères,

    faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre publics tous les protocoles et résultats

    respecter le droit à la transparence pour les consommateurs.
    Le miel et les produits de la ruche doivent rester des aliments sains et naturels.

 

Pour signer la pétition : http://www.amessi.org/IMG/pdf/OGM-Abeille_PetitionVersionPapier.pdf

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Les océans n'ont jamais été aussi acides

Publié le par Gerome

Dernières années à vivre pour les coraux? Jeudi, des scientifiques ont déclaré que les océans du globe s'acidifiaient actuellement à un rythme sans équivalent depuis 300 millions d'années, risquant ainsi de venir à bout des récifs coralliens, qui fournissent un habitat à d'autres formes animales et végétales. Il devient plus difficile également aux huîtres et aux moules de construire leurs coquilles, et le développement des micro-organismes dont se nourrissent les poissons est perturbé.

 

 

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Mais les activités humaines, et notamment les combustibles fossiles, ont fait passer la densité de carbone de 280 parties par million (ppm) au début de la Révolution industrielle à 392 ppm aujourd'hui. Au XXe siècle, l'acidification des océans a augmenté de 0,1 unité de pH et les auteurs de l'étude pensent que le pH va augmenter de 0,2 à 0,3 d'ici 2100.

L'acidification préhistorique beaucoup moins forte qu'actuellement


Les océans s'acidifient lorsque la présence de carbone augmente dans l'atmosphère. Dans les temps préindustriels, cela se produisait périodiquement quand des poussées naturelles de carbone faisaient augmenter la température moyenne du globe, écrivent les scientifiques. Cela fut notamment le cas lors d'une très forte émission de carbone survenue voici 56 millions d'années, rappellent des chercheurs, dont les conclusions sont publiées par la revue Science.


Cette période de réchauffement, vraisemblablement due à un volcanisme intense, fut elle aussi marquée par une forte acidification des océans, au rythme de 0,008 pH par siècle. Un phénomène limité en regard de ce qui se passe sur Terre depuis le début de la Révolution industrielle voici un siècle et demi, déclare l'auteur de l'étude, Bärbel Hönisch, de l'observatoire terrestre Lamont-Doherty à l'université de Columbia.

 

 

 

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L'armée française devrait mieux prendre en compte le changement climatique

Publié le par Gerome

Selon un rapport parlementaire, les militaires français devraient anticiper les conflits qui pourront naître du changement climatique...

 

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Tsunamis, inondations, épidémies et risques de conflits: les dérèglements climatiques constituent un enjeu majeur en matière de sécurité et de défense, dont les pouvoirs publics doivent se saisir d'urgence. Un enjeu dont certains pays, comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, ont clairement conscience, mais qui suscite encore «un scepticisme très fort» en France dans les milieux de la Défense, «très peu sensibilisés à cette question», soulignent les députés André Schneider (UMP) et Philippe Tourtelier (PS), auteurs d'un rapport parlementaire sur le sujet.


Multiplication des conflits liés à la terre, à l'eau et aux sources d'énergie


Si le rythme d'accélération du phénomène reste difficile à évaluer, une augmentation de la température terrestre moyenne de 0,7% a été constatée au cours des 50 dernières années, soulignent-ils. Et les incertitudes ne doivent pas, selon eux, freiner la prise en compte du phénomène et de ses conséquences dans le domaine de la défense. «Si le réchauffement climatique ne fait pas spécifiquement apparaître de nouveaux risques environnementaux ou sociaux, il les exacerbe», écrivent les deux élus, membres de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, qui ont auditionné des dizaines de spécialistes pendant un an.


Les catastrophes naturelles - ouragans, cyclones, inondations... – «seront vraisemblablement non seulement plus nombreuses mais également plus dévastatrices», notent-ils. Or, les forces armées sont régulièrement déployées pour faire face aux situations d'urgence et se voient ainsi «détournées de leurs missions principales». Les bouleversements climatiques et leurs effets pourraient surtout engendrer une multiplication des conflits liés à la possession de la terre, à l'accès à l'eau, aux sources d'énergie, et provoquer crises alimentaires et migrations massives.


Les intérêts français en Afrique menacés


Région par région, les auteurs notent que «les effets du réchauffement sont susceptibles de générer des tensions entre les pays du sud et les pays du nord de l'Europe», et peser sur les finances des Etats. L'Afrique sera, selon eux, le continent le plus affecté, en raison de la poussée démographique. Les difficultés des Etats africains «à répondre aux attentes de la population peuvent conduire au développement de guerres civiles, de systèmes de types mafieux (par exemple, seigneurs de la guerre en Somalie) et à la montée de l'intégrisme islamique (Al-Qaida au Maghreb islamique)», écrivent-ils. L'Afrique étant le continent le plus proche de l'Europe, le réchauffement climatique pourrait, selon eux, impacter plus ou moins directement les intérêts de l'Europe «et plus particulièrement les intérêts français».


Aucun continent n'est à l'abri. En Asie, le Pakistan devrait figurer «parmi les nations les plus durement touchées». Le problème hydrique risque de s'aggraver au Proche-Orient et des sécheresses plus longues en Amérique du sud devraient renforcer la pression migratoire, notamment vers les Etats-Unis. Les Américains ont d'ailleurs réagi à la multiplication des facteurs de tension. «La volonté d'adapter les forces américaines aux défis de l'environnement international dans lequel elles doivent opérer inclut désormais cette problématique au plus haut niveau de l'Etat», écrivent les rapporteurs.


Au plan international, l'Onu est selon eux l'«instrument clef de la recherche d'une solution aux changements climatiques». Et les deux élus plaident pour «une mutualisation des renseignements et des actions» au sein de l'Union européenne, pour anticiper et «planifier le monde de demain».

 

 


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