Un million de Français en surdose de sulfites à cause du vin

Publié le par Gerome

En France, 40 millions de personnes consomment du vin au moins une fois par an. Parmi elles, un million seraient en surdose de sulfites, ces additifs chimiques utilisés pour conserver le vin.

 

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Voilà une nouvelle qui devrait particulièrement attirer l'attention des amateurs de vin. Un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) indique que 3% des adultes français dépasseraient la dose quotidienne admissible de sulfites, et ce "principalement en raison de la consommation de vin". Cette boisson constitue en effet à elle seule environ 70% de nos apports en sulfites, ces additifs qui participent à la conservation du vin.


Aujourd'hui, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas consommer plus de 0,7 mg de sulfites par kg de poids chaque jour. Par exemple, un homme pesant 70 kg ne doit pas dépasser 50 mg quotidiens de sulfites. Or, d'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), plus d'un million de Français outrepasseraient cette dose maximale. Heureusement, cela ne correspond qu'à 2,5% des 40 millions de Français qui consomment du vin au moins une fois par an. Ces 2,5% sont ceux qui boivent le plus de vin et sont donc statistiquement plus exposés aux sulfites.


Il fait savoir que la limite de sulfites admissible est atteignable bien avant un stade avéré d'alcoolisme. 20 à 25 cl de vin très sulfité par jour peuvent même suffire à la franchir. Ces composés peuvent alors provoquer des maux de tête, des démangeaisons ou d'autres types de symptômes. Selon l'allergologue Jean-François Nicolas du CHU de Lyon : "Ce n'est pas une vraie allergie, mais une réaction d'hypersensibilité. Elle peut être grave chez certains asthmatiques". Pour le million de Français en surdose, le "risque toxicologique ne [semble pas pouvoir] être écarté", précise l'Anses.


Des labels pour repérer les vins sans sulfites


Afin de repousser ce risque, les personnes concernées devraient procéder à une "diminution des usages des sulfites" et un "abaissement des fortes consommations d'alcool", insiste ainsi le rapport de l'Agence. Par ailleurs, plusieurs vignerons adeptes des vins naturels, dont le Français installé au Chili Louis-Antoine Luyt, estiment qu'il "faut essayer [de] mettre le moins possible" de sulfites pour conserver le vin. En effet, les vins naturels permettent d'éviter certains éléments néfastes tels que les sulfites, les métaux lourds et les résidus de pesticides.


Ils conservent cependant les effets vasodilatateurs et antioxydants positifs dus au resvératrol. Ces vins sont fabriqués à partir de grappes de raisins bios, vinifiées sans recours aux additifs chimiques. Ils ne provoqueraient alors ni maux de tête, ni maux de ventre. Pourtant, il n'existe aucun label français officialisant les vins naturels. Certaines associations de vignerons comme l'Association des vins naturels et Les Vins S.A.I.N.S. permettent toutefois de distinguer ces vins particuliers. Les labels bios ou biodynamiques tels Demeter et Nature & Progrès étiquettent quant-à-eux les vins bios et donnent à l'acheteur l'assurance d'un usage modéré de sulfites.

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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Grenelle de l'environnement : on est encore loin du but

Publié le par Gerome

A la veille de la conférence environnementale, le ministère de l'Ecologie a voulu faire un point sur la réalisation des objectifs du Grenelle...


Bien, mais peut mieux faire. Le bulletin de rentrée environnemental de la France n’est pas vraiment à la hauteur des espérances suscitées par le Grenelle de l’environnement. Un rapport commandé par le ministère de l’Ecologie à la veille de la première conférence environnementale montre que sur les  trente indicateurs de progrès permettant de mesurer le chemin parcouru pour atteindre les objectifs fixés pour 2020 par le Grenelle, des efforts importants restent à faire notamment concernant l'agriculture biologique, les émissions de gaz à effet de serre et l'usage des pesticides.

Progrès pour les déchets, statu quo pour les pesticides


Les meilleurs élèves sont les déchets: la production d'ordures ménagères non recyclées est passée de 391kg par habitant et par an en 2007 à 374kg en 2009. Encore un petit effort pour atteindre l'objectif de 363kg en 2013. Le recyclage se développe en parallèle, passé de 31% en 2006 à 35% en 2010: l'objectif 2012 est donc déjà atteint depuis deux ans. Le secteur des transports a aussi bien progressé, avec une baisse de ses émissions de gaz à effet de serre depuis 2002, notamment en raison de la baisse des émissions des voitures neuves et de la progression des transports en commun.


Peut mieux faire en revanche pour la construction de bâtiments basse consommation et le développement des énergies renouvelables: leur part dans l'énergie consommée était de 10% en 2006 et 13,1% en 2011, contre 23% prévus en 2020. Bonnet d’âne pour l’artificialisation des sols, qui a encore progressé, pour l’usage des pesticides dans l’agriculture qui devait diminuer de moitié entre 2008 et 2018 mais qui est encore très loin du compte, et pour la concentration de particules fines dans l’air, qui progresse toujours.


Ces indicateurs serviront de base aux travaux de la conférence environnementale, qui se tiendra les 14 et 15 septembre, et réunira les associations, ONG, syndicats et membres du gouvernement autour de plusieurs grands thèmes: énergie, biodiversité, risques sanitaires liés à l’environnement, fiscalité écologique et gouvernance environnementale.

 

 


Publié dans Nature

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