Une terrible sécheresse s'abat actuellement sur l'Amérique centrale

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Du bétail élevé au réservoir de Las Canoas à 60 km de Managua, au Nicaragua, le 30 juillet 2014

 

Le bétail décimé par milliers, les productions de maïs et de haricots durement touchées : l'Amérique centrale souffre actuellement d'une vague de sécheresse due au phénomène climatique El Niño qui a pour première victime l'agriculture, activité principale de la région.

"Beaucoup d'agriculteurs se mettent à pleurer car ils ont perdu leurs récoltes et c'est tout ce qu'ils ont pour survivre", expliquait il y a quelques jours un délégué du ministère guatémaltèque de l'Agriculture, Pedro Lopez, au journal Prensa libre.


Le Nicaragua semble l'un des plus affectés par ce phénomène, le gouvernement reconnaissant mardi que le pays vit sa pire sécheresse depuis 1976.

La première phase de récolte, qui s'étale de mai à août, n'a rien donné, selon l'Union nationale d'agriculteurs et d'éleveurs (Unag). Déjà 2.500 têtes de bétail ont succombé et 700.000 autres sont en état critique, en raison notamment du manque de pâturage.

Au Honduras, alors qu'il pleut généralement de mi-mai jusqu'à fin novembre, pas une goutte en 2014. La sécheresse a dévasté 70% de la culture de maïs et 45% de celle de haricots, affectant 72.000 familles, ce qui a conduit à déclarer une partie du pays en état d'urgence.


Le Salvador dit lui avoir perdu 10% de sa récolte de maïs, tandis que le Guatemala calcule que la sécheresse affecte désormais 120.000 familles, avec des pertes pour l'agriculture de 45 millions de dollars.

Au Costa Rica, les pertes se chiffrent à 16 millions de dollars pour les agriculteurs, 8 millions pour les éleveurs.

Plus bas dans la région, la Colombie souffre elle aussi du manque d'eau, la fédération locale d'éleveurs Fedegan rapportant la mort de plus de 30.000 bêtes.


La raison d'un tel phénomène ? Le tristement célèbre El Niño, un grave épisode météorologique se traduisant aussi bien par des sécheresses que par des inondations, dont on observe actuellement les prémices.

Ne survenant que tous les deux à sept ans, il a 80% de probabilité de se produire d'ici à la fin de l'année, avait averti fin juin l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l'ONU.

El Niño, phénomène qui a "une incidence majeure" sur le climat mondial selon l'OMM, se manifeste par une hausse de la température de l'océan Pacifique et son dernier épisode remonte à 2009-2010.


"Ce que nous voyons, c'est la conséquence de El Niño, un phénomène d'interaction entre l'océan et l'atmosphère", confirme à l'AFP Luis Fernando Alvarado, chercheur à l'Institut météorologique du Costa Rica.

"Quand (l'océan) se réchauffe, cette anomalie arrive à l'atmosphère et produit des changements dans les vents et les régimes de pluie des pays les plus proches de l'origine du phénomène, c'est-à-dire les pays d'Amérique centrale et toute la côte ouest de l'Amérique du Sud".


Certains experts attribuent aussi la sécheresse à la déforestation.

Une étude de 2011 de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) souligne qu'en Amérique Centrale, la déforestation est passée, en 20 ans, de 54.000 à 74.000 hectares par an.

Dans l'immédiat, les gouvernements de la région ont adopté les premières mesures d'urgence, certains d'entre eux décidant d'importer du maïs des États-Unis et du Mexique ou des haricots d'Éthiopie.


Le Nicaragua a approuvé un fonds de 300.000 dollars pour apporter de la nourriture aux bovins, tandis que le Honduras, qui a remis les premières aides alimentaires à près de 30.000 familles, a commencé à rationner l'électricité, car ses réserves d'eau pour les générateurs sont au plus bas.

Les pays d'Amérique centrale cherchent surtout à définir une stratégie commune face à un problème qui touche une région où plus de 60% des 42 millions d'habitants sont en situation de pauvreté.


Les ministres de l'Agriculture d'Amérique centrale, du Mexique et de la Colombie se sont d'ailleurs entretenus mercredi matin sur le sujet par visioconférence, a informé le gouvernement du Nicaragua.

"Ce que nous voulons, c'est créer une stratégie centro-américaine, pour faire face à cette situation de sécheresse", a expliqué le ministre de l'Agriculture guatémaltèque, Elmer Lopez, appelant à "agir de manière conjointe".

 


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Philippines: douze Chinois condamnés à la prison pour pêche dans un sanctuaire marin

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Une très bonne nouvelle, qui espérons-le dissuadera d'éventuels mauvais pêcheurs.

Douze pêcheurs chinois ont écopé mardi aux Philippines de longues peines de prison pour avoir pêché dans un sanctuaire marin inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.


Les 12 hommes avaient été arrêtés en avril 2013 sur le récif corallien de Tubbataha, dans l'ouest de l'archipel philippin, site réputé de plongée sous-marine, après que leur navire de 48 mètres eut heurté les fonds.

«La cour a prononcé la peine maximum de 12 ans de prison à l'encontre du capitaine», a déclaré à l'AFP Hazel Alaska, greffier du tribunal de Puerto Princesa, dans la province de Palawan.

Les 11 autres membres d'équipage ont été condamnés à des peines de 6 à 10 ans de prison.


Le navire a été saisi et les marins ont également reçu une amende de 100.000 dollars chacun.

Les pêcheurs sont par ailleurs jugés pour possession d'espèce protégées, un crime passible de 20 ans de réclusion.

Les garde-côtes avaient trouvé des centaines de pangolins morts et congelés sur le bateau.

L'animal recouvert d'écailles, qui ressemble à un artichaut doté de pattes et d'une queue, est le mammifère au monde le plus victime de commerce illégal, selon la Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).

Des dizaines d'autres pêcheurs chinois et vietnamiens attendent leur jugement aux Philippines.


Neuf Chinois ont été arrêtés en mai sur le «récif de la demi-lune» (Banyue Jiao en chinois, Hasa Hasa en philippin) qui fait partie des Spratleys, un archipel situé le long d'autoroutes maritimes, en mer de Chine méridionale, revendiqué à la fois par Manille et Pékin.

 


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En Californie, échanger son gazon contre des dollars

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Les pelouses verdoyantes, symbole de l'"American Way of life", sont en train de devenir indésirables en Californie où sévit une extrême sécheresse et où des programmes "gazon contre dollars" se multiplient.

"Les gens oublient que nous habitons dans le désert. Pourquoi est-ce qu'ils veulent tant que ça ressemble aux grandes plaines du Midwest ?", s'interroge Larry Hall, un musicien de jazz, en train d'arracher la pelouse devant sa maison de Los Angeles pour y installer un jardin plus écolo.

"Nous y pensions depuis longtemps, nous avions déjà demandé des estimations à des paysagistes, mais c'était trop cher", ajoute son épouse Barbara Hall. Le programme "gazon contre dollars" de la ville de Los Angeles leur a permis de franchir le pas.

 

9 dollars par mètre carré


La municipalité offre 3 dollars par tiers de mètre carré remplacé par des pierres, galets, paillis, cactus, plantes grasses et autres herbes méditerranéennes économes en eau.

Ces programmes se multiplient ailleurs en Californie, où une grave sécheresse sévit depuis trois ans, mettant à mal les nappes phréatiques souterraines, les réservoirs et menaçant l'approvisionnement en eau de ses 38 millions d'habitants.

 

Le gouverneur de l'Etat, Jerry Brown, a pris il y a deux semaines des mesures d'urgence visant particulièrement l'arrosage des pelouses, avec interdiction de les arroser plus de deux fois par semaines ou d'avoir des systèmes de jets automatiques qui giclent sur les trottoirs ou les allées.

Dans la presse locale, les courriers de lecteurs et éditoriaux se multiplient pour demander d'interdire l'arrosage des pelouses et encore plus des golfs, alors même que les agriculteurs sont soumis à des restrictions.

 

Image de la maison américaine

En attendant, le gouverneur de Californie s'est contenté d'interdire temporairement les amendes imposées par certaines municipalités ou associations de propriétaires aux fâcheux qui laissaient leur pelouse jaunir pendant l'été, au risque de faire tâche dans un quartier coquet.

"Dans les années 50,60, il y avait l'image traditionnelle de la maison style ranch avec la pelouse et tout... [...] Je pense qu'il faut juste qu'on passe à autre chose", estime Anne Philips, paysagiste spécialisée dans les jardins écolo, embauchée par Barbara et Larry Hall.

Pour elle, les programmes "gazon contre dollars" sont une aubaine : ils ont dopé de 30% l'activité de son entreprise, (GoGreenGardeners.com).

 

Elle remplace les jets d'arrosage qui entraînent une forte évaporation et déperdition d'eau par des systèmes posés directement au pied des plantes et qui arrosent avec parcimonie et précision.

Ses jardins "écolo" privilégient les plantes succulentes, les aromates, la lavande, les agaves, etc. "Ça n'a pas besoin d'être ennuyeux ou laid, ni de piquer !", assure la paysagiste.

Prise de conscience environnementale ou factures d'eau en hausse exponentielle, les jardins secs et désertiques gagnent en tout cas du terrain à Los Angeles où ils se multiplient dans les quartiers chics, même s'ils ne font pas encore l'unanimité.

Deux factures d'eau, la solution ?

"J'ai reçu une lettre anonyme me demandant d'enlever tout ça, mais alors que j'avais commencé à enlever certains arbustes, un voisin m'a enjointe d'arrêter, affirmant que mon jardin était son préféré du quartier", s'amuse Stéphanie Pincetl, chercheuse et professeur de l'Institut d'études environnementales de l'université UCLA, interrogée devant le jardin écologique luxuriant.

 

Pour elle, pour inciter les "angelenos" et les californiens à économiser l'eau, il faut "deux compteurs d'eau. Un pour la consommation intérieure", l'eau que l'on boit, avec laquelle on cuisine et on se lave, et l'eau "extérieure, avec laquelle on arrose les pelouses, et dont le prix doit refléter la rareté de l'eau".

"Avec des factures de ce type les gens comprendraient que 60% au moins de l'eau facturée vient de celle utilisée" pour les jardins, conclut-elle, alors que sur le trottoir d'en face se forme une énorme flaque à cause des jets d'arrosage qui débordent...

 

Le Nouvel Obs

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Cinq astuces des internautes pour manger de bons fruits et légumes

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Ça a le goût de quoi déjà une tomate? Pour près de 70 % des consommateurs interrogés, pas facile à dire. D’après une enquête dévoilée ce mercredi, ils sont nombreux à trouver les tomates «ni bonnes, ni mauvaises». Du moins, celles vendues dans les supermarchés. Hors de ces mastodontes de l’alimentation, une autre saveur est possible. La preuve.


1/Arrêter de «vouloir du joli» en grande distribution

Lâcher la grande distribution. C’est la première étape du mieux-manger, selon les internautes. «C’est honteux de vendre un produit sous appellation tomate qui ne vaut rien, écrit RM, je considère que c’est de la tromperie à l’état pur.» Fini le «goût de flotte» des tomates du commerce, pour Gérard aussi. «Quand les consommateurs cesseront de vouloir à tout prix du joli et du calibré, rebondit B. dans les commentaires, déjà on tiendra le bon bout!»


2/ Ne pas se dire que les tomates «sont indispensables en février»

Fille de maraîcher, Claire s’indigne face à la consommation des légumes et des fruits hors-saison. «Il faut toujours produire plus, on manipule les consommateurs pour qu’ils croient que les fraises et les tomates sont indispensables à leur vie au mois de février.» La suite est logique. «On les cultive à 3.000 km de l’assiette, donc les producteurs développent des produits qui résistent au transport.» Au passage, on oublie le goût.


3/Ne plus acheter «à l’aveuglette»

C’est la recommandation de Jean. «Trop de gens ne se préoccupent que du prix. Lorsqu’on a trouvé un bon goût à certains produits, il faut continuer à prendre la même variété. Par exemple les tomates "cœur de bœuf" sont absolument infectes, même sur les marchés.» Marmote n’est pas forcément d’accord sur la «cœur de bœuf» mais tous suivent Jean sur un point: pour bien manger, «il faut faire un petit effort».


 4/Les cultiver soi-même et les «cueillir en fin d’après-midi»

Evidemment. Mais pas possible pour tout le monde, malgré les jardins partagés qui poussent comme des champignons en ville et les balcons qui sont plus exploitables qu’on ne le pense. Michel plante dans son «potager carré» une dizaine de pieds greffés chaque année. «C’est vrai qu’à la fin de la saison nous ne pouvons plus manger de tomates achetées», assène ce chanceux. Claire enjoint les déçus à «chercher des graines anciennes, des vraies, et à les faire pousser tranquillement au soleil». Mieux, «allez les cueillir en fin d’après-midi lorsqu’elles n’en peuvent plus d’être gorgées de soleil, vous serez sans voix.»


5/Aller chez un petit producteur local tous les deux jours

En Indre-et-Loire, Séverine s’est inscrite auprès d’une association qui «propose des paniers de légumes bio toutes les semaines». Cette année, le panier de 5 kg est vendu 12 euros, «je vous assure que les tomates ont un goût exceptionnel. Il y en a assez de manger tout et n’importe quoi.» Elisabeth, dans le Gers, se fournit directement auprès d’une agricultrice «qui vend les produits cueillis le matin même». Cette internaute se déplace tous les deux jours. Résultat, «goût et parfum assurés, un peu de sel c’est tout, pas besoin d’huile et on peut manger la peau.»

Publié dans Nutrition & Santé

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