Les oeufs vendus par Super U sont produits dans des conditions sordides

Publié le par Notre Terre

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«Des poules meurent dans les cages, sous les yeux de leurs congénères. Elles se décomposent dans l’espace de vie des poules pondeuses vivantes»: comme à son habitude, l’association L214 a frappé fort. La vidéo publiée ce mercredi par l’association de défense des animaux accuse la marque de grande distribution Super U de commercialiser des œufs pondus en batterie par des poules vivant dans des conditions d’hygiène déplorables.


Menée dans trois élevages du Morbihan, approvisionnant le groupe Système U, l’enquête de L214 montre des images choquantes de poules déplumées et de cadavres d’animaux en décomposition. D’après les observations de l’association, «les élevages sont non conformes à la réglementation: sol des cages entièrement grillagé, absence d'aire de picotage et de grattage, sol grillagé métallique dans le "nid", grattoir insignifiant voire inexistant». La directive européenne relative aux élevages de poules pondeuses prévoit en effet que les poules puissent se mouvoir dans un espace d’au moins 750cm2 (soit l’équivalent d’une feuille A4) et qu’elles aient un perchoir et une litière pour picoter et gratter.

«Nous refusons de choisir pour le consommateur»

L’association L214 demande donc à Système U de cesser la commercialisation des œufs pondus dans ces élevages «sordides et non conformes aux réglementations». «Nous avons demandé l’adresse exacte des élevages filmés car s’il s’avère qu’ils travaillent avec nous, n’étant pas conformes à la législation, nous arrêterons notre collaboration», déclare Thierry Desouches, responsable des relations presses de Système U interrogé par 20 Minutes.


Mais si la loi est respectée, le groupe ne voit pas pourquoi il devrait interrompre ses approvisionnements en œufs: «Aujourd’hui, en France, il n’y a pas suffisamment d’élevages de plein air ou bio pour répondre à la demande, poursuit Thierry Desouches. Il y a aussi une différence sensible du coût de production et donc du prix de vente pour le consommateur: un œuf bio coûte 40 centimes l’unité, un œuf de plein air 30 centimes et un œuf de cage 10 centimes. Nous avons 28 références différentes dans nos magasins: quelqu’un qui souhaite consommer un œuf issu d’une poule élevée dans des conditions plus dignes peut le faire, mais nous refusons de choisir pour le consommateur.»


Selon un sondage OpinionWay réalisé pour L214, 84% des Français se déclarent favorables à la suppression des œufs de poules élevées en batterie dans les supermarchés.

 

 


Publié dans Nature

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