La poste mise sur les voitures électriques

Publié le par Gerome

Les véhicules décarbonés ont du bon et La Poste l’a bien compris. L’entreprise, dont la flotte en comporte déjà deux cent soixante-dix, a en effet lancé cette semaine à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) la première pierre d’un grand dessein zéro émission puisque quinze mille voitures électriques seront utilisées à l’horizon 2015 pour assurer la collecte et la distribution du courrier par les facteurs, en même temps que « plusieurs milliers de quads électriques et plus de dix mille vélos à assistance électrique », a précisé le groupe dans un communiqué. Plus de mille six cents voitures « propres » seront par ailleurs livrées aux facteurs dès l’an prochain.

 

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Un déploiement massif qui a donc débuté mardi avec l’entrée en service de dix premiers modèles dans la commune yvelinoise et qui marque la concrétisation de l’appel d’offres lancé en avril 2010 par le groupement national de commandes de véhicules électriques.   Les choses n’ont pas traîné, celui-ci ayant été remporté il y a deux mois à peine par les deux constructeurs français Peugeot et Renault, lequel, rappelons-le, ambitionne le leadership mondial en termes de voitures zéro émission.

 

Également dans la boucle, le groupe ERDF (Électricité Réseau Distribution France) a quant à lui signé lundi avec La Poste une convention de partenariat pour concevoir un dispositif de recharges dédié à cette nouvelle flotte de voitures électriques. « L’objectif est de créer un “standard”  pour les flottes d’entreprises et plus largement de coopérer sur l’utilisation des véhicules électriques. La Poste apportera son expérience dans le domaine de la gestion de flottes durables, tandis qu’ERDF apportera son expertise quant au pilotage à distance du réseau de distribution d’électricité », en perpétuelle modernisation afin de « le rendre plus “intelligent” face aux nouveaux enjeux tels que le développement du véhicule électrique », a détaillé ERDF sur son site Internet.


Le consortium créé à l’initiative des deux sociétés mènera en outre un programme de Recherche et Développement qui courra sur deux ans, « porte sur la conception d’un système de pilotage des infrastructures de recharges dédiées à leurs nouvelles flottes de véhicules électriques » et doit servir de « référence pour l’offre industrielle des infrastructures de recharge », alors que de son côté l’État encourage les initiatives de toutes les entreprises pour que l’objectif de deux millions de voitures décarbonées d’ici 2020 soit atteint. Il s’appuiera également sur des expertises menées sur des sites d’ERDF et de La Poste installés dans les agglomérations de Paris, Grenoble (Isère), Nantes (Loire-Atlantique) et Nice (Alpes-Maritimes) et tous pourvus d’une infrastructure de recharge ainsi que d’une flotte constituée d’une dizaine de « VE ».


Signalons enfin que des formations à l’éco-conduite seront prodiguées à terme sur tout le territoire national par Mobigreen, filiale du groupe postal et organisme de formation agréé créé en 2009. Initié en 2007, le mouvement pourrait amener une réduction de dix mille tonnes d’émissions de CO2 et de cinq millions de litres de carburant cette année. Et pour une nouvelle…

 

 


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La déforestation, sujet éclipsé au sommet de Durban

Publié le par Gerome

La destruction des forêts représente presque 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre...

La conférence sur le climat des Nations unies à Durban (Afrique du Sud) n'a pas apporté les réponses nécessaires pour freiner la déforestation, selon des analystes qui insistent pour que les grandes forêts de la planète deviennent le coeur de la lutte contre le réchauffement climatique. «Durban n'a pas apporté les progrès nécessaires sur des questions fondamentales, que sont des règles strictes pour s'assurer que la déforestation diminuera sur la planète», a estimé Lars Lovold, directeur de la fondation Rainforest, en Norvège.

 

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La destruction de forêts représente 17% des émissions de gaz à effet de serre

L'une des principales décisions de la conférence sur le climat de Cancun (Mexique) en 2010 avait été d'intégrer les forêts dans la lutte contre le réchauffement climatique via le mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts - en anglais), destiné à fournir un appui financier et technique aux pays concernés pour combattre la déforestation. La destruction de forêts, qui libère de grandes quantités de CO2, représente 17% des émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, soit plus que les émissions dues aux transports sur toute la planète.


La conférence de Durban, qui s'est terminée dimanche à l'issue de 14 jours de négociations pour tenter de trouver un prolongement au protocole de Kyoto, a permis d'obtenir quelques avancées pour le mécanisme REDD+, mais à pas de tortue. Et sans aucune concrétisation. «Il n'y a pas eu d'avancées concernant la définition des ressources financières à long terme, et sans ça, nous ne pouvons pas parler de la durabilité du REDD», a regretté mercredi Louis Verchot, scientifique au Centre international de recherche forestière (Cifor).

«C'est un pêché mondial»

Les négociateurs de 194 pays se sont concentrés à Durban sur l'obtention d'un accord pour créer un cadre légal qui impliquent tous les pays dans la lutte contre le réchauffement à partir de 2020. «Le REDD a été éclipsé à Durban par des questions plus larges», a jugé Bruce Cabarle, responsable de la campagne Forêt et climat au WWF, demandant aux négociateurs de se dépêcher. «Toutes les analyses disent qu'il faut réduire le plus rapidement possible les émissions dues à la déforestation pour limiter le réchauffement climatique à 2°C (sur le siècle), et pour cela, le REDD est fondamental», a-t-il insisté.


La version REDD+ élargit le concept initial en prenant en compte le rôle de stockage de CO2 des forêts. «Pour nos pays largement couverts de forêts, le REDD est essentiel pour apporter notre contribution à la réduction des émissions. Ceci exige un appui technique et des ressources, qui sont une responsabilité mondiale que nous n'avons pas vue» à Durban, a dit à l'AFP Maria Fernanda Espinosa, ministre du Patrimoine de l'Equateur. «C'est un pêché mondial que n'ayons pas encore (mis en place) le REDD. Combattre la déforestation est l'option qui offre le plus de résultats à court terme dans la réduction des émissions atmosphériques, et ceci sans compter l'importance des forêts pour la pluie, la préservation de la biodiversité ou de l'eau», a renchéri Franz Tattenbach, président de l'Institut du Développement durable (Canada), qui dans les années 90 a initié le premier programme de paiements pour services environnementaux, au Costa Rica.


Mais alors que les scientifiques dénoncent l'accélération de la déforestation en Afrique, la vice-présidente en charge du Développement durable à la Banque mondiale, Rachel Kyte, a été claire: «Les forêts ne peuvent pas être préservées si les gens ont faim». La déforestation détruit 7 millions d'ha par an sur la planète, dans des zones où vivent un milliard de personnes.

 

 


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La Polynésie française menacée par la montée des eaux

Publié le par Gerome

Certaines îles pourraient être durement touchées dans les prochaines années...


Certaines des 118 îles de Polynésie française sont menacées de disparition en raison de la montée des eaux, ont rappelé des scientifiques de plusieurs pays, lors de l'ouverture d'un colloque sur le réchauffement climatique, lundi à Tahiti. Le colloque réunit des scientifiques de la région Pacifique, de métropole et de l'Union européenne, mais aussi des élus politiques locaux. L'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) y participent.

 

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Les 118 îles de Polynésie française sont réparties sur une surface comparable à l'Europe, dans le sud de l'océan Pacifique. Leurs 270.000 habitants seront touchés, probablement avant la fin du siècle, par la montée des eaux. Celle-ci est évaluée à environ 50 centimètres d'ici à 2100, en estimation basse, si le réchauffement climatique ne s'accélère pas. L'archipel des Tuamotu, où les atolls culminent souvent à un ou deux mètres au-dessus de la surface de l'océan, pourrait être rayé de la carte. Mais les îles hautes, les plus peuplées, comme Tahiti, Moorea, Raiatea ou Bora Bora, seraient aussi très affectées par une hausse du niveau de l'océan de plusieurs dizaines de centimètres.


Les produits agricoles impropres à la consommation en raison de la salinité des terres


Leurs infrastructures, comme les ports, les aéroports, les routes et les bâtiments scolaires, sont situées sur le littoral, où sont aussi concentrées les populations. «La sécurité civile et la sécurité alimentaire sont en jeu, et nous préparons un plan climatique, que nous déposerons au sommet Rio +20, en juin 2012», a déclaré à l'AFP Jacky Bryant, le ministre de l'Environnement de la Polynésie française. «Le déplacement des populations est une piste tout à fait sérieuse de ce plan».


«Ce que je reproche aux grands pays industrialisés, c'est qu'ils ont les moyens, et qu'ils ne font rien, alors qu'ils sont la cause majeure du changement climatique», a regretté Félix Barsinas, maire de Tahuata, petite île de l'archipel des Marquises. «Il est encore temps d'agir sur le développement du littoral», affirme le chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) Alexandre Magnan. «Le vrai problème, c'est que ces questions de changement climatique se posent sur des temps assez longs, alors que les politiques d'aménagement, elles, sont des questions d'aujourd'hui». A Tuvalu, autre île du Pacifique, les produits agricoles sont déjà devenus impropres à la consommation en raison de la salinité qui touche les terres.

 

 


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Le cri d'alarme de Findus sur la raréfaction du poisson

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L'entreprise, qui affiche en 2011 une croissance de 7%, cessera d'utiliser des espèces menacées dans la fabrication de ses surgelés.


Les bâtonnets de poisson pané n'auront peut-être plus jamais le même goût. C'est l'une des conséquences de la raréfaction du poisson, comme matière première. «Le poisson est en train de devenir une denrée de plus en plus rare!», déclare Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France, leader du surgelé, dont les trois quarts des ventes provient de produits à base de poisson.

Les difficultés d'approvisionnement s'expliquent par l'augmentation de la consommation de poisson dans les pays émergents (Brésil, Chine, Russie) et par la baisse de la pêche depuis 2003. Avec une croissance de 5% par an, l'aquaculture représente encore un relais insuffisant, même si elle permet à la production mondiale de continuer à croître (145 millions de tonnes en 2009).

 

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Plusieurs espèces sont déjà sous pression, parmi lesquelles le merlan bleu, utilisé jusque-là dans la fabrication du surimi et presque introuvable aujourd'hui, ou encore le merlu du Pacifique, utilisé pour les tranches panées, dont la prise a chuté de 75%.

Globalement, si les quotas sont relativement stables, l'état des pêches rend certaines espèces difficiles à trouver. L'an passé, Findus a ainsi été contraint de remplacer le colin lieu, pêché sur les îles Féroé, utilisé depuis trente ans, par du colin d'Alaska, moins fort en goût et plus cher!

Suspension du processus de cession de Findus


Car l'une des conséquences de la raréfaction de la ressource est l'augmentation des prix. Selon les prévisions, le coût du cabillaud Atlantique devrait croître de 15% l'an prochain et celui du saumon du Pacifique de 12%. Les captures de ce dernier ont chuté de 17% cette année, avec des poissons péchés de plus en plus petits, non utilisables.

«C'est à nous désormais de nous adapter à la ressource, et non plus l'inverse!, estime Matthieu Lambeaux, qui s'est engagé depuis quatre ans dans une démarche de pêche responsable. La raréfaction structurelle de la ressource est une réalité qui va empirer».


Aujourd'hui, Findus veut aller plus loin et promet d'arrêter, d'ici à six mois, la pêche d'espèces dont les prises sont trop faibles. Au final, cette démarche représente pour l'entreprise un surcoût de 15% à 25%. Findus espère répercuter des hausses de tarifs à hauteur des deux tiers de ce surcoût auprès de la grande distribution.

«Nous devrons habituer le consommateur à payer plus cher le poisson», indique Matthieu Lambeaux, qui a annoncé ce matin une croissance de 7% en 2011, pour la troisième année consécutive, à 210 millions d'euros. L'entreprise en profite aussi pour changer son slogan, après trente ans d'existence: «Naturellement, il y a Findus!». Un changement qui fait écho à son engagement en faveur du «sans colorant, sans conservateur, sans huile de palme», qui sera dorénavant affiché sur tous ses produits.

 

 

 


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Emploi vert: zoom sur quatre secteurs d'avenir

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Le quatrième Salon des formations et des métiers de l'environnement s'est tenu le week-end dernier à Paris. Pour tous ceux et celles qui ont raté cet événement organisé par le magazine L'Etudiant, voici quelques-unes des filières qui vous permettront d'accéder à l'emploi vert de vos rêves...


Plus de 400.000 personnes travaillent actuellement dans l’environnement. Les deux tiers des emplois sont représentés par les secteurs du captage et de la distribution de l’eau, du recyclage des matériaux et de la pollution des sites. Des perspectives d’embauche se situent également dans le tourisme, l’automobile, l’ingénierie ou le bâtiment.

Signalons toutefois qu’«un spécialiste du développement durable, ça n’existe pas! Vous êtes dans le marketing, l’ingénierie, la vente… et ensuite, vous intégrez des préoccupations environnementales dans votre cursus. 80% des emplois verts sont de bons vieux métiers munis de nouvelles normes», a confié Jean-Philippe Teboul, coach au cabinet de recrutement Orientation durable. Cela explique pourquoi les formations ci-après peuvent sembler «classiques»…


Les biotechnologies


Les biotechnologies permettent par exemple de rechercher comment produire des carburants à partir de produits agricoles ou d’inventer des technologies de dépollution. Ainsi, les biotechnologies sont définies par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) comme «l’application des principes scientifiques et de l’ingénierie à la transformation de matériaux par des agents biologiques pour produire des biens et services.»


Exemples de formation:


Diplôme d’ingénieur de l’Ecole de Biologie Industrielle en 5 ans à Cergy-Pontoise (Val d’Oise): www.ebi-edu.com

Cursus d’Expert en biotechnologies en 5 ans à l’Ecole SUPbiotech de Paris: www.supbiotech.fr

Les métiers: consultant, responsable procédés, ingénieur de recherche, chef de produit, responsable d’études cliniques, responsable production.


Le tourisme durable

De nouvelles formes de tourisme se développent depuis quelques années, tels que l’écotourisme, le tourisme responsable, solidaire, etc. Des labels apparaissent afin de satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante. Pour ces raisons, le secteur du tourisme durable demande une méthodologie de travail spécifique.

 

Exemples de formation:


Bachelor en tourisme durable en un an après un Bac +2 au Cours Diderot (plusieurs villes): www.coursdiderot.com

Master 2 professionnel Tourisme et environnement à l’Université Versailles-Saint-Quentin (Yvelines): www.uvsq.fr


Les métiers: guide accompagnateur, concepteur de produits touristiques, agent de voyages, organisateur de voyage, chargé de mission tourisme dans une collectivité ou une association, chargé d’études junior dans un cabinet d’études.


L’aménagement du territoire


Depuis les dernières réglementations Européennes en matière d’environnement (Natura 2000, Directive cadre sur l’eau, etc.) les projets d’aménagement du territoire doivent être soumis à des études environnementales préalables. Les experts chargés de ces missions doivent pouvoir cartographier les habitats, évaluer la richesse faunistique et floristique ou apporter des recommandations de gestion et d’aménagement.


Exemples de formation:


Bachelor expertise en faune, flore et habitats en un an après un Bac +2 au Cours Diderot (plusieurs villes): www.coursdiderot.com

Ingénieur en Génie de l’aménagement en 5 ans à l’Ecole polytechnique de l’Université François-Rabelais de Tours (Indre-et-Loire): www.polytech.univ-tours.fr

Les métiers: chargé d’étude, chargé de mission, animateur dans des associations naturalistes, coordinateur scientifique.


Le paysage


Concevoir le paysage, c’est créer des espaces végétaux de main d’homme. Il peut s’agir de parcs, de jardins, de squares, de promenades plantées ou d’aménagement de voiries. Avant de mettre les mains dans la terre, les experts paysagistes imaginent et conçoivent l’espace grâce à des outils informatiques dédiés.


Exemples de formation:


Ingénieur paysagiste en 5 ans à l’Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois (Loir-et-Cher): www.ensnp.fr

Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA) Arts et Techniques du paysage en 2 ans à l’Ecole du Breuil de Paris: www.ecoledubreuil.fr

Les métiers: paysagiste, assistant paysagiste.

 (1) Magazine daté du 08 décembre 2011, article «Les emplois verts poussent doucement».

 

Les bonnes adresses pour trouver un emploi

Pour des emplois d’ingénieur, de technicien ou de manager: www.emploi-environnement.com ou www.envirojob.fr

Pour des emplois dans des associations ou des collectivités: www.reseau-tee.net

 

 


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