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La moitié des aliments finissent à la poubelle avant même de passer dans nos assiettes, selon la FAO

Publié le par Gerome

"Selon la FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la moitié de nos aliments terminent à la poubelle avant même de passer par notre assiette".Que ce soit chez les producteurs, au sein des réseaux de distribution ou directement chez le consommateur, les déchets de nourriture représentent des enjeux environnementaux, économiques et de solidarité majeurs. Un documentaire accablant, qui montre cependant que dans le monde entier, un certain nombre de personnes cherchent  – et trouvent – des solutions innovantes à ces problèmes.

 

 

 

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Nutella: Comment Ferrero nous entube

Publié le par Gerome

 

 

 

 NUTELLA - Nutella explique. Nutella rassure. Mais Nutella ne dit pas tout. Dans une vidéo, publiée à la fin du mois d'avril, titrée "Dans un pot de Nutella qu'est-ce qu'il y a?", le groupe Ferrero espère sans doute mettre fin à la polémique qui entoure le produit depuis la menace à l'automne dernier en France d'une taxe de 300% sur la célèbre pâte à tartiner.



Mais dans cette belle opération de communication qu'est-ce qu'il y a, ou plutôt, qu'est-ce qu'il n'y pas? Le HuffPost a regardé de plus près ce clip publicitaire.

 Première constatation, ce clip est réussi. L'animation en papercraft qui met en scène des formes en carton est très à la mode dans la pub et auprès des industriels, comme par exemple IBM. Elle s'inscrit dans la même campagne que celle qui avait lancé le site Nutella Parlons en, la page Facebook et le compte Twitter lancés à la fin de l'année 2012. "Nous voulons instaurer un dialogue soutenu avec l'ensemble des consommateurs de Nutella" assure Christophe Bourdin, le porte-parole du groupe Ferrero contacté par Le HuffPost.



Une voix de femme, une mélodie immédiatement reconnaissable, juste ce qu'il faut de bruitages. Côté habillage sonore, le clip est également très soigné. Pour présenter chacun des ingrédients, Nutella a choisi de les faire passer sur l'étiquette d'un pot qui se déroule, une façon de montrer au consommateur que le contenu de cette publicité n'est en rien différent de celui inscrit sur l'étiquette.

 Et pourtant, entre l'étiquette et la vidéo, beaucoup de choses diffèrent. En particulier la tête d'affiche. Si l'on en croit la vidéo, c'est la noisette et le cacao qui tiennent le haut du pavé, mais pour l'étiquette c'est le sucre et l'huile végétale, les produits stars.



Voici la liste des ingrédients telle qu'elle figure sur un pot de Nutella : Sucre, huile végétale, noisettes 13%, cacao maigre 7,4%, lait écrémé en poudre 6,6%, lactoserum en poudre, émulsifiants : lécithines [soja], vanilline. Comme l'impose la loi, les ingrédients apparaissent en fonction des quantités présentes dans le produit. En résumé donc, dans le Nutella, le principal ingrédient est le sucre.



Dans la publicité, les ingrédients sont classés en deux catégories et apparaissent dans cet ordre : on voit d'abord ceux présents "pour le goût" (noisettes, cacao, sucre, poudre de lait, petit lait et vanilline), ceux ensuite "pour l'onctuosité" (huile de palme et lécithine). Dans le premier rôle donc, les noisettes piquent la vedette au sucre, une différence de taille pour la perception du produit. Christophe Bordin, le porte-parole du groupe contacté par Le HuffPost, assume parfaitement cet ordre d'apparition: "Le consommateur achète le Nutella pour son goût, il était donc normal de commencer cette vidéo par les ingrédients les plus représentatifs de ce goût, les noisettes et le cacao."



 Mais que dit Nutella sur les ingrédients de sa recette? Principalement leur provenance et quelques secrets de fabrication pour le folklore. Les noisettes viennent de Turquie et d'Italie, comme la majorité de la production mondiale et sont "torréfiées et broyées au dernier moment pour préserver le maximum d'arôme de fraîcheur".

Du cacao, on sait qu'il est "cultivé en Afrique" (un précision assez peu ... précise) et que les fèves "sont récoltées après la saison des pluies d'été pour les rendre plus savoureuses", une précision également peu utile puisque c'est à ce moment-là que les fèves doivent être récoltées. Pour le sucre, le lait et le petit lait en poudre, seule la provenance française et belge est explicitée. La vanilline, de l'arôme de vanille de synthèse, n'apparaît lui tout simplement pas dans la vidéo, il est tout juste mentionné.



Cet ordre d'apparition gêne beaucoup Jacques Fricker, nutritionniste: "Le lait arrive en 3e position, quand on sait que la quantité de calcium dans une tartine de Nutella est infime, c'est vraiment choquant. Si l'on en croit le tableau de valeurs nutritionnelles, il faudrait manger un pot de Nutella entier pour avoir autant de calcium que dans un bol de lait. Le Nutella n'est pas un produit riche en calcium, c'est principalement un mélange de sucre et d'huile". L'huile de palme justement a droit a plus de temps que les autres ingrédients.



 Et pour cause, la sulfureuse huile de palme concentre les inquiétudes des consommateurs. Des inquiétudes qui sont de deux ordres: nutritionnelles d'abord, écologiques ensuite. La question nutritionnelle est assez vite mise de côté par Ferrero. Une courte phrase accompagnée d'un soleil est censée mettre fin à tout questionnement. "Dans le cadre d'une alimentation équilibrée, l'huile de palme n'est pas dangereuse pour la santé".

Une phrase qui agace le nutritionniste Mbolatiana Rokotovao: "Ils jouent avec les mots, l'expression "alimentation équilibrée" ne veut rien dire et tout dire à la fois, c'est très pratique pour les industriels d'employer cette expression. Si le consommateur prend du Nutella une fois par mois en journée et qu'il mange varié par ailleurs, oui, ce sera une alimentation équilibrée. L'huile de palme est dangereuse si vous en mangez tous les jours. De temps en temps, elle ne représente en effet aucun danger".



D'un point de vue écologique ensuite, Ferrero avait annoncé quelques mois plus tôt qu'il utilisait désormais uniquement une huile de palme "100% certifiée" durable par la RSPO, organisme de régulation des producteurs de cette matière première. Ferrero affirmait viser une certification RSPO sur "l'ensemble de ses approvisionnements en huile de palme au niveau mondial" à partir de 2014.

 La plate-forme pour une huile de palme durable (RPSO, ou Roundtable for a sustainable Palm Oil) est une association internationale regroupant depuis 2003 des producteurs et distributeurs d'huile de palme, des scientifiques et des organisations de protection de l'environnement qui veille au respect de l'environnement et des communautés affectées par les plantations. De nombreux groupes agroalimentaires ont fait appel à cette plate-forme comme le géant anglosaxon Unilever.



Mais la RSPO est aussi vivement décriée par certaines associations écologistes,Greenpeace en tête. Accusée de faire du greenwashing pour le compte de grands groupes, la RSPO est aussi accusée d'un certain laxisme concernant le respect des engagements auxquels le producteur doit se plier pour recevoir la certification. "La RSPO est en train de réfléchir à être plus exigeante, toute l'huile de palme contenue dans le Nutella est durable", explique Christophe Bordin.



"Finalement, si Nutella est aussi bon, c'est parce qu'il est bien fait", conclut la vidéo. Dommage, aucune des étapes de fabrication ne nous a été donnée au cours de la vidéo. "On ne voulait pas livrer tous les secrets de fabrication", rétorque Christophe Bordin, le porte-parole du groupe Ferrero en France. Pas sûr que les consommateurs s'y retrouvent vraiment. L'Autorité Professionnelle de Régulation de la Publicité (ARPP), contactée par Le HuffPost ne voit rien à reprocher à ce clip vidéo. "Le consommateur n'est pas dans le même état lorsqu'il lit une étiquette et lorsqu'il regarde une publicité", selon Catherine Grelier Lenain, la directrice déontologie de l'ARPP. Reste à savoir si le consommateur reste aussi vigilant devant que l'autre.

 

 

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Le miel soigne très efficacement les blessures

Publié le par Gerome

Le miel est l'un des remèdes les plus anciens de l'humanité que la médecine redécouvre aujourd'hui. Ce médicament de la nature est à la fois antiseptique, cicatrisant et anti-inflammatoire. Le Pr Bernard Descottes du CHU de Limoges l'emploie avec plus de succès que les crèmes médicinales très chères ! Le miel de thym semble la variante la plus efficace.

 

http://www.dailymotion.com/video/xyin6l_soigner-une-blessure-avec-du-miel_news#from=embediframe

 

 

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Comment l’industrie agroalimentaire s’y prend pour nous rendre accros

Publié le par Gerome

Un article fleuve du New York Times analyse les stratégies déployées par les géants de l’agroalimentaire pour générer des addictions chez les consommateurs. Révélations.

 

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La « junk food« , pour les lecteurs non familiers avec la langue de Shakespeare, est un terme américain qui peut être traduit par « malbouffe » : c’est-à-dire aussi bien les sodas que la nourriture industrielle, les chips, les céréales ou encore le fast food. Tout le monde sait que ce type de nourriture, gorgée de sucre, de sel et de graisses, est extrêmement mauvais pour la santé : en l’occurrence, consommer trop régulièrement des aliments de ce genre entraîne une augmentation du risque d’obésité, du diabète et des maladies cardio-vasculaires.

 

Aujourd’hui, un adulte Américain sur trois est considéré comme cliniquement obèse – tout comme 15% des Français. 24 millions d’Américains souffrent du diabète de type 2 (3,5 millions en France), souvent causé par un mauvais régime alimentaire, tandis que 79 millions d’entre eux souffrent de pré-diabète. Et pourtant il est difficile d’arrêter la junk food : ne plus boire de Coca-Cola ? Ne plus grignoter des barres chocolatées au goûter ? Ne plus manger de céréales ou de boissons lactées aromatisées le matin ? Difficile à imaginer. Surtout que la « junk food » est souvent très peu cher, très pratique (rien n’est à préparer) et accessible partout.



Ce que l’on sait moins c’est que les compagnies qui se battent pour le gâteau multi-milliardaire que constitue notre estomac – c’est-à-dire la quantité d’espace digestif qu’une compagnie peut accaparer à la compétition – utilisent toutes les techniques possibles, de la théorie économique à la psychologie expérimentale, pour nous forcer à continuer.



Comme l’explique le New York Times dans un article fleuve publié le 20 février dernier, tout ne peut pas être résumé « à une question de volonté de la part des consommateurs » ni à une politique des industries agroalimentaires qui ne feraient que « donner aux clients ce qu’ils veulent… »  Ce que le journaliste a trouvé « après quatre ans de recherches, c’est un effort conscient – que ce soit dans les laboratoires, les réunions marketings ou les couloirs des supermarchés – de rendre les gens dépendants à la nourriture pratique et peu chère ».



S’en suit un catalogue absolument effrayant de pratiques assez peu morales des industrielles visant à augmenter leur part de marché au mépris d’un quelconque aspect diététique. L’article s’ouvre ainsi sur une réunion au sommet entre les différents acteurs et PDG des grandes compagnies américaines de l’industrie agroalimentaire, de Coca-Cola à Mars en passant par Kraft et General Mills. Cette réunion a cela d’admirable quelle permet de mesurer à quel point les industries sont conscientes du mal qu’elles peuvent faire à la santé des consommateurs – nous sommes alors en 1999 et les cas d’obésité infantiles sont en train d’exploser – tout aussi bien que leur absence de volonté de changer les choses par peur de perdre des parts de marché.



Cette enquête est adaptée d’un livre publié aux Etats-Unis ce mois-ci par Random House et qui s’intitule Salt Sugar Fat: How the Food Giants Hooked Us (Sel Sucre Graisse : Comment les géants de la Nourriture nous ont rendu accro, ndlr). Michael Moss, son auteur explique par exemple qu’à la fin des années 80, la marque Frito Lay subit un choc financier très important lorsque des rapports montrent que les snacks trop salés provoquent des maladies cardiovasculaires. Ils engagent alors plus de 500 « chimistes, psychologues et techniciens qui conduisent des recherches coutant plus de 30 millions de dollars par an » afin de trouver des chips encore plus addictifs… Parmi leurs joujou, « un simulateur de bouche en train de mâcher d’une valeur de 40 000 dollars »… Ils finiront par trouver que les gens « aiment une chips qui se casse avec une pression de 3,6 kilos par centimètre carré ».



Le quotidien américain cite aussi l’exemple de Coca Cola dont l’objectif au début des années 2000 « devint bien plus important que de simplement battre la concurrence. Coca-Cola voulait tout simplement devenir la boisson la plus consommée au monde, devant l’eau ou le lait ».



Une autre marque qui souhaite écouler davantage sa production invente en 1988 un pack de déjeuner tout prêt pour les enfants qui déjeunent à l’école : quelques crackers, du jambon et du fromage industriel, une idée toute simple qui plaît aux mères de familles qui travaillent. Et qui fait un carton. C’est un tel succès qu’ils inventent une version avec un dessert (une barre chocolatée) en appliquant la règle agroalimentaire : « quand vous doutez, rajouter du sucre ». Ce Lunchable est pourtant très mauvais pour la santé. Le New York Times cite ainsi un article paru à l’époque et qui disait « le produit le plus sain dans ce paquet, c’est la serviette »…

 

La conclusion de Michael Moss est que le comportement de l’industrie agroalimentaire est très similaire à celui des vendeurs de cigarettes qui ont fait tout leur possible pour contrer les études scientifiques montrant la dangerosité du tabac dans les années 50 et 60. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que Lunchable a été financé par Philip Morris, la marque de cigarette… Ni que depuis sa création, Lunchable a rapporté plus d’un milliard de dollars à Kraft.

Paul Ariès est politologue. Il est l’auteur de La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance (Ed. La découverte) et du Socialisme gourmand (Ed. La découverte). Il répond à nos questions :



Entre le marketing, la psychologie comportementale, ou encore la chimie, qu’elle est la « meilleure stratégie » pour rendre dépendant les consommateurs à la junk food ?

Paul Ariès : La junk food surfe sur de nombreuses tendances alimentaires modernes : on mange de plus en plus « n’importe quoi n’importe quand n’importe comment ». Cette déstructuration de la table est aussi la conséquence de sa déritualisation / désymbolisation. Cette junk food mérite son nom au niveau nutritif comme au niveau culturel. Pour pouvoir vendre les mêmes produits à des milliards d’humains, l’industrie est obligée de viser les sensations organoleptiques (sensorielles, ndlr) les plus basiques : le sucré, le salé, le craquant, le croustillant etc. La malbouffe c’est la recherche du palais reptilien au moindre coût. Il devient moins cher de manger de mauvaises calories que de bien manger.

 

Il a été prouvé que la malbouffe a des effets néfastes sur la santé des consommateurs : est-ce aux pouvoirs politiques de faire pression sur les industries agroalimentaires pour qu’elles changent les recettes de leurs produits ? De quels leviers pourraient-ils user pour forcer ces industries à adopter un comportement plus moral ?



La restauration sociale (scolaire, entreprise, hospitalière) représente plus d’un repas sur deux. Nous disposons donc d’un excellent levier pour transformer l’alimentation et donc l’agriculture. Nous devons revenir, par exemple en restauration scolaire, à une cuisine faite sur place et servie à table. Les expériences montrent qu’il est possible d’aller vers une alimentation relocalisée, « resaisonnalisée », moins gourmande en eau, assurant la bio diversité, moins carnée.



Cet article cite des exemples qui datent des années 80 au tout début des années 2000 : le phénomène s’est-il amplifié depuis ou a-t-il diminué ? La vague du « bio » et du « frais » qui tend à se développer depuis quelques années va-t-il remplacer petit à petit la « junk food » ? Qui mange de la junk food ?

La situation ne peut que s’aggraver du fait du poids grandissant de l’industrie, du fait aussi de la perte des cultures traditionnelles populaires en matière d’alimentation. Les alternatives comme les AMAP (association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, ndlr), le mouvement Slow food sont parfaites mais insuffisantes. Il faut que les pouvoirs publics prennent des mesures à la hauteur des enjeux. Il faut que l’école joue véritablement son rôle en matière d’éducation alimentaire.



Depuis la dernière crise alimentaire (celle de la viande de cheval), un quart des Français ont renoncé aux plats cuisinés à base de viande de bœuf. 22% boudent même les plats cuisinés toutes viandes confondues. Cette affaire a-t-elle fait prendre conscience aux consommateurs des risques de la malbouffe ? Combien de temps cette prise de conscience va durer ? Les gens arrêteront-ils un jour de consommer ce genre de produits ? Qu’est-ce qui pourrait les faire arrêter ?

 

La prise de conscience ne suffit malheureusement pas : savoir est insuffisant pour agir. L’Etat doit prendre des mesures d’urgence pour pénaliser ce qui est mauvais : avec des taux de TVA majorés, un encadrement drastique de la publicité sur les produits trop gras ou trop pauvres en fibres. Mais l’Etat doit aussi soutenir ce qui va dans le bon sens, comme par exemple la transition vers un bio local (car un produit bio qui fait des milliers de km n’est plus un produit écolo), en imposant des normes et des contrôles beaucoup plus strictes sur la grande industrie, ou en donnant un label aux restaurants qui travaillent avec des produits frais.

 


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Les 10 fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides

Publié le par Gerome

L’utilisation des pesticides tels qu’on les connaît (insecticides, fongicides et herbicides) a commencé dans les années 70. Quarante ans plus tard, cette pratique est devenue règle d’or et de nombreux résidus de pesticides se trouvent dans nos aliments. Rappelons que selon de récentes études, ils peuvent être la cause de cancers et présenter des menaces pour la fertilité masculine et le développement du foetus.

 

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Chaque année, l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) analyse quelque 70000 aliments pour connaître leur teneur en résidus de pesticides. Voici ce qu’elle a trouvé, tel que le résume

- Les résidus de 338 pesticides différents dans les légumes
- 319 dans les fruits
- 93 dans les céréales
- 34 dans les produits animaux

Cependant, tous les fruits et légumes ne sont pas logés à la même enseigne. Parmi les mieux lotis: les oignons, les échalotes et l’ail (avec seulement 13,6% des échantillons contaminés), les épinards (24,5%), les asperges et poireaux (24,6%) ou les légumes racines, tels que les pommes de terre ou les radis (26%). Claude Aubert explique:

« L’essentiel des pesticides, et particulièrement des insecticides, sont utilisés à l’extérieur. Ils sont déposés sur les fruits et légumes via un pulvérisateur. C’est pourquoi les végétaux poussant à l’intérieur de la terre, tels que les pommes de terre, sont moins susceptibles d’être contaminés. »

Malheureusement tous les végétaux ne poussent pas sous terre et certains font les frais de l’omniprésence des pesticides. C’est pourquoi Claude Aubert recommande de manger bio le plus possible, car pour certains des végétaux en question, le taux de pesticides est divisé par 10 s’ils proviennent de l’agriculture bio.

« La peau des fruits est la zone où se concentrent le plus d’antioxidants et de vitamines. Mais on ne peut la consommer que si le fruit est bio, car dans le reste des cas, c’est aussi dans la peau que se concentrent les pesticides.’

Pour ce qui est des fruits et légumes les plus contaminés, voici un petit album photos:

Les concombres et courgettes
Plus d’un tiers (37,7%) des concombres et courgettes seraient contaminés, selon l’EFSA.
Mais, selon Claude Aubert, le simple fait de les éplucher permet de se débarrasser d’une bonne partie des pesticides. Rappelons que ceux-ci sont pulvérisés de l’extérieur.

Les légumes secs (pois, haricots, lentilles,etc.)
Près de 40% des pois, haricots et lentilles seraient contaminés.

Les fruits à noyau (avocat, abricot, mangue,etc.)
Attention, c’est là que ça devient très inquiétant: plus de la moitié des fruits à noyau (54,8%) seraient porteurs de résidus de pesticides. Il faut savoir que ces fruits, très attaqués par les insectes, font l’objet de nombreux traitements.

Les fruits à pépins (pommes, poires,etc.)
« La pomme est extrêmement attaquée par les vers et autres insectes, rappelle Claude Aubert. Elle est la plante la plus traitée en France. » Résultat: 65,2% des échantillons de pommes et poires, rangées dans la catégorie des fruits à pépins, étaient porteurs de résidus de pesticides.

Les poivrons
Les poivrons, qui sont eux aussi très attaqués par les insectes, font donc l’objet d’un traitement intensif: Les deux tiers (66%) seraient porteurs de résidus de pesticides, à égalité avec…

La salade
Environ les deux tiers des échantillons de laitue analysés présentaient des résidus de pesticides.
Mais pourquoi? « La laitue est cultivée sous serre, ce qui pourrait expliquer que les pesticides ne se dissipent pas dans l’air », explique Claude Aubert.
Ce qui expliquerait pourquoi, à l’échelle mondiale, la salade est le végétal le plus contaminé.

Les fraises
Pour la même raison que la salade, la fraise est elle aussi sujette aux pesticides: 71,3% des échantillons analysés présentaient des résidus.

Les agrumes
75% des citrons et oranges seraient porteurs de résidus de pesticides.

Les framboises
75,9% des framboises seraient contaminées.

Les raisins
A l’échelle mondiale, seuls 73,8% des raisins seraient porteurs de pesticides. Mais en France, ils seraient plus de 81%. « Le raisin porte le triste record du nombre de pesticides utilisés: 26 à lui seul, déclare Claude Aubert. En plus le raisin présente un vrai désavantage: on ne peut pas l’éplucher comme d’autres fruits, alors que c’est sur la peau que se dépose le plus grand nombre de pesticides. »

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