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L'info écologique
La Banque mondiale redoute une hausse de la température du globe de 4°C dès 2060, bien au-delà du garde-fou posé par la communauté internationale, et s'alarme du "cataclysme" qui frapperait alors les pays pauvres, selon un rapport publié dimanche à Washington.
"Un monde à +4°C (...) déclencherait une cascade de changements cataclysmiques, dont des vagues de chaleur extrême, une chute des stocks alimentaires et une montée du niveau de la mer frappant des centaines de millions de personnes", résume la BM, ajoutant qu'il n'y avait "aucune certitude" que le globe puisse s'adapter à une telle situation.
Ce scénario, le plus sombre envisagé dans le rapport, tranche avec l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Le niveau actuel d'émissions de C02 "devrait porter le réchauffement climatique bien au delà de ce seuil", assure la Banque mondiale, qui prédit une hausse de 4°C "au cours du siècle" et "dès 2060" en cas d'inertie politique.
"Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire", commente le président de la BM, Jim Yong Kim, soulignant que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement du globe est "sans équivoque".
Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition...), l'institution prédit une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient, ou en Asie du Sud et un "rebond significatif" de la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne. Aucune région ne sera épargnée, prévient toutefois le rapport.
Un chasseur en Extrême-Orient russe a été condamné mardi à 18 mois de service communautaire et payer une amende de $ 18,500 pour avoir tué un tigre, un cas rare dans ce pays de sanctions pour braconnage de l'animal. Khasan tribunal de district trouvé Alexander Belyayev coupable du meurtre de l'un des tigres restants Amour 500 dans le territoire maritime et le territoire de Khabarovsk. "C'est un verdict grande que nous luttons pour sauver ces chats rares», explique DSWF chef de la direction, affaire Sally.
On estime de 30 à 50 tigres sont tués chaque année par des braconniers et des résidents locaux, a déclaré Vladimir Krever, chef du Programme mondial pour la nature de la Fédération de Russie sur la biodiversité. "Des dizaines de cas liés à des meurtres tigre au cours des trois dernières années, c'est le second verdict de culpabilité, et un tel sévère qui nous laisse un espoir que cela puisse servir de leçon aux braconniers potentiels", a déclaré le juge Krever. "Habituellement peaux de tigres et de restes se trouvent déjà en transit et non à l'endroit tuer", at-il noté, "et une personne prise avec les restes en règle dit qu'il a trouvé le tigre mort dans la taïga ou sur le côté de la route et descend libre. "
Entre l'effondrement de l'Union soviétique en 1991 et 2009 une seule personne a été reconnue coupable d'avoir tué un tigre. Belyayev, qui a été accusé en Octobre 2010, n'a pas nié qu'il a tué le tigre mais a insisté qu'il a agi en légitime défense, montrant ses pouvoirs propres blessures légères. Les enquêteurs ont conclu que Belyayev repéré un tigre en chasse l'antilope et il a tiré à deux reprises, blessant deux pattes. Il a suivi l'animal en fuite et il a tiré trois autres fois. À ce moment, selon les autorités, le tigre a chargé le chasseur et l'a blessé, provoquant Belyayev à courir à la maison. Inspecteurs de la chasse locaux ont découvert l'animal après qu'il a saigné à mort.
Belyayev, qui avait plaidé non coupable, a été privé de son permis de chasse et son fusil de chasse a été confisqué. Tigres de l'Amour sont généralement tués par des braconniers pour leurs organes peau, la viande et interne, avec des parties de l'animal utilisé dans la médecine traditionnelle chinoise. "Les braconniers pourraient obtenir plusieurs milliers de dollars pour un corps de tigre si elles pouvaient se passer en contrebande vers la Chine, qui est également de plus en plus difficile ces jours-ci», a ajouté le juge Krever.
"Espérons que l'amende infligée à Belyayev aidera à décourager les chasseurs." La Russie envisage de légiférer pour des peines plus sévères pour tuer des animaux rares, ainsi que pour le transport de leurs corps et de les vendre.
Depuis une dizaine d’années, des scientifiques tentent de répertorier les espèces marines du monde entier. Cette vaste entreprise leur a permis d’estimer à deux tiers, le nombre d’organismes dans les mers encore à découvrir.
Près d’un million d'espèces vivent actuellement dans les mers, et deux tiers d’entre elles restent encore à découvrir. Cette estimation est tirée d’une nouvelle étude, tout juste parue dans la revue Current Biology. La publication suggère que les océans restent pour le moment un vaste territoire inexploré et ce manque de connaissances peut affecter sérieusement les initiatives de conservation marine. "Si vous voulez protéger l'océan, alors vous devez savoir ce que vous voulez protéger" indique àourAmazingPlanet, Ward Appeltans, membre de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.
Pour tenter de mettre en évidence la biodiversité qui peuplent les océans, Ward Appeltans a commencé à ériger en 1999 une liste des organismes peuplant les mers d’Europe. D’un commun accord, l’initiative a été étendue en 2007 pour englober l'ensemble des espèces marines du monde entier. Mais la tâche s’est avérée être une entreprise colossale. Plus de 250 experts internationaux ont été sollicités pour cataloguer l’ensemble des espèces connues.
La mise au point de l’inventaire a été ponctuée fréquemment par la découverte de nouveaux spécimens. Un problème de taille au regard du chemin particulièrement épineux par lequel les chercheurs doivent passer afin que ces espèces finissent par être reconnues. "Quand un enfant nait, vous devez aller à la mairie et enregistrer le nom du bébé, pour une nouvelle espèce, la seule chose à faire est de publier un article dans un journal officiel" explique Ward Appeltans. Il ajoute : "Pour cinq espèces répertoriées, seulement deux ont été décrites auparavant".
Entre 700.000 et un million d'espèces dans les mers du globe
Pour surpasser cette difficulté, les chercheurs ont ainsi dû dupliquer le nom de nombreux organismes déjà existants. Jusqu'à présent, l'équipe a répertorié près de 226.000 espèces, excluant les bactéries marines. 65.000 autres sont actuellement en attente d'être décrites dans les musées et les collections. En utilisant une simulation par ordinateur, l’équipe en est arrivée à la conclusion que le nombre d’espèce vivant actuellement dans les mers du globe se situe entre 700.000 et un million. Parmi les organismes encore non identifiés, la plupart sont probablement des crustacés, des mollusques, des vers et des éponges de mer.
Du projet est née une nouvelle base de données. Baptisée Registre mondial des espèces marines (Worms), celle-ci a été conçue pour donner aux scientifiques un moyen universel de décrire les créatures sous-marines, et plus particulièrement celles en voie de disparition.
L'Australie a créé officiellement vendredi le plus vaste réseau au monde de réserves marines, protégeant quelque 2,3 millions de km2 autour de l'île continent, malgré la colère du secteur de la pêche qui redoute des suppressions d'emplois et la mise à mal de communautés côtières.
Cette annonce intervient après des années de consultation et de tractations.
Le réseau de six régions marines, présenté en juin, permettra de mieux protéger la baleine bleue, la tortue verte, le requins-taureau et le dugong (mammifère marin herbivore), ces deux espèces faisant partie des plus menacées.
Selon le ministre de l'Environnement Tony Burke, le gouvernement a reçu quelque 80.000 contributions tout au long de la consultation publique, dont la vaste majorité soutenaient ce projet.
Il existe peu de pays au monde qui aient à leur charge autant de surface marine que l'Australie. Et nos océans sont sérieusement menacés, a déclaré le ministre. Plusieurs actions doivent être prises pour rétablir la santé de nos mers. Etablir des parcs nationaux marins en fait partie.
Début octobre, l'Australie avait admis sa négligence dans la préservation de la Grande barrière de corail, dont une étude a révélé qu'elle avait perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes en trois décennies, sous l'effet des tempêtes, de la prédation et du réchauffement climatique.
Nous ne souhaitons pas que les gens à l'avenir ne connaissent la beauté de nos océans qu'à travers les aquariums ou en regardant +Nemo+, le célèbre dessin animé qui se déroule en partie près des côtes australiennes, a déclaré vendredi Tony Burke.
Mais cette annonce a déclenché l'indignation des pêcheurs. Soixante communautés côtières seront affectées, 36.000 emplois perdus et de 70 à 80 entreprises de chalutiers obligées de déménager, selon un rapport de l'Alliance marine australienne, qui représente les pêcheurs.
Une étude australienne publiée en mai dans le journal spécialisé Current Biology avait pourtant prouvé, pour la première fois, que les réserves marines permettent une reconstitution progressive des stocks au-delà de leur périmètre, dans les zones de pêche riveraines, une théorie souvent contestée par l'industrie de la pêche.
Tony Burke affirme de son côté que la création de ce réseau n'affectera qu'un pourcent du secteur de la pêche commerciale australienne. Il a mis en place un fond d'aide de 100 millions de dollars australiens (81 millions d'euros) pour les entreprises touchées.
Un montant jugé insuffisant par l'Association des pêcheries du Commonwealth, tandis que le ministre de la Pêche de l'Etat du Queensland, John McVeigh, a qualifié l'annonce du gouvernement travailliste de folie.
Ce parc interdira en effet la pêche dans de vastes zones au large des côtes nord et centrales de cet Etat du nord-est. Cela va entraîner une forte importation des produits de la mer, qui fragilisera les récifs et l'environnement marin dans d'autres pays que le nôtre, qui n'appliquent pas de gestion des ressources, a avancé le ministre du Queensland.
La Fondation australienne pour la protection de l'environnement a bien évidemment applaudi la mise en place de ce réseau de parcs, mais elle a souligné que plusieurs zones restaient menacées par l'exploitation humaine des ressources naturelles.
Le réseau interdit l'exploration gazière et pétrolière en mer de Corail (nord-est) et au large de Margaret River (Australie occidentale) (...) mais la région du nord-ouest, dont la côte de Kimberley, reste vulnérable, a souligné la Fondation.