Tricastin : 40 000 euros d'amende pour le pollueur AREVA-SOCATRI

Publié le par Gerome

Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de CARPENTRAS a condamné AREVA-SOCATRI à une peine de 40 000 euros d’amende, pour avoir caché à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) le grave incident qui s’est déroulé en 2008 dans ses installations du TRICASTIN.

Le Réseau "Sortir du Nucléaire", qui s’était constitué partie civile, obtient 8000 euros de dommages-intérêts et la publication de la décision dans « La Tribune » et « Vaucluse Matin ». Nous regrettons cependant que le Tribunal ait relaxé AREVA SOCATRI du délit de pollution de l’eau, et que la condamnation reste en deçà des réquisitions du Procureur de la République (qui avait requis 100 000 euros d’amende, ainsi que la fermeture de l’unité de production en cause).



Il s’agit dans tous les cas d’une décision sans précédent, qui est justifiée par la gravité des faits : le 8 juillet 2008, suite à une fuite survenue dans l’usine SOCATRI, filiale d’AREVA, sur le site du Tricastin (Drôme), 75 kg d’uranium ont été rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable et polluant des lieux de baignade fréquentés. Des niveaux élevés de contamination radioactive ont également été repérés dans les nappes phréatiques et à l’eau du robinet.



Des négligences scandaleuses de la SOCATRI-AREVA sont à l’origine de cet "incident" grave. Le Réseau "Sortir du nucléaire" attend de recevoir la copie du jugement pour envisager de faire appel de la relaxe partielle devant la Cour d’appel de Nîmes.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande dans tous les cas qu’une inspection indépendante des différents sites du Tricastin soit entreprise afin d’évaluer les risques de pollution de toutes les installations nucléaires, civiles et militaires et que l’environnement et les riverains bénéficient, dans les meilleurs délais, d’une surveillance sanitaire indépendante. Une inspection inopinée de l’ASN le 10 juin 2010 a encore relevé des négligences concernant l’étanchéité des bassins de rétention.



Seule une sortie définitive du nucléaire peut permettre de diminuer les risques dramatiques que la filière nucléaire fait courir à l'environnement, aux salariés et à la population.

 


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La France propose un fonds de lutte contre la déforestation

Publié le par Gerome

La France défendra dans les instances internationales la création d'un Fonds mondial de reboisement et d'adaptation au changement climatique pour aider les pays forestiers à changer leurs pratiques, a annoncé mardi l'Elysée.

 

Le projet d'un tel fonds, qui serait alimenté par des "financements innovants", est avancé dans un rapport sur la protection des forêts tropicales et de leur biodiversité remis mardi au président Nicolas Sarkozy par le député du Finistère Jacques Le Guen.

Pour l'Elysée, la politique de préservation de la biodiversité forestière ne peut aboutir "que si le secteur forestier est intégré dans le cadre plus vaste des négociations sur le climat".


Le rapport Le Guen propose notamment de transformer le "département forêt" de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en un "Observatoire mondial de la forêt chargé à la fois de la certification de la gestion forestière et du contrôle du taux de boisement à l'aide d'un système international de télédétection par satellites".

Il insiste en outre sur la nécessité d'une aide internationale pour amener les pays forestiers à "passer d'une politique d'exploitation à une politique de préservation", qui passerait par la création d'un fonds.


Dans un communiqué, l'Elysée indique que Nicolas Sarkozy a assuré à Jacques Le Guen que "la France endosserait ses propositions en matière de gouvernance et qu'elle porterait le débat sur la question centrale de la certification forestière dans la perspective du Sommet de Cancun en décembre" sur la lutte contre le changement climatique.

Le président a également souhaité que soit mise à l'étude la possibilité de diriger vers des programmes de valorisation forestière une partie des recettes de la taxe sur les transactions financières proposée par Paris dans le cadre du G20. (Et pour une fois, le nabot ne fait pas que des conneries... Mais bon, ça ne fera pas oublier ses décisions extrêmes à l'encontre du loup il ya 2 mois)

 


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Désertification : 2 milliards de personnes en sont victimes

Publié le par Gerome

A deux mois de la tenue d'un sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique à Cancun au Mexique, l'ONU déplore que la communauté internationale ne s'alarme pas plus de la désertification, un fléau souvent oublié.

 

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Lors d'une conférence à Alger, Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a appelé les dirigeants de la planète à prendre conscience de l'impact de la désertification, regrettant qu'il ne soit pas mesuré comme l'est celui du réchauffement climatique. "Si nous ne nous accordons pas pour réhabiliter les terres dégradées, nous dégraderons davantage les terres et déforesterons davantage" a-t-il averti.


Selon lui, la lutte contre la désertification est un "défi stratégique" face aux sécheresses qui "entraînent des désastres humanitaires". Un phénomène qui concerne 41% des terres de la planète, l'Afrique étant la première touchée. Le tiers de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, est victime de la désertification et vit dans les pays sous-développés. Souhaitant voir des mesures d'amélioration des sols prises lors des conférences internationales, Luc Gnacadja rappelle que "la diversité microbiologique fait que les terres ont la capacité de se régénérer, sinon elles se dégradent".


Lutter contre la désertification représente pour le secrétaire onusien le secteur au plus fort potentiel pour diminuer la pauvreté. Et de souligner que "10% de plus de récoltes permettent de réduire la pauvreté de 6%". M. Gnacadja considère cette lutte comme plus urgente que celle du réchauffement climatique. Alors que des personnes meurent à cause de la désertification, "ce n'est pas le cas encore avec le réchauffement de la planète" explique-t-il, appelant à ce que le sommet de Cancun "mène à un accord inclusif qui tienne compte des sols" et "porte sur le potentiel des sols et évite leur dégradation".

 

 


Publié dans Nature

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Ils ont semé la mort dans nos campagnes

Publié le par Gerome

 

Pourquoi la commission européenne veut elle à tout prix libéraliser la production des OGM en Europe ? L'opposition aux OGM en plein champ et dans nos assiettes est majoritaire en Europe et on peut espérer que la campagne menée par Greenpeace pour recueillir un million de signatures et obliger ainsi l'Europe à organiser une consultation démocratique va trouver des appuis suffisants.


Bruxelles qui voit bien cette opposition massive à la mainmise des lobbies pro OGM sur les choix européens essaie d'inventer des systèmes de coexistence. Mais il n'y a pas de coexistence possible puisque la contamination se fait sur des dizaines de kilomètres voire davantage.Quelle démocratie peut accepter que des OGM vienne détruire toutes les variétés anciennes, mettre à mal la biodiversité.

On voit ce qui se passe au Mexique et au Brésil sans oublier les suicides nombreux des paysans de l'Inde auxquels ont a fait croire que les semences OGM vont améliorer leurs productions. Et c'est le contraire qui est arrivé. Des associations paysannes sont en train de redistribuer à ces paysans des semences traditionnelles dans une progression très encourageante.

La justice du Brésil vient d'interdire un maïs Bt de Bayer....des scientifiques américains découvrent que la pollution des rivières dues aux maïs qui fabriquent eux même leurs propres pesticides est bien plus importante. En effet ces plantes produisent des pesticides en quantité bien plus importante que ne le fait l'agriculteur lorsqu'il intervient lui même.

Et lorsqu'un un responsable de chambre d'agriculture soutient une politique OGM en invoquant une diminution d'intrants, c'est un mensonge. Une diminution d'achats d'intrants bien sûr - mais une augmentation spectaculaire d'éléments toxiques dans le sol..les nappes et les rivières..Un gain potentiel - à court terme - pour la trésorerie du producteur mais un désastre pour l'environnement.

La moitié de l'Argentine est couverte aujourd'hui de Roundup pour la production de plantes OGM....et donc - étant donnée la toxicité majeure de cette molécule - des problèmes sanitaires inouis. Quel désastre.!

Comment la commission européenne peut elle continuer à vouloir nous refiler des dérives de production devant lesquelles d'autres commencent à faire marche arrière." Ils ont semé la mort dans nos campagnes" s'exclamait ce paysan argentin. Si ce cri pouvait ne pas devenir le nôtre !

L'Europe ...les démocraties européennes refuseront les nouvelles barbaries
que déploient - avec quel cynisme, avec quelle cupidité ! - des lobbies industriels, agroalimentaires, financiers qui se soucient bien peu du mieux vivre des humains mais veulent mettre la main sur l'aventure du vivant. Sur les bancs du parlement européens des femmes et des hommes disent non : nous sommes avec eux ; il donnent sens à la construction européenne.

Le baladin du verger

 

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

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Le climat comme arme

Publié le par Gerome

L’histoire troublante de la géoingénierie.

 

 

Existe-t-il une solution technologique au réchauffement climatique? Où pourrions-nous placer un «thermostat planétaire» et qui en contrôlerait les paramètres? L’histoire longue et tragicomique du contrôle climatique –celle des faiseurs de pluie, des détraqueurs de nuages et des guerriers du climat– nous démontre à quel point de telles idées sont tirées par les cheveux. Introduire dans la stratosphère une dose d’acide sulfurique pour transformer un beau ciel bleu en ciel blanc neige ne semble pas être une très bonne idée, pas plus que de balancer du lisier dans l’océan afin que des algues s’y développent et lui donne une belle couleur vert sombre.

 

Une forêt globale d’arbres artificiels? Entasser pour toujours des quantités massives de dioxyde de carbone sous nos pieds? Une flottille de navires pompant de l’eau de mer vers les nuages? Tout cela semble très très très improbable…

La géoingénierie du climat mondial n’a jamais fait l’objet de test, ne peut en faire l’objet, et ses conséquences pourraient défier notre imagination tant elles sont potentiellement dangereuses. John von Neumann, mathématicien et pionnier en la matière, nous en a formellement averti en 1955. Répondant à la fois aux fantasmes américains d’utiliser le climat comme une arme et aux délires soviétiques visant à modifier l’Arctique afin de réhydrater la Sibérie, il exprima son inquiétude face aux «effets secondaires extraordinaires» que de telles démarches pourraient entraîner, sur une échelle difficile à imaginer et impossible à prévoir. «Tenter de modifier la température de la Terre ou la circulation générale de l’atmosphère, déclara-t-il, entraînera une interdépendance et des conflits d’intérêts pour toutes les nations d’une ampleur qui dépassera la menace nucléaire ou toutes les conséquences de guerres passées.»

 

À ses yeux, toute tentative de contrôle du climat et de la météo ne pouvait qu’entraîner des ruptures dans les relations naturelles et sociales, provoquant des formes de conflits jusqu’alors inimaginables. De telles manipulations auraient altéré la planète entière et anéanti l’ordre politique établi.

De fait, l’histoire nous offre une perspective riche d’enseignements face à un défi qui pourrait sans cela nous apparaître comme sans précédent. La géoingénierie est depuis longtemps dans les tuyaux. Dans les années 1950, le prix Nobel Irving Langmuir voulait provoquer des tempêtes contrôlées dans tout le Pacifique. Dans les années 1960, les Russes déclarèrent la guerre au permafrost et envisagèrent des méthodes pour vider l’Arctique de sa glace. Une décennie avant que nous ne nous inquiétions de la couche d’ozone, dans les années 1970, un météorologue, Harry Wexler, avait identifié des réactions chimiques catalytiques pouvant dévaster la stratosphère –une potentielle «bombe au bromure». Dans les années 1990, un comité de l’Académie Nationale des Sciences suggéra l’utilisation de pièces de marine (certaines portent à plus de 40km, NdT) pour tirer des sulfates dans la couche supérieure de l’atmosphère, ce qui coûterait moins cher que de réduire les émissions de carbone.


Les auteurs du vénérable Oxford Dictionnary se trompent lorsqu’ils tentent de définir la géoingénierie comme «la modification de l’environnement ou du climat dans sa globalité afin de renverser ou d’améliorer les changements climatiques». Assigner un objectif spécifique à la géoingénierie n’a pas de sens et ce pour une première bonne raison: cette science n’existe pas encore. On peut au mieux parler de «spéculation géo-scientifique». Deuxièmement, une pratique d’ingénierie définie par son échelle (géo) ne doit pas être limitée aux seuls effets positifs pouvant en résulter, comme le fait de renverser ou d’améliorer les changements climatiques. Les ingénieurs en physique nucléaire peuvent, à titre d’exemple, bâtir des centrales nucléaires et des bombes atomiques; les ingénieurs en mécanique peuvent concevoir des pièces utilisables dans des ambulances ou des chars d’assaut.

 

Limiter l’essence d’une science qui n’existe pas encore en précisant son objectif avoué, ses techniques ou ses buts est donc trompeur, dans le meilleur des cas. Des techniques de manipulations à l’échelle planétaire, comme toutes les pratiques d’ingénierie, peuvent être utilisées à des fins positives ou négatives. Une forme de géoingénierie a même été mise en place par les Etats-Unis comme par l’Union soviétique il y a une cinquantaine d’année, et qui n’avait rien à voir avec une quelconque volonté d’enrayer les changements climatiques.


Le 1er mai 1958, à l’Académie nationale de Science, James A. Van Allen, physicien de l’université de l’Iowa annonça que les compteurs Geiger embarqués à bord des satellites JPL Explorer et Explorer 3 avaient relevé des taux de radiations particulièrement élevés sur une partie de leurs orbites, indiquant qu’une importante ceinture de particules énergétiques (dite ceinture de Van Allen) entourait la Terre.

Il s’agissait de la première découverte de l’ère spatiale. Ironie de l’histoire, le jour même Van Allen rejoignait l’Opération Argusun projet américain ultra-secret visant à faire exploser des bombes atomiques dans l’espace, avec pour but affiché la création d’une ceinture artificielle de radiations et la perturbation de l’ionosphère. Un bel exemple d’ingénierie planétaire – de «géoingénierie».

«L’espace est radioactif», nota Erie Ray, un collègue de Van Allen. Les militaires souhaitaient que l’espace soit plus radioactif encore par le biais de détonations nucléaires puis thermonucléaires qui, en temps de guerre auraient pu brouiller les communications d’un ennemi situé à l’autre bout du globe et détruire ou endommager les satellites et les missiles intercontinentaux de l’ennemi. Fin août et début septembre 1958, un convoi naval spécialement équipé lança et fit exploser trois bombes atomiques dans la stratosphère et au-delà (c’est-à-dire au moins à plus de 20 km au-dessus de la surface de la Terre) afin de saturer l’ionosphère de particules nucléaires hautement énergétiques et de débris radioactifs.

 

Le satellite Explorer 4 de Van Allen, lancé un mois plus tôt, embarquait des compteurs Geiger protégés par des écrans plombés, destinés à supporter les explosions et à fournir des renseignements sur les effets des tests.

L’Union Soviétique fit également exploser quatre petites bombes atomiques dans l’espace en 1961 et trois autres, plus grosses, lors du pic de la crise des missiles de Cuba l’année suivante. Un des tests, effectués au-dessus du Kazakhstan et du Kirghizstan, provoqua un incendie qui brûla une centrale électrique et détruisit des lignes électriques et de téléphone. Le test américain le plus important et le plus lointain du globe fut le Starfish Prime, qui vit l’explosion d’une bombe H de 1,4 mégatonne, propulsée à une altitude de 400 km au-dessus de Johnston Island, qui perturba les ceintures de Van Allen, détruisit plusieurs satellites de communication et endommagea environ 300 lampadaires à Hawaï, située à 1.500 km de là.

 

Ceci poussa l’astronome britannique Bernard Lovell à protester, ainsi que l’Union Astronomique Internationale: «Aucun gouvernement n’a le droit de modifier l’environnement de manière significative sans une étude et un accord international préalables.» Van Allen, qui avait participé à ces essais, regretta par la suite son implication.

Malgré ces précédents, les principaux adeptes de la géoingénierie se comportent comme si leur domaine était flambant neuf. Lors de la récente Conférence Internationale sur les Technologies d’Intervention sur le Climat, qui s’est déroulée à Asilomar (Californie), j’ai eu l’occasion d’entendre un grand nombre de déclarations totalement decontextualisées portant sur les interventions climatiques. La plupart des personnes présentes, dont une bonne partie des intervenants de premier plan, semblaient souffrir d’une forme de cécité à l’égard de l’importance et de la pertinence de l’examen des décisions du passé; peut-être souhaitaient-ils prendre leurs distances avec l’histoire contrastée du contrôle du climat et de la météo? Un des intervenants affirma notamment: «Nous n’avons pas d’histoire de la géoingénérie à laquelle nous référer.» (Si, nous en avons une.)

 

Un autre a pris la parole pour déclarer: «Nous sommes la première génération à penser à ces choses.» (L’histoire dit le contraire.) Et un troisième de dire: «Les choses vont si vite que nous ne pouvons nous payer le luxe de regarder en arrière.» (On devrait, pourtant.)

En novembre 2009, le Comité Américain de Science et Technologie a tenu des conférences sur les implications des interventions de grande ampleur sur le climat. J’étais le seul historien sur un panel de cinq intervenants, réunissant par ailleurs trois fervents avocats de la géoingénierie et un simulationniste du climat qui tirait la sonnette d’alarme concernant les interventions en la matière.

À mon tour de parole, j’ai passé en revue cette histoire complexe du contrôle du climat et de la météorologie et recommandé que les premiers pas vers une collaboration efficace entre les recherches et la gouvernance en géoingénierie ne soient pas mus par des questions techniques, mais au contraire impliquer l’étude des aspects historiques, éthiques, légaux, politiques et sociétaux de la géo-ingénierie. J’y ai affirmé que les changements climatiques ne sont pas une question technique mais une sorte d’hybride socio-culturel et technique et que notre réponse à cette question, si nous la voulons efficace, doit être fondée tant historiquement que techniquement, se doit d’être interdisciplinaire par nature, d’envergure internationale et absolument intergénérationnelle.


La géoingénierie est une science dangereuse. Nous ne la comprenons pas, nous ne pouvons la tester à une échelle moindre que celle d’une planète et nous ne disposons pas hélas du capital, de la sagesse ou de la volonté politiques pour la gouverner. Effectuer des tripatouillages à l’échelle du globe n’est pas «rentable», comme certains économistes le pensent, car les effets secondaires nous sont inconnus. Cette science est moralement inquiétante car elle peut nous priver de moyens de contrôle et de médiation.

 

Elle peut être mise en place de manière unilatérale ou proliférer au sein des Etats voyous et pourrait être utilisée à des fins militaires (Et si l’on se fie à l’histoire, on peut dire qu’elle serait très probablement utilisée à des fins militaires). La géoingénierie pourrait également entraîner la violation de plusieurs traités et accords comme l’ENMOD, ce qui, comme von Neumann nous en a averti il y a si longtemps, provoquerait un regain des tensions internationales.

 

Surtout, et de manière plus inquiétante, en transformant le bleu du ciel en blanc étincelant, le bleu foncé des océans en un vert profond, en atténuant la luminosité et en confiant le thermostat du globe à des bureaucrates et à des technocrates, la géoingénierie altèrerait de manière fondamentale la relation que l’homme entretient avec la nature.

 

 


Publié dans Divers (Hors sujet)

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