Un débat fort intéressant : Faut-il taxer l'eau en bouteilles?

Publié le par Gerome

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Paru dans le journal l'express :

Est-il responsable de boire de l'eau en bouteilles, dont la production et le transport ont un fort impact écologique, quand on a accès au robinet à de l'eau potable bien moins chère? Taxer l'eau en bouteilles, mesure salutaire ou liberticide? Donnez-nous votre avis, nous en tiendrons compte pour mener cette"enquête participative" tout au long du mois de février.

Dans une enquête parue en octobre 2009 et disponible sur le Web, le magazine Challenges pointait les enjeux scientifico-commerciaux liés au marché de l'eau en bouteilles: soupçons de toxicité du plastique contre qualité douteuse de l'eau du robinet, stratégies "durables" de Nestlé et Danone qui ne convainquent pas les écolos...

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La consommation d'eau en bouteilles peut-elle être responsable? Faut-il la taxer? L'eau du robinet est-elle d'assez bonne qualité pour s'en "contenter"?

Nous vous proposons d'enquêter sur ces questions jusque fin février.

Nous avons prévu plusieurs contenus à ce propos (mise à jour du 16 février):
- une interview de Jacques Neirynck, auteur des Scandales de l'eau en bouteilles (éd. Favre) (déjà en ligne, ici);
- une interview de Jean-Claude Lefeuvre, auteur de L'Eau douce en France: une gestion scandaleuse (éd. Milan);
- une interview d'un responsable d'une société du marché de l'eau en bouteilles;
- une compilation de déclarations de responsables écologistes et d'instances politiques et sanitaires (Afssa, ministère de l'Ecologie, Ville de Paris, etc.) sur ces questions;
- un décryptage des points clés du débat: l'eau minérale est-elle meilleure pour la santé? quel est le réel impact environnemental d'une bouteille d'eau? etc.;
- l'avis d'un spécialiste de la consommation: est-il légitime de vouloir taxer l'eau en bouteilles? est-ce réaliste? est-ce "liberticide"?
- une compilation des réactions des internautes, nombreux à s'indigner d'une possible taxe de plus.

Que pensez-vous de ce débat? Quelles autres pistes vous semblent intéressantes? Donnez votre avis en commentaire, nous vous répondrons et en tiendrons compte pour mener dans notre enquête.

 


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NON à l'or illégal!

Publié le par Gerome

Il faut éradiquer le marché noir du métal jaune: la chronique de Serge Orru, directeur général du WWF France, qui vient de lancer une campagne en ce sens.

C'est à la Saint-Valentin, la fête des amoureux, que nous avons lancé la campagne "Non à l'or illégal" car dans cette année 2010 où la biodiversité est honorée, nous voulons alerter et faire réagir les pouvoirs publics et les professionnels de la filière aurifère devant les méfaits de l'orpaillage illégal.

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Nous demandons aussi aux amoureux d'aimer notre planète en offrant un or extrait dans des conditions socialement et écologiquement responsables.

Il faut poser sans cesse la question aux joailliers sur l'origine de leur or proposé à la vente pour connaître exactement son parcours de la mine à la vitrine. Pour lutter contre un trafic illégal, par essence très secret, il faut le rendre visible aux yeux de tous.

Le carat ne doit pas refléter l'intoxication de la chaîne du vivant par le mercure et  la misère humaine qui prévalent notamment dans le Parc Naturel de Guyane où près de 15 000 à 30 000 malheureux garimpeiros provenant du Brésil ou du Surinam extraient les pépites d'or dans des conditions humaines épouvantables et commettent  des dégâts considérables dans  la nature amazonienne censée pourtant être protégée.

J'ai pu voir, il y a quelques mois, dans ces forêts magnifiques autour de Saul, ces pauvres orpailleurs et les impacts environnementaux et sociaux de cette ruée difficilement endiguable.

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Dans ce département français ainsi qu'au niveau national et international, les professionnels de la filière de l'or doivent proposer des alternatives responsables et les pouvoirs publics français devront montrer l'exemple en choisissant la traçabilité dans leurs commandes d'or.

Autrement dit, l'idée principale est de mobiliser un outil du marché pour éradiquer le marché noir du métal  jaune.

Un bijou en or fait briller l'amour que l'on porte à l'autre et l'on ne doit pas ignorer  les conséquences de l'orpaillage sans règle claire et digne pour les hommes et la nature.

Objectif de cette campagne du WWF: rendre la filière légale étanche afin d'éviter la pénétration de l'or illégal dans le circuit commercial (entre 2000 et 2008, plus de 22 tonnes d'origine douteuse ont été exportées de Guyane, soit l'équivalent de sept millions d'alliances). Ce n'est pas parce que le kilogramme d'or atteint les 25000 euros que l'on doit laisser la cupidité perpétrer le crime écologique que nous dénonçons sans relâche.

On se donne rendez-vous dans une année pour faire le bilan de cette campagne utile que notre équipe du WWF en Guyane a remarquablement initiée en lançant une étude approfondie sur la filière du métal précieux.

Et si on écrivait pour mieux le protéger que l'environnement, c'est notre or-vironnement!!!

PS: Osons espérer que les médailles olympiques des JO de Vancouver aient la couleur or de l'éthique.


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Communiqué de Presse : le Loup d'Esparron

Publié le par Gerome

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Décembre 2009 : battue au sanglier sur la commune d’Esparron dans les Hautes-Alpes. Surpris par l’arrivée d’une jeune louve, un chasseur l’abat. Surpris en flagrant délit, il sera jugé le 18 février prochain à Gap pour avoir détruit un individu d'une espèce protégée.

Ces faits poussent les associations de protection de la nature à se constituer partie civile et à rappeler le caractère emblématique du loup, symbole d'une nature sauvage et libre.


Sans nier ou minimiser les difficultés qui subsistent pour le monde de l'élevage, notamment liés aux systèmes d’élevage et surtout au contexte économique de la filière ovine, nous voulons rappeler que les pertes subies par les troupeaux ne sont de loin pas le seul fait du loup (maladies, chiens errants, dérochements…).

FNE, URVN et les associations de terrain SAPN, le CRAVE, Arnica Montana, conscientes des contraintes apportées à l'élevage extensif par le retour naturel des loups, ne sont pas opposées à des tirs exceptionnels résultant d'attaques répétées sur des troupeaux efficacement protégés ; elles l'ont affirmé et assumé par le passé.

Elles condamnent par contre tout acte de braconnage de loups, car la destruction d'un individu d'une espèce protégée n'est jamais anodine.


Il faut comprendre que les causes qui ont permis ce retour naturel ne vont pas changer : les évolutions des milieux et des espèces, depuis des décennies, ont créé chez nous comme partout dans l'arc alpin les conditions d'une présence permanente des prédateurs. La présence du loup est un fait durable, dans les Hautes Alpes comme dans d'autres territoires alpins ; l'objectif numéro un doit être d'aider la filière ovine à faire face à cette difficulté et à s'adapter.


Car le loup n’est pas qu’une contrainte : en reprenant sa place au somment de la pyramide écologique il est le garant du bon fonctionnement de l’écosystème entier :

§         il empêche la concentration des grands ongulés sauvages qui compromet la régénération naturelle de la forêt et les jeunes plantations,

§         il élimine les individus faibles ou malades empêchant la propagation des maladies (les troupeaux de chamois sont régulièrement décimés par la kérato – conjonctivite),

§         il élimine les chiens errants,

§         il constitue un vecteur d'image sur la qualité des milieux naturels, support d'un tourisme respectueux de la nature essentiel pour les territoires de montagne.


Aussi en cette année de la biodiversité, le loup devrait pousser tous les acteurs, professionnels de l'élevage, Etat, collectivités et associations de protection de la nature, à faire évoluer les pratiques vers des modes d'élevage adaptés au territoire, à ses capacités et contraintes, vers un tourisme plus respectueux des activités agricoles et d'élevage en montagne et plus respectueux de la nature.

Nous sommes pour notre part convaincus de la nécessité de la préservation de la biodiversité, ainsi que de la possibilité d'une cohabitation entre le loup et l'homme. Si les Etats européens, de toutes orientations, ont pris depuis des décennies des mesures pour protéger de nombreuses espèces animales dont le loup, c'est bien que la conception du rôle de l'homme dans la nature a changé. Ce dont le pastoralisme a besoin, c'est de mesures de soutien réellement courageuses, non de complaisance vis-à-vis de positions anti-prédateurs venues du 19e siècle !

 

SAPN, CRAVE, Arnica Montana, URVN et FNE

Contacts :

SAPN : Hervé Gasdon, Président, 04 92 52 44 50, sapn@wanadoo.fr

URVN : Annelise Muller, chargée de mission, 04 91 33 44 02, urvn.annelisemuller@gmail.com

 


Publié dans Hautes-Alpes

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Pollution : la Chine publie sa première étude nationale

Publié le par Gerome

"C'est une bonne nouvelle. La chine décide enfin d'agir pour la protection de l'environnement; cette phase de diagnostic doit normalement être le prémice d'un plan d'action de grande ampleur pour protéger la Nature. Mais nous ne leurrons pas, ce retournement de situation fait suite à de sérieux problèmes de santé publique car des centaines de milliers de chinois meurent chaque année des suites de la pollution. Ceci dit, ils agissent et c'était inespéré. A suivre donc."

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La Chine a réalisé son premier recensement sur les sources de pollution du pays. Quelque 6 millions de sources de nuisances agricole, industrielle et résidentielle ont ainsi été répertoriées tandis que l'agriculture a été identifiée comme étant la principale source de pollution de l'eau dans l'empire du Milieu.

L'étude sur les sources de pollution en Chine "est un passage en revue incroyablement ambitieux des pollueurs" a estimé Deborah Seligsohn, principale conseillère à l'Institut des ressources mondiales sur les questions climatiques et énergétiques du pays le plus pollueur du monde.
Ce premier recensement national a duré deux ans et mobilisé plus de 570.000 employés. Il a permis d'identifier 5,9 millions de sources de pollution regroupées en quatre grandes catégories : les sources de pollution industrielles, les sources de pollution agricoles, les sources de pollution ménagères et les installations de dépollution concentrées.

L'étude révèle que les émissions des matières polluantes industrielles se concentrent plutôt dans des secteurs d'activité restreints et des régions isolées. Mais surtout, elle indique que la pollution de l'eau est principalement attribuée à l'émission des déchets agricoles, dont la demande chimique en oxygène est supérieure à celle des déchets industriels. Zhang Lijun, le vice-ministre de la protection de l'environnement, estime donc qu'il est indispensable de prendre des mesures contre cette pollution provenant de l'agriculture pour résoudre le problème de la pollution de l'eau en Chine. "Nous allons résoudre ce problème conformément aux exigences de l'agriculture moderne et en poursuivant le développement durable" a assuré Zhang Lijun.

A partir de ce premier recensement, la Chine se donne un an pour étudier les résultats et mettre en place un plan quinquennal afin d'équilibrer développement économique et protection de l'environnement. Alors que le pays s'attend à connaître des niveaux de pollution records bien plus tôt que prévu, certains ministères étudient notamment la possibilité de créer une taxe environnementale.
De son côté, Greenpeace Chine exhorte "le gouvernement à créer immédiatement une plate-forme solide par laquelle le public pourra accéder facilement à un grand nombre de données sur la pollution". Les citoyens chinois montrent un intérêt grandissant pour les questions environnementales et la publication de cette étude pourrait leur permettre de surveiller les plus gros pollueurs du pays et les endroits les plus pollués, souligne Yu Jie, directeur des programmes au sein de l'organisation The Climate Group en Chine.


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Pollution agricole : la Cour des comptes dénonce l'inaction de l'Etat

Publié le par Gerome

ET PAN!! Encore revers pour l'état français.
Dans son rapport annuel publié mardi dernier, la Cour des comptes accuse l'État d'un manque de détermination face à la pollution des eaux liée aux pratiques agricoles. Évoquant un "bilan décevant de la politique de l'eau", la Cour épingle l'État français, dont l'inaction entraîne, selon elle, un gâchis de moyens exposant la France à de lourdes pénalités financières.
(Inaction récurrente dans beaucoup de domaines : pollution des eaux, nucléaire, énergies renouvelables, crédits d'impôts insuffisants pour le développement des énergies vertes....L'état paye son manque d'implication dans la protection de l'environnement).

Appelant l'État à "adopter une politique plus volontariste" en matière de pollution agricole, la Cour des comptes dénonce "la méconnaissance par la France des objectifs communautaires" de même qu'elle déplore une "action répressive insuffisante".

Comme tous les États membres de l'Union européenne, la France s'est engagée à réduire la présence de nitrates et d'azote dans les eaux destinées à la consommation, visant un "bon état" écologique d'ici à 2015. Or, le manque de respect des règlements européens à déjà valu au pays six condamnations et la Cour des comptes souligne que cette inaction entraîne un véritable gâchis de moyens, tout en conduisant à "douter de la capacité de la France à atteindre les objectifs".

Et la Cour de dénoncer une "approche routinière" des six agences de l'eau qui préfèrent payer "1,8 fois plus" pour réparer les dégâts plutôt que les prévenir. 

Alors que le ministère de l'Environnement se défend en précisant que la Cour se base sur des contrôles effectués entre 2002 et 2006, il demande à ce que soit pris en compte "l'immense mouvement de transformation engagé depuis trois ans".


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