En Guyane, le lobby minier prépare ses bulldozers pour le monde d'après

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En plein confinement, la Commission Départementale des Mines (CDM) a trouvé le moyen de valider par vote dématérialisé le projet désormais surnommé « Montagne d'Or Bis » de la compagnie minière Espérance (CME) du groupe Ostorero, porté par la multinationale Newmont.

Un énième projet de méga-industrie minière

La CDM a réussi à faire valider, malgré l'agenda chargé de la Préfecture de Cayenne en pleine crise sanitaire, un projet de mine d'or à ciel ouvert. Sa superficie, équivalente à 2 fois et demi la taille de Marseille, signifierait autant de surface déforestée. Le projet a été accepté par 12 voix « pour », dont celles du président de la collectivité territoriale de Guyanne, et celle des services de l'État (1), et 5 voix « contre » dont des représentants Amérindiens, les ONG Guyane Nature Environnement et WWF).

Dans le même temps, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, tente de rassurer en disant que l'avis de la CDM ne serait que consultatif et ne constituerait « en rien une autorisation de travaux d'exploitation ». (2)

Nous n'oublions pas qu'en juin 2019, après la déclaration de l'État d'abandonner le projet « Montagne d'Or », que la CDM avait manifesté auprès de l'État sa volonté d'échanger afin de « poursuivre l'amélioration de ses impacts environnementaux ». Greenwashing ou sincérité ? Force est aujourd'hui de constater que ces impacts ne devraient pas aller en s'améliorant si cette « Montagne d'Or Bis » se fait !

Un projet écocidaire en contradiction totale avec les leçons que nous pouvons tirer de la crise sanitaire du COVID-19

A l'heure où la forêt Amazonienne est déforestée, à l'heure où la biodiversité s'effondre à une vitesse sidérante, à l'heure où la perturbation des écosystèmes augmentent les risques des pandémies – le coronavirus n'en est qu'un triste exemple –, cet énième projet extractiviste est écocidaire. Le territoire Guyanais représente à lui seul 50 % de la biodiversité Française. Il mérite bien mieux que de répondre aux lubies de quelques multinationales minières !

Les Jeunes Ecologistes sont solidaires de la contestation contre ce projet supplémentaire de méga-industrie extractiviste, qui n'a pas sa place dans un monde d'après conscient des enjeux écologiques et sociaux.


> Signer la pétition du collectif Or de Question : https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1084/president-macron-non-a-la-mine-dor-industrielle-en-guyane?t=361

(1) https://la1ere.francetvinfo.fr/esperance-un-projet-montagne-d-or-bis-obtient-un-vote-favorable-en-guyane-828144.html

(2) http://outremers360.com/politique/projet-minier-esperance-en-guyane-pas-dautorisation-des-travaux-dexploitation-assure-elisabeth-borne

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Pour 3.600 scientifiques, la politique agricole européenne est « la cause centrale » de l’effondrement de la biodiversité

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Plus de 3.600 scientifiques originaires de 63 pays affirment que la Politique Agricole Commune (PAC) actuelle est « la cause centrale » de l’effondrement de la biodiversité et de l’urgence climatique au sein de l’Union Européenne. Elle serait également incapable de résoudre les défis socio-économiques en zones rurales. Ils dénoncent notamment une distribution injuste entre agriculteurs, avec son corollaire : le financement de pratiques « qui contribuent à la dégradation des sols et des terres ». Leur constat est sans appel, pour eux, la PAC « sert les intérêts d’une oligarchie agro-industrielle ».

Cette déclaration intervient au moment même où le budget européen 2021-2027 est en cours de négociation, avec notamment la part qui devrait être allouée à la PAC. Les signataires demandent aux institutions européennes d’améliorer « drastiquement » cette politique afin qu’elle « cesse de nuire à l’environnement ». Ils proposent dix actions urgentes pour « inverser les processus destructeurs en cours et permettre de dépenser l’argent des contribuables dans une agriculture respectueuse de la planète ».

Les scientifiques imaginent éliminer immédiatement les aides liées à la production, dédier 10 % de la surface agricole aux habitats naturels et semi-naturels comme les haies, les bandes fleuries, fossés, talus et mares. Ils proposent aussi des financements spécifiques accordés aux fermiers pour des activités de protection de la nature.

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Un avis juridique danois indique que le déploiement de la 5G est illégal en vertu du droit communautaire et international

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Un avis juridique préparé par l’avocat Christian F. Jensen, du cabinet Bonnor Advokater au Danemark, indique que le déploiement de la technologie 5G est illégal en vertu des droits de l’homme et des lois environnementales.

« Le Conseil sur les télécommunications sûres pour la santé » a organisé, en coopération avec l’association danoise EHS, MayDay et l’Institut danois de la santé publique, la conférence 5G à Christiansborg le 4 janvier 2019.
Basés sur des recherches scientifiques solides montrant déjà les effets biologiques de la 2G, de la 3G et de la 4G, les locuteurs étrangers et danois ont largement parlé des diverses conséquences humaines et environnementales que la technologie 5G va probablement entraîner. La conférence s’est terminée par une présentation de l’avocat Christian F. Jensen du cabinet Bonnor Advokater, basé à Holte.

La conclusion de l’avocat est la suivante: l’établissement et l’activation d’un réseau 5G — tel qu’il est actuellement décrit — enfreindront les lois actuelles en matière de protection de l’humain et de l’environnement, consacrées dans la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la directive de l’UE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, la directive de l’UE sur la conservation des oiseaux sauvages, sur le principe de précaution ainsi que sur les conventions de Berne et de Bonn sur la protection des animaux et des plantes.

La conclusion de cet avis juridique est que l’établissement et l’activation d’un réseau 5G, tel qu’il est décrit actuellement, seraient contraires aux lois en vigueur en matière de protection de l’humain et de l’environnement enchâssées dans la Convention européenne des droits de l’homme, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la directive de l’UE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages et les conventions de Berne et de Bonn.
La raison en est la très importante documentation scientifique disponible, montrant que les rayonnements électromagnétiques hautement fréquents sont nocifs et dangereux pour la santé des êtres humains (en particulier des enfants), des animaux et des plantes. Cela s’applique également lorsque les rayonnements restent dans les limites recommandées par la CIPRNI et sont actuellement utilisés au Danemark ainsi que dans l’ensemble de l’Union européenne.

Les effets néfastes exacts de la 5G sur la santé ne sont pas connus, car le système n’est pas défini avec précision, bien qu’il soit basé sur les recherches actuelles sur les effets des rayonnements électromagnétiques radiofréquents sur, par exemple, des corps humains et des animaux, y compris la provocation de dommages de l’ADN et du stress oxydatif. Il semble hautement improbable que cela ne provoque pas les mêmes dommages que les systèmes actuels, d’autant plus qu’il repose sur la même forme de radiation fondamentale.
L’État danois gagne des sommes considérables en accordant des licences pour l’établissement et le fonctionnement des systèmes de communication, notamment en vendant les bandes de fréquences aux enchères à des sociétés de télécommunications qui les utilisent pour générer des milliards de bénéfices, qui sont ensuite taxés.

Alfonso Balmori est l’un des nombreux scientifiques qui se sont exprimés de la manière suivante sur le conflit d’intérêts inhérent à ce problème structurel, cf. Balmori (2005, p. 116): « La controverse est fréquente lorsque les scientifiques reconnaissent des effets graves sur la santé et l’environnement qui entraînent des pertes économiques considérables ».

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