Des vélos 100 % recyclables

Publié le par Gerome

Un grand merci à la start-up américaine Kickstarter…


On l’a dit et répété, et c’est un fait : l’époque est au retour en force des vélos, véritables piliers de l’éco-mobilité. En témoigne par exemple, dans les villes, la multiplication des systèmes de location de deux roues en libre-service. Des dispositifs qui rencontrent un franc succès, mais qui, il faut aussi le dire, peuvent parfois poser problème aux automobilistes, lesquels doivent modifier leurs habitudes de conduite en conséquence.

 

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La cohabitation n’est donc pas toujours sans heurts. Il n’en demeure pas moins que la prolifération des petites reines sert la protection de l’environnement pour la bonne et simple raison qu’elles n’émettent aucun gaz à effet de serre. Subsiste toutefois la question, comme pour n’importe quel autre objet périssable, de leur recyclage.


Basée à Los Angeles (Californie), la start-up Kickstarter y a magistralement répondu, concevant plusieurs modèles de vélos entièrement en aluminium et 100 % recyclables. Le meilleur moyen de réduire durablement les rejets carbone et la consommation de déchets.

 

Une maturation lente, mais sûre


« Je regardais un sac d’épicerie réutilisable, du genre de ceux que l’on peut ranger dans une de ses poches et sur lequel les “ingrédients” sont imprimés. En lisant la liste – aluminium recyclé, polyuréthane recyclé etc. -, je me suis dit qu’il était peut-être possible de fabriquer des deux-roues à partir de ce type de matériaux », relate son fondateur Bryce Edmonds, dont les propos ont été repris par le site Internet Good.is. La « mise au point » a duré deux ans et demi.


Entretemps, M. Edmonds a pu s’apercevoir que… près des trois quarts de l’aluminium produit depuis les années 1880 est encore en circulation (!) De même, « il est recyclable à l’infini, sans perte de force », souligne M. Edmonds, lequel est parvenu à s’entendre avec un producteur local qui a créé des « lingots » ayant ensuite été expédiés à une entreprise fabriquant des tubes pour vélos.


Il a ensuite fallu trouver un designer. Après un long travail de recherche, M. Edmonds a jeté son dévolu sur Michael Downes, diplômé de l’Art Center College of Design (Pasadena, Californie) et ancien designer pour Giant Bicycles. « Nous avions besoin d’une conception audacieuse », résume ce dernier, qui met en avant « l’utilisation responsable des ressources » et « le perpétuel souvenir de notre interdépendance ».


Des arguments irréfutables alors que la conjoncture écologique ne cesse de se dégrader et que, dans le même temps, les vélos jouissent d’une cote de popularité élevée. Ne reste plus qu’à porter un casque Kranium, évoqué dans ces colonnes il y a deux semaines et intégralement recyclable lui aussi, pour avoir toute la panoplie de l’éco-cycliste modèle.

 

 


 

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Panique sur l'Antarctique, qui se réchauffe plus vite que prévu

Publié le par Gerome

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Le doute semble levé. L’Antarctique, lui aussi, se réchauffe plus rapidement que prévu. Tout du moins, un point chaud apparaît dans sa partie ouest avec des températures très supérieures à celles des autres régions du continent. Dans l’article publié le 23 décembre dans la revue Nature Geoscience, David Bromwich de l’université de l’Ohio et son équipe déclarent, à la suite d’une analyse des données relevées par la station de Byrd : “Les enregistrements révèlent une croissance linéaire de la température annuelle entre 1958 et 2010 atteignant 2,4°C (+/- 1,2°C), ce qui établit que le centre de la région ouest de l’Antarctique est l’une des zones du globe dont le réchauffement est le plus rapide.”

 

Par rapport aux autres parties du continent, la partie ouest autour de la station de Byrd affiche une augmentation de température trois supérieure (+0,9°C contre +0,3°C sur la carte ci-dessus). Et si l’on compare les 2,4°C révélés par cette étude au réchauffement constaté sur le globe depuis le début de la révolution industrielle (+0,51°C), on constate que ce point chaud de l’Antarctique s’est réchauffé 5 fois plus au cours des 25 dernières années que le reste du globe pendant quelque 150 à 200 ans. C’est dire le niveau inquiétant atteint par cette zone.

 

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Est-ce, pour autant, dangereux ? Après tout, il ne s’agit que d’une partie limitée de l’Antarctique. Eh bien, oui, cela pose problème en raison des quantités très importantes de glace stockées au pôle Sud. En 2009, la Nasa notait que cette partie ouest est particulièrement vulnérable au réchauffement parce que la calotte de glace repose que un sol se trouvant en dessous du niveau de la mer. “Si la calotte de glace de l’ouest de l’Antarctique fondait totalement, elle provoquerait une montée des eaux sur le globe comprise entre 5 et 6 mètres”, notait alors la Nasa. L’ordre de grandeur de ces chiffres est très différent de celui que nous avons enregistré jusqu’à présent. Les dernières estimations tablent sur une augmentation du niveaux des mers de 11 mm en 20 ans.

Il apparaît donc que la fonte des glaces des l’ouest Antarctique pourrait, à l’avenir, jouer un rôle majeur sur ce phénomène qui compte parmi les plus préoccupants en matière de conséquences du réchauffement climatique. Les nouveaux relevés devraient ôter un argument aux climatosceptiques qui citaient souvent la situation en Antarctique comme, contrairement à l’Arctique, une preuve d’une stagnation de la température du globe au cours des 20 dernières années. Désormais, il apparaît comme certain que les glaces des deux pôles fondent rapidement et qu’elles joueront, avec le phénomène de dilatation de l’eau des océans, un rôle prépondérant dans l’augmentation future du niveau des mers.

 

 


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Les parcs et réserves naturels stimulent l’activité économique

Publié le par Gerome

C’est notamment manifeste dans le Grand Ouest américain.

Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) et les associations de protection de l’environnement dans leur ensemble prônent une augmentation de leur nombre, considérant l’érosion perpétuelle de la biodiversité. Par définition, les aires protégées, qu’elles soient terrestres ou marines, constituent il est vrai un bon sinon le meilleur moyen de préserver les écosystèmes.

 

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Elles seraient également un bon moyen de dynamiser les économies locales, assure l’organisme indépendant de recherche Headwaters Economics, auteur d’un rapport publié ce mois-ci, relayé par le site Internet Inhabitat.com et qui analyse la situation autour des réserves et parcs naturels du Grand Ouest américain. Ses conclusions sont sans équivoque : dans les comtés ruraux, où les terres ont en quelque sorte été placées sous protection fédérale, le nombre d’emplois aurait ainsi bondi de 152 % entre 1970 et 2010 ! Dans le même temps, il n’aurait augmenté « que » de 78 % dans le reste du pays.

Des salaires plus élevés à proximité des zones protégées


L’essor du tourisme vert explique en partie cette différence qui atteste que la conservation est un business juteux et une source de vitalité économique. Elle a également une incidence positive sur les salaires puisqu’en 2010, les revenus annuels des habitants de contrées comptant cent mille acres (environ quarante mille hectares) de surfaces protégées étaient en moyenne quatre mille trois cent soixante dollars (environ trois mille trois cents euros) plus élevés que dans les comtés sans « sanctuaire ».


La progression des réserves et parc naturels est aussi indissociable du développement d’activités sportives diverses (kayak, randonnée, ski etc.) qui font aujourd’hui bien mieux que résister à la dégradation de la conjoncture économique. « Dans la féroce compétition à laquelle se livrent les grandes puissances mondiales pour l’économie et les savoir-faire, l’Ouest américain dispose d’un avantage concurrentiel incontestable concernant ses terres publiques. Il accueille plus d’aires protégées (parcs, monuments etc.) que n’importe où ailleurs aux Etats-Unis et ces terres offrent un accès à la randonnée, à la pêche, à la chasse, au ski ainsi qu’à de nombreux autres loisirs, en plus de fournir une toile de fond pittoresque pour les communautés de la région », résume Headwaters Economics.


Puisque tout le monde y gagne, il faut souhaiter que les décideurs, et pas seulement américains, mettent tout en œuvre pour renforcer la protection de nos si précieuses ressources naturelles. Ils contribueraient ce faisant à atténuer les effets des crises écologique et économique.

Les deux grands défis auxquels l’humanité fait aujourd’hui face. Et qu’il lui faut relever.

 

 

 

 

 

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Transporter l’énergie éolienne et solaire sur de longues distances

Publié le par Gerome

Nous savons tous que nous avons un problème avec les émissions de carbone qui dégradent le climat. Mais changer par de l’énergie renouvelable n’est pas si facile. D’une part, parce que beaucoup d’endroits qui sont tout à fait adéquates pour fournir de l’énergie renouvelable - plaines venteuses ou déserts ensoleillés - ne sont pas nécessairement près des grandes villes, où l’énergie est nécessaire. Et d’autre part, parce qu’il est très difficile de transporter l’énergie sur des centaines de kilomètres à destination des grandes villes. L’énergie perd une partie de sa puissance. Ce qui fait que la forme dominante de l’énergie est le courant alternatif (AC). Cependant, Thomas Edison a défendu le courant continu (DC), et il semble que cela puisse être justifié.

 

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Jusqu’à présent, le courant continu n’a pas été utilisé sur les réseaux électriques importants en raison de l’énergie qu’il perd lorsqu’il est transporté sur de longues distances et par crainte, cela serait sujet à des pannes catastrophiques.

Mais un nouveau type d’énergie, le courant continu à haute tension (high-voltage DC ou HVDC) pourrait transporter de l’énergie avec des pertes minimales - et un nouveau appareil appelé un disjoncteur hybride HVDC (hybrid HVDC breaker) permettrait d’éviter les énormes pannes.


Développé par la société technologique suisse en énergie, ABB, le disjoncteur n’a été testé qu’en laboratoire, mais ABB affirme que le disjoncteur hybride HVDC rendra possible "le réseau du futur", décrit comme un gigantesque réseau super efficace pour la distribution de l’électricité qui reliera non seulement les nations, mais plusieurs continents

 

Qu’est-ce que le disjoncteur hybride HVDC et pourquoi c’est important ?


Un point essentiel au sujet de l’HVDC, ou de n’importe quel courant continu en la matière, est que contrairement au courant alternatif, le DC est toujours allumé. C’est pourquoi il est beaucoup plus difficile à réguler.

"Quand vous avez un grand réseau et vous avez un coup de foudre à un endroit, vous devez être capable de déconnecter cette section rapidement et d’isoler le problème, ou alors, de très mauvaises choses pourraient arriver au reste du réseau" comme une panne d’électricité catastrophique, précise Prith Banerjee, directeur technique chez ABB. "Mais si vous pouvez déconnecter rapidement, le reste du réseau peut continuer à fonctionner pendant que vous résolvez le problème."


Ce nouveau disjoncteur peut rediriger et arrêter un courant à l’aide d’une série d’appareils de disjonction mécanique et électronique. Et il peut le faire avec des décharges équivalentes à ce qu’une centrale électrique d’un gigawatt de puissance (assez grande pour servir un million de foyers) pourrait générer - le tout en quelques millisecondes.


A quoi le réseau pourrait ressembler ?


Ce nouveau disjoncteur peut rediriger et arrêter le courant à l’aide d’une série de mécaniques et électroniques de disjonction appareils. Et il peut le faire avec des pointes équivalent à ce qu’est une plante un gigawatt de puissance (assez grand pour servir un million de foyers américains) pourrait générer - le tout en moins de temps que le clin d’œil.


Et pour l’énergie renouvelable ?


La quantité d’énergie que les énergies renouvelables peuvent maintenant représentent une fraction de ce dont nous avons besoin parce que l’endroit où l’énergie est produite est trop loin de l’endroit où l’énergie est nécessaire. Mais Narain Hingorani, chercheur à l’Institut des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE) qui fait des recherches sur la transmission d’énergie, affirme que les disjoncteurs hybrides HVDC pourraient nous aider à capitaliser sur les énergies renouvelables.


Des câbles CCHT pourraient être posés au fond du plancher océanique pour transporter l’électricité à partir d’éoliennes flottantes qui sont à des dizaines de kilomètres en de mer, loin de la vue des riverains. Les lignes HVDC équipées de disjoncteurs hybrides seraient aussi beaucoup moins chers que d’enterrer celles pour le courant alternatif, car ils nécessitent moins d’isolation


Cela pourrait donc rendre viables, les parcs éoliens et les installations solaires et les câbles HVDC pourraient fonctionner sous la terre.

 

 

 

 

 

 


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