biocarburants : l'erreur

Les biocarburants en dessin

Publié le par Gerome

Ces temps-ci beaucoup de dessins humoristiques traitant des biocarburants circulent sur la toile... Mais derrière l'aspect caustique de ces dessins il faut y voir un sujet très grave.
Ceci dit en voici un bien marrant.




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Qui sème des biocarburants récolte la faim

Publié le par Gerome





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Biocarburants: l'UE maintient ses projets, malgré le feu des critiques

Publié le par Gerome

"Crime contre l'humanité", "menace pour l'environnement": les biocarburants sont ouvertement critiqués, mais les responsables européens refusent de les abandonner, par crainte de remettre en cause tout leur plan de lutte contre le réchauffement climatique.
"Il n'est pas question pour l'instant de suspendre l'objectif fixé pour les biocarburants", a affirmé lundi Barbara Helfferich, porte-parole du commissaire à l'Environnement Stavros Dimas.

Les dirigeants européens, qui veulent montrer l'exemple contre le réchauffement, se sont engagés à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici à 2020.
Pour ce faire, ils veulent porter à 2O% la part des énergies renouvelables et imposer 10% de biocarburants pour les transports. Ils espèrent trouver un accord pour mettre en oeuvre ce plan d'ici fin 2008.

"On ne peut pas changer un objectif politique sous peine d'avoir un débat sur tous les autres objectifs", a expliqué un responsable européen sous couvert de l'anonymat.
Les critiques se font pourtant de plus en plus dures contre les biocarburants face à l'envolée des prix alimentaires et la multiplication des émeutes contre la faim dans les pays en développement.

"La fabrication de biocarburants est aujourd'hui un crime contre l'humanité", a tonné lundi le Suisse Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation.
L'Agence européenne de l'Environnement, un organisme relevant directement de la Commission européenne, a recommandé vendredi de "suspendre" l'objectif pour les biocarburants en raison des "menaces pour l'environnement".
Les dirigeants européens sont conscients de ces critiques, mais ils ont décidé de conserver leur objectif "à la condition d'assurer une durabilité de cette production et la promotion des biocarburants de la seconde génération", souligne M. Dimas.

Le problème est que "les procédés de fabrication pour la seconde génération ne sont pas complètement au point", a confié ce week-end la secrétaire d'Etat française à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. "Cela peut prendre entre 10 et 20 ans", a-t-elle souligné.
Les carburants "verts" de la première génération - biodiesel et éthanol - sont produits avec des graisses et des sucres tirés de végétaux - blé, colza, maïs, betterave - également cultivés pour l'alimentation humaine et animale.

La seconde génération de biocarburants, comme l'éthanol cellulosique, utilise elle les résidus, comme les fanes des betteraves, la paille du maïs, grâce à la thermochimie et à la gazéification.
Les 27 pays de l'UE devraient approuver le 7 mai des critères très stricts pour la production de ces biocarburants, selon la Commission.
Plusieurs dirigeants européens avaient fait part de leurs préoccupations face aux biocarburants lors du sommet européen de mars. Le chef du gouvernement italien Romano Prodi avait dénoncé le fait que les "cultures énergétiques" bénéficient de subventions.

"Accorder d'énormes subventions pour produire les biocarburants est inacceptable moralement et irresponsable", s'était insurgé fin mars le patron du géant agroalimentaire Nestlé, Peter Brabeck. Si cela continue, "il n'y aura plus rien à manger", avait-il averti.
"La production agricole à des fins alimentaires doit être clairement prioritaire", a renchéri lundi le ministre français de l'Agriculture Michel Barnier.
La Commission européenne a entendu le message. "Nous allons proposer aux Etats membres de supprimer ces subventions", a confirmé lundi son porte-parole à l'Agriculture, Michael Mann.
L'aide est consistante: "90 millions d'euros pour 2 millions d'hectares", soit 45 euros l'hectare, a-t-il précisé.

Source AFP

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Affamer le tiers-monde pour rouler vert

Publié le par Gerome


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Les biocarburants sont de plus en plus contestés au sein de l'UE

Publié le par Gerome

La place des biocarburants dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est de plus en plus contestée au sein de l'Union européenne, qui se pose des questions sur le bilan environnemental de ces produits.
Les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept se sont retrouvés lundi à Bruxelles pour afficher leur intention de parvenir avant la fin de l'année à un accord sur une réduction de 20% des émissions polluantes d'ici à 2020.

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Les Vingt-Sept veulent aller vite en besogne afin d'être en position de force pour aborder en 2009 la négociation internationale qui s'ouvrira sur l'après-protocole de Kyoto et la Commission européenne a proposé une batterie de mesures.
Il s'agit de concrétiser l'objectif d'une réduction de 20% des gaz à effet de serre par rapport à 1990, voire 30% en cas d'accord international, en imposant de nouvelles contraintes aux industries, en produisant au moins 20% d'énergies renouvelables en 2020 et en utilisant 10% de biocarburants dans le total.

Ce dernier objectif fait de plus en plus débat depuis que les dirigeants européens l'ont fixé en mars 2007.
"L'ambiance a changé", souligne un diplomate européen de haut rang. "On se rend maintenant compte des conséquences potentiellement dévastatrices des biocarburants."

"UN ENJEU MAJEUR" SELON LA FRANCE

Le risque est de voir les agriculteurs consacrer une partie importante de leurs terres à la production de ces produits au détriment des denrées alimentaires - voire, comme au Brésil, de détruire la forêt amazonienne -, un phénomène qui explique déjà partiellement la hausse des cours des matières premières.

"La hausse des cours des denrées alimentaires est un enjeu absolument majeur", a déclaré le ministre français de l'Ecologie et du Développement durable, Jean-Louis Borloo.
Il a réclamé des critères de "durabilité" en ce qui concerne l'eau, les terrains et les prix qui, s'ils ne sont pas respectés, doivent donner lieu "à des mesures correctrices très importantes et de toute nature, si c'est nécessaire".

La Commission européenne a bien prévu des critères en ce sens: ne seraient déclarés "bio" que les carburants d'origine naturelle qui permettent d'économiser au moins 35% de CO2 par rapport aux carburants fossiles et s'ils proviennent de matières premières autres que les forêts naturelles.
"Ces critères de durabilité ne sont pas suffisamment forts", a déploré la ministre danoise de l'Environnement, Connie Hedegaard, qui juge la piste biocarburants "trop étroite".
Le Royaume-Uni est lui aussi inquiet devant un développement potentiellement anarchique de ces produits.

"Nous nous inquiétons de l'incidence environnementale", a expliqué Hilary Benn en évoquant le manque de terres et la déforestation. "Est-ce qu'ils apporteront vraiment une contribution à la lutte contre le réchauffement climatique?"

Pour le ministre polonais de l'Environnement, Maciej Nowicki, il faudrait pouvoir empêcher les importations de biocarburants en provenance de pays qui ne respectent pas les mêmes contraintes et son homologue autrichien, Josef Pröll, a estimé que les critères de durabilité devaient être fixés au niveau mondial pour que les règles du jeu soient équitables.

LE RISQUE DE DÉLOCALISATION

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Toutes ces questions, ont estimé les ministres, devront trouver des réponses dans le rapport du groupe à haut niveau qui doit rendre ses conclusions sur ce dossier au printemps.
D'autres propositions suscitent également un débat.

Ainsi, la Commission a d'abord proposé un mécanisme européen, et non plus national, d'échange de permis de polluer qui se basera sur les secteurs industriels afin d'éviter les distorsions et, à terme, toutes les industries devront acheter aux enchères 100% de leur CO2 afin de les responsabiliser.

Mais certains secteurs gloutons en énergie, comme l'acier ou les raffineries, disposeront d'un mécanisme différent mais non encore précisé et la Commission a reporté à 2011 la possibilité, demandée notamment par la France, de taxer les importations en provenance de pays qui ne respectent pas les mêmes normes.
Des pays peu soucieux de l'environnement qui refuseraient après 2013 de faire des efforts pourraient en effet bénéficier de ce phénomène de "fuite carbone" en se montrant laxistes.

"Il faut un signal beaucoup plus clair et ferme aux pays qui refusent de s'engager", a souligné Jean-Louis Borloo.
Certains pays peu gâtés par la nature se demandent par ailleurs comment ils vont arriver à l'objectif européen d'utiliser au moins 20% d'énergies renouvelables provenant de sources comme l'éolien, le solaire ou la biomasse, contre 8,5% aujourd'hui. Cet objectif est décliné selon les pays.

Pour contourner l'obstacle, ces pays pourront acheter des certificats d'énergie renouvelable produite ailleurs, mais ce système suscite des divergences entre les Vingt-Sept.
Si le petit Luxembourg, qui n'a aucune chance d'arriver à produire sur son territoire 20% d'énergies renouvelables, en fait une "condition sine qua non" de son accord et refuse toute limitation sur ces transferts, l'Allemagne veut pouvoir garder chez elle son énergie renouvelable subventionnée.

Source : Reuters

03183.jpgA lire!!!!


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