Les Français croient à la croissance verte

Publié le par Notre Terre

Un baromètre démontre qu'ils ne veulent pas sacrifier l'environnement sur l'autel de la croissance...

 

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La fin ne justifie pas les moyens. Si la crise a relégué les problématiques vertes au second plan, les Français n'encouragent pas cette tendance. Bien au contraire: pour 57% d'entre eux, la préservation de l'environnement doit être la priorité absolue, même si la croissance économique risque d'en pâtir. Seuls 42% des sondés défendent la croissance à tout prix. C'est ce que révèle un baromètre réalisé par OpinionWay pour le cabinet de conseil en développement durable Auxilia et dévoilé en exclusivité par 20 Minutes.


Il y a quelques semaines pourtant, les Français défendaient majoritairement l'abandon de l'écotaxe, issue du Grenelle de l'environnement de 2009. Et justement à cause du risque sur l'économie et l'emploi… Alors, comment analyser ces retournements? «Il y a toujours des paradoxes et des contradictions dans l'opinion», répond Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d'OpinionWay.


«La crise a fait reculer la priorité environnementale, mais elle ne l'a pas fait disparaître pour autant. Et ce qui se confirme depuis 2008, c'est la nécessité, d'après les citoyens, de changer de modèle… en prenant davantage en compte l'environnement.»


«Une perspective viable aux yeux de populations plus impactées par la crise»


D'autant plus que peu de Français associent le développement durable à de nouveaux coûts: seuls 29% des sondés pensent que la mise en place d'une telle politique induit forcément des dépenses plus élevées. La majorité d'entre eux (70%) pense rigoureusement l'inverse. Et voit même dans le développement durable un facteur d'innovation. Ce constat est d'ailleurs partagé par l'ensemble des catégories sociales, même si les diplômés du supérieur y sont encore plus sensibles que la moyenne.

 

Et ça ne surprend pas Frédéric Vasse, directeur Recherche et Innovation chez Auxilia: «Les Français, y compris parmi les classes sociales les plus défavorisées, envisagent aujourd’hui le développement durable comme une réponse aux crises, environnementale bien sûr, mais aussi sociale et économique, et c’est la nouveauté.»


Pour l’expert, «si les classes moyennes et supérieures ont joué un rôle central dans l’émergence de la problématique environnementale, le développement durable apparaît aujourd’hui comme une perspective viable aux yeux de populations plus impactées par la crise». Et cela commence d’ailleurs, avance Frédéric Vasse, par le succès grandissant de la consommation collaborative (covoiturage, colocation, revente d’objets, etc.), qui séduit désormais près d’un Français sur deux. 

 

Le baromètre a été réalisé du 23 au 30 octobre auprès d’un échantillon de 2.010 Français représentatifs, constitué selon la méthode des quotas.

 

 


Publié dans Les bonnes nouvelles

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