Manifestation exceptionnelle sur le climat et l'emploi au Qatar

Publié le par Gerome

Le Qatar a exceptionnellement autorisé samedi une manifestation qui a réuni 300 personnes dans le centre de Doha pour exiger des mesures de lutte contre le réchauffement climatique et de meilleures conditions de travail pour les migrants.

Les manifestants, principalement des étrangers qui participent à la réunion sur le climat qui se déroule dans l'émirat jusqu'au 7 décembre, ont scandé des slogans appelant les dirigeants arabes à montrer l'exemple dans ce domaine.

Le Qatar est le premier pays du monde pour l'émission de gaz à effet de serre par habitant.

 

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Les négociations, auxquelles participent quelque 200 pays, visent à prolonger le protocole de Kyoto, traité qui s'inscrit dans la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et qui demande à une quarantaine de pays développés de réduire d'au moins 5,2% leurs niveaux d'émissions de CO2 de 1990 pour la période 2008-2012.

Dans le cortège qui a défilé au pied des gratte-ciel devant le front de mer, des manifestants ont réclamé plus de liberté pour les ouvriers migrants qui représentent 94% de la population active du pays.

"Les travailleurs migrants n'ont pas de droits, ils ne peuvent pas faire entendre leur voix ici au Qatar", a déclaré Sharan Burrow, secrétaire général de la confédération syndicale internationale.


"Il y aura plus d'ouvriers qui vont mourir en construisant les stades que de joueurs alignés sur la pelouse" a-t-il ajouté.

L'émirat, qui doit organiser la Coupe du monde de football en 2022, devrait connaître une forte croissance de son secteur du BTP dans les années à venir.

La droit qatari interdit aux ressortissants étrangers la possibilité de se syndiquer mais des assouplissements pourraient être apportés en ce domaine.

Le ministre du Travail par intérim a dit être prêt à faire en sorte que les ouvriers adhérant à un syndicat créé par la confédération internationale ne soient pas sanctionnés.

 

 


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«Ecologique», «durable», «recyclable»: Comment le consommateur perçoit les arguments verts

Publié le par Gerome

Une étude révèle que les consommateurs préfèrent des messages simples mais étayés de preuves...

 

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Entre un jus de pomme de Normandie dans une bouteille en verre et un jus d’orange de Floride dans une brique en carton recyclable, lequel est le plus écolo? Le local, le bio, le recyclable? En poussant son caddie, le consommateur soucieux de l’environnement est confronté à des questions aux réponses souvent complexes. Dans le cadre du test de l’affichage environnemental mené par le ministère de l’Ecologie, l’Alliance carton nature, regroupant les fabricants de briques alimentaires, et France nature environnement (FNE) ont mené une étude sur la manière dont les messages verts sont compris, ou pas, par les consommateurs.


«Ecologique» oui, «respectueux de l’environnement» non


Première surprise pour les «pros» de l’écologie: les messages qui pourraient laisser les écolos perplexes sont ceux qui parlent le mieux au grand public. Ainsi, un produit étiqueté «écologique» sera «bien reçu par les personnes les moins sensibilisées», commente Aymeric Schultze, directeur général d’Alliance carton nature. «C’est simple et clair, on sait de quoi on parle», ont ainsi déclaré des personnes interrogées dans le cadre de cette étude qualitative. Même réaction positive sur le terme «recyclable»: «Pas original, mais pour le coup, on sait de quoi on parle», estime un membre du panel.


A l’inverse, certains termes souvent rencontrés dans les rayons ne sont pas du goût des consommateurs. Ainsi, la majorité des personnes interrogées a réagi négativement à la mention «moins d’emballage»: «C’est un peu se foutre de nous, en plus on peut le voir nous-mêmes», a ainsi déclaré une personne interrogée. «On se dit qu’ils font des économies pour eux-mêmes», pense une autre. «Respectueux de l’environnement» reçoit le même accueil: «C’est trop large pour être crédible», «C’est du greenwashing».


Enfin, certains arguments interpellent les consommateurs mais les laissent en attente d’explications: «moins de CO2» est par exemple bien compris pour les voitures, mais quand on l’applique à un kilo de tomates, le consommateur ne comprend pas bien à quel moment ses innocents légumes ont pu émettre du CO2. Les produits «contenant de la matière recyclée» plaisent aux consommateurs, à condition que le pourcentage soit précisé. En revanche, la notion de produit «éco-conçu» est encore très largement incomprise: «Ça veut dire quoi?», «On n’a pas fait hypokhâgne», réagissent les personnes interrogées.


Un affichage labellisé casse-tête


Pour les industriels et les distributeurs, cette étude, réalisée sur un panel de consommateurs sensibles à l’impact de leurs achats sur l’environnement, permet d’affiner la manière dont les critères environnementaux pourraient être affichés sur les produits. «Nous sommes face à deux types de public: les moins sensibilisés veulent des messages simples, les plus informés veulent des données plus complexes, commente Aymeric Schultze. Il nous faut donc simplifier le message sans tomber dans le greenwashing.»


Pour Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, ce sera le rôle des associations et des politiques de trouver «des termes simples et compréhensibles par tous, mais en restant vigilants pour qu’ils soient attribués selon des critères sérieux». Restera ensuite à trouver les modalités pratiques de cet affichage, sur les emballages ou en rayons, les critères de mesure de l’impact environnemental selon le type de produits et la manière de les agréger pour obtenir une notation globale… Pour qu’il soit crédible et utile, l’affichage environnemental ne devra pas être un casse-tête pour les consommateurs, mais il le sera sûrement pour ses concepteurs.

 

 


 

 


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Le Sénat adopte l’« amendement Nutella »…

Publié le par Gerome

Et prend ainsi le contrepied de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale, qui l’a rejeté la semaine dernière.

 

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Les consommateurs et les industriels d’un côté, les parlementaires et les ONG de protection de l’environnement de l’autre. Les deux camps passent actuellement par toutes les émotions et la « saga » Nutella, célèbre pâte à tartiner qui a donné son nom à cet amendement qui prévoit une multiplication par trois du prix de la tonne d’huile de palme, de palmiste et de coprah destinée à l’usage alimentaire, n’est pas encore terminée.


Comme évoqué la semaine dernière dans ces colonnes, le dernier mot revient constitutionnellement à l’Assemblée Nationale, laquelle a examiné ledit amendement (justifié notamment par la contribution de l’huile de palme à la déforestation et par extension à la hausse des émissions de gaz à effet de serre) en séance publique avant-hier et doit procéder à une première lecture dans les semaines à venir. En attendant, le Palais du Luxembourg a aussi validé un autre amendement déposé par le groupe écologiste qui prévoit de taxer davantage les produits contenant de l’aspartame, additif alimentaire accusé par ses détracteurs de favoriser le diabète et l’obésité, mais aussi les cancers et les naissances prématurées.

 

Pas de taxe supplémentaire sur les véhicules diesel


Celui-ci instaure une taxe de trente euros supplémentaires par kilogramme et s’appliquera dès l’an prochain.

Les sénateurs ont en revanche rejeté un autre amendement visant à instaurer une taxe de cinq cents euros sur les véhicules diesel, une façon d’inciter les usagers de la route à investir dans les voitures électriques ou hybrides. Les écologistes ont mis en avant les émanations de particules fines émises par ces carburants et donc leur contribution à la pollution atmosphérique, mais l’argument n’a pas convaincu leurs collègues socialistes, qui ont rejeté cette disposition « au nom du soutien à la filière automobile française ».

Il est vrai que cette dernière est très loin d’être au mieux de sa forme.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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