Espagne : l'électricité éolienne a dépassé 50% de la production

Publié le par Gerome

AFP - 9 novembre 2009 - MADRID -

L'Espagne a enregistré un record de production d'électricité par éoliennes dimanche matin en raison des forts vents, et pour la première fois les moulins ont fourni plus de 50% de l'électricité produite en Espagne, selon le journal El Pais de lundi.
Le gestionnaire du réseau de transport électrique, REE, n'était pas disponible dans la matinée de lundi, férié à Madrid, pour confirmer l'information. Le président de REE, Luis Atienza, a déclaré au journal que ce record "est une borne qui nous remplit d'orgueil".
Entre 03H20 et 08H40 (02H20 et 07H40 GMT) dimanche, plus de moitié de l'électricité produite était d'origine éolienne, avec
un pic à 53%, selon El Pais, alors que de très forts vents soufflaient sur une bonne partie de la péninsule.

L'Espagne a résolument parié depuis plusieurs années sur les énergies renouvelables, et les éoliennes ont poussé un peu partout dans le pays. La capacité installée en énergie éoliennes peut atteindre 17.700 mégawatts, plus de dix fois celle de 1999, rappelle El Pais.
Le gouvernement socialiste espagnol de José Luis Rodriguez Zapatero a décidé de sortir progressivement l'Espagne de l'énergie nucléaire, en exploitant les centrales jusqu'à leur fin de vie, au profit des renouvelables.




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Je suis vert de colère!

Publié le par Gerome




Voici une très belle chanson de Pierre Perret, le ton est enjoué mais les paroles bien dures et bien tristes :

{Refrain:}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv'typ's
Qui bousillent la terre,
Cette jolie terre
Que nos pères, nos
grands-pères
Avaient su préserver
Durant des millénaires.

Les rivières écument.
Les usines fument.
Les moutons mang' leurs papas
Changés en granulés.
Les déchets ultimes,
La vach'folle en prime,
Sont un p'tit cadeau du ciel
De nos industriels.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.

De Brest aux Maldives,
Vont à la dérive
Des poubell's radio-activ's
Jusqu'au fond des lagunes
Et, mêm' sans tapage,
Des maires de village
En enterr' dans leur commun'
Pour faire entrer des thunes.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.

Les blés, les patates
Sont bourrés d'nitrates.
On shoote aussi bien les veaux
Qu' les champions haut-niveau.
On s'fait des tartines
Au beurr' de dioxine.
En voiture, on a l' point vert
Pour doser nos cancers.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.

Sous la couch' d'ozone,
L'oxyd' de carbone
Tue nos forêts si précieus's
Autant qu'les tronçonneus's.
L'air pur s'amenuise.
Nos sources s'épuisent
Mais colorants, salmonelloses
Nous font la vie en rose.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.

Pour qu'y ait pas d'panique,
Leurs poisons transgéniques,
Ils les nomment "sciences de la vie"
Ou "biotechnologies".
Leur's gènes font la nique
Aux antibiotiques.
Pour guérir nos infections,
Faudra d'l'inspiration.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.

Tous les ans, bonhomme,
Sept milliards de tonnes
De gaz mortel CO2
S'envolent dans les cieux.
L'effet d'serr'menace.
Ça fait fond' les glaces.
La mer mont' : c'est sans danger,
Y aura qu'à éponger.

{Refrain}
Je suis vert, vert, vert,
Je suis vert de colère
Contre ces pauv' typ's
Qui bousillent la terre.
Il y a ceux qui chantent
La chanson du profit
Contre tous ceux qui aiment
La chanson de la vie


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Lumière sur : la Z.D.M des deux Corées

Publié le par Gerome


La Guerre froide s’est brièvement réchauffée entre 1950 et 1953 quand le centre de la péninsule coréenne fut dévasté par un conflit sauvage. Une Corée du nord envahissante, soutenue par la Russie et la Chine communistes, dut faire face à la résistance sud-coréenne, soutenue par les Nations Unies avec principalement des troupes américaines. La guerre fut interrompue par une trêve - il n’y a toujours pas de traité de paix - et un no man’s land a été créé pour séparer les troupes ennemies.
Cette étendue de terre fortement minée et étroitement surveillée constitue la zone démilitarisée (ZDM). Pendant 51 ans, les hommes ont été tenus à l’écart de la majeure partie de cette zone. La ZDM coréenne est la terre de repos sacrée des soldats et autres victimes de guerre. Le peuple coréen a payé un lourd tribut et la ZDM représente la mémoire de cette tragédie. Préserver cette particularité est donc spirituellement important.

De plus, cette conservation est tout aussi importante d’un point de vue écologique. L’exclusion des hommes de la ZDM a permis que s’y produise une expérience avec la nature tout aussi extraordinaire qu’inattendue. Dans ce couloir large de quatre kilomètres et traversant la péninsule sur 250 kilomètres, de luxuriants habitats sauvages ont refait surface là où la guerre avait tout détruit. La terre en jachère située dans la section occidentale s’est transformée en de denses prairies et en bosquets d’arbustes feuillus. Des forêts vertes et abondantes ornent les chaînes montagneuses orientales. Des espèces végétales et animales menacées y ont trouvé refuge. La faune et la flore y sont abondantes : des ours noirs d’Asie, des léopards, des cerfs musqués, des gorals d’Amour (chèvres des montagnes d’Asie, vivant de l’Himalaya à l’Amour) et des phoques tachetés ont été aperçus. Certaines personnes pensent qu’il y a aussi des tigres sibériens.


Ours noir d'Asie

D’après George Archibald, de la Fondation internationale Crane, une variété rare de grues serait revenue dans la ZDM : il se pourrait que presque la moitié des 2000 grues du Japon au monde ainsi que des grues à cou blanc, presque aussi rares, séjournent dans la zone. Des 1000 petites spatules qui subsistent encore à travers le monde, 90% se reproduisent dans la ZDM. Il fut un temps où l’ibis nippon y habitait et il peut être aujourd’hui réintroduit depuis la Chine où la volée atteint désormais plusieurs centaines de têtes. Environ 1000 vautours moines, et probablement quelques pics à ventre blanc de Corée vivent aussi dans la ZDM. La cigogne blanche, qui a presque disparu au Japon, survit en Corée.

Grue du Japon

La protection de ces oiseaux migrateurs ne concerne pas que la Corée. Un expert a récemment écrit que « avec la possible réunification entre les deux Corées, la ZDM pourrait devenir le point névralgique des questions de conservation en Asie. L’éventuelle perte de l’habitat, essentiel aux espèces menacées qui en sont devenues dépendantes, représente une grande menace ». Pour les experts des écosystèmes, la ZDM est un laboratoire unique où l’on peut étudier la reconquête de la nature. Pour les deux Corées, elle représente la dernière occasion de rétablir une certaine biodiversité sur leurs terres. Les deux nations ont été fortement indifférentes à leurs écosystèmes, détruisant beaucoup d’espèces qui subsistent dans la ZDM.

Bien que les experts n’aient pas eu accès à la zone même, ils ont obtenu assez de preuves pour estimer que la zone et les terrains partiellement protégés alentour (la zone civile de contrôle, une ceinture agricole ouverte par endroits pour raisons de défense) accueillent 52 espèces de mammifères, 201 espèces d’oiseaux, 28 reptiles amphibiens, 67 espèces de poisson d’eau douce et 1194 espèces végétales. Certaines de ces espèces se retrouvent en grand nombre dans le reste du monde mais d’autres - comme les grues - sont rares et menacées.


En plus de la protection des espèces, la ZDM et les zones civiles de contrôle contiguës sont d’une beauté saisissante. Cinq rivières traversent la zone, une ressource vitale pour l’avenir de tous les Coréens. La hauteur des montagnes varie entre 700 et 1600 mètres. La forêt abrite des arbres à feuilles caduques et des conifères, protégeant des lignes de partage des eaux qui débouchent dans la mer Jaune à l’ouest. Il y a des lacs, des lagons, des dunes de sable, des vasières et des terres marécageuses.

La ZDM est aussi une source importante d’eau douce et d’air pur. Le contraste est saisissant entre la qualité de l’air de la zone et celle du reste du pays. De plus en plus de Sud-Coréens veulent combattre la pollution de l’air et de l’eau que cause la rapide industrialisation du pays et l’opinion publique est très favorable à la conservation de la ZDM comme réserve d’eau et d’air purs. Ce remarquable refuge naturel, unique en son genre, a été préservé car les deux Corées sont toujours en guerre, des soldats armés patrouillent encore des deux côtés et des mines menacent les envahisseurs. Mais que se passera-t-il quand l’armistice vieux de 51 ans se transformera en traité de paix ? Il est alors probable que les forces empressées et opportunistes du développement économique revendiqueront un morceau de cette terre « inutilisée ».


Et le moment fatidique est imminent. Malgré l’impasse entre les Etats-Unis et la Corée du Nord concernant la revendication coréenne de posséder des armes nucléaires les deux Corées ont déjà bien avancé en ce qui concerne la ZDM. Ces discussions ab
outiront sur un accord décidant du futur de cette zone. Deux lignes de chemin de fer et deux autoroutes sont déjà en voie de reconstruction dans ce couloir.


Le goral d’Amour, un animal entre la chèvre et l’antilope, menacé d’extinction. L’homme qui apprécie sa chair et fabrique des médicaments à partir des ses organes est son principal ennemi.

Ironiquement, cet avant-dernier pays communiste au monde a autorisé Hyundai, une multinationale, à contrôler le tourisme dans son magnifique parc national. Les voitures seront bientôt autorisées sur les routes traversant la ZDM. Des agriculteurs nord-coréens ont planté des cultures dans la ZDM au bord de l’autoroute de l’est et des maisons y ont été construites. La zone est aussi menacée par l’intense trafic ferroviaire qui revient beaucoup moins cher et est plus rapide pour le fret que la voie océanique. Une réconciliation accrue entre le Nord et le Sud augmenterait probablement le trafic maritime sur la rivière Han qui traverse la ZDM et viendrait menacer l’habitat des grues à cou blanc. Les écologistes du monde entier se mobilisent pour protéger l’écosystème de la ZDM et pour persuader les deux gouvernements qu’ils gagneraient plus à conserver la zone qu’à la bétonner et à l’urbaniser. Mais en auront-ils le temps ?

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Ékopédia invite au partage des solutions écologiques

Publié le par Gerome



L'encyclopédie Ékopédia vient de dépasser les 2000 articles en français et invite les citoyens et organismes à partager les solutions écologiques grâce au formidable outil collaboratif qu'est Ekopedia.org

Qu'ils soient scientifiques, spécialistes, passionnés ou citoyens, les milliers de contributeurs d'Ékopédia partagent et collaborent dans un but commun : donner les moyens à tous de poser les gestes nécessaires pour créer un monde meilleur.

Devant l'urgence des problèmes écologiques, nous avons pour devoir moral de communiquer les solutions applicables ici et maintenant. Sans cesse en quête de nouveaux contributeurs, nous invitons citoyens et organismes à participer à Ékopédia et à faire circuler notre appel. Il y a beaucoup de façons de contribuer (rédactions, corrections grammaticales, ajout d'images, aide aux nouveaux arrivants...) et en plus c'est très facile.

Notre société doit transformer l'individualisme et la concurrence en responsabilité sociale et en collaboration. Les milliers d'articles, d'illustrations et de photos du projet Ékopédia sont librement copiables, diffusables et transformables (tant que ces libertés sont conservées). Ainsi, les individus, les écoles, les organismes, etc. peuvent bénéficier librement de ces connaissances, les améliorer et les réutiliser pour les diffuser dans leurs propres réseaux.

Durant les 7 dernières années, nous avons réalisé notre rêve de créer une base de connaissances pour devenir plus autonomes et respectueux de notre environnement. Nous rêvons aujourd'hui qu'Ékopédia devienne un lieu de collaboration pour les organismes sans but lucratif souhaitant partager les solutions écologiques au plus grand nombre.

Ékopédia a été créé en 2002, il existe maintenant en 7 langues et ses visiteurs et contributeurs proviennent de plus de 200 pays. Les informations y sont structurées autour de 12 thèmes et on y trouve aussi bien des solutions et alternatives relatives à la naissance, l'alimentation, le transport, le logement, etc. Les articles vont de la simple recette de pâte dentifrice, à la fabrication d'un système de phytoépuration. Pour un projet d'intérêt public tel qu'Ékopédia, il est essentiel de penser en premier aux bénéfices de la communauté, les informations y sont donc gratuites et sans publicité. Avec plusieurs centaines de milliers de visites chaque mois, Ékopédia est devenu un des sites Web francophones les plus visités du domaine de l'écologie.

Pour plus d'information vous pouvez visiter http://www.ekopedia.org et http://fr.ekopedia.org, consulter le texte pourquoi contribuer, celui expliquant comment contribuer ou contactez-nous.


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