Raréfaction des abeilles : l’ONU s’inquiète sérieusement
Publié jeudi 10 mars, un rapport émis par les services environnementaux de l'ONU confirme l'alarmante disparition progressive des abeilles dans tout l'hémisphère nord, soulignant l'impact potentiel énorme de ce phénomène sur la production de denrées agricoles, dépendante de ces insectes pollinisateurs.
"Le fait est que sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90% de la nourriture dans le monde, plus de 70 sont pollinisées par les abeilles. La manière dont l'humanité gère ses actifs liés à la nature, notamment les pollinisateurs, définira en partie notre avenir collectif au XXIe siècle", déclare Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue).
Pesticides, pollution de l'air, réduction de la variété des plantes à fleurs et manque d'apiculteurs (en Europe), et enfin parasitage par un acarien mortel appelé Varroa destructor, sont les causes principales du déclin des abeilles, lequel est observé essentiellement dans les pays industrialisés de l'hémisphère nord.
Le parasite n'affecte pas les abeilles de l'hémisphère sud, qui ont en outre accès à des pollens de différentes plantes, et sont en meilleure santé que celles du nord, qui se nourrissent sur les espèces végétales moins nombreuses qui caractérisent nos agricultures intensives.
Les scientifiques, qui ont du mal à évaluer précisément l'impact de cette chute d'effectifs - qui atteint 85% dans certaines régions -, préconisent la mise en place d'un réseau international pour aborder le problème.