OGM – CJUE : la clause de sauvegarde française illégale pour vice de forme !

Publié le par Gerome

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé que la clause de sauvegarde prise par la France en février 2008 pour suspendre la culture du maïs transgénique MON810 était illégale en raison d’un vice de procédure.
Cette décision est lourde de conséquences : elle rouvre la porte à la culture de maïs OGM en France. A l’origine de cet épisode juridique? Monsanto. En 2008, cette dernière avait saisi le Conseil d’Etat, qui avait à son tour saisi la CJUE.

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Monsanto et ses complices habituels : l’Assemblée générale des producteurs de maïs (AGPM), le Syndicat des établissements de semences agréés pour les semences de maïs (SEPROMA) et plusieurs autres producteurs de semences tirent aujourd’hui profit d’un vice de forme ! Les industriels ne reculent devant aucune manœuvre pour sauver leur business.

Le gouvernement doit s’engager à prendre une nouvelle clause de sauvegarde

Maintenant que la CJUE a rendu son arrêt, l’affaire retourne devant le Conseil d’Etat français, qui devra annuler la décision prise en février 2008. Celui-ci peut mettre plusieurs mois à le faire mais quoi qu’il en soit, il devra tôt ou tard se conformer à la décision de la CJUE, comme le veut le droit européen.

Désormais, c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités : s’il ne met pas en place une nouvelle clause de sauvegarde, le moratoire français sur la culture du maïs MON 810 sera bel et bien condamné et on risque de voir réapparaître les OGM dans nos champs dès le printemps prochain.

Le nécessaire respect du principe de précaution

La CJUE a déclaré la clause de sauvegarde française illégale en remettant notamment en cause le choix de la procédure mise en œuvre. Sur ce point, elle a estimé que la France s’était trompée de fondement juridique et qu’elle n’avait pas le droit d’adopter unilatéralement des mesures pour interdire la culture du MON 810.

Sur le fond, en février 2008, la clause de sauvegarde française avait été motivée par des « risques sérieux pour l’environnement » (dissémination, apparition de résistances sur les ravageurs cibles, effets sur la faune non cible) en application du principe de précaution. C’est donc un retour à la case départ…

Le principe de précaution est inscrit dans la Constitution française. En l’absence d’études suffisantes, il est évident qu’on ne doit pas planter des OGM. La France et les autres pays de l’Union européenne doivent donc enclencher des clauses de sauvegarde en se servant des fondements juridiques adaptés.

MàJ : le 8 septembre, OGM : NKM assure que la France prendra une « nouvelle clause de sauvegarde » si nécessaire sur LePoint.fr « Si la clause française était annulée pour des questions procédurales, nous prendrions une nouvelle clause de sauvegarde [...], car les questions environnementales, elles, demeurent sans réponse« , a indiqué la ministre dans un communiqué.
Ces déclarations se veulent rassurantes mais la vigilance des citoyens ne doit pas se relâcher, la nouvelle clause de sauvegarde doit voir le jour !

 

 

 

Publié dans OGM j'en veux pas!

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La Mer de Glace, une montagne de déchets

Publié le par Gerome

La Mer de Glace est le plus grand glacier français. C'est donc tout naturel qu' il soit aussi le plus visité. Le problème? Chacun des 500.000 visiteurs annuels pense toujours être le seul à y abandonner un bâton d'escalade cassé ou un bout de semelle arraché. Un nettoyage de ce véritable patrimoine naturel est organisé le 23 septembre.Plus de deux tonnes de déchets ont été ramassés lors du nettoyage 2010. Ils sont acheminés en hélicoptère.

 

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Pas très écologique me direz-vous, mais nécessaire vu la quantité de déchets et les 70 mètres d'échelle qu'il faudrait monter pour arriver au chemin de fer qui dessert le site ! D'une surface de 40 km2, le glacier sera nettoyé par une soixantaine de volontaires de l'entreprise Lafuma et du Club Alpin Français de Chamonix.


La Mer de Glace est un lieu exceptionnel en raison de sa taille et de sa beauté, mais aussi grâce à un accès facilité pour les touristes grâce au chemin de fer qui arrive au dessus du site. Pendant les 5 kilomètres de la traversée en train, on profite d'un panorama exceptionnel sur la Mer de Glace, ainsi que sur les vallées situées entre son point de départ Chamonix et son terminus Montenvers.


On savait déjà le site menacée de disparition par la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique. C'est pour mieux comprendre les enjeux de la sauvegarde et de l'entretien des glaciers que le glaciologue Luc Moreau se rendra sur place afin d'expliquer aux volontaires ce qu'est un glacier et qu'elles sont les enjeux de sa préservation.


L'épaisseur de la Mer de Glace se réduit de 4 à 5 mètres par an depuis 1994. Cette année encore il a fallut rajouter des échelles supplémentaires pour pouvoir l'atteindre.

 

 


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Le 27 septembre, les Terriens auront consommé toutes les ressources naturelles de l'année

Publié le par Gerome

Les ressources générées par la Terre pendant un an seront épuisées dès la fin septembre...

 

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Une nouvelle fois, les Terriens vont finir l'année à découvert: dans quelques jours, ils auront consommé l'équivalent des ressources naturelles que peut générer la Terre en un an sans compromettre leur renouvellement. La date symbolique a été fixée au 27 septembre par le think tank Global Footprint Network. Pour finir l'année, l'humanité en est donc réduite à vivre écologiquement à «découvert» et à puiser dans des «stocks» chaque année plus maigres. C'est-à-dire à pratiquer une pêche qui va entretenir la baisse des stocks de poissons dans les océans, à détruire plus d'arbres qu'elle n'en replante ou à rejeter plus de CO2 que ce que la planète ne peut absorber. «C'est comme avoir dépensé son salaire annuel trois mois avant la fin de l'année, et grignoter ses économies année après année», explique dans un communiqué le président de Global Footprint Network, Mathis Wackernagel.

L’humanité vit au-dessus de ses moyens depuis 30 ans

Une vie «à découvert» que les bientôt 7 milliards de Terriens -- le cap devrait être franchi fin octobre selon les prévisions onusiennes -- débutent chaque année un peu plus tôt: fin septembre, donc, en 2011, contre début novembre en 2000, en appliquant les calculs utilisés cette année. Le «think tank» basé à Oakland (Californie) s'est fait une spécialité de calculer l'«empreinte écologique» de l'humanité et la comparer avec ce que la Terre est en capacité de générer comme ressources renouvelables -- sans toucher aux stocks -- et d'absorber comme déchets.


Bilan de l'équation posée par l'organisation: si la Terre a été pendant très longtemps à même de répondre aux besoins des hommes sans s'épuiser, on a franchi un seuil «critique» au cours des années 70. Et depuis plus de 30 ans, l'humanité vit au-dessus de ses moyens et il faudrait en fait 1,2 à 1,5 Terre pour assumer aujourd'hui les besoins d'une population toujours croissante. En 2010, un rapport du WWF avait mis en exergue les fortes disparités entre habitants de la Terre, qui consomment en fait 4,5 planètes et demie s'ils vivent aux Etats-Unis ou aux Emirats arabes unis mais moins d'une moitié s'ils vivent en Inde.

Une date symbolique

En arrêtant chaque année une date symbolique où l'humanité commence à puiser dans les ressources, le Global Footprint Network entend d'abord permettre de prendre conscience de cet écart grandissant. «Mais il n'est pas possible, bien sûr, de déterminer avec une précision absolue le moment exact où nous dépassons notre budget. Ce jour où nous dépassons la capacité de la Terre est plus une date estimée qu'une date exacte», précise le think tank.


Même si l'application cette année de nouvelles méthodologies de calcul ne permet pas une comparaison directe avec les années précédentes, la tendance reste la même avec un épuisement croissant des ressources en dépit de la crise économique mondiale, selon l'organisation. «Alors que nous cherchons à reconstruire nos économies, c'est le moment de se présenter avec des solutions qui resteront opérationnelles et pertinentes dans le futur», estime Mathis Wackernagel. «Une reconstruction à long terme ne peut réussir que si elle est conduite avec une réduction systématique à notre dépendance aux ressources.»

 

 


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En Chine, les défenseurs de l'environnement s'unissent sur le Web

Publié le par Gerome

Pour la deuxième fois en à peine plus d'un mois, les autorités chinoises ont été obligées de réagir rapidement en fermant une usine après la mobilisation d'un mouvement de défense de l'environnement de plus en plus fort porté par l'internet.

 

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Plus de 500 personnes habitant près d'une usine de panneaux solaires, à Haining, dans l'est de la Chine, ont manifesté pendant trois jours la semaine dernière et mis à sac l'usine, forçant les autorités à fermer cette unité appartenant à Jinko Solar, cotée à New York. Des analyses ont montré que le site rejetait des niveaux excessifs de fluorure, toxique à haute dose, et les habitants exigeaient une explication sur la mort d'un grand nombre de poissons dans la rivière voisine.


Les messages environnementaux passent par les réseaux sociaux


La fermeture provisoire de Jinko Solar suit de près celle d'un complexe pétrochimique à Dalian (nord-est), où 12.000 personnes avaient manifesté à la mi-août, et obtenu la promesse d'un déménagement de l'usine. La réaction des autorités dans les deux cas a été rapide, à l'heure où la mobilisation contre la pollution, dramatique en Chine, se renforce nettement et inquiète le gouvernement. «Les Chinois, en particulier les classes moyennes émergentes, sont devenus plus conscients de la profondeur de l'impact de l'environnement sur leur santé», dit Phelim Kine, du groupe de défense des droits de l'Homme dont le siège est à New York, Human Rights Watch. «Ils ne sont plus disposés à accepter les choses de manière passive».


Les mouvements de protestation contre la pollution ne sont pas nouveaux en Chine où la croissance frénétique des 30 dernières années a provoqué une dramatique détérioration de la qualité de l'air, de la terre et de l'eau. Mais l'engouement des Chinois pour les réseaux sociaux, en particulier les sites de microblogging comme Sina Weibo, a largement permis de diffuser les messages sur les questions environnementales et de mobiliser les manifestants contre les pollueurs.


Une communauté de 500 millions d’internautes étroitement surveillée


Pour Wong Yiu-chung, professeur de sciences politiques à l'Université Lingnan de Hong Kong, les fermetures des deux usines de Haining et de Dalian sont directement liées au pouvoir croissant de l'internet. «Le gouvernement a vite réagi en ordonnant l'arrêt de la production par peur que les informations sur les manifestations se répandent encore davantage sur Weibo, étant donné le contrôle sur les médias traditionnels», a-t-il dit à l'AFP. Pour Zhang Zhi'an, enseignant en communication à l'Université Zhongshan de Canton, les microblogs «ont joué un rôle important en fédérant les opinions du public», dit-il.


La communauté des près de 500 millions d'internautes en Chine est étroitement surveillée, mais l'explosion des sites de microblogging rend la censure de moins en moins efficace, ou la ralentit. Un blogueur habitant près du site de la catastrophe ferroviaire du Zhejiang en juillet avait été le premier apparemment à révéler la collision mortelle de deux TGV. Dans les heures et les jours suivants, des millions de messages critiques s'étaient déversés dans les microblogs.


La puissance croissante du Net inquiète les autorités


Des blogueurs ont aussi apparemment été à l'origine des manifestations de quelque 12.000 personnes à Dalian, même si les censeurs sont entrés en action rapidement. A Haining, les habitants vivant près de l'usine ont expliqué qu'ils avaient exprimé leur inquiétude depuis six mois, sans effet. Quand tous les poissons sont morts, un message sur l'internet a accusé l'usine. Il a été rapidement effacé. Puis les manifestations ont démarré jeudi dernier, la nouvelle a envahi les blogs et microblogs. Dimanche, l'agence officielle Chine nouvelle en parlait. Lundi les autorités annonçaient la fermeture provisoire du site. Un homme a été arrêté pour avoir propagé des «rumeurs» sur l'internet concernant les maux des riverains. Un geste qui marque la reconnaissance de la puissance croissante du Net.

 

 


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En Ouganda, les écologistes bataillent pour sauver une forêt tropicale

Publié le par Gerome

Sans la forêt tropicale de Mabira, Godfrey Ojambo ne pourrait pas nourrir son bétail, n'aurait pas de bois pour cuire ses repas. Il se demande comment sa famille survivrait si les imposants arbres qui l'entourent étaient abattus, comme le prévoit le président ougandais.

 

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Ici, la forêt, c'est la vie, explique l'agriculteur, qui est aussi vice-président d'un groupe local qui aide à la préservation de cette forêt protégée au sud du pays, la Conserve for Future Sustainable Development Association.

Nous ne savons pas comment nous pourrions vivre sans elle, mais ils veulent tout de même la céder, poursuit-il en montrant de la main la forêt, qui abrite toute une série de plantes rares et d'espèces animales.

Le mois dernier, le président ougandais, Yoweri Museveni, a déclenché un tollé de militants écologistes et de membres de l'opposition, en annonçant vouloir céder près d'un quart des 29.000 hectares de la forêt de Mabira à un magnat local indien de l'industrie du sucre de canne.

En 2007, M. Museveni avait déjà dû renoncer à la cession de 7.000 hectares de cette forêt à la même compagnie, la Sugar Corporation of Uganda Ltd (Scoul). Son projet avait déclenché des émeutes meurtrières à Kampala.

Mabira, située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de la capitale et l'une des dernières forêts tropicales d'Ouganda, avait été protégée et classée réserve nationale en 1932.

En accédant au pouvoir en 1986, le président Museveni avait contribué à sa sauvegarde. Mais il justifie désormais l'abattage des arbres par une pénurie de sucre dans le pays.

Nous avons un problème de pénurie de sucre (...) et le président est d'accord avec la population qui dit que nous avons besoin de plus de sucre, explique à l'AFP son porte-parole, Tamale Mirundi.

Dans la zone que la présidence ougandaise réserve à la Scoul, il n'y a pas d'arbres, assure M. Mirundi. Selon lui, cette partie de la forêt ne s'est jamais remise de précédents actes de déforestation.

Cette partie de Mabira est abîmée, elle ne contribue plus du tout à l'environnement, poursuit-il.

Un écosystème menacé, selon les écologistes

Les écologistes démentent pourtant fermement. Et pour eux, abattre des arbres aura des conséquences majeures sur l'écosystème de la région.

Mabira constitue un important bassin hydrographique pour les rivières, dont le Nil, affirme Onesmus Mugyenyi, directeur-adjoint de l'Advocates coalition for development and environment.

Tout ce qui pourrait réduire la forêt affecterait l'écosystème dans son ensemble, le bassin hydrographique de l'Ouganda et de toute la région, poursuit-il.

Les écologistes entendent bloquer toute tentative de cession de Mabira, prévient encore M. Mugyenyi.

La cession, même partielle de la forêt, pourrait déclencher une émeute majeure ou un soulèvement contre le gouvernement, estime-t-il. Selon lui, le ressentiment est palpable dans plusieurs cercles de la population, il y a une réelle colère.

Peu après la première tentative de cession de la forêt, Washington avait fustigé l'incapacité de Kampala à prendre en compte le sentiment, parmi la population, que de super-riches hommes d'affaires indiens profitaient de contrats d'amis en échange d'un soutien financier pendant les élections, selon des câbles diplomatiques récemment publiés par Wikileaks.

Cette fois-ci, devant la levée de boucliers qu'ont provoquée ses nouveaux plans, le président Museveni a un peu assoupli sa position, promettant de consulter le Parlement.

Mais autour de Mabira, la population regrette toujours qu'il n'ait pas expliqué son choix. Selon elle, d'autres terrains seraient disponibles pour la production de sucre de canne.

Il y a un consensus de la population qui vit ici et des écologistes pour dire que Mabira ne doit pas être abattue, affirme M. Ojambo. Alors pourquoi le gouvernement insiste-t-il tant pour la céder?

 

 


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