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Pesticides : un fabricant jugé responsable de la maladie d’un agriculteur

Publié le par Gerome

La Cour d'appel de Nancy a confirmé hier la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires dans la maladie chronique d'un agriculteur lorrain et oblige l'Etat à indemniser le malade.

 

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Les juges de la Cour d'appel de Nancy ont donc suivi le jugement de première instance du Comité d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, confirmé la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires dans la maladie chronique dont souffre Dominique Marchal, un céréalier lorrain de 55 ans et obligé l'Etat à organiser son indemnisation. La Civi reprochait alors au fabricant l'absence de mentions sur les emballages des produits toxiques manipulés, de la composition des produits et des précautions d'usage à prendre.


Une première française


Le Fonds de garantie, organisme financé par les compagnies d'assurance devra donc indemniser l'agriculteur, un éventuel pourvoi en cassation n'étant pas suspensif. Un expert va d'ores et déjà être nommé afin d'évaluer le montant du préjudice subi par Dominique Marchal. L'agriculteur qui travaille dans les champs depuis 1977 et qui manipulait des produits à base d'hydrocarbures toxiques souffre d'un syndrome myéloprolifératif. Ce syndrome découvert en 2002 engendre une prolifération de cellules de la moelle épinière. Le caractère professionnel de la maladie avait été reconnu en 2006 par le tribunal des affaires de Sécurité Sociale.


Pour l'avocat de l’agriculteur, Me François Lafforgue,  c'est une première. "C'est la première fois en France qu'une juridiction d'appel statue sur la responsabilité des fabricants de produits phytosanitaires", confie-t-il à l'agence Reuters. Et, "c'est la première fois en France que l'Etat indemnisera ce type de préjudice" ajoute-t-il. L'Etat pourra donc se retourner ensuite contre les fabricants. En revanche, contrairement à ce qui s'était passé avec un autre agriculteur, Paul François et le "Lasso" de Monsanto, compte tenu de la diversité des produits utilisé par M. Marchal, il est impossible de désigner un responsable parmi eux.

 

 


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Des pesticides dans l'eau en bouteille

Publié le par Gerome

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Des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, ont été décelés dans environ 10% des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité, révèle lundi une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés. "A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau.


L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. "La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline).


La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine. La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine

L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, précise le journaliste. "Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume Thomas Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants.

 

 


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Fraudes massives à la fausse nourriture

Publié le par Gerome

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Catastrophe en gestation : l’augmentation du prix des matières premières a créé une nouvelle criminalité, celle qui consiste à fabriquer et écouler de la fausse nourriture jusque dans votre magasin préféré. En fait, cette criminalité a toujours existé, mais là, elle prend une toute ampleur. 

Si vous vous en souvenez encore, en 2008, un lot d’huile de tournesol en provenance d’Ukraine a semé la zizanie dans de nombreux pays européens dont la France. Cette huile vendue pour usage culinaire était mélangée à de l’huile pour moteurs [source,source]. La fausse nourriture se situe dans un chapitre similaire mais l’arnaque est d’ampleur industrielle. 

Un article d’ABC News [source] donne des détails qui font froid dans le dos. D’après la FDA (organisme gouvernemental qui gère la sécurité des aliments et des médicaments aux USA), la fraude aux faux aliments a connu un bond de 60% en 2012. Comme les marchés sont en communication, tout le monde est concerné. 

Après la lecture de l’article, j’ai décidé de faire mon travail de bloggeur et d’aller moi-même dans la base de données gouvernementale des fraudes alimentaires pour faire l’état des lieux. 

Le premier aliment falsifié est le jus de grenades. Comme les grenades contiennent peu de jus à la base, le prix est élevé. D’après les analyses réalisées par la FDA, il est de plus en plus souvent mélangé avec du jus de raisin ou bien avec de l’eau et du sucre. Ils ont même trouvé des cas où il y avait zéro jus de grenade dans un produit présenté comme tel. 

L’huile d’olive est souvent trafiquée en mélangeant avec des huiles moins chères. On y trouve de l’huile de soja, de tournesol et même du lard ! Le lard c’est pour faire ces dépôts blancs que certains prennent pour un signe d’authenticité. Elle est aussi mélangée à de l’huile minérale (pour moteurs) et des huiles bizarres comme celle qui provient de grains de coton. 

Le jus de citron est mélangé avec de l’eau et du sucre. On y trouve aussi de l’acide citrique mais aussi du distillat de citronnelle. 

Le thé est souvent mélangé avec de l’herbe comme des fougères ou du gazon. On trouve aussi du thé utilisé qui a été récupéré dans les poubelles des cafés en Inde, séché et coloré puis réinjecté dans le circuit. Une technique pour le détecter est de le mettre sur du papier buvard mouillé. Le thé naturel lâche sa couleur seulement dans l’eau chaude. Le colorant lui, part facilement à n’importe quelle température et se voit sur le papier buvard. [source

Les épices présentées comme pures sont coupées avec des colorants et des produits chimiques pour mimer l’apparence et, si possible, le goût. Certains de ces produits sont dangereux pour la santé. On trouve des écorces de cannelle mélangées à des écorces de café. Il faut être botaniste et avoir de bons yeux pour les distinguer. On aussi trouvé des écorces de grenades coupées finement pour imiter le safran qui se vend à plus de 5000 Euros le kilo. Le poivre est souvent coupé à la poudre de graines de papaye et coloré au noir Soudan (colorant synthétique dont vous pouvez lire la fiche sur Pubchem [source]). 

Le lait, le café et le miel sont très touchés par la contrefaçon également. Le café est coupé avec des graines de tamarin. Quand il est en grains, il est facile à détecter par le test suivant : les grains de café flottent toujours sur l’eau. On trouve également du café mélangé avec des graines de maïs ou de soja torréfié. Quand j’étais petit en Algérie, c’était le rôle des enfants de séparer le café du reste. Nous y passions des heures. Dans ce chapitre, je vous passe le robusta vendu comme arabica pur. 

Le lait, on a trouvé des choses incroyables dedans. Il y a même du lait qui n’était pas « d’origine animale ». Probablement un breuvage fabriqué chimiquement de A à Z. En tout cas, des analyses ont révélé même du formol dans le lait ! Le formol, contrairement à ce que son nom indique, n’est pas un alcool mais un aldéhyde. Il est obtenu par oxydation du méthanol. Ils en injectent des masses dans les cadavres pour les conserver ! 

Le sucre en poudre est mélangé avec des cristaux de carbonate de sodium utilisés autrefois pour laver le linge… 

La folie à l’état pur ! Vérifiez-vous-mêmes. La base de données est accessible ici [lien]. Il suffit de rentrer le nom d’un ingrédient (en Anglais) et il vous donne la liste des cas trouvés. Beaucoup sont de 2011 / 2012. 

Attention, même les grandes marques sont concernées puisqu’elles peuvent se faire avoir en sourçant le produit dans le marché B2B. La question n’est pas toujours que le client n’obtient pas la marchandise décrite, mais c’est que la nourriture passe entre des mains d’acteurs peu scrupuleux et qui agissant hors de tout cadre légal. Ils peuvent compromettre la santé des consommateurs en introduisant des produits toxiques dans la chaîne alimentaire. Ceux-ci peuvent causer cancers, anémies, avortements, problèmes hépatiques… [source]

 

 


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Pesticides : la liste des produits et des marques concernés

Publié le par Gerome

Une étude montre que des résidus de pesticides peuvent être trouvés dans des céréales, des pâtes, des pains industriels et autres biscuits. Voici la liste des marques concernées.

 


L’association Générations Futures a frappé un grand coup sur la table mercredi 20 mars avec son étude sur les aliments contenant des pesticides. Cette structure engagée dans le domaine de l’environnement a demandé à des scientifiques de tester des aliments à base de céréales. Résultat choc : 75 % des échantillons analysés contiennent des résidus de pesticides. Les substances organophosphorées ou pyrethrinoides retrouvées dans ces produits alimentaires sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. Des éléments qui sont néfastes pour les adultes mais surtout pour les fœtus ou les enfants.

 

En clair, le blé est conservé dans des silos agricoles où les grains sont aspergés d’insecticides pour lutter contre les champignons. Et ces insecticides peuvent se retrouver dans les assiettes des consommateurs… ou dans les goûters de leurs enfants.

Mais quels produits, quelles marques sont précisément pointés du doigt par cette étude ? Générations futures dresse la liste des produits analysés contenant des résidus de pesticides : les biscuits BN blé complet fourrés à la fraise, les biscuits Petit déjeuner Belvita, les céréales complètes Chocapic, les céréales complètes Spécial K 3, le pain complet Carrefour, le pain de mie Harris, les pâtes Spaghetti Panzani, la viennoiserie Croissants Pasquier, la viennoiserie Doowap brioche pépites de chocolat. La liste n’est sans doute pas exhaustive, mais il s’agit ici des produits testés et qui ont présenté des traces de ces insecticides, même si aucun de ces aliments ne dépasse les limites maximales admissibles.


Enfin, parmi les aliments testés, les produits suivants n’ont pas présenté de résidus de pesticides selon cette étude : les barres de céréales Grany, les barres de céréales Special K et les pâtes farfalle Barilla.

 

 


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Pesticides: Des médecins du Limousin lancent l'alerte

Publié le par Gerome

Un texte rassemblant plus de 80 signatures de médecins appelle à réduire l'usage des pesticides...

 

PESTICIDES



C’est la première fois que les médecins s’emparent du sujet: à l’approche de la semaine pour les alternatives aux pesticides, organisée par l’association Générations Futures du 20 au 30 mars, 80 médecins du Limousin ont signé un texte appelant à réduire l’emploi des produits chimiques dans les pratiques agricoles.


Peu d’études mais des liens indéniables

Selon eux, «des liens sont établis entre l’utilisation de pesticides et certaines pathologies». Ils citent notamment des cancers, des troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson, des leucémies et tumeurs cérébrales chez l’enfant. Ils rappellent également que «de nombreux pesticides sont des perturbateurs endocriniens, substances chimiques soupçonnées d'être l’une des  causes de la recrudescence de certains troubles (infertilité, cancers hormonodépendants, obésité, etc.)».


Même si encore peu d’études scientifiques ont établi des liens directs entre ces engrais, insecticides ou fongicides utilisés par les agriculteurs, certains cas commencent à faire jurisprudence, comme celui de Paul François, premier agriculteur à remporter un procès contre le fabricant de produits phytosanitaires Monsanto. Peu après, en mai 2012, la maladie de Parkinson a été classée comme maladie professionnelle par la Mutuelle agricole.
«Peut-on s’abstenir de prendre des précautions dès maintenant?»



«Il faudra beaucoup d’études, beaucoup d’argent et beaucoup de temps pour objectiver plus avant ces risques sanitaires que l’on peut craindre dévastateurs, écrivent les médecins. Aussi nous souhaitons poser deux questions simples: peut-on s’abstenir de prendre des précautions dès maintenant? Ce serait à nos yeux totalement inconséquent et irresponsable. Des alternatives, économiquement viables sont-elles possibles? Nous pensons que oui, et elles sont connues».


Ils appellent ainsi à interdire les épandages aériens et à réduire l’exposition des populations voisines des cultures utilisant des pesticides. D’autre part, ils se déclarent solidaires des initiatives permettant «une transition vers des filières agricoles n’utilisant pas de pesticides» et demandent à la région Limousin de «s’engager résolument vers l’objectif d’une réduction de 50% des pesticides à l’horizon 2020», comme prévu par le plan national Ecophyto.

 

 


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