Horrible! Tchad: 86 éléphants tués en deux jours par des braconniers

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Quatre-vingt-six éléphants ont été tués les 14 et 15 mars par des braconniers dans le sud du Tchad, près de la frontière camerounaise, ont rapporté mardi des organisations de défense des animaux qui redoutent que ce genre de massacres n'aboutisse à l'éradication des pachydermes d'Afrique centrale.

Le commerce d'ivoire en plein essor

 

Parmi les victimes de ce massacre imputé à des organisations criminelles alimentant le marché asiatique en ivoire figurent 33 femelles enceintes et 15 éléphanteaux. «Cette tragédie démontre une fois de plus la menace qui pèse sur les populations d'éléphants d'Afrique centrale», a déclaré Bas Huijbregts, qui pilote la campagne contre le braconnage en Afrique centrale du WWF.

 

Selon les autorités tchadiennes citées par le WWF, les braconniers se déplaçaient à cheval et parlaient l'arabe, tout comme les auteurs présumés d'un précédent massacre qui a coûté la vie à plus de 300 éléphants dans le nord du Cameroun en mars 2012. Les autorités camerounaises ont déployé des hélicoptères et des centaines de troupes au sol pour combattre ce fléau.

 

 


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La fin des éléphants d'Afrique d'ici dix ans ?

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Au sortir de douze jours de débats, l'ambiance était plutôt à l'optimisme chez les défenseurs de la nature : les 178 pays qui ont participé, du 3 au 14 mars à Bangkok, à la 16e Conférence des parties (CoP16) de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (Cites) y ont accompli des pas importants pour la protection des requins, des tortues et des bois tropicaux.

Le ton était en revanche à la déception sur l'action menée en faveur des éléphants d'Afrique, victimes dans leurs pays d'origine d'un braconnage sans précédent et d'un commerce effréné en Asie.

 

ivoire



"La communauté internationale a échoué à protéger les éléphants", ont estimé la plupart des ONG impliquées dans ce combat. Un plan d'action pour l'éléphant d'Afrique – dont le financement reste à préciser – a été adopté. Les pays dans lesquels d'importantes saisies d'ivoire sont effectuées devront désormais soumettre des échantillons à des tests ADN, afin de mieux retracer l'origine et les itinéraires de ces produits de contrebande. Mais aucune sanction n'a été prise contre les huit pays accusés de ne pas être assez actifs dans la lutte contre ce trafic : l'Ouganda, la Tanzanie et le Kenya (pays d'origine), la Malaisie, le Vietnam et les Philippines (pays de transit), la Chine et la Thaïlande (principaux marchés).



Avant la conférence, le comité permanent de la Cites avait sommé ces pays de lui soumettre des plans d'action. Exception faite de la Chine et de la Tanzanie, ils se sont exécutés. Chacun devra remettre un plan définitif d'ici au 15 mai, et tenir la Cites informée de son développement d'ici à l'été 2014. Tous ces pays ont "manifesté un engagement déterminé à prendre des mesures immédiates et décisives", a affirmé le comité. Pour la plupart des ONG, toutefois, cette simple mise sous surveillance ne répond pas à l'urgence de la situation.

"La Cites se moque du braconnage des éléphants", estiment une dizaine d'associations dans un communiqué commun, en soulignant que la Chine, "où la représentation et la vente de l'ivoire sont florissantes, n'a même pas reconnu une part de responsabilité".



Carlos Drews, chef de la délégation du World Wildlife Fund (WWF), s'est déclaré "déçu par le manque d'empressement des gouvernements à accélérer le processus des sanctions". En tonnage, le trafic de l'ivoire a doublé depuis 2007, et plus que triplé depuis 1998.



CONSCIENTS DE LA GRAVITÉ DE LA SITUATION, LES PAYS AFRICAINS ONT À PEU PRÈS PARLÉ D'UNE MÊME VOIX

 

éléphants morts

 

Selon les enquêtes présentées à Bangkok, il reste entre 420 000 et 650 000 éléphants en Afrique : 25 000 ont été tués en 2011, sans doute près de 30 000 en 2012. Une autre étude, publiée début mars dans la revue scientifique PLoS One, précise que 62 % des éléphants de forêt ont été abattus pour leur ivoire au cours des dix dernières années. A ce rythme, les populations d'Afrique centrale pourraient avoir disparu en 2025. Et, si le braconnage continue, affirment les experts, c'est à terme tous les éléphants du continent qui seront menacés.



En ce qui concerne cette espèce, c'est là, peut-être, la seule vraie bonne nouvelle de la CoP16 : conscients de la gravité de la situation, les pays africains ont à peu près parlé d'une même voix. A Doha (Qatar), où s'était tenue la CoP15 en 2010, deux logiques s'étaient affrontées. La Tanzanie et la Zambie, soutenues par les pays d'Afrique australe, sollicitaient un assouplissement de l'interdiction du commerce international de l'ivoire instaurée en 1989 pour pouvoir écouler leurs stocks. Une coalition de 23 autres pays africains, emmenée par le Kenya, leur avait fait obstacle, mais la réunion avait été marquée par ces dissensions. Rien de tel cette année.



"Pour la première fois, les pays de l'aire de distribution de l'espèce se sont accordés sur le fait qu'il faut tout faire pour mettre en oeuvre le plan d'action pour l'éléphant d'Afrique", note Pierre Kafando, délégué du ministère de l'environnement du Burkina Faso et président de la coalition africaine, qui regroupe 27 pays. De part et d'autre, des efforts de compromis ont été faits. La Tanzanie a retiré sa proposition de déclasser ses éléphants de l'annexe I (commerce international interdit) à l'annexe II (commerce réglementé), ainsi que sa demande d'une vente unique de 100 tonnes d'ivoire. En contrepartie, le Burkina Faso et le Kenya ont renoncé à demander que les éléphants d'Afrique du Sud, du Botswana, de Namibie et du Zimbabwe, actuellement en annexe II, repassent en annexe I.



Ces deux blocs historiques amorcent-ils une démarche commune de lutte contre le trafic de l'ivoire ? Ce serait une avancée essentielle. Mais il ne s'agit que du premier maillon de la chaîne. "Aucun effort de répression ne pourra réussir si la demande d'ivoire ne diminue pas. Nous demandons à tous les Etats concernés de faire campagne pour la réduire", a insisté l'association kényane Save the Elephants. Or, sur ce point, ni la Chine ni la Thaïlande n'ont fait de propositions concrètes.



Pour plusieurs ONG, il n'est plus temps de tergiverser. "La seule manière de mettre un terme au massacre et de sauver les éléphants d'Afrique et d'Asie, c'est une suspension immédiate, totale et sine die du commerce légal de l'ivoire sur les marchés internationaux et nationaux", résume Charlotte Nithard, de l'association française Robin des Bois. L'aveu d'un délégué chinois, selon lequel son pays est incapable de distinguer l'ivoire légal de l'ivoire illégal, n'a fait que renforcer leur conviction.

 

 


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Lumière sur : la forêt de Brotonne

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La forêt de Brotonne, en France, est située à l'ouest de Rouen dans un vaste méandre de la Seine, accessible par le pont de Brotonne. Elle fait partie du parc naturel régional des Boucles de la Seine normande qui a permis la sauvegarde et la mise en valeur d'un grand espace naturel s'étendant de la banlieue de Rouen jusqu'au marais Vernier. C'est un reste de la vaste forêt primaire qui recouvrait toute la région, l'antique forêt d'Arélaune.
Pont de Brotonne reliant Caudebec-en-Caux à la Forêt de Brotonne



Elle s'étend, aujourd'hui, sur 12 km de long et 10 km de large, et elle est quadrillée de multiples chemins forestiers. Plantée de chênes (notamment le célèbre chêne cuve) et de hêtres, et compte plus de quatre-vingt-dix espèces d'arbres. La partie domaniale couvre plus de 6 700 hectares (dans un ensemble de 7 200 ha). Cette forêt est l'une des plus grandes hêtraies de France, 62 % de sa surface est couverte de hêtres. Mais on y trouve aussi pins sylvestres, charmes et chênes.



Elle abrite deux bâtiments remarquables : le moulin-tour de Hauville et le four à pain communal de La Haye-de-Routot. Son flanc sud est longé par l'autoroute A131. Les 50 mares de la forêt ont presque toutes été pavées ou tapissées d'un lit empierré à l'époque gallo-romaine.

À l'époque romaine, les restes de la forêt primaire (probablement déjà bien entamée au milieu du néolithique) furent défrichés pour construire de vastes domaines, comportant de nombreuses fermes, reliés aux villes nouvelles qui s'édifient sur les bords de Seine et même un vaste palais -- le palais d'Arelaune. Certaines villas mesuraient jusqu'à 150 mètres de long et 80 mètres de large et étaient magnifiquement décorées et desservies par des voies romaines empierrées.

 

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À sa porte, de l'autre côté de la Seine, fut construite, à l'époque du roi Clovis II (635-657), l'abbaye de Saint-Wandrille, qui fut le point de départ de l'évangélisation de la région. Plus tard, à l'époque du roi Thierry III (657-691), le saint ermite breton Condède (cf. Liste des saints catholiques) s'y installa sur l'île de Belcinac, y bâtissant le monastère de Belcinac2 où il vécut quinze années, attirant à lui de nombreux pèlerins qui continuèrent après sa mort à venir se recueillir sur sa tombe.



Au Haut Moyen Âge, Grégoire de Tours rapporte3 que « (en 537) Childebert et Théodebert mirent sur pied une armée, et se disposèrent à marcher contre Clotaire ; celui-ci l’ayant appris, et jugea qu’il n’était pas de force à se défendre contre eux, s’enfuit dans une forêt et y fit de grands abattis, plaçant toutes ses espérances en la miséricorde de Dieu ». Frédégaire (auteur des Gestes des Francs), dans son chap. 24, nomme cette forêt « Aretaunum » (probable cacographie pour Arelaunum, erreur de scribe, ancien nom celtique de la forêt de Brotonne). Une bataille navale entre les vikings et les vaisseaux de Charlemagne, se termina avec la victoire du normand Godefrid (dit également Godfred ) et la mise à sac de la région par les troupes du normand Rollon.

Le nom d'« Arelaune » tombe peu à peu dans l'oubli pour être remplacé par celui, norrois, de « Brotonne », qui désigne peut-être un groupe de fermes à l'origine (c'est le sens du terme scandinave tuna ), d'ailleurs une « ferme de Brotonne » subsiste, ainsi que les toponymes Hautonne et Martonne dans les environs.



Propriété des ducs de Normandie, la forêt revint dans le domaine royal sous le règne de Charles VIII qui venait y chasser. Son statut de forêt royale la protège des défrichements du Roumois.

En 1540, le roi François Ier se fit construire une résidence de chasse à Vatteville-la-Rue. Il y travaille aussi ; de nombreuses ordonnances royales ont été signées à Vatteville. Les autres rois de France abandonnèrent ensuite le domaine. La forêt deviendra une forêt de production.



État écologique

 

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La naturalité du massif a été affectée par son histoire et ses modes de gestion et il est très fragmenté et localement très fréquenté.
Son isolement géographique est pour partie naturel (boucles de la seine) et pour partie artificiel (Autoroute de Normandie au sud et clôture électrique ceinturant la forêt pour limiter les dégâts du gibier sur les cultures) et il est un facteur d'insularisation écologique qui a été source d'appauvrissement génétique des cervidés. Les cerfs y sont porteur d'une tuberculose (52,5 % des cerfs tués à la chasse vers 2007, la zoonose ayant été détectée en 2001), probablement apportée par des bovins.

 

Les sangliers peuvent également la véhiculer, notamment après avoir mangé des restes d'abats suite à la chasse ou des animaux morts. Un plan de chasse prévoit d'éradiquer les cerfs (envoyés à l'équarrissage) de la forêt en 2008 ou 2009, et de fortement diminuer la population de sangliers, car la maladie a aussi touché 3 cheptels bovins élevés en périphérie de la forêt (en 2006 et 2007). Les chasseurs souhaitent que des corridors biologiques puissent être restaurés pour permettre aux sous-populations de cerfs d'échanger des gènes afin d'éviter les problèmes de consanguinité et de dérive génétique qui les fragilisent.

 

 


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Ouverture de la centrale solaire géante de Shams 1 aux Emirats

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Les Emirats arabes unis (EAU) ont inauguré dimanche la plus grande centrale solaire concentrée au monde, dont la mise en service est présentée comme une étape clé dans le développement des énergies renouvelables au Moyen-Orient.

Le groupe Masdar, détenue par l'émirat d'Abou Dhabi et dédié aux énergies renouvelables et ses partenaires français Total et espagnol Abengoa ont mis trois ans pour sortir la centrale Shams 1 de terre, au prix d'un investissement de quelque 600 millions de dollars (460 millions d'euros).

Le Moyen-Orient, à cause de ses ressources en énergies fossiles, accuse un fort retard sur l'Europe, les Amériques et l'Asie en matière d'énergies renouvelables.


"A l'image du reste du monde, la région est confrontée à des besoins croissants en énergie et s'efforce en même temps de réduire son empreinte environnementale", a déclaré Sultan Ahmed Al Jaber, PDG de Masdar, dans un communiqué publié à l'occasion de l'inauguration.

L'émirat le plus riche des EAU vise une proportion de 7% de son électricité provenant de sources alternatives à l'horizon 2020. A titre de comparaison, cet objectif a été atteint ou dépassé par 21 des 27 Etats membres de l'Union européenne il y a quatre ans.


Shams 1 aura une capacité de 100 mégawatts, dix fois supérieure à celle de la deuxième centrale la plus importante du pays et suffisante pour alimenter 20.000 foyers en électricité.

Cela reste modeste au regard des capacités installées de milliers de MW en Allemagne ou en Espagne ces dernières années, tandis que l'Inde a des capacités de 1.200 MW.

L'Arabie saoudite, qui ambitionne de devenir un gros producteur d'énergie solaire, dispose à ce jour de capacités de moins de 50 MW.

 

 


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Le Canada veut autoriser l’entrée d’OGM non approuvés par ses experts

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Le Canada pourrait devenir le premier pays au monde à autoriser l’importation d’aliments pour consommation humaine contenant de faibles quantités d’organismes génétiquement modifiés (OGM) non approuvés par ses propres agences de réglementation. Une décision économique pour le gouvernement fédéral, mais qui portera atteinte à notre système de salubrité alimentaire, disent les opposants.

 

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Ottawa vient de terminer une deuxième étape de consultation sur une politique de gestion de la «présence de faibles quantités» (PFQ) de cultures GM dans tous les grains et produits alimentaires importés destinés aux humains et aux animaux. Les PFQ renvoient uniquement à des OGM non autorisés par le pays importateur.


Les pourcentages d’acceptation proposés sont de 0,1% ou 0,2%, qu’Ottawa juge «non susceptibles de poser un risque». Mais pour le Réseau canadien sur les biotechnologies (RCAB), qui regroupe des organisations opposées aux OGM de tout le pays, rien ne permet de dire que cette dose est sans danger, puisqu’elle ne repose sur aucune étude scientifique.

Pour sa part, l’Union européenne accepte des doses d’OGM qu’elle n’a pas approuvés jusqu’à 0,1% pour l’alimentationanimale et dans certaines circonstances seulement.


Le RCAB s’inquiète de l’effet qu’une telle acceptation aurait sur la confiance des consommateurs à l’égard de notre système de salubrité alimentaire. On demande aux Canadiens «d’accepter des aliments GM comme étant des aliments sûrs, même si Santé Canada ne les a pas jugés sûrs pour la consommation humaine», peut-on lire dans son mémoire au Comité permanent de l’agriculture.

Ottawa invoque de son côté la hausse prévue des cultures OGM dans le monde, qui passeront d’une trentaine à plus de 100 d’ici 2015, ce qui accroîtra nécessairement les cas de PFQ.


Tolérance zéro


De nombreux pays appliquent une politique de tolérance zéro envers les cultures GM non approuvées par leurs agences. Dès que des quantités infimes sont détectées, ces importations peuvent être rejetées. «Cela entraîne une certaine imprévisibilité et peut avoir des retombées économiques néfastes sur les échanges commerciaux mondiaux [...]. Ces dernières années, certaines perturbations du commerce attribuables à la PFQ ont coûté des millions de dollars aux négociants de céréales et aux économies locales», explique Agriculture et Agroalimentaire Canada sur son site Internet.


Le RCAB estime pour sa part que la politique n’atteindra pas les objectifs économiques souhaités. «Plutôt que d’améliorer la position des produits canadiens dans les marchés internationaux, il est fort probable que l’acceptation de la PFQ portera atteinte à la réputation internationale du Canada à l’égard de sa réglementation sur la salubrité alimentaire et de l’intégrité de son système alimentaire – car elle ouvre la voie à la contamination de notre système alimentaire, sans assurer une surveillance réglementaire nationale», écrit l’organisme. Le projet de politique est accessible à http://goo.gl/m8GU6.

 

 


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