L'hydromel, un alcool écolo

Publié le par Gerome

Peu répandu dans les chaumières, l’hydromel n’en est pas moins l’alcool « vert » par excellence. Breuvage fermenté très ancien – apprécié d’Aristote, qui en a fourni une recette en l’an 350 avant Jésus-Christ, ou encore des Valkyries, les premières traces de sa production remontent à… l’âge de bronze -, il est en effet exclusivement constitué d’eau, de levure et de miel*. Des ingrédients qu’on ne trouve certes pas en quantités illimitées mais qui sont disponibles partout dans le monde ou presque, d’où des émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux transports en quantités très raisonnables.

 

 

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Si la distance est généralement faible voire quasi-inexistante entre les vignobles et les caves, l’engouement planétaire que suscite le vin suppose des exportations souvent lointaines qui « plombent » son empreinte environnementale. Ce n’est pas le cas de l’hydromel qui, nonobstant les efforts consentis par un nombre croissant de fournisseurs, de producteurs et de distributeurs pour réduire l’impact carbone des autres alcools, est en fait le seul à pouvoir alimenter des marchés locaux tout en étant élaboré exclusivement à partir d’ingrédients « du cru ». Si certaines marques d’hydromel sont bien sûr destinées au marché mondial, la plupart des productions sont de surcroît dédiées à la consommation locale.


 

Quant à l’emballage, s’il n’est pas plus éco-responsable que celui des autres alcools, il n’est cette fois encore pas transporté aussi loin. Il en résulte des coûts d’expédition et une empreinte écologique moindres mais aussi une capacité de collecte des bouteilles vides renforcée.


Généralement cultivée par chaque hydromellerie, la levure présente en outre un impact minimal, tout comme l’eau filtrée, qui provient soit d’un puits soit du robinet. Le miel, lui, constitue de 15 à 20 % du liquide et est un sous-produit de la pollinisation naturelle effectuée par les abeilles. De même, à la différence du houblon, de l’orge ou des raisins par exemples, il ne nécessite ni fongicides, ni herbicides, ni pesticides, ce qui est un vrai luxe quand on se réfère, pour ne citer que lui, au processus de fabrication du rhum.


Last but not least, la production d’hydromel stimule l’apiculture, or la soutenir incite les apiculteurs à augmenter le nombre de colonies d’abeilles et donc les dissuade d’abandonner leur profession. Chacun conviendra qu’il s’agit là d’un élément déterminant alors que les populations d’apidés, maillons essentiels de la chaîne alimentaire, baissent dans des proportions devenues dramatiques.

*La législation française autorise néanmoins l’ajout de sels minéraux nécessaires aux levures, de colorants ou encore de sulfites pour arrêter la fermentation.

 

 


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Les glaciers de l'Himalaya continuent de fondre

Publié le par Gerome

Le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a rendu publique, en marge du sommet de Durban, une synthèse sur l'état des glaciers dans l'Himalaya. Globalement, ils ont tendance à fondre comme neige au soleil.

En « off » du sommet de Durban, le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a publié le 4 décembre trois rapports concernant les glaciers, la neige et le changement climatique dans l’Himalaya. Ces rapports mettent notamment en évidence une importante fonte des glaciers, qui pourrait avoir de fortes répercutions sur les habitants des différentes vallées.

 

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Ces publications constituent la synthèse la plus complète de l’état des glaciers et du manteau neigeux sur les sommets de l’Himalaya, dans la région de l’Hindu Kush-Himalaya, qui englobe la majorité des pics himalayens.

Cinquante-quatre mille glaciers dans l'Himalaya

Le premier objet des travaux de cette organisation consistait à recenser les glaciers de la région. Ils sont au nombre de 54.000 (soit 30 % de l’ensemble mondial) et couvrent une surface de 60.000 km² pour environ 6.000 km3 de glace. Mais parmi cette accumulation de glaciers – qui vaut à la région d’être appelée le troisième pôle – seuls dix ont été étudiés précisément, et c’est sur ceux-là que la synthèse de l’Icimod a porté.
Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Au cours des trente dernières années, la surface recouverte par les glaciers du Bhoutan a diminué de 22 %, et 21 % au Népal. De plus, les experts de l’Icimod ont noté une baisse importante du bilan de masse – la différence entre l’accumulation et l’ablation. Entre les périodes 1980-2000 et 1996-2005, le taux de fonte des glaciers a ainsi globalement doublé, bien que ce taux varie assez fortement en fonction de la zone considérée.



Plus d'1 milliard d'habitants dépendants des glaciers

Si le rapport de l’Icimod n’avance aucune date pour la disparition des glaciers de l’Himalaya, il confirme néanmoins une tendance : la fonte s’accélère.

Les membres de l’Icimod s’inquiètent également pour les populations qui vivent dans les vallées. Les glaciers alimentent en effet une dizaine de fleuve majeurs – l'Amou-Daria, l'Indus, le Gange, le Brahmapoutre, l'Irrawaddy, la Salouen, le Mekong, le Yangtsé, le Hunag He et le Tarim – dont 1,3 milliard d’habitants dépendent. Une diminution de l’approvisionnement en eau menacerait l’agriculture et la biodiversité et pourrait provoquer un stress hydrique, c'est-à-dire une demande en eau plus importante que l’offre.

En espérant que ces résultats soient entendus par les négociateurs sur le climat réunis à Durban.

 

 


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Les gorilles et les tigres en voie d'extinction, selon la FAO

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Plusieurs espèces animales, dont des gorilles au Rwanda et des tigres au Bangladesh, sont menacées d'extinction si l'on ne corrige pas l'impact des changements climatiques et des climats extrêmes sur leurs habitats, prévient dimanche un rapport de la FAO.

Selon cette étude, publiée en marge des négociations internationales sur le climat en cours à Durban (Afrique du Sud), la hausse des températures, la montée du niveau des mers, la déforestation et l'agriculture intensive dégradent les habitats de certaines espèces, tout particulièrement en Afrique.

 

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"De nombreux écosystèmes souffrent déjà de la pression démographique, de la déforestation passée et actuelle, des méthodes de gestion non-durables et même d'espèces envahissantes", explique Eduardo Rojas-Briales, du département Forêts de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), lors de la publication du rapport.

Les zones les plus touchées sont les montagnes, les îles isolées et les régions littorales, qui restreignent les possibilités pour les animaux de migrer ailleurs et de créer de nouveaux habitats.


"Les populations qui restent deviennent confinées dans des écosystèmes très petits; se posent alors des problèmes de consanguinité (...) et au bout du compte, ces espèces risquent de disparaître".

Les migrations animales peuvent aussi déboucher sur des conflits avec les hommes, comme c'est le cas avec les tigres du Bangladesh.

Autres exemples, selon cette étude de la FAO, d'animaux touchés par ce type de problèmes: les éléphants au Mali, les lions de la réserve de Serengeti, dans le nord de la Tanzanie limitrophe du sud du Kenya, et les crocodiles du Malawi.

 

 


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L'Arctique continue à se réchauffer et son écosystème est bouleversé

Publié le par Gerome

Ces changements majeurs devraient se poursuivre dans les prochaines années...


L'Arctique continue à se réchauffer, entraînant depuis ces dernières années un bouleversement durable de l'écosystème de la région, conclut un groupe international de scientifiques dans un rapport rendu public jeudi par le gouvernement américain. Selon ces experts «un nombre suffisant de données annuelles a été collecté permettant d'indiquer un changement dans le système de l'océan Arctique depuis 2006». Ils relèvent également la répétition en 2011 d'un vent d'hiver arctique qui sort de la norme pour la région. Etant donné les projections de poursuite du réchauffement planétaire, «il est très probable que ces changements majeurs vont se poursuivre dans les années à venir avec des impacts climatiques, biologiques et sociaux accrus», écrivent les auteurs de ce rapport appelé «Arctic Report Card».

 

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Cinq chauds étés de suite


Cet état des lieux de l'Arctique est publié annuellement depuis ces dernières années par l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA). «Ces travaux menés par 121 chercheurs de quatorze pays concluent que l'Arctique continue à se réchauffer avec moins de glace dans l'océan et une végétation sur le sol plus abondante», relève Monica Medina, une haute responsable de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). «Un Arctique plus vert et plus chaud fait qu'il fera probablement l'objet d'un plus grand développement et un rapport comme celui-ci aide à nous préparer à davantage de demandes d'exploitation des richesses arctiques et à prendre de meilleures décisions concernant la gestion et la protection de ces ressources de plus en plus accessibles», ajoute-t-elle. Les fonds marins sont notamment riches en pétrole et gaz.


En 2011, la température moyenne annuelle de l'air près de la surface de l'océan Arctique était d'environ 1,5 degré Celsius plus élevée que durant la période de 1981 à 2010, précise le rapport de la NOAA. La superficie minimum de glace de l'océan en septembre 2011 a été la seconde plus faible pour la saison d'été, après 2007, mesurée depuis le début des observations par satellite en 1979. Et depuis 2006, l'Arctique a connu les cinq étés durant lesquels l'étendue des glaces a été la plus faible jamais enregistrée. Durant deux années de suite, les trois principaux accès à l'océan Arctique étaient libérés des glaces et accessibles à la navigation, un fait très inhabituel.


430 milliards de tonnes de glace en moins entre 2010 et 2011


De 2010 à 2011, l'Arctique a subi une perte nette de masse de glace de 430 milliards de tonnes, soit la plus forte réduction annuelle jamais mesurée par les satellites depuis 2002. Une telle fonte nette de la glace de l'Arctique équivaut à une montée de 1,1 millimètre du niveau de l'océan, selon ces chercheurs. Une acidification des eaux arctiques résultant d'une absorption accrue de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, a également été mesurée dans les mers de Beaufort et de Chukchi. En outre, cette fonte plus étendue des glaces fait que l'Arctique réfléchit moins l'énergie solaire durant l'été et absorbe plus de chaleur aggravant d'autant plus le réchauffement, relèvent les auteurs du rapport.


Le recul des glaces dans l'Arctique menace l'habitat des morses et des ours polaires dont sept des dix-neuf sous-populations voient leur nombre diminuer. Mais le réchauffement du permafrost se traduit par une végétation plus verdoyante et abondante dans la Toundra des régions côtières adjacentes aux zones où les glaces de l'océan Arctique disparaissent le plus. Autre avantage du réchauffement, le phytoplancton dans l'océan, qui est à la base de la chaîne alimentaire des espèces marines, a augmenté de 20% depuis dix ans, notent ces experts.

 

 


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Produire de l'élèctricité à partir de plantes, c'est possible!

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Des chercheurs du CNRS ont transformé l'énergie chimique issue de la photosynthèse en énergie électrique. Cette nouvelle stratégie pourrait permettre d'utiliser les plantes pour convertir l'énergie solaire en énergie électrique, de manière écologique et renouvelable.

 

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La photosynthèse est un processus naturel qui permet aux plantes de convertir l'énergie solaire en énergie chimique. A la lumière, le dioxyde de carbone (CO2) et l'eau (H20) sont transformés en sucre (glucose) et en dioxygène (O2) grâce à une série complexe de réactions chimiques. Les chercheurs du centre de recherche Paul Pascal ont ainsi mis au point une biopile, alimentée par les produits de la photosynthèse (glucose et O2) : composée de deux électrodes modifiées avec des enzymes, celle-ci a été insérée dans une plante vivante, en l'occurrence un cactus.

 

Le dispositif génère une puissance de 9 μW par cm². C'est très peu, mais le rendement étant proportionnel à l'intensité de l'éclairage, on peut imaginer que dans un futur (lointain, malheureusement), cette technique pourrait permettre de transformer l'énergie solaire en énergie électrique de façon écologique.


Plus près de nous, l'objectif initial de ces travaux est la mise au point d'une biopile utilisée à des fins médicales : cette dernière fonctionnerait alors sous la peau de façon autonome, en puisant l'énergie chimique de l'oxygène et du glucose, naturellement présents dans notre organisme. L'une des applications possible pourrait être un capteur autonome sous-cutané mesurant le taux de glucose des patients diabétiques. Encore une preuve des services rendus par la nature à l'espèce humaine. 

 

 


 

 


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