La Champagne se mobilise pour une viticulture plus écologique

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L'interprofession du champagne a présenté lundi un nouveau document incitant à une viticulture plus écologique avec une certification spécifique, au plus haut niveau du label Haute Valeur Environnementale (HVE).

 

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Le référentiel technique destiné aux 20.000 déclarants de récolte que compte le vignoble champenois comporte 125 mesures dont 90% sont à valider pour obtenir la certification «viticulture durable de Champagne».

Parmi les mesures incontournables figurent l'obligation pour les viticulteurs de limiter à 30% le poids des intrants (engrais, insecticides, désherbants, carburants...) dans leur chiffre d'affaires, de conserver et entretenir les talus, les haies et les fossés, ou encore de favoriser l'enherbement et freiner l'usage des herbicides.


«Nous voulons montrer aux amateurs de champagne que ce produit d'exception est hautement respectueux de son terroir en accompagnant les viticulteurs vers une démarche écologique qui va au-delà des recommandations actuellement en vigueur», a expliqué à l'AFP Thibaut Le Mailloux, le porte-parole du Comité interprofessionnel du vin de champagne (CIVC).

Selon lui, cette certification «viticulture durable» prend en compte des critères spécifiques à la Champagne comme la préservation des paysages, le recyclage des matériels, le traitement des effluents viti-vinicoles et le bilan carbone des exploitations.


«Un viticulteur certifié obtiendra simultanément le label HVE», a-t-il précisé.

«La Champagne était déjà à la pointe en 2001 avec le premier référentiel que nous avons actualisé avec l'ambition à terme d'obtenir une viticulture 100% écologique», a ajouté M. Le Mailloux.

«C'est dans notre vignoble que s'est le plus développé la technique de la confusion sexuelle (usage de phéromones pour perturber l'accouplement des insectes nuisibles ndlr) qui permet de lutter contre les ravageurs sans produit phytosanitaire», a-t-il rappelé.


Selon les chiffre du CIVC, depuis une dizaine d'années la Champagne a réduit de 15% l’empreinte carbone de chaque bouteille et divisé par deux l'usage des produits de protection de la vigne.

 


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Chine: recul des autorités après une manifestation anti incinérateur

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Les autorités chinoises ont promis dimanche d'interrompre un projet de vaste incinérateur à ordures dans l'est du pays si celui-ci n'était pas approuvé par la population, au lendemain d'une manifestation contre ce chantier émaillée de violences.

 

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«Les habitants locaux seront invités à donner leur opinion avant que le projet débute officiellement», a assuré le gouvernement de Yuhang, un district de la grande ville orientale de Hangzhou.

«Le chantier de l'incinérateur sera interrompu (...) si nous n'obtenons pas le soutien de la population», ont ajouté les autorités, ce recul pouvant être interprété comme une victoire temporaire pour les riverains.

Ce projet d'usine d'incinération à Hangzhou suscite en effet une vive résistance chez les habitants, qui affirment qu'elle serait nocive pour leur santé.

Leur dernière manifestation samedi a provoqué le déploiement de centaines de policiers. Des heurts ont éclaté qui ont fait des dizaines de blessés, ont rapporté les médias officiels.


Selon l'agence de presse Chine nouvelle, plus de 30 voitures ont été renversées, les protestataires ont incendié deux véhicules de la police et en ont détruit quatre autres.

Des photos circulant dimanche sur les réseaux sociaux montraient une voiture de la police renversée, ainsi que des manifestants tentant de faire de même avec un autre véhicule.

Interrogé dimanche par l'AFP, l'un des contestataires a affirmé que la mobilisation se poursuivait, les manifestants ne faisant pas confiance aux promesses des autorités locales.


«Nous ne les croyons pas. Notre manifestation a attiré l'attention du gouvernement central, et le niveau local, sous pression, a pris (ces engagements) pour éteindre temporairement la controverse et éviter de se faire punir par sa hiérarchie», a expliqué ce protestataire, M. Li.

Selon lui de «nombreux» manifestants ont été blessés, «frappés par les policiers, mais personne n'est décédé».

«Si le gouvernement reprend le projet, nous continuerons à nous y opposer», a dit M. Li.

L'agence Chine nouvelle, citant dimanche Xu Wenguang, chef du Parti communiste du district de Yuhang, a confirmé qu'une concertation avec la population locale allait s'engager, impliquant les habitants «à tous les stades des procédures préliminaires du projet».


Les Chinois, en particulier les classes moyennes émergentes, sont devenus plus conscients des conséquences sur leur santé de certaines installations industrielles et la contestation se renforce, inquiétant même le gouvernement.

Hangzhou, construit autour du célèbre lac de l'Ouest, est une destination touristique majeure en Chine, mais la ville de 9 millions d'habitants a ces dernières années perdu de son attrait à cause de ses problèmes de pollution atmosphérique.

La métropole a annoncé en mars qu'elle allait restreindre le nombre de plaques d'immatriculation qui y sont officiellement délivrées, afin de réduire la circulation automobile.

 

 


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Barack Obama veut relancer activement la filière solaire

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Barack Obama a vanté vendredi l'énergie solaire comme moyen de lutter contre le réchauffement et de stimuler l'économie, un dossier où le président américain a subi des déconvenues et des attaques de ses adversaires républicains.

 

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Trois jours après la publication d'un état des lieux sur les effets actuels et à venir du changement climatique aux Etats-Unis, M. Obama a souligné que «la hausse du niveau des mers et des tempêtes plus violentes seront mauvaises pour l'économie».

«Donc nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre» face au réchauffement, a ajouté M. Obama depuis une grande surface du géant de la distribution Walmart à Mountain View (Californie, ouest), au sud de San Francisco.

Walmart fait partie des quelques 300 entreprises, organisations et collectivités locales qui se sont engagées à investir davantage dans l'énergie solaire en répondant à un appel de M. Obama selon la présidence.


Ces mesures «prouvent qu'il y a des façons de lutter contre le réchauffement en bénéficiant à l'emploi. Souvent, nous entendons (...) des gens dire que nous ne pouvons pas nous le permettre, que l'économie en pâtira. L'économie en bénéficiera à long terme, mais si nous n'agissons pas, elle souffrira», a prévenu le dirigeant.

En juin 2013, M. Obama avait dévoilé une vaste initiative pour combattre le réchauffement climatique, en s'attaquant aux émissions de gaz à effet de serre et en développant davantage les sources d'énergie propre, le but étant de réduire d'ici à 2020 les émissions de ces gaz de 17% par rapport à leur niveau de 2005.


Vendredi, M. Obama a aussi annoncé l'allocation de deux milliards de dollars supplémentaires à la modernisation énergétique de bâtiments publics. L'administration a montré l'exemple en installant des panneaux solaires sur la Maison Blanche au second semestre 2013.

L'administration Obama veut en outre aider à former 50.000 techniciens spécialisés dans les installations solaires à l'horizon 2020.

Même si l'exécutif démocrate vante une capacité de production d'énergie solaire décuplée depuis son arrivée aux affaires en 2009, la part du solaire dans la production d'électricité américaine reste encore anecdotique, environ 0,5%. Un peu plus de la moitié émane de compagnies d'électricité, le reste de particuliers ayant installé des panneaux photovoltaïques.


La part des énergies renouvelables dans la production électrique américaine est de 12% au total, selon les derniers chiffres de l'agence d'information sur l'énergie (EIA) qui prévoit une hausse à 16% de cette proportion d'ici à 2040.

Grande promesse de M. Obama pendant sa campagne de 2008, les emplois issus d'une transition vers l'énergie «verte» ont peiné à se matérialiser, victimes de la crise économique qui a accablé son premier mandat, puis de la concurrence chinoise sur les équipements.


Les adversaires républicains du président l'ont en outre beaucoup attaqué sur l'affaire Solyndra, fabricant de panneaux solaires qui a fait faillite en 2011 en engloutissant plus de 500 millions de dollars de prêts publics.

M. Obama, à six mois des législatives de la mi-mandat, a aussi lancé vendredi une pique aux républicains «climatosceptiques». «A Washington, il y a toujours des personnes qui nient la réalité du changement climatique, ils parlent fort mais ils font perdre du temps à tout le monde. Le changement climatique est un fait établi», a-t-il insisté.

 

 


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Les cinq mesures antipollution que va adopter la ville de Paris

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Elle s'était invitée dans la campagne municipale à Paris. Deux mois plus tard, la pollution de l'air est l'objet d'un plan présenté au Conseil de Paris. L'adjoint d'Anne Hidalgo aux Transports, l'écologiste Christophe Najdovski (tête de liste EELV aux municipales), défendra la semaine prochaine son plan antipollution, révèle vendredi 9 mai Le Parisien (article payant), qui dévoile cinq mesures clés.


1 Inciter les Parisiens à délaisser leur voiture


A Paris, la gratuité du stationnement résidentiel est décrétée lorsque le seuil d'alerte est atteint (soit 80 microgrammes de particules fines par mètre cube). Christophe Najdovski veut "monter d'un cran les réponses de la ville de Paris". Ainsi, la gratuité du stationnement sera décidée lorsque le seuil d'information (50 µg/m3) sera dépassé. A partir du deuxième jour à ce niveau de pollution, les Vélib' et les Autolib' seront gratuits.

2 Demander à l'Etat de recourir à la circulation alternée


La ville de Paris souhaiterait que la circulation alternée des véhicules soit décidée plus fréquemment, dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être dépassé. Et non pas avec une semaine de retard, comme ce fut le cas lors de l'épisode de pollution du mois de mars. Problème : une telle décision n'est pas du ressort de la ville, mais de l'Etat. Dans tous les cas, elle entraîne automatiquement la gratuité des transports publics, une mesure qui coûte 3 à 4 millions d'euros par jour à l'échelle de la région.

3 Bannir les bus au gazole


La municipalité va officiellement demander à la RATP d'accélérer son programme de remplacement des bus au diesel. Actuellement, celui-ci prévoit une sortie totale du diesel en 2025. Trop tard pour Christophe Najdovski, qui souhaite voir cette échéance avancée à 2020. De son côté, la mairie s'engage à abandonner ses voitures au diesel dès cette année (sauf pour les utilitaires).

4 S'attaquer au diesel


Une fois le gazole banni des bus, la ville de Paris voudrait inciter les professionnels à abandonner leur véhicule au diesel, moyennant une aide financière. Les particuliers qui abandonneraient ce carburant se verraient, eux, proposer un an de transports en commun gratuits.


5 Créer une zone de basse émission


Depuis 2010, la loi permet de créer des zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) dans lesquelles la circulation des véhicules les plus polluants peut être limitée ou interdite. Sans plus de précisions, la municipalité assure qu'elle va "relancer le dossier", qui avait connu un coup d'arrêt en 2011.

 

 


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Changement climatique : le rapport qui terrifie l'Amérique

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Après le passage de l'Ouragan Sandy

 

Région par région, il détaille l’impact du changement climatique aux Etats-Unis…


Un rapport va-t-il réussir là où Al Gore, Barack Obama et «Le jour d’après» ont échoué? Publié mardi aux Etats-Unis et réalisé par une centaine d’experts, il dresse un état des lieux inquiétant des effets physiques et économiques du changement climatique dans le pays.

La Maison Blanche, qui l’a présenté, s’est déjà dite convaincue de l’«urgence» à réagir face au phénomène. Reste à rallier l’opposition et la frange conservatrice de la population qui, par le passé, se sont dressées contre toute politique environnementale interventionniste. Les éléments pour y arriver ne manquent pas (le rapport intégral se trouve par ici).

Des effets sur la nature déjà évidents

Le rapport publié mardi fait très fort. Secteur par secteur (énergie, eau, agriculture…), région par région, il établit un diagnostic très précis du changement climatique et des effets qu’il va avoir ou qu’il a déjà. Accès à l’eau menacé et incendies de plus en plus tôt dans la saison dans le Sud-Ouest, fonte des glaciers et réchauffement accéléré en Alaska, côte de Floride attaquée par la montée de l'océan… Son impact est logiquement très inégalement réparti sur le territoire américain, qui s’étend tout de même sur 9,6 millions de km². Mais aucun Etat n’est épargné. Partout, l’eau va devenir un enjeu. Celle que l’on boit, mais aussi celle des océans, menacée par l’acidification et le réchauffement, qui agressent les coraux et les espèces, jusqu’à leur élimination. La diversité de la faune et de la flore de Hawaii est particulièrement en danger.

Un impact sur la santé grandissant

Le changement climatique est aussi un enjeu de santé publique, rappelle le rapport. Très concrètement, celui-ci explique que les morts liés aux fortes chaleurs devraient augmenter parmi les personnes incapables de récupérer la nuit des températures subies le jour. Sont surtout concernés les jeunes enfants, les plus vieux, ainsi que ceux qui souffrent de soucis de santé comme l’asthme. Un problème d’autant plus important que les infrastructures censées protéger des coups de chaud, comme l’air conditionné, seront, elles aussi, menacées dans leur fonctionnement par la montée des températures.

Les pages du rapport consacrées au Nord-Est du pays, où vivent 64 millions d’Américains, sont tout spécialement édifiantes. «Une récente étude prédit que les changements de températures conduiront à une augmentation de 50 à 91% des morts dues à la chaleur à Manhattan dans les années 2080», indiquent notamment les experts. Les périodes de pollinisation devraient par ailleurs continuer à augmenter, avec les conséquences que les allergiques connaissent bien.

L’économie américaine sous la menace

La montée des eaux et l’accroissement du nombre de cyclones tropicaux menacent également des équipements dont les Etats-Unis ont besoin pour le bon fonctionnement de leur économie. Le rapport mentionne en particulier la route numéro 1 en Louisiane, dans le sud du pays, stratégique pour la production pétrolière. Cette route «est en train de s'enfoncer, alors que le niveau de l'eau monte», indique le rapport. Le manque à gagner pour l'économie américaine, si cette seule route était inutilisable pendant trois mois, serait de 7,8 milliards de dollars. De quoi faire réfléchir les magnats du pétrole. 

De façon plus générale, «le changement climatique augmentera les coûts des systèmes de transport du pays», prévoient les scientifiques, qui préconisent des «mesures d'adaptation importantes» pour les surmonter. Le rapport évoque aussi le secteur agricole, contraint à composer avec des hivers plus courts.

 

 


Publié dans Nature

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