Un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée chaque année

Publié le par Notre Terre

000_Par7360579.jpg

 

Dans son dernier rapport, la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, affirme que plus d'un milliard de tonnes de nourriture sont gaspillés chaque année. Ce qui signifie qu'un tiers de la nourriture destinée à la consommation humaine mondiale serait jetée ou perdue. Ce gaspillage a un impact très négatif sur l’environnement et l’économie, s’alarme la FAO.


La perte est effarante. Chaque année, 1 milliard 300 millions de tonnes de nourriture sont gaspillés à l’échelle mondiale. Cela représente un coût de 750 milliards de dollars. Près de 30 % des surfaces agricoles de la planète produisent ainsi à perte.

D'après Mathilde Iweins, une experte de la FAO sur les ressources naturelles, il faut « il faut imaginer que 28 % des terres agricoles en 2007 étaient utilisées pour produire des produits qui n’ont jamais été mangés. En terme de surface cela représente,1,4 milliard d’hectares. Si c’était un pays, ce serait le second pays le plus grand du monde. »


L’impact est très significatif sur l’environnement. La nourriture non consommée engloutit ainsi un volume d'eau équivalent au débit annuel du fleuve de la Volga en Russie. Mathilde Iweins le compare au lac de Genève en Suisse. Pour avoir l'équivalent, on doit multiplier son volume en eau par 3 pour obtenir l'empreinte en eau bleue du gaspillage alimentaire.


870 millions de personnes souffrent de la faim


La nourriture non consommée est aussi responsable du rejet dans l'atmosphère de près de trois milliards et demi de tonnes de gaz à effet de serre. C'est donc le plus gros pollueur au monde, derrière la Chine et les Etats-Unis. En effet, d'après l'experte en ressources naturelles de la FAO, « l'empreinte carbone serait de 3,3 milliards d'équivalent CO2 par an. »

Plus de la moitié, soit 54 % de ce gaspillage alimentaire, se situe  « en amont », c'est-à-dire pendant les phases de production, de manutention et de stockage. Pour le reste, soit 46 % les faits ont lieu « en aval », lors de la transformation, la distribution et la consommation.

 

 

Ce gaspillage intervient pour les pays en développement durant la production agricole. Les régions à revenus moyens et élevés connaissent davantage de gaspillage au niveau de la vente au détail et des consommateurs. Il s'agit d'une situation ahurissante quand on sait que 870 millions d’êtres humains souffrent de la faim chaque jour dans le monde.

 

 


Publié dans Nature

Partager cet article

Le réacteur nucléaire nord-coréen dans un état épouvantable

Publié le par Notre Terre

CoreeNordNucleaire_0.JPG

 

MOSCOU - La Corée du Nord mène des travaux sur le réacteur nucléaire de Yongbyon qui est dans un état épouvantable, une situation risquant d'entraîner une catastrophe dans la péninsule coréenne, a indiqué une source russe citée par les agences de presse. 

Il est évident que des travaux sont menés là-bas depuis longtemps. Certains signes montrent que cela va vers le redémarrage, a indiqué cette source diplomatique. Le réacteur est dans un état épouvantable et son redémarrage pourrait entraîner une catastrophe pour la péninsule coréenne.

 

 


Publié dans Pollution

Partager cet article

Pollution – 16,5 ans d’espérance de vie perdue pour Lyon , Strasbourg, Lille ou Paris

Publié le par Notre Terre

logo urgent2

 

 

16,5 ans: c’est le nombre moyen d’années de vie qu’un Lyonnais de trente ans pourrait gagner si la ville était moins polluée. Voilà ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’Institut national de veille sanitaire (INVS). Sur les neuf villes étudiées en France, Lyon se situe au même niveau que Strasbourg, Lille ou Paris.


Seule Marseille présente une situation plus préoccupante (18 années perdues). La semaine dernière, la Commission européenne a d’ailleurs menacé la France de représailles si elle ne mettait pas rapidement en place des plans de lutte contre la pollution de l’air, notamment contre les particules fines.

Il serait temps. La lecture du dernier rapport d’Air Rhône-Alpes, l’organisme  chargé d’analyser la qualité de l’air dans la région, donne des frissons: le seuil d’alerte en concentration de particules fines (50mg/m3) à Lyon est dépassé près de 90 jours par an.

Maigre consolation: Air Rhône-Alpes prévoit une réduction de ce type de polluant de 30 % d’ici à… 2030.


Publié dans Pollution

Partager cet article

La US Navy annonce que des centaines de dauphins et de baleines vont mourir suite à des tests de bombe et de sonar entre 2014 et 2019

Publié le par Notre Terre

h_catombes_de_dauphins.jpg

 

En fait, selon des prévisions élaborées par les services de la marine américaine, des milliers de cétacés seront tués ou blessés au cours d’importantes manoeuvres militaires prévues de 2014 à 2019. Les morts liées aux exercices de l’armée seront surtout causées par l’utilisation d’explosifs, mais certaines pourraient aussi être dues à des tests de sonar ou à des collisions avec des navires. Les chercheurs savent depuis des années que les sonars militaires et les collisions avec des bateaux provoquent des blessures et une mortalité importantes chez les cétacés.


Les autorités militaires des États-Unis estiment en outre que les différents tests provoqueront plus de 13 000 blessures graves pendant cette période de cinq ans, ainsi que 3,6 millions de blessures de moindre gravité. Le comportement de millions d’animaux risque aussi d’être perturbé.

Le groupe environnemental Natural Resources Defence Council croit toutefois que la marine sous-estime l’impact de ses activités sur les animaux marins. Le groupe cite par exemple une étude scientifique publiée le mois dernier qui démontre que l’utilisation du sonar interfère avec l’alimentation du rorqual bleu, ce qui pourrait nuire non seulement à la santé d’individus, mais aussi à celle des populations de cétacés à fanons.

Pour les militaires, ces exercices sont essentiels. L’amiral Kevin Slates a ainsi répondu vendredi que la marine a recours à des simulations là où c’est possible, mais qu’elle doit aussi se livrer à de véritables exercices.
 

Les manoeuvres seront menées au large de la côte Est des États-Unis, dans le golfe du Mexique, dans le sud de la Californie et à Hawaï. Or, on retrouve des espèces de cétacés menacées de disparition dans toutes ces zones.

Cette nouvelle menace militaire vient d’ailleurs s’ajouter à toute une série d’obstacles auxquels les baleines et les dauphins sont confrontés, comme la pollution marine, la navigation accrue et les bouleversements climatiques.

Outre les sonars de l’armée, ceux utilisés par les pétrolières représentent aussi une menace. Ainsi, dans le golfe du Saint-Laurent, l’exploration pourrait menacer le rétablissement et même la survie de certaines espèces de cétacés, mais aussi les espèces de poissons comme la morue de même que la tortue luth. Toutes ces espèces sont considérées comme en péril au sens de la loi.

Publié dans Nature

Partager cet article

Un papillon met en échec les maïs OGM de Monsanto

Publié le par Notre Terre

En une génération transmettre massivement une mutation qui met un insecte à l’abri d’un insecticide ! C’est ce que des biologistes de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont observé en Afrique en collaboration avec des scientifiques Sud-Africains et des Etats-Unis.

 

vers.jpg


Ils ont publié cet été dans PLOS One un article relatant cette découverte qui montre qu’une espèce de papillon, Busseola fusca, dont la chenille est un ravageur des champs de maïs, a trouvé en un tour de gène la riposte aux plantes génétiquement modifiés pour produire une toxine insecticide. Et surtout que cette mutation est transmise à la génération suivante de manière dominante et non récessive – des termes de génétique qui, pour le premier cas, signifie qu’il suffit qu’un seul des parents soit porteur du gène pour qu’il soit transmis et actif dans la descendance.
La toxine attaque le système digestif des chenilles

Cette découverte montre que, pour cette espèce de papillon africain, Busseola fusca, la stratégie consistant à introduire dans le génome de maïs le gène d’une bactérie commune, Bacillus thuringiensis, classiquement utilisée en agriculture biologique, comme substitut à d’autres méthodes de lutte contre le ravageur n’est pas efficace. Cette bactérie attaque en effet le système digestif des chenilles (en général des insectes de l’ordre des Lépidoptères) et en détruit les parois. En insérant le gène responsable de la fabrication de la toxine responsable de cette destruction dans des plantes cultivées, l’idée était de s’affranchir de l’épandage d’insecticides chimiques… ou d’autres formes de lutte contre les ravageurs comme en agriculture biologique.

 

L’efficacité de cette technologie a provoqué une rapide expansion de son usage dans le monde puisque l’on comptait 66 millions d’hectares cultivés en plantes transgéniques Bt (ou Bt plus tolérante à un herbicide, voir le graphique ci-contre) dans 25 pays en 2011. Les plantes sont alimentaires (maïs ou soja) et le coton. Pour ce dernier, il faut noter que l’hégémonie des multinationales américaines n’existe plus au niveau mondial, la Chine ayant développé ses propres semences transgéniques de conton Bt. En tous cas, soulignent les auteurs de l’article de PLOS One, plusieurs études montrent qu’en Chine et aux Etats-Unis, les cultures de plantes Bt ont agi efficacement contre cinq ravageurs principaux et permis une augmentation des populations d’insectes dit « auxiliaires » de l’agriculture comme les araignées ou coccinelles qui boulottent les pucerons, en raison de la diminution des épandages d’insecticides chimiques.


Toutefois, cette stratégie n’a rien de miraculeux et doit évidemment passer sous les fourches caudines du darwinisme: tout glaive va sélectionner parmi les boucliers suscité par la diversité, tout usage répétitif d’un même glaive renforce cette sélection vers les meilleurs des boucliers ainsi sélectionnés , et c. L’usage de la toxine Bt sélectionne nécessairement des mutations qui permettent de la combattre. Donc, un usage raisonné de cette technologie suppose, a minima, que des zones refuges où pourront se reproduire des insectes sensibles à cette toxine soient conservées; le plus raisonnable étant de varier les glaives au fil du temps.

 

A minima, car si le caractère génétique permettant à l’insecte de se protéger de la toxine est dominant, et non récessif, la résistance se propagera inéluctablement et rapidement à toute la population d’insectes. Jusqu’à présent, la plupart des résistances observées demeuraient dans des limites acceptables par les agriculteurs, laissant supposer que les résistances étaient portées par des caractères récessifs, même si le profit immédiat les conduisaient souvent à sacrifier l’avenir en répétant les mises en cultures de plantes Bt chaque année.
Des signaux d’alarme ont retenti

Mais des signaux d’alarme avait déjà retenti pour des cultures Bt, maïs et coton. A Porto Rico, une forte résistance apparaaît au bout de quatre ans seulement chez Spodoptera frugiperda. En Inde au bout de six ans pour P. gossypiella. Et au bout de 8 ans en Afrique du sud pour Busseola fusca. C’est ce dernier cas qui a fait l’objet de l’étude publiée dans Plos One. La plupart des études sur ces cas de résistances concluaient à des gènes récessifs ou semi-dominants, mais jamais complètement dominants, même si certaines observations suggéraient à l’inverse une transmission dominante. D’où l’idée qu’une stricte observation de la stratégie des zones refuges – donc utiliser avec modération les plantes transgéniques Bt – pouvait suffire à maintenir cette résistance à un niveau acceptable tant que la plante exprime avec assez de force la toxine insecticide. L’étude de Pascal Campagne, Marlene Kruger, Rémy Pasquet, Bruno Le Ru et Johnnie Van den Berg change la donne.

 

mais-OGM-attaque-par-vers.jpg


Le papillon Busseola fusca est indigène dans pratiquement toute l’Afrique sub-saharienne où il ravage le maïs, ainsi que le sorgho et le mil en Afrique de l’ouest. Il peut détruire de 10 à 30% de la récolte d’un champ attaqué en raison de sa rapide prolifération. D’où l’introduction de semences transgéniques Bt en Afrique du sud, il y a quelques années et la déception devant la résistance massive observée au bout de 8 ans. Comment l’expliquer ?

Les chercheurs ont eu l’idée de croiser des insectes résistants récupérés en Afrique du Sud sur des champs de maïs transgéniques (des Mon810, de Monsanto) avec des insectes sensibles, récupérés au Kenya où il n’y a pas de culture de maïs Bt. Pour les premiers, ce sont 300 larves récupérées dans 3 fermes d’Afrique du sud, croisées avec des insectes kenyans élevés sur trois générations en laboratoire.

 

Puis une partie de leurs descendants ont été « nourris » avec du maïs Bt Mon810, les autres étant nourris avec du maïs non Bt. Les résultats sont clairs, la transmission de la résistance à la toxine acquise par les insectes sud-africains ne s’explique que par un gène dominant et non récessif. Autrement dit, pour cet insecte, la stratégie actuelle de la transgénèse végétale avec cette toxine insecticide ne peut qu’échouer. Les auteurs suggèrent donc de mettre en place des stratégies intégrées de lutte contre les ravageurs

C’est pourquoi, souligne l’IRD dans son communiqué «les chercheurs explorent d’autres voies de lutte biologique prometteuses contre les ravageurs du maïs en Afrique, soit à partir d’un champignon pathogène ou grâce à des petites guêpes parasitoïdes. Celles-ci pondent leurs œufs dans les chenilles de B. fusca , puis leurs larves tuent les chenilles après s’être développées à leurs dépens.»

Mais la transgénèse végétale utilisée en agriculture ce n’est pas seulement une idée de biologistes et ne pose pas uniquement des problèmes agronomiques ou environnementaux (pour les problèmes sanitaires, pour l’instant, il n’y a pas grand chose de sérieux à se mettre sous la dent, mais rien n’interdit que cela survienne). Les semences transgéniques ont fait l’objet de brevets – autorisés par les Etats – et ont permis à des industriels de l’agrochimie – Monsanto en particulier – de prendre pied sur le marché des semences, d’y conquérir des positions dominantes et de réaliser d’importants profits.

 

D’où de vifs débats ou affrontements sociaux et politiques, qui ne portent pas seulement sur les intérêts ou inconvénients agronomiques et environnementaux des plantes transgéniques, mais également sur les modèles agraires qu’elles favorisent ou attaquent. Nul doute que cette découverte sera utilisée dans ce débat. Le sera t-elle pour ce qu’elle dit vraiment ?

 


Publié dans OGM j'en veux pas!

Partager cet article