De l’intérêt des toilettes sans eau

Publié le par Gerome

Le manque de toilettes dans de nombreuses régions du monde créé des problèmes majeurs de santé publique.

 

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La non-viabilité des réseaux d’assainissement et le manque de toilettes dans les pays en développement (PED) sont devenus des causes majeures de sérieux problèmes de santé publique.  Des travaux scientifiques ont pourtant permis la conception de toilettes qui n’utilisent que peu voire pas d’eau pour recycler les déchets organiques, mais ceux-ci peinent à s’imposer dans ces Etats, encore peu sensibilisés au développement durable. Tant et si bien qu’au total, les eaux usées sont très souvent rejetées dans des fleuves qui parcourent les villes.


Selon de nombreux chercheurs et experts, la solution ne résiderait pas dans des toilettes de type occidentales avec des égouts centralisés, mais dans le développement de structures permettant un traitement plus efficace des déchets et utilisant beaucoup moins d’eau.

 

La solution du recyclage


 

Rappelons qu’en août dernier, l’association dirigée par l’ancien magnat de l’informatique Bill Gates a récompensé un projet de construction de toilettes « vertes » dans les contrées défavorisées par le biais du concours Reinvent the toilet (« Réinventez les toilettes »). Parmi les 28 projets sélectionnés, beaucoup ont été salués pour avoir mis en avant le recyclage. Le grand gagnant, lui, était pourvu d’une source d’énergie durable et d’un réacteur électrochimique décomposant l’urine et les matières fécales afin de générer de l’hydrogène gazeux, lequel, une fois stocké dans des piles à combustible, peut réapprovisionner les toilettes en énergie.


A noter également que plusieurs projets ont vu le jour en Asie du Sud, où des entrepreneurs avant-gardistes ont mis au point des toilettes pour habitation qui recyclent les eaux de pluies. Dans certaines régions du globe, les populations ont toutefois encore besoin d’être convaincues que les toilettes dont nécessaires. Il faudra donc, en plus d’un travail de forme, un travail de fond colossal.

 

 


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Une force de sécurité spéciale devra protéger l'Amazonie

Publié le par Gerome

Le gouvernement brésilien a annoncé la création d'une Force spéciale de sécurité environnementale. Avec l'appui de l'armée, elle devra lutter contre la déforestation clandestine en Amazonie qui a augmenté de 220% en août par rapport à la même période de 2011.

 

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Cette force de sécurité surveillera l'Amazonie de manière "permanente et conséquente", a souligné la ministre de l'Environnement Izabella Teixeira dans un communiqué du ministère publié mercredi. Aujourd'hui, les opérations se concentrent pendant la saison sèche, époque de l'hiver austral où les déboisements augmentent.


Les nouvelles opérations de lutte contre la déforestation auront le soutien de l'armée, de la police fédérale et de l'Institut de l'Environnement qui a sa propre police. "Le délit écologique est en train de se sophistiquer. Pour le combattre nous devons moderniser notre système de surveillance", a déclaré la ministre.


En août, les déboisements ont affecté une surface de 522 km2, soit une hausse de 220% par rapport à août 2011, d'après les chiffres officiels. En septembre, la déforestation a reculé à 282 km2, mais reste supérieure à la même période de 2011.

La sécheresse, la pression des prix internationaux des matières premières -surtout du soja- ainsi que l'occupation des terres par les colons en marge de la route transamazonienne, ont été les facteurs qui ont contribué à l'augmentation de la dévastation de la forêt amazonienne, selon le ministère.


Le Brésil s'est engagé à mettre un frein à la destruction de la plus grande forêt vierge de la planète. En 2011 les déboisements ont atteint 6418 km2, le plus bas niveau historique, après un pic de 27'000 km2, en 2004.

 

 


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Comment bien cultiver sur les toits? Une école d'ingénieurs teste à Paris

Publié le par Gerome

Tomates, pommes, fraises: sur le toit de l'école AgroParisTech, des passionnés ont créé un immense potager qui sert de laboratoire pour trouver la meilleure façon de cultiver en ville.

Nicolas Bel et Nicolas Marchal, de l'association Potager sur les toits, ont convaincu la direction de cette école d'ingénieurs d'investir un espace de 600 m2, en plein coeur de Paris, pour y mener des expérimentations.

 

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"Le but, c'est vraiment de trouver des solutions innovantes pour cultiver de façon plus durable", explique Nicolas Bel, ingénieur féru d'horticulture.

Dans des bacs carrés en bois, des salades vertes poussent sur différents types de sols: du marc de café, du compost, des déchets de bois... et du terreau que l'on peut trouver dans le commerce.

Au comparatif des sols qui donnent les plus belles laitues, c'est le compost, où circulent les vers de terre et poussent des champignons, qui rafle la mise.


"Economiquement, le compost issu de déchets verts est aussi le plus intéressant: il ne coûte que 6 euros la tonne", commente Nicolas Bel.

Outre les mérites des différents sols, le niveau de pollution contenu dans les fruits et légumes produits est étudié à la loupe. "Nos mesures ont montré que les taux de métaux lourds dans les salades, les tomates... étaient de 10 à 100 fois inférieurs à ceux fixés par la règlementation européenne", se félicite Nicolas Bel. "Il n'y a pas de danger pour la consommation", insiste-t-il, même si, parmi les aromatiques, le thym est un "gros fixateur de polluant".


Pour balayer "les fantasmes et les peurs" sur les légumes issus de potagers urbains, l'association a prévu de planter un peu partout à Paris et notamment à proximité du périphérique, pour analyser l'impact de la pollution.

La création du jardin à AgroParisTech a nécessité quelques aménagements, notamment pour sécuriser le toit de ce bâtiment classé. Mais pour Christine Aubry, ingénieure de recherche à l'INRA, qui suit le projet à AgroParisTech, "c'est une belle vitrine" et l'enjeu c'est aussi "que les étudiants participent", notamment en constituant un compost nourri des déchets verts de la cafeteria.


Exposé au soleil et abrité du vent, le toit bénéficie d'un climat "plus méditerranéen que francilien", selon Nicolas Bel. Il y fait pousser toutes sortes de fruits et légumes, des herbes aromatiques et de petits arbres fruitiers.

L'intérêt d'installer un potager en haut de son immeuble? "La fraîcheur!" répond Nicolas Bel. Mais aussi la saveur: "on peut cultiver des légumes anciens, difficilement transportables mais incomparables au niveau du goût", avance le jardinier, désignant des plants de tomates anciennes, très molles, qui s'enroulent autour de tuteurs en bambou.


Citant des chiffres de la mairie de Paris, qui évalue à 314 hectares la surface des toitures végétalisables dans la capitale, Nicolas Bel se prend à rêver: "on veut investir les toits des écoles, des collèges, des HLM. Le potager c'est idéal pour l'insertion. Si on peut créer de l'emploi en faisant pousser des légumes..."

Son enthousiasme a déjà porté ses fruits. L'ingénieur a été sollicité pour créer un potager sur le toit du restaurant La Tour d'argent.

 

 


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Les énergies marines, une richesse pour le Royaume Uni

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Le Royaume-Uni dispose d'un potentiel énorme dans les énergies marines et reste considéré comme la destination la plus attrayante pour développer ce type de projet en Europe, a indiqué un rapport sur l'énergie publié par les experts de GlobalData.

 

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Ce dernier montre en effet que l'industrie de l'énergie marine est dans sa phase émergente. Le Royaume-Uni demeure l'un des pays européens où les ressources en R&D sont plus que nécessaires pour poursuivre le développement de ces technologies.

L'énergie de l'océan pourrait jouer un rôle essentiel dans l'ambition du Royaume-Uni à atteindre son objectif de réduction des émissions de carbone - de l'ordre de 80% - d'ici à 2050. Le Gouvernement britannique a en effet fixé le cap des 2.000 mégawatts (MW) de capacités marines installées, d'ici 2020.



Le ministère de l'énergie et du changement climatique estime que le pays dispose d'un potentiel d'énergie des vagues d'environ 50 térawattheures (TWh) par an et d'un potentiel d'énergie marémotrice d'environ 17 TWh par an, ce qui représente la moitié des ressources énergétiques marines en Europe. A ce titre, le Royaume-Uni est devenue une région incontournable pour les centres de recherche et les entreprises énergétiques marines. C'est également la deuxième plus grande région au monde par l'amplitude de ses marées, comme le prouve l'estuaire de la Severn.



Le pays teste un grand nombre de technologies des vagues et des marées avec le soutien du Centre européen de l'énergie marine, qui dispose de 14 bancs d'essais à grande échelle dans la région des Orcades - un archipel situé au nord de l'Écosse.

Dans la course à l'innovation des technologies marines, le Royaume-Uni se classe en tête de peloton, offrant ainsi le plus grand nombre de projets en termes de démonstrateurs actifs.



Le programme britannique "énergies marines", créé en 2011, met l'accent sur l'augmentation de la capacité de recherche, de développement et de déploiement des dispositifs d'énergie marémotrice et des vagues. Le gouvernement écossais joue également un rôle majeur dans le développement de cette industrie au Royaume-Uni par l'introduction d'un certain nombre de programmes visant à exploiter l'énergie marine dans des régions à fortes marées.



Afin de promouvoir les énergies renouvelables et développer sa politique de réduction des émissions de CO2, le Royaume-Uni a introduit les "Renewables Obligation Order", exigeant des fournisseurs d'électricité qu'ils délivrent un quota d'énergie produite à partir de sources renouvelables.

Les fournisseurs d'électricité émettent ainsi des "Renewable Obligation Certificates" (ROC) pour chaque mégawatt-heure (MWh) d'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables. Ainsi, l'électricité générée à partir des vagues, des courants des marées, et de barrages hydrauliques : 2 ROC par MWh.

 

 


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Peut-on nourrir le monde sans pesticides? Oui !

Publié le par Gerome

eut-on nourrir les milliards de Terriens avec une agriculture plus écologique et sans engrais chimiques? Après des enquêtes à charge sur Monsato ou les pesticides, la journaliste militante Marie-Monique Robin a parcouru les continents pour témoigner des réussites de l'agroécologie.

 

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 "Les Moissons du futur", dont la version écrite paraît jeudi et la version filmée sera diffusée le 16 octobre sur Arte, clôt la trilogie "alimentaire" de l'auteur du "Monde selon Monsanto" (2008) et "Notre poison quotidien" (2010). "Après ces films, j'ai participé à des dizaines de conférences où on me demandait: mais est-ce qu'on peut nourrir le monde sans pesticides?", raconte cette "fille d'agriculteurs".



Après avoir rencontré des agronomes, agriculteurs et experts sur tous les continents, du Japon au Mexique en passant par l'Allemagne, le Malawi, le Kenya ou les Etats-Unis, elle livre un verdict sans appel: non seulement on peut produire en quantités suffisantes sans polluer les sols, dit-elle, mais "si aujourd'hui on ne peut pas nourrir le monde, c'est à cause des pesticides...".

Contrairement à ses deux films précédents, "Les Moissons du futur" n'est pas à proprement parler une enquête mais davantage un film/livre de témoignages, au ton plus léger. Une illustration aussi des conclusions d'un rapport publié en mars 2011 par Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation. Développer l'agroécologie, méthode basée sur le renouvellement des sols en bannissant les engrais chimiques, peut permettre d'améliorer les rendements dans les régions les plus pauvres tout en étant plus adapté au changement climatique, énonçait en substance ce document.



"A hauteur d'hommes"
"Les projets agroécologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans 57 pays en développement, avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", affirmait son auteur. Marie-Monique Robin est donc partie "sur le terrain, à hauteur d'hommes" voir à quoi ressemblait ces réussites. Elle s'intéresse par exemple à l'agroforesterie, méthode consistant de planter au milieu des cultures des arbres, capables de capter l'eau plus profondément dans le sol, de maintenir la qualité des sols et de lutter contre l'érosion.



"Les études montrent que les systèmes agricoles les plus productifs sont ceux qui présentent une densité importante d'arbres", rapporte la journaliste. Au Kenya, la réalisatrice raconte comment des agriculteurs ont remplacé les insecticides par la technique du "push-pull" pour combattre un parasite, la pyrale du maïs: ils ont planté entre leurs rangs de céréales du desmodium, une plante dont l'odeur fait fuir le papillon indésirable, et en lisière de champs de l'herbe à éléphant, qui attire l'insecte mais tue ses larves!



Des techniques à première vue simples mais qui nécessitent en amont un sérieux travail de recherche, allant souvent au-delà du cahier des charges de l'agriculture biologique: "Cette agriculture intensément écologique, c'est très moderne, ce n'est plus l'âge de pierre", rappelle l'ingénieur agronome Marc Dufumier. ("Les Moissons du futur, Comment l'agroécologie peut nourrir le monde", de Marie-Monique Robin, éditions La Découverte, 304 pages, 19,50 euros. Diffusion du documentaire le 16 octobre à 20H50 sur Arte, disponible en DVD à partir du 24 octobre).

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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