Des ours hybrides nés du réchauffement climatique
Un colloque portant sur les effets du réchauffement climatique en Arctique est organisé ce samedi à la Cité des sciences. Parmi les sujets évoqués, le cas de la reproduction des ours bruns et des ours polaires, favorisée par la fonte de la banquise.
Officiellement, il n'y en a que cinq dans le monde mais ils pourraient devenir de plus en plus nombreux au fil des années. Ils, ce sont les "grolars" ou "pizzlies", ces hybrides nés de l'accouplement entre un ours brun et un ours polaire. Une table ronde leur est consacrés ce samedi à la Cité des sciences de Paris, en marge d'un colloque dédié à l'environnement arctique.
Pour les scientifiques, l'existence de ces bêtes est le fait du réchauffement climatique. "La fonte de la banquise entraîne des changements d'alimentation des espèces", observe Rémy Marion, photographe animalier et organisateur de l'évènement. "Les ours bruns ou grizzlys mâles se dirigent vers l'Arctique pour chercher de la nourriture et se reproduisent avec les ours polaires femelles qui descendent vers la terre ferme."
Tous les individus recensés ont pour l'heure été découverts sur les îles Victoria et Banks, au nord du Canada. Mais le premier cas observé remonte à il y a près de 40 ans au zoo de Thoiry (Yvelines), lorsque deux ours se sont croisés, rapporte Le Figaro.
Une proximité génétique qui permet la reproduction
Au niveau physique, les "grolars" ne sont pas exceptionnels: ils sont de couleur blanche et possèdent quelques nuances de brun sur le pelage. En revanche, là où ils sont surprenants, c'est qu'ils peuvent se reproduire. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des hybrides, comme le mulet, en raison de l'impossibilité des chromosomes des parents à s'apparier.
En 2010, les scientifiques ont eu la surprise de découvrir le cas d'un ours hybride de la seconde génération. Une journaliste de Slate.com l'expliquait alors par la proximité génétique des deux espèces: "Les ours bruns et polaires [...] ont divergé de leur ancêtre commun voici seulement 150 000 ans environ et n'ont pas développé de différences génétiques majeures."
Reste à savoir si les "grolars" sont une bonne chose pour la biodiversité. Et les scientifiques divergent à ce sujet. Une étude publiée en 2010 dans la revue Nature met en garde contre la prolifération des hybrides, qui pourrait mettre en péril la survie de l'ours blanc. Car à force de croisements, leur patrimoine génétique se dilue. Or, contrairement aux ours bruns, les ours polaires sont peu nombreux - entre 20 000 et 25 000 dans le monde - et sont répertoriés comme "vulnérables" par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
"Les hybrides ne sont pas un danger. On peut s'en servir comme réservoir génétique. C'est une évolution", défend de son côté, Rémy Marion. "De toutes façons, ils sont trop peu nombreux pour constituer une espèce à part entière. On ne peut pas parler de prolifération." Le gros problème des "grolars" réside dans leur adaptation au climat: en s'hybridant, ils perdent leur résistance au froid et pourraient ne pas survivre dans le grand Nord. Un désavantage qui pourrait néanmoins être effacé si le réchauffement climatique se poursuit.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/des-ours-hybrides-nes-du-rechauffement-climatique_1504215.html#I3ZpiUzYHwciq3x8.99
En 2010, les scientifiques ont eu la surprise de découvrir le cas d'un ours hybride de la seconde génération. Une journaliste de Slate.com l'expliquait alors par la proximité génétique des deux espèces: "Les ours bruns et polaires [...] ont divergé de leur ancêtre commun voici seulement 150 000 ans environ et n'ont pas développé de différences génétiques majeures."
Une chance pour la survie des espèces?
Reste à savoir si les "grolars" sont une bonne chose pour la biodiversité. Et les scientifiques divergent à ce sujet. Une étude publiée en 2010 dans la revue Nature met en garde contre la prolifération des hybrides, qui pourrait mettre en péril la survie de l'ours blanc. Car à force de croisements, leur patrimoine génétique se dilue. Or, contrairement aux ours bruns, les ours polaires sont peu nombreux - entre 20 000 et 25 000 dans le monde - et sont répertoriés comme "vulnérables" par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
"Les hybrides ne sont pas un danger. On peut s'en servir comme réservoir génétique. C'est une évolution", défend de son côté, Rémy Marion. "De toutes façons, ils sont trop peu nombreux pour constituer une espèce à part entière. On ne peut pas parler de prolifération." Le gros problème des "grolars" réside dans leur adaptation au climat: en s'hybridant, ils perdent leur résistance au froid et pourraient ne pas survivre dans le grand Nord. Un désavantage qui pourrait néanmoins être effacé si le réchauffement climatique se poursuit.
En 2010, les scientifiques ont eu la surprise de découvrir le cas d'un ours hybride de la seconde génération. Une journaliste de Slate.com l'expliquait alors par la proximité génétique des deux espèces: "Les ours bruns et polaires [...] ont divergé de leur ancêtre commun voici seulement 150 000 ans environ et n'ont pas développé de différences génétiques majeures."
Reste à savoir si les "grolars" sont une bonne chose pour la biodiversité. Et les scientifiques divergent à ce sujet. Une étude publiée en 2010 dans la revue Nature met en garde contre la prolifération des hybrides, qui pourrait mettre en péril la survie de l'ours blanc. Car à force de croisements, leur patrimoine génétique se dilue. Or, contrairement aux ours bruns, les ours polaires sont peu nombreux - entre 20 000 et 25 000 dans le monde - et sont répertoriés comme "vulnérables" par l'Union internationale pour la conservation de la nature.
"Les hybrides ne sont pas un danger. On peut s'en servir comme réservoir génétique. C'est une évolution", défend de son côté, Rémy Marion. "De toutes façons, ils sont trop peu nombreux pour constituer une espèce à part entière. On ne peut pas parler de prolifération." Le gros problème des "grolars" réside dans leur adaptation au climat: en s'hybridant, ils perdent leur résistance au froid et pourraient ne pas survivre dans le grand Nord. Un désavantage qui pourrait néanmoins être effacé si le réchauffement climatique se poursuit.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/des-ours-hybrides-nes-du-rechauffement-climatique_1504215.html#I3ZpiUzYHwciq3x8.99