Ondes électromagnétiques : Attention danger !
La conférence du 13 février au pôle universitaire de Gap, sur le thème « wifi, téléphonie mobile, antennes relais: enjeux, risques et alternatives » a connu un vif succès. Elle a été organisée par les collectifs du 04 et 05 « pour un environnement électromagnétique compatible avec la santé » et l'Ader (Association de défense de l'environnement la Roche), avec le soutien de Marie Bouchez (conseillère régionale), Gap Science Animation, et la présence de Michèle Rivasi co-fondatrice et vice présidente du Crirem (Centre de recherches et d'informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques).
Cette manifestation a permis une rencontre entre des experts et scientifiques indépendants avec une trentaine d'élus, de médecins dans un premier temps, puis en soirée, un public diversifié et extrêmement nombreux au point que beaucoup de personnes ont dû rester debout.
Les intervenants étaient : Catherine GOUHIER, physicienne, responsable du laboratoire de mesures du CRIIREM ; Marc CENDRIER, responsable de l'information scientifique de l'association nationale Robin des Toits ; Pierre SOUVET, cardiologue élu médecin de l'année 2008 et président de l'ASEP (association santé environnement Provence) ; Alain PAULIEN, technicien en télécommunication. Ils ont tous attiré l'attention de l'auditoire sur les risques des ondes émises par le wifi, le wimax, les antennes relais, les portables ou autres téléphones sans fil.... Ces ondes appartiennent à la famille des hyperfréquences et sont mises en action par une technologie pulsée de façon discontinue (par saccades) dans une fréquence qui se mesure en microseconde, désorganisant ainsi la cellule vivante, elles sont particulièrement nocives pour la santé, comme le prouve le rapport bio initiative qui est un rapport international non contesté, regroupant près de 1500 travaux publiés, comme le prouve également le rapport Interphone et bien d'autres études scientifiques.
Ces derniers estiment en effet que, pour préserver notre santé, elles ne devraient pas excéder 0,6 Volts par mètre, alors que la loi française les a fixées à 41 Volts par mètre! Nul besoin d’être expert pour comprendre qu’il y a là un problème au niveau des chiffres surtout quand l’ancien responsable de ce sujet à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), reconnaît que ce taux de 41 V/m n’a pas été fixé en fonction des données scientifiques mais selon des accords avec les industriels, ceux-là mêmes qui nous vendent des téléphones !
POUR TOUS, MAIS LES FEMMES ENCEINTES ET LES ENFANTS D’ABORD : Les scientifiques sont unanimes : c’est pour les enfants et les fœtus que le danger est le plus grand. Le cerveau des petits, dont la paroi crânienne est plus fine que celle des adultes, est non seulement plus sensible aux ondes électromagnétiques (il en absorbe 60 % de plus que nous), mais aussi en plein développement. Sans oublier qu’eux sont « nés dedans » et y seront exposés à vie. En 2006, 70 % des Européens de 12-13 ans et 23 % des 8-9 ans possédaient déjà un mobile, qu’ils utilisent souvent en continu (SMS, photos, jeux…)
La cour d'appel de Versailles vient d’ailleurs de condamner Bouygues- Télécom à démonter les antennes dans la commune de Tassin la Demi Lune, cet opérateur n'étant pas en mesure de démontrer l'innocuité de ses installations. De même, le rapport officiel de l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement) sur l'innocuité des ondes de type téléphonie mobile, a été entièrement discrédité par les rapports de deux inspections ministérielles (inspection générale des affaires sociales et l'inspection générale de l'environnement).
Les normes françaises sont les plus élevées des pays européens : 41 à 61 Volts par mètre contre seulement 3V/m en Belgique ou 5 en Espagne. Si ces normes sont aussi élevées c'est que la France ne reconnaît que les effets thermiques précisément et les seuils forts pendant un temps court.
Concernant les réseaux de télécommunication, Alain Paulien explique ensuite, que la France, est déjà couverte à 98% en haut débit par voie filaire et que seulement 2% de zones ne sont pas desservies :
« Notre territoire est déjà très largement suréquipé en réseaux de transport des ondes de communication. Tous les problèmes de transmission de haut débit proviennent exclusivement des parties terminales de la distribution (boucles locales). Le doublement du réseau de transport ne sert à rien et constitue un gaspillage très important de l’argent public. Des solutions par fil ou par satellites existent pour amener le haut débit internet dans les zones non desservies ou pour l'améliorer. (Passer de 512 ko à plusieurs méga par exemple). La couverture par fil est une solution respectueuse de la santé et engage trois fois moins d'argent public. »
Parmi les collectifs organisateurs, celui de la Freissinouse Pelleautier, réaffirme son opposition à l'édification du pylône Orange, dont les travaux ont commencé, malgré l'introduction d'un référé en cours d'examen devant le tribunal administratif de Marseille, pylône à proximité des lieux d'habitations et des écoles. Les organisateurs de la manifestation concluent « Cette participation importante montre la pertinence de notre action. Toutes les preuves apportées devraient amener à respecter le principe de précaution et nous devons exiger un maximum de 0,6 Volts par mètres d'exposition électromagnétique, seuil reconnu compatible avec la santé. Nous devons exiger l'arrêt des technologies wifi et wimax pour le haut débit, le démontage de ce qui est déjà construit et leur remplacement par les technologies filaires ou satellitaires pour les endroits très isolés.»
G LAGER
QUE FAIRE POUR SE PROTÉGER ?
Il existe des solutions pour réduire les risques en attendant que la loi change : top 10 des conseils d’experts.
1. Pas de portable pour les enfants avant l’âge de 15 ans.
2. N’appeler que lorsque le réseau est très bon (sinon, pour fonctionner, le téléphone rayonne encore plus fort).
3. Pas de portable en voiture, train, métro… Le déplacement oblige en effet le téléphone à sans cesse chercher du réseau, augmente la puissance d’émission des ondes, et la structure métallique autour les emprisonne et les répercute sur vous (effet «cage de Faraday»).
4. Utiliser systématiquement un kit piéton (avec fil).
5. Désactiver le wifi sur les box Internet et préférer une connexion filaire.
6. Reprendre l’usage du téléphone fixe… mais pas un sans-fil, un bon vieux combiné classique !
7. Ne pas porter le téléphone mobile contre le cœur, l’aisselle, la hanche ou près des parties génitales.
8. Limiter le nombre et la durée des communications (l’idéal : pas plus de cinq appels de 3 min par jour).
9. Eteindre le téléphone portable pendant la nuit.
10. Penser au «téléphonisme passif»… s’éloigner des amis quand on passe un coup de fil.
Site à consulter : http://www.robindestoits.org/