le solaire c'est l'avenir

Le Pakistan construit un vaste parc solaire dans son désert du Cholistan

Publié le par Notre Terre

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Badaiwani Wala (Pakistan) - Les Pakistanais transpirent à grosses gouttes pendant l’été et ragent contre les coupures d'électricité qui empêchent la climatisation de fonctionner. Pour juguler cette crise, le gouvernement a décidé de mettre à profit le premier coupable: le Soleil.

 

 

Dans un coin du désert du Cholistan, un coin d'Arabie logé dans le sud de la province du Penjab, de nouvelles lignes électriques, des canalisations et une route au bitume quasi vierge s'étendent sur des kilomètres.

Les autorités provinciales ont injecté cinq millions de dollars dans la construction de ses premières infrastructures pour transformer ce banc de sable en un gigantesque parc solaire, générant à terme 1.000 mégawatts. Du moins, c'est le projet.


Le Pakistan est confronté à un déficit énergétique de plus de 4.000 mégawatts lors des grandes chaleurs d'été, lorsque le mercure valse à près de 50 degrés par endroit pour faire grimper la demande en électricité destinée à alimenter les climatisations, véritables oasis artificielles.


«D'ici à la fin de l'année, nous espérons être en mesure de produire 100 mégawatts d'énergie solaire. C'est la phase numéro 1. Après, le gouvernement invitera les entreprises à investir dans la filière pour le reste des 1.000 mégawatts», souligne Imran Sikandar Baluch, chef de l'administration de Bahawalpur, à la porte du désert du Cholistan où des travailleurs sont à pied d'oeuvre.

«Si vous revenez ici dans 18 mois, vous verrez une rivière de panneaux solaires, des résidences et des bureaux, ce sera un nouveau monde», fantasme le directeur des travaux Muhammad Sajid, en montrant le désert au loin.


- Un mirage? -


Nucléaire, barrages hydro-électriques, centrales au charbon: le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a multiplié les annonces afin de répondre au besoin énergétique de ce pays de plus de 180 millions d'habitants à la démographie galopante.


Les autorités ont commencé les travaux de construction ou de rénovation d'usines au charbon, un combustible polluant qui offre une solution rapide à la crise énergétique locale.

Mais à plus long terme elles veulent aussi miser sur de l'électricité propre d'où l'intérêt d'intégrer du solaire au bouquet énergétique. «Nous avons désespéramment besoin d'énergie et nous avons besoin d'énergie propre», lance M. Baluch.

«Or le Pakistan a un fort potentiel solaire. A Bahawalpur, nous avons peu de précipitations et beaucoup d'ensoleillement, ce qui contribue à rendre ce projet réalisable et viable économiquement», s'emballe-t-il.

Un engouement qui semble contagieux. A la tête de la firme Safe Solar Power, le Pakistanais Raja Waqar prévoit d'investir dix millions de dollars dans ce parc solaire.


«Le gouvernement a octroyé des terres. Les infrastructures de base, comme les lignes électriques et la route sont déjà là, c'est pourquoi nous investissons», dit-il. «Il y a environ 20 sociétés qui investissent dans ce parc», ajoute-t-il, affirmant être en mesure de rentabiliser sur dix ans son investissement.

Mais l'eldorado du Cholistan n'est peut-être qu'un mirage, préviennent les sceptiques. Déjà, des voix s'élèvent pour mettre en garde les autorités et les entreprises.


«En construisant plus de centrales hydro-électriques et thermiques, le gouvernement aurait créé plus d'emplois», souligne Arshad Abbasi, analyste à l'Institut des politiques pour le développement durable (SDPI) à Islamabad.

Pour lui, l'importation des technologies pour les centrales solaires risquent d'être onéreuse et donc difficilement viable économiquement

Autre inquiétude, celle des nomades. «Nous ne savons pas si ce parc solaire est une bonne chose ou pas... Nous voulons simplement que le gouvernement nous autorise à vivre encore ici avec notre bétail», demande Malik Jalal, un éleveur.

«Nous vivons ici depuis sept ou huit générations. Notre seule source de revenus, ce sont nos bêtes. Et cela aussi c'est une richesse du pays», clame-t-il.

 

 


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La plus grande centrale solaire thermique au monde entre en service

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Située dans le désert de Mojave en Californie, la centrale solaire d’Ivanpah doit permettre de couvrir la consommation de 140 000 foyers grâce à ses 173 000 miroirs héliostats. Elle ouvre la voie à la production à grande échelle d’électricité dans des centrales solaires thermiques de nouvelle génération.


La centrale est constituée de 3 tours de 140 mètres de hauteur vers lesquelles les miroirs héliostats contrôlés par ordinateur concentrent l’énergie solaire, chauffant ainsi à 538°c l’eau située dans les chaudières. L’eau se transforme en vapeur et fait tourner de puissantes turbines qui produisent de l’électricité.

Grâce à son système, la centrale d’Ivanpah utilise moins de surface que les autres technologies solaires photovoltaïques ou thermiques pour produire la même puissance électrique. De plus, l’eau utilisée dans le cycle thermodynamique est en circuit fermé, la seule consommation est celle nécessaire pour le nettoyage des miroirs.


Après avoir produit ses premiers kWh lors d’un test de synchronisation au réseau en septembre dernier, la centrale détenue par NRG, Google, et BrightSource Energy a annoncé dans un communiqué sa mise en service. « Le système de nouvelle génération Ivanpah Solar Electric est maintenant opérationnel et va fournir de l’électricité solaire pour les clients de la Californie. À pleine capacité, les trois tours de 140 mètres de haut produiront un total brut de 392 mégawatts d’énergie solaire, soit suffisamment d’électricité pour fournir 140 000 foyers en Californie avec une énergie propre. Cela revient à éviter de relâcher 400 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, ou à retirer 72 000 véhicules de la route. »


Le site d’Ivanpah représenterait désormais près de 30 pour cent de toute l’énergie solaire thermique produite aux États-Unis. Sa construction a permis d’employer à son apogée jusqu’à 3000 personnes. 232 centrales solaires seraient actuellement en construction dans le pays, une véritable « ruée vers l’or des énergies renouvelables » estime Fong Wan, vice-président senior pour les marchés de l’énergie au Pacific Gas and Electric.

 

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L’énergie solaire gagnée par le gigantisme

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Jusque là dominée par une myriade de petits projets, l’énergie solaire voit naître des centrales géantes –des centaines de mégawatts, bientôt au-delà du gigawatt– grâce à la baisse des prix et à la confiance croissante des investisseurs.
Parmi les 20 plus grandes centrales photovoltaïques en fonctionnement dans le monde, pas moins de 18 ont été inaugurées en 2013, pour l’essentiel en Chine et aux Etats-Unis, selon des classements d’analystes croisés par l’AFP.

Et la plus grande centrale photovoltaïque au monde, celle d’Agua Caliente en Arizona aux Etats-Unis qui aligne 348 mégawatts de panneaux sur près de 10 kilomètres carrés, devrait rapidement perdre son titre avec la fin de grands chantiers en cours qui dépassent allègrement les 500 mégawatts.

 

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Centrale thermodynamique en Arizona



« Avec les panneaux bon marché, il est maintenant possible d’acheter 500 mégawatts d’un coup, ce qui n’était pas le cas il n’y a même pas cinq ans, quand aucun industriel n’en fabriquait autant », souligne Jenny Chase, analyste du secteur solaire chez Bloomberg New Energy Finance (BNEF).

En Europe, où se sont construites les premières centrales solaires, les grands terrains disponibles n’étaient pas foison. Le solaire trouve de nouveaux terrains de jeu dans les grands espaces plus fréquents sur d’autres continents.

« Les gens réalisent qu’avec un site suffisamment grand et une capacité suffisante de transmission au réseau électrique, ces grands projets ont du sens. Il y a des économies d’échelle dans la planification et dans le financement », souligne Mme Chase.

Buffett dans le coup

En Chine, 12 projets de plus de 100 mégawatts ont été inaugurés en 2013, selon BNEF. Et le fabricant Trina Solar, le numéro deux mondial, vient d’annoncer un projet de 1 gigawatt dans la région peu peuplée du Xinjiang.

Après une bataille commerciale qui a laissé ses concurrents occidentaux exsangues, « la Chine veut soutenir sa demande intérieure pour soulager ses propres fabricants mais il faudra voir s’ils iront tous jusqu’au bout », analyse Josefin Berg, analyste chez IHS.
Ces grands projets se font aussi plus facilement parce que le solaire a gagné la confiance des investisseurs, comme le plus célèbre d’entre eux, le milliardaire Warren Buffett, qui vient d’injecter des milliards de dollars dans plusieurs grands projets américains.

« Buffett a dit un jour que posséder des centrales n’était pas une façon de devenir riche, mais que c’était une bonne façon de rester riche », s’amuse Jenny Chase. « Il est vrai que ce sont des investissements assez ennuyeux, ils restent juste là à produire de l’électricité… »

 

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Un peu ennuyeux, mais de plus en plus spectaculaire. A raison d’un terrain de 2,2 hectares (trois terrains de football) par mégawatt à l’heure actuelle, un projet d’un 1 gigawatt suffirait à couvrir la surface d’un cinquième de Paris intramuros.

Au point que l’échelle de ce qui est « grand » ou ne l’est pas a été complètement chamboulée. « Quand j’ai commencé à suivre l’énergie solaire il y a 10 ans, 1 seul mégawatt était déjà un grand projet », se souvient Jenny Chase. Aujourd’hui, un grand projet commence plutôt à 20 mégawatts, voire 100, selon les analystes.

L’immense centrale française de Toul-Rosières, avec 115 mégawatts installés sur une ancienne base aérienne, pouvait prétendre au podium mondial lors de son inauguration en 2012, mais n’est même plus dans le top 10.
« Le plus grand projet en chantier actuellement se trouve aussi aux Etats-Unis, l’Empire Valley Project qui doit en principe atteindre 890 mégawatts. Les travaux ont commencé en 2012 et devraient se terminer fin 2014″, explique Josefin Berg.

La tendance est similaire dans le solaire thermodynamique, qui produit de l’électricité est chauffant un liquide avec l’aide de grands miroirs. Trois projets de plus de 100 mégawatts ont été inaugurés aux Etats-Unis et dans les Emirats Arabes, et cinq projets de plus de 300 MW sont en construction dans ces deux pays, au Maroc et au Chili.

Est-ce pour autant la fin du « +small is beautiful+ », qui a souvent prévalu dans le solaire? Dans le photovoltaïque, les projets géants de plus de 100 mégawatts ne devraient représenter qu’environ 15% des quelque 40 gigawatts de panneaux solaires prévus pour 2014, selon IHS.

« C’est la grande force du photovoltaïque, c’est qu’il s’adapte à toutes les échelles », souligne Josefin Berg.

 

 


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Une entreprise japonaise veut transformer la Lune en panneau solaire géant

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Nous vous parlions en 2011 du plan de l'entreprise d'architecture et d'ingénierie japonaise Shimizu pour résoudre le problème du réchauffement climatique: construire une bande de 400 kilomètres de large de panneaux solaires le long de l'équateur de la Lune et envoyer l'énergie ainsi captée vers la Terre sous forme de micro-ondes converties ensuite en électricité dans des stations terrestres. Plus de deux ans plus tard, Shimizu n'a toujours pas abandonné son idée, rapporte le site d'information américain spécialisé dans l'économie Quartz.

Le plan, baptisé «Luna Ring», nécessite d'extraire du matériau de construction directement sur la Lune et d'y construire des usines pour fabriquer les panneaux solaires. Shimizu, qui est connu pour ses projets utopiques comme construire des villes-pyramides ou un hôtel dans l'espace, explique que «des robots mèneront différentes tâches sur la surface lunaire, de l'aplanissement de terrain à l'excavation» et propose de commencer les travaux en 2035:

    «Des machines et des installations provenant de la Terre seront assemblées dans l'espace puis atterriront sur la surface lunaire pour être installées.»

Quartz souligne que si le programme «ressemble à de la science fiction» et semble «incroyablement cher», il n'est pas complètement fantaisiste, et rappelle que les législateurs californiens ont approuvé en 2009 l'achat d'électricité provenant d'une future station d'énergie solaire en orbite.

Ces projets règlent le principal problème des panneaux solaires terrestres, qui ne peuvent pas produire de l'énergie pendant 24 heures à cause du manque de soleil. Cela explique pourquoi ce type d'énergie ne peut à l'heure actuelle répondre à de fortes demandes sans être couplée à des centrales énergétiques utilisant des combustibles fossiles.

Les panneaux solaires de Shimizu produiraient-ils assez d'énergie pour justifier le coût pharaonique d'un tel projet, et les énormes quantités de carburant nécessaires à sa réalisation? Pas sûr, d'autant plus qu'un autre problème se poserait à l'entreprise japonaise, comme le souligne le site du magazine Wired: l'achat de cette énorme parcelle de terrain lunaire, alors que le droit applicable à la Lune est encore pour le moins balbutiant.

 

 


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Les Philippines seront alimentées à 100% par les énergies renouvelables

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Tandis que le monde entier se pose des objectifs avec un horizon de temps d’ici à 2050, pour augmenter la diffusion des énergies propres, aux Philippines en revanche il a été décidé de rejoindre des objectifs extraordinaires et de les atteindre en peu de temps. Il a été établi, en effet, une feuille de route avec des objectifs immédiats prévoyants des actions concrètes de diffusion des énergies renouvelables, ainsi que des changements financiers, politiques et socio-économiques, avec l’objectif d’abandonner progressivement les combustibles fossiles.

 

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Les réseaux intelligents et l’approvisionnement renouvelable.

Le Pays a en programme la satisfaction à 100% du besoin électrique à travers des sources énergétiques non polluantes et des réseaux de distribution intelligents, le tout dans un délai de 10 ans. Les Philippines ont déjà consolidé un savoir-faire par rapport à l’exploitation du potentiel géothermique du lieu, sur lequel se basera substantiellement cette reconversion énergétique, mais ce ne seront pas certainement pas négligés les opportunités associées à la production énergétique à partir des sources biomasse, solaire et éolienne.

Il a déjà été mis en action une phase préliminaire d’analyse des potentialités énergétiques effectivement utilisables sur le territoire et ont débuté successivement les travaux pour réaliser un réseau alimenté entièrement à partir d’énergie propre, intégrée également avec les infrastructures pour le stockage de l’énergie produite. La Feuille de Route (Roadmap) des énergies renouvelables à des coûts avantageux est un défi que le Pays a accueilli pour répondre aux besoins sociaux de la  population, pour promouvoir un développement économique durable, en mesure de protéger l’environnement et de contraster les changements climatiques en action.

 

 


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