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Québec – Des activistes étiquettent les OGM

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Des supermarchés subissent les assauts d’opposants frustrés du refus de l’étiquetage obligatoire par Ottawa - See more at:

Plusieurs marques de commerce ont été la cible des activistes québécois anti-OGM depuis le mois dernier.
 

Des Québécois inquiets de l’absence d’étiquettes ont décidé depuis un mois de les apposer eux-mêmes sur les produits des supermarchés.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Les opposants québécois aux organismes génétiquement modifiés (OGM) ont commencé à appliquer ce dicton depuis un mois dans quelques supermarchés de la province.

Un citoyen de Montréal, outré du refus du gouvernement fédéral d’imposer l’étiquetage obligatoire de produits contenant des OGM, a décidé de fabriquer et d’apposer lui-même des étiquettes sur des produits choisis. Le titre de l’étiquette, «Produit fait à partir d’OGM» est sans équivoque.

L’homme refuse d’être nommé, l’acte s’apparentant à du vandalisme, mais le secrétaire de Vigilance OGM, Thibault Rehn, le connaît bien. Le résident de Notre-Dame-de-Grâce lui a même envoyé 2000 de ses étiquettes le mois dernier.

«Je n’en pose pas, mais rien ne m’empêche de les donner à ceux qui m’en demandent», dit l’activiste, sourire en coin.

Il en a pour l’instant envoyé à plusieurs résidents des villes de Montréal, de Sherbrooke et de Québec. En guise de remerciement, les colleurs d’étiquettes lui ont ensuite envoyé des photos de leurs méfaits dans les supermarchés visités.

Vigilance OGM s’est alors fait un plaisir d’en diffuser quelques-unes sur sa page Facebook.

«Les supermarchés préfèrent garder un profil bas. Ça limite les dégâts au lieu d’attiser le feu», dit Florent Gravel, PDG de l’Association des détaillants en alimentation du Québec.

Et pourquoi pas ?

«Il y a tellement d’indications inutiles sur les produits. Pensez juste au colorant no 9 de la liste des ingrédients, qui ne dit rien à personne. Je comprends ces gens de se faire justice face à cette incohérence politique», dit Benoit Girouard, président de l’Union paysanne.

Mais pour la rigueur de la démarche, on repassera, dénonce Gale West, professeure en sciences de la consommation à l’Université Laval. Elle fait référence à l’étude citée sur l’étiquette, qui démontrerait la plus grande probabilité (sic) de décès chez les rats nourris aux OGM.

«L’étude est extrêmement critiquée. Elle a été effectuée sur des rats modifiés pour être plus sensibles aux cancers. Et elle a été subventionnée par les opposants aux OGM.»

«C’est vrai que ce n’est qu’une étude, mais Santé Canada ne se base que sur celles de l’industrie pour commercialiser les OGM. Ça aussi, c’est un problème», rétorque Thibault Rehn.

• Cette initiative est directement inspirée de «Label it yourself», campagne américaine qui a débuté l’an dernier.

• Près de 65 pays ont une réglementation plus ou moins sévère en matière d’étiquetage des OGM. Le Canada, les États-Unis et le Mexique n’imposent aucune obligation.

 

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Les semences de la colère

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Le soja transgénique - "l'or vert" de l'Amérique du Sud - génère d'immenses profits mais aussi des dégâts sociaux et environnementaux considérables. Enquête au Paraguay, où des petits paysans affrontent la puissante filière des cultures OGM.

 

Geronimo est un petit paysan qui vit avec sa famille dans un village du Paraguay. Autour de chez lui s’étendent à perte de vue des champs de soja transgénique appartenant à de grands propriétaires, des colons brésiliens pour la plupart. Victimes de contaminations dues à l’épandage d’herbicide, les villageois s’organisent pour lutter contre la destruction de leur environnement et sauver la vie de leurs enfants...

 

La loi du plus fort

 

Paysans expulsés, pollution des sols, déforestation, empoisonnements... : quel poids pèsent les dégâts sociaux et environnementaux face aux profits générés par la monoculture intensive du soja génétiquement modifié ? En se rendant au Paraguay, qui compte parmi les principaux pays exportateurs mondiaux de soja, et en se mettant à l’écoute des différentes parties en présence, les réalisateurs nous donnent des clés pour comprendre comment a pu s’imposer un modèle de développement agricole particulièrement destructeur.

 

Et cela à travers l’affrontement inégal entre, d’un côté, les grands propriétaires producteurs de soja, bras armés (au sens propre) des firmes agroalimentaires et des spéculateurs financiers, et de l’autre les campesinos, ces petits paysans qui tentent de défendre leur outil de travail et leur mode de vie. Aux discours agressifs des premiers, partisans de la loi du plus fort – renforcés dans leurs convictions par les arguments de scientifiques défendant les intérêts des leaders du marché des semences et des produits phytosanitaires –, s’oppose l’énergie du désespoir d’une société rurale traditionnelle pour qui le soja transgénique est une malédiction. Dans cet universel combat du pot de terre contre le pot de fer, c’est la logique du profit qui l’emporte, avec l’arrestation des petits paysans pour “occupation illégale des terres”... Comment la lutte se poursuivra-t-elle ?

 

 

 

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Accords de libre échange et OGM : quand Monsanto dicte sa loi

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Alors que viennent de s'ouvrir début juillet les négociations entre les Etats-Unis et l'Union européenne pour établir un "grand marché transatlantique" à travers l'accord de libre échange du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP ou TAFTA), les américains bouclent au même moment un accord similaire avec leurs voisins du Pacifique. Négociés dans l'ombre, façonnés par les multinationales américaines, imposant de nouveaux droits supranationaux aux entreprises, ces accords sont précurseurs de ce qui attend les européens...


Article issu d'une traduction d'un article de Nation of Changeparu le 24 juin 2013 sous la plume de Barbara Chicherio, membre du Parti Vert américain

 

Quelque chose se profile dans l'ombre qui pourrait réduire nos droits fondamentaux et contaminer notre alimentation à jamais. L’ Accord de Partenariat Transpacifique (PTP) pourrait bien devenir le plus grand accord de libre-échange régional de l’histoire, à la fois en termes de taille économique, tout comme dans sa capacité à englober silencieusement toujours plus de pays. Déjà en 2011, au moment de l'élargissement de l'alliance, "les 12 pays signataires du traité représentaient 30 % des exportations agricoles mondiales" indique le journal américain.

 

Ces pays sont les Etats-Unis, l’Australie, le Brunei, le Chili, le Canada, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam et le japon.  L'objectif de cet accord de libre échange, dont la base existe depuis 2005, est « d'atteindre en 2015 des droits de douane égaux à zéro pour les pays de la zone. Ce traité couvre pratiquement tous les échanges de biens, les règlements de litiges, l'application des mesures phytosanitaires, les échanges de services, la propriété intellectuelle, les contrats gouvernementaux et les politiques liées à la compétition. »


Monsanto en embuscade


Le degré de secret autour de cet accord est sans précédent. Au cours de sa négociation, le projet d'accord n'a fait aux Etats-Unis l'objet d'aucun débat public, ni dans la presse ni parmi les décideurs politiques. En revanche, « six cent conseillers d’entreprises américaines ont contribué à l’élaboration du PTP »affirme le journal Nation of Change. « Tout au long des discussions transnationales, la majorité du Congrès a été tenue dans le flou, tandis que les représentants des entreprises américaines étaient consultés et au courant de chaque détail » selon Barbara Chicherio, du Parti Vert américain.


S’il est ratifié, le PTP imposerait des dispositions réglementaires punitives qui donneraient aux multinationales un droit sans précédent. Ces entreprises seraient légalement fondées à exiger du contribuable une compensation financière si leurs représentants décidaient de politiques nationales s'apparentant à des barrières aux profits et à la vente des produits commercialisés par les multinationales. « Cet accord cherche à établir de nouveaux droits supranationaux pour les entreprises visant à contourner les lois nationales et les cours de justice » prévient Chicherio. Surtout il permettra d’intenter directement des procès aux gouvernements pour obtenir des compensations financières, « compensations qui seraient directement puisées dans les poches du contribuable via le Trésor public » poursuit la militante.


D'une façon surprenante, aucun chapitre précis relatif à l’agriculture n’apparaît dans le PTP. C'est parce que les règles affectant les systèmes alimentaires et la sécurité alimentaire ont été intégrées un peu partout dans le texte. Ces négociations ont été menées par Islam Siddiqui, principal négociateur dans le domaine de l’agriculture pour les États-Unis, qui n'est d'autre que l'ancien vice-président de CropLife America, le principal organe de lobbying des entreprises de biotechnologie dont Monsanto est l'un des leaders. Depuis les années Clinton, Islam Siddique s’emploie à défendre les biotechnologies dans le monde, alternant entre postes officiels au sein de la diplomatie américaine et lobbying stratégique pour le secteur privé. Durant toute sa carrière, il s'est ouvertement opposé à toute politique d'étiquetage, reprenant l'argument des producteurs que la transparence sur les OGM reviendrait à « suggérer un risque là où il n'y en a pas ».


Les multinationales mettent les pays au pas


Bien que dans son ensemble le contenu du PTP reste encore partiellement caché, voici quelques points qui s'imposeront aux pays signataires et porteront irrémédiablement atteinte à leur souveraineté :

  • Le PTP risque d'ouvrir la porte aux importations sans résoudre les questions relatives à la sécurité alimentaire ou aux impacts environnementaux.

 

  • Les règles de passation des marchés publics interdisent toute discrimination basée sur la qualité de la production. « Ceci signifie que des programmes publics qui favorisent l’utilisation d’une alimentation durable, biologique ou produite localement, pour les cantines scolaires pourraient être interdits » affirme Barbara Chicherio au journal Nation of Change.

 

  • L’étiquetage des aliments contenant des OGM (Organismes génétiquement modifiés) ne sera pas autorisé, ou s'il est maintenu comme c'est le cas actuellement au Japon, cela pourrait donner lieu à des compensations financières pour les entreprises de biotechnologies se jugeant « discriminées ».  La Nouvelle-Zélande et en Australie sont dans la même situation. Aux États-Unis, alors qu'une forte mobilisation en faveur d’un étiquetage des produits OGM a été enregistrée, 93% des américains y seraient favorables selon un sondage du NY Times, « en cas d’application du PTP, l’étiquetage des produits OGM pour des aliments américains ne pourrait ne jamais être autorisé » s'inquiète la militante américaine.

 

En novembre 2012, le Pérou a mis en place un moratoire de 10 ans sur les aliments et les plantes OGM. Il interdit l’importation, la production et l’utilisation des semences OGM dans les aliments afin de protéger la diversité agricole du Pérou. Que deviendra le moratoire mis en place par le Pérou avec le PTP ?


Au Vietnam, également signataire du PTP, une résistance croissante se développe contre les plans d'hégémonie agricole de Monsanto en raison de son lourd passé de producteur de l'Agent orange durant la guerre (1954-1975). Beaucoup estiment que Monsanto n’a aucunement le droit de faire du business dans le pays, alors que selon les estimations de l'ONU l’agent orange a tué 400 000 vietnamiens, provoqué des malformations chez 500 000 autres et contribué à développer des diverses maladies chez 2 millions d’autres.


Tirer les leçons des autres accords commerciaux avec les Etats-Unis


Dix ans après la mise en place de L’ALENA signé (Accord de libre-échange nord-américain) entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, plus d'un million et demi de fermiers mexicains ont fait faillite parce qu’ils n’étaient pas en mesure de rivaliser avec le maïs subventionné et OGM américain qui entrait sur le marché mexicain. En matière d'agriculture, ces accords commerciaux ont provoqué le déplacement de dizaines de millions de petits fermiers, contraints à l'immigration ou la misère des bidon-villes. La destruction des économies alimentaires locales a entraîné une forte hausse des prix (plus de 100%)  jusqu'à provoquer la « crise de la tortilla » et ses émeutes de la faim en 2007. Vingt ans après la signature des accords, le Mexique est passé d’un pays auto-suffisant produisant l’intégralité de son maïs à un pays important maintenant au moins le quart de cet aliment de base, et 40% de son alimentation, depuis les Etats-Unis. En 2013, le Mexique devançait cependant les Etats-Unis sur une chose : le pays compte désormais le plus fort taux d'obésité au monde selon la FAO.


« Alors que le Traité trans-pacifique est à de nombreux égards semblable à l’ALENA, il apparaît que les entreprises ont également su tiré les leçons des expériences précédentes. Elles peaufinent le PTP afin de s’assurer que les citoyens des pays impliqués n’aient aucun contrôle sur la sécurité alimentaire, sur ce qu’ils vont manger, sur le lieu où cette nourriture sera cultivée, sur les conditions dans lesquelles la nourriture sera cultivée et sur les restrictions d’utilisation d’herbicides ou de pesticides » analyse Chicheria pour Nation of Change. « Si le PTP est adopté, la porte sera alors encore plus ouverte aux abus envers les droits de l’Homme et de l’environnement » poursuit-elle.


Dans un ultime avertissement, la militant prévient que « les choses auxquelles nous devons nous attendre avec certitude sont les suivantes : plus d’exploitations agricoles à grande échelle et plus de monoculture ; la destruction des économies locale ; aucune donnée sur la façon dont notre nourriture sera cultivée ou sur ce que nous mangerons ; plus de déforestation ; une utilisation accrue des herbicides et des pesticides ; plus de pollution industrielle ; un nombre croissant de dépôts de brevets sur le  vivant ; plus de plantes et d’aliments OGM ; aucun étiquetage des OGM contenus dans la nourriture. »

 

Tout ceci représente un pas en arrière pour les droits de l’Homme et un pas de géant vers le contrôle de notre nourriture par Monsanto et toutes les multinationales de l'agroalimentaire américaines. Malgré ces conséquences désastreuses pour les Droits fondamentaux, ainsi qu'une perte de souveraineté alimentaire sans précédent, la plupart des américains comme les  citoyens des autres pays signataires ne sont courant ni de cet accord commercial, ni de ses effets plus qu’inquiétants, tous soigneusement maintenus dans l'ignorance la plus crue. 


Début juillet 2013, les Etats-Unis ouvraient avec l'Union Européenne des négociations similaires pour répliquer l'accord trans-pacifique avec les pays européens sous le nom de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP ou TAFTA). De la même manière, l'accord est négocié dans le secret entre les dirigeants européens et les négociateurs américains, de la même manière les multinationales cherchent à imposer des normes moindres pour introduire leur produits en Europe, de la même manière, un système de compensation financière sera érigé en système d'assurance des actionnaires contre la décision des citoyens de se protéger contre des produits indésirables, au premier rang desquels les OGM. Monsanto n'aura alors aucun mal à venir collecter ses « compensations » dans les pays qui maintiendront un moratoire sur ses semences...


Pourtant il existe une différence de taille :  les négociations viennent tout juste de s'ouvrir pour aboutir en 2015 et déjà des informations fuites sur ces accords du TTIP. Les citoyens européens se montreront dès lors plus apte à se mobiliser pour éviter cette catastrophe annoncée. De plus, les élections du Parlement européen se tiennent en mai 2014, et « ce seront ces eurodéputés issus du scrutin de 2014 qui auront, in fine, leur mot à dire » comme le rappelait le journal Politis. La mobilisation ne fait donc que commencer !

 

Article tiré d'une traduction de Trans-pacific Partnership and Monsanto, dans le journal Nation of Change (24 juin 2013), et rédigé par Barbara Chicherio, trésorière du Gateway Green Alliance et membre du comité national du Parti vert des Etats-Unis.

 

 


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OUF!!! Hollande prolonge le moratoire sur le maïs MON810

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Un répit ou une prolongation définitive?

 

Jeudi, le Conseil d'Etat avait levé l'interdiction de cultiver ce maïs de la firme américaine Monsanto, mais le gouvernement avait aussitôt annoncé que des «décisions» seraient prises.


François Hollande a confirmé vendredi une prolongation du moratoire sur la culture du maïs transgénique MON810 de Monsanto, malgré l’annulation la veille par le Conseil d’Etat de l’interdiction de cultiver ce maïs OGM.


«Il y aura une prolongation du moratoire», a déclaré le chef de l’Etat, lors d’une visite en Dordogne, ajoutant qu’il était nécessaire toutefois de «sécuriser juridiquement cette décision sur le plan national et surtout sur le plan européen».

«Pourquoi nous avons fait le moratoire sur les OGM ? Non pas parce que nous refusons le progrès, mais au nom du progrès. Nous ne pouvons pas accepter qu’un produit, un maïs, puisse avoir des conséquences défavorables sur les autres productions», a poursuivi François Hollande, qui s’exprimait depuis une ferme de la région de Sarlat.


Le Conseil d’Etat a annulé jeudi l’interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto. Après l’annonce de cette décision, pour non conformité au droit européen, les ministres de l’Agriculture et de l’Écologie, Stéphane Le Foll et Philippe Martin, avaient cependant rappelé «l’engagement du gouvernement (de) maintenir le moratoire sur la mise en culture de semences OGM».

 

Une bonne nouvelle reste une bonne nouvelle, elles sont si rares en ce moment.

 

 


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Monsanto autorisé à cultiver son maïs transgénique MON810 en France

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Le Conseil d'État a suspendu l'interdiction faite par le gouvernement de cultiver en France sa variété de maïs génétiquement modifiée.

 

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Coup dur pour les anti-OGM. Le Conseil d'État a annulé jeudi l'interdiction de cultiver en France le maïs transgénique MON810 de la firme américaine Monsanto. L'interdiction par le gouvernement de cultiver cet OGM en France avait déjà été suspendue en 2011 par la justice pour carence de fondement juridique, avant qu'un nouveau moratoire ne soit instauré en mars 2012. "Faisant application du droit de l'Union européenne, tel qu'interprété par la Cour de justice de l'Union européenne, le Conseil d'État a annulé l'arrêté du ministre de l'Agriculture du 16 mars 2012", indique le Conseil d'État dans un communiqué. 

"Il ressort en effet de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne qu'une telle mesure ne peut être prise par un État membre qu'en cas d'urgence et en présence d'une situation susceptible de présenter un risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement", explique le Conseil d'État. Interrogé jeudi matin sur Europe 1, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a souligné que "le Conseil d'État n'est pas le décideur, ce n'est pas lui qui dit si on peut ou pas interdire les OGM, il ne s'appuie que sur la base juridique pour dire si elle est valide ou pas". 

« Nous ne sommes pas favorables aux OGM » 

Le ministre a laissé entendre qu'en cas d'annulation de l'interdiction, le gouvernement prendrait de nouvelles dispositions légales pour interdire ce maïs et qu'une décision sera prise "avant les prochains semis qui auront lieu entre avril et juin 2014". "Quelle que soit la décision, la ligne du gouvernement sera la même : nous ne sommes pas favorables aux OGM, notamment au Mon810 qui est un maïs résistant aux herbicides", a déclaré le ministre. "Il y a autre chose à faire, il existe des techniques aussi performantes, voire plus", a-t-il ajouté. Le maïs MON810 de Monsanto est le seul OGM cultivé en Europe, BASF ayant renoncé à produire dans l'Union sa pomme de terre Amflora. 

La France, comme d'autres pays européens (Autriche, Hongrie, Grèce, Roumanie, Bulgarie, Luxembourg), a interdit depuis 2008 la culture du MON810 sur son sol. Elle importe néanmoins des produits génétiquement modifiés pour l'alimentation animale ou l'industrie agroalimentaire. En 2011, à la suite d'une décision de la Cour de justice européenne, le Conseil d'État avait déjà levé la suspension de culture appliquée au MON810. Le gouvernement Fillon avait alors réagi en mars 2012 en produisant un nouvel arrêté interdisant temporairement la culture de ce maïs transgénique. 

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