Combien de pesticides dans nos assiettes ?

Publié le par Gerome

Lorsque les observations ne sont pas très bonnes, il est parfois tentant de changer l’instrument de mesure. La Commission européenne a-t-elle cédé à cette tentation, s’agissant des mesures de pesticides dans l’alimentation ? C’est ce que dénoncent Générations futures et la branche européenne de Pesticide Action Network (PAN-Europe)

 

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Les deux ONG ont rendu public, mercredi 19 et jeudi 20 décembre, un document technique issu de la direction générale à la santé du consommateur (DG Sanco) qui conduit, selon elles, à sous-estimer de manière systématique les taux d’aliments contrôlés au-delà des limites maximales de résidus (LMR) de pesticides. Mais, comme souvent lorsqu’il s’agit d’harmonisation des pratiques communautaires, l’explication est un peu plus compliquée.

Le document mis en avant par les deux organisations non gouvernementales offre une série de recommandations de bonnes pratiques pour mesurer les quantités de produits phytosanitaires présents dans les fruits et légumes des producteurs européens.


C’est le paragraphe 94 du texte qui a attiré l’attention des deux associations. Celui-ci dispose d’abord qu’une incertitude équivalente à 50 % de la mesure doit être appliquée. Et que la valeur retenue pour être comparée aux LMR n’est pas la valeur mesurée elle-même, mais la limite basse de la fourchette d’incertitude, c’est-à-dire la moitié de la valeur effectivement mesurée. Par exemple, si la concentration d’un produit est mesurée à 2 mg/kg du produit testé, la valeur retenue sera de 1 mg/kg.


« Il faut donc que les résidus de pesticides atteignent deux fois la limite autorisée pour qu’ils soient considérés comme dépassant effectivement la limite autorisée ! », tempête François Veillerette, porte-parole de Générations futures. Le principe, formulé par la DG Sanco depuis 2007, n’est appliqué par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que depuis 2010.


UN EFFET SENSIBLE SUR LES STATISTIQUES


L’effet sur les statistiques officielles est sensible. Entre 2008 et 2010, le pourcentage d’échantillons contrôlés contenant des résidus mesurables de pesticides est passé de 38,2 % à 40,7 %, mais le pourcentage d’échantillons excédant les LMR montre au contraire une nette amélioration, passant de 4 % à 1,5 %…

A la DGCCRF, on ne nie pas que l’application des recommandations de Bruxelles a joué un rôle, mais on précise qu’il peut être trompeur de comparer ces chiffres dans le temps, car les « LMR, qui sont propres à chaque pesticide, peuvent changer d’une année sur l’autre ».

Quant au choix de prendre la limite inférieure de l’incertitude de mesure pour fixer le dépassement de la limite autorisée, il est justifié par la nécessité d’harmoniser les mesures et de mettre sur pied un référentiel commun aux Vingt-Sept.


Mais, comme toute mesure scientifique, celle des résidus de pesticides dans l’alimentation est sujette à une fourchette d’incertitude. Or celle-ci varie en fonction des laboratoires… « La Commission européenne a donc fait mener des essais dits d’ »intercomparaison » de mesures entre les laboratoires des différents pays membres de l’Union, explique-t-on à la DGCCRF. Un même échantillon est analysé dans plusieurs établissements et les résultats sont comparés pour obtenir une fourchette de valeurs qui englobe tous les résultats obtenus par les laboratoires participant à l’essai. »


Le document-guide de la Commission évite ainsi qu’un produit soit déclaré conforme ici, et non conforme là. L’adoption de la limite inférieure de la fourchette d’incertitude comme valeur de référence permet aussi de s’assurer qu’aucune sanction ne sera prononcée à tort contre un producteur.

Le commerce au détriment de la santé ? « Les seuils sanitaires sont situés au-dessus des LMR, répond-on à la DGCCRF. Les LMR sont plutôt des seuils qui s’assurent que les bonnes pratiques d’utilisation des pesticides sont bien respectées par les producteurs, notamment pour protéger l’environnement. »

 

 


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Le soutien du gouvernement à la Renault Zoe se veut sans réserve

Publié le par Gerome

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a reçu les clefs de la première ZOE en début de semaine.

 

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C’est le quatrième et dernier modèle de la gamme de voitures électriques de Renault. Citadine destinée aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, la ZOE n’émet donc aucun gaz à effet de serre sur les routes et participe de facto à la protection de l’environnement.


Elle fait à ce titre l’objet d’un bonus écologique particulièrement avantageux. Rappelons en outre que celui-ci a été révisé à la hausse cet été par le gouvernement, lequel compte sur les modèles électriques et hybrides pour contribuer à la relance d’une filière automobile française aujourd’hui très mal en point. Après « ristourne » de sept mille euros, la ZOE sera commercialisée dans nos frontières au printemps à partir de treize mille sept cents euros TTC.


Un tarif qui pourrait dissuader plus d’un usager de la route, mais qui se justifie par l’intégration d’une technologie de pointe conférant à la ZOE, produite sur le site de Flins (Yvelines), une belle autonomie. Et nos confrères du site Internet Enerzine.com de souligner sa « simplicité d’utilisation, grâce à l’installation d’une borne de recharge au domicile ou sur son lieu de travail ».

 

 

L’Etat montre l’exemple

Déjà soutenu financièrement par le précédent, cet opus est aussi dans les petits papiers de l’actuel gouvernement, le très médiatisé ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s’étant vu remettre lundi les clefs de la toute première ZOE par Carlos Tavares, directeur général délégué aux opérations du groupe Renault, dans la cour d’honneur de Bercy. « Cette livraison fait suite à la commande passée par le ministre lors du Mondial de l’Automobile à Paris », précise Enerzine.com.


Elle constitue par ailleurs « une étape clef dans l’offensive véhicule électrique de Renault, qui va permettre de rendre accessible au plus grand nombre (l’éco-mobilité) », a commenté M. Tavares, cité par Enerzine.com. « L’engagement du gouvernement et de M. Montebourg (…) est un atout précieux pour faire de la France un socle robuste de développement du véhicule électrique, permettant à Renault de réaffirmer sa position de champion français à l’international », a-t-il ajouté.


Cet engagement, d’autant plus ferme qu’il a résisté à un changement de majorité, se traduira aussi par une forte augmentation du nombre de bornes de recharge publiques et privées à travers la mission pilotée par Philippe Hirtzman. Celle-ci est principalement destinée à favoriser leur déploiement dans les grandes agglomérations, où elles sont encore très marginales.

Rappelons enfin que des bornes vont également être installées dans les ministères et des voitures électriques intégrées aux différentes flottes publiques. Il est vrai que l’exemple doit venir d’en haut.

 

 


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Les 10 filières industrielles les plus toxiques au monde

Publié le par Gerome

Un récent rapport a mesuré l’impact sanitaire de la pollution dans le monde. Il couvre 49 pays et met en évidence des niveaux critiques et un impact comparable à celui de la Malaria et de la tuberculose. Dix industries sont montrées du doigt.

 

 

Le Rapport 2012 des points noirs de la pollution dans le monde a été publié par le Blacksmith Institute[1] et La Croix Verte suisse[2]. Cette étude, a calculé, pour la première fois, l’impact sanitaire de la pollution dans 49 pays, donnant ainsi un aperçu très complet du tribut payé par l’homme à la pollution. Le rapport intitulé « The World’s Worst Pollution Problems »[3] révèle que l’impact sanitaire est comparable ou pire à celui de plusieurs maladies graves ou mortelles affectant plusieurs millions de personnes dans le monde. L’ampleur du problème est comparable à l’impact de la malaria et de la tuberculose, qui sont bien mieux connus. Le rapport identifie en outre les dix secteurs industriels qui portent la plus lourde responsabilité à cet égard, et il présente des solutions réalistes.


Dans les 49 pays passés au crible par le rapport, 125 millions de personnes sont exposées à des pollutions qui affectent leur espérance de vie. C’est un tiers de plus que le rapport de l’année dernière (100 millions de personnes affectées). Ceci s’explique avant tout par une meilleure identification des sites polluants. A ce titre, les prochains rapports devraient encore porter ces statistiques à la hausse.

 

 

D’après les recherches du Blacksmith Institute et de ses partenaires, l’impact de ces sites industriels sur la santé des populations est très significative. Par exemple, 98% des adultes et 99% des enfants affectés par une exposition au plomb vivent dans des pays à faible et moyen revenus.

Le rapport publié cette année identifie les polluants les plus courants rencontrés dans les traitements industriels, et dont l’impact sanitaire est quantifiable. Il retrace leurs usages industriels et risques sanitaires associés. Il dresse ensuite la liste des dix sources/industries les plus polluantes et propose des solutions et opportunités de mise en œuvre de mesures de nettoyage et de prévention qui permettront d’épargner des vies.

 

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Situation des sites pollués identifiés par le rapport 2012
© Blacksmith Institute


Une contribution majeure de ce nouveau rapport est l’effort de quantification de la véritable portée du risque de pollution par la mesure des impacts sanitaires dans le monde des sites contaminés situés dans 49 pays aux revenus faibles ou modestes. C’est la première fois que ce calcul a été fait pour mesurer le nombre de décès dus à la pollution à une telle échelle. Le précédent rapport avait préparé le terrain en évaluant l’impact pathogène de sites contaminés pris séparément.


« Le rapport insiste sur le fait que nous sommes arrivés à un tournant où il est indispensable de reconnaître pleinement l’impact sanitaire des pollutions toxiques. Le danger mortel lié à la pollution risque de s’aggraver dans le monde alors que les industries sont pressées de répondre à des besoins sans cesse croissants. Les plus sévèrement touchés seront les pays pauvres et modestes dans lesquelles la réglementation en matière de prévention des pollutions industrielles ne suit pas, » explique Richard Fuller, Président du Blacksmith Institute.


« Alors même que près de 125 millions de personnes sont menacées par la pollution, celle-ci reste l’un des problèmes les moins bien reconnus dans le monde. On consacre comme il se doit des sommes et des efforts colossaux pour des maladies telles que la tuberculose et la malaria. Et l’on est frappé du déficit d’intérêt que suscitent les sites toxiques comparé à l’ampleur de l’action internationale et des gouvernements au niveau local pour éradiquer et soigner ces maladies. Pourtant, le rapport montre que ces sites sont largement responsables des pathologies dans le monde, » ajoute le Dr. Stephan Robinson, Responsable du service Déchets et dépôts toxiques (Waste and Legacy) de la Croix Verte Suisse.


La mortalité due à la pollution industrielle est plus élevée que la malaria ou la tuberculose

L’impact de la pollution est mesuré en Disability Adjusted Life Years, ou DALY (espérance de vie corrigée d’un facteur d’invalidité) qui calcule le nombre d’années de vie imputables à une mort précoce et la perte de qualité de vie due aux maladies.

Le calcul du DALY autorise la comparaison entre différents types de risques de santé publics, en tenant compte tant de la sévérité que de la durée d’une maladie donnée. Les céphalées chroniques, par exemple sont assorties d’un facteur plus faible dans l’échelle DALY que les conséquences comme la cécité ou le cancer.


Le rapport conclut que l’impact pour la santé publique mondiale des polluants industriels, mesuré en DALY, est égal ou supérieur à celui de quelques-unes des maladies les plus graves. Le rapport montre que l’exposition aux contaminants sur les décharges de produits dangereux analysées dans 49 pays se traduit par plus de 17 millions de DALY. En comparaison, la malaria c’est 14 millions de DALY, la tuberculose 25 millions de DALY et le SIDA près de 29 millions dans les pays couverts par l’étude. Bien qu’ils ne soient pas définitifs, ces chiffres donnent une bonne idée de l’échelle du problème.


Une recherche scientifique

Le rapport de 2012 découle d’une analyse des données collectées sur le terrain par le Toxic Sites Identification Program (programme d’identification des sites toxiques) du Blacksmith Institute sur une période de trois ans. Des milliers de sites toxiques ont ainsi été évalués dans des pays situés dans l’échelle moyenne à basse des revenus. Les estimations d’impact s’appuient sur le corpus de recherches produit par les études sur le terrain. Cette source, complétée des informations toxicologiques émanant de L’Organisation Mondiale de la Santé, de la U.S. Environmental Protection Agency et autres autorités en matière de santé publique, ont permis au Blacksmith Institute de quantifier les problèmes de pollution les plus fréquents et préoccupants.


Les filières industrielles les plus toxiques

Les dix secteurs industriels classés par ordre de toxicité (en DALY (Disability Adjusted Life Year)

  1. Recyclage des batteries au plomb : 4 800 000
  2. Production du plomb : 2 600 000
  3. Activités minières : 2 521 600
  4. Tanneries : 1 930 000
  5. Sites de décharge industriels/municipaux : 1 234 000
  6. Sites industriels : 1 060 000
  7. Orpaillage artisanal : 1 021 000
  8. Industries manufacturières : 786 000
  9. Pétrochimie : 765 000
  10. Teinture : 430 000

Le plomb est l’élement trace métallique le plus problématique, il a été identifié dans plus de 500 sites pollués et affecte environ 16 millions de personnes dans les 49 pays étudiés par le rapport.


Des industries délocalisées qui profitent aux pays développés

Au delà du regard apitoyé que nous pouvons porter sur le sort de ces populations vulnérables et défavorisées, notre responsabilité est engagée. En effet, ces filières industrielles nous sont profitables : elles contribuent à produire les biens de consommation que nous utilisons quotidiennement : batteries, équipements électroniques, vêtements, bijoux, produits manufacturés, plastiques…


Les pays développés et en premier lieu l’Europe se targuent d’émettre moins de polluants dans le milieu naturel, mais c’est aussi et surtout le fait des délocalisations des filières polluantes  dans les pays à faible et moyen revenus où la législation et le coût du travail sont bien plus attractifs.
Ainsi, l’OCDE estime que la production totale de produits chimiques en 2020 sera 85 % plus importante qu’en 1995 et que près d’un tiers de celle-ci se fera dans les pays en voie de développement contre environ 1/5 en 1995.


Malheureusement les populations des pays en voie de développement sont plus vulnérables aux polluants chimiques qui proviennent des process industriels par manque de connaissance, de bonnes pratiques, de règles de sécurité. De surcroît, elles souffrent d’un déficit d’infrastructures de santé ou n’y ont pas suffisamment accès. Enfin, les populations les plus pauvres sont souvent carencées au niveau de l’alimentation et de l’hygiène de vie, ce qui augmente les risques sanitaires et la vulnérabilité aux polluants industriels, particulièrement chez les enfants.


D’où la nécessité, une nouvelle fois, de réduire notre consommation à l’essentiel et d’opter pour un autre modèle de développement où l’acte d’achat n’est plus le moteur d’un pseudo bonheur.


Notes
  1. Le Blacksmith Institute est une organisation internationale à but non lucratif dédiée à la résolution des problèmes de pollution mortelle dans le monde en voie de développement. Spécialiste mondial dans ce domaine, le Blacksmith Institute répond à un besoin essentiel qui est d’identifier et de nettoyer les sites les plus gravement pollués dans le monde, et en priorité ceux dont la pollution met des vies humaines, plus particulièrement celle d’enfants, en danger. Basée à New York, l’Institut Blacksmith agit dans le cadre de partenariats avec les pouvoirs publics, la communauté internationale, les ONG et des collectivités locales, afin d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions innovantes et économiquement viables pour sauver des vies. Depuis 1999, le Blacksmith Institute a mené à bien 50 chantiers d’assainissement et en conduit actuellement plus de 30 dans 15 pays.

  2. La Croix Verte Suisse facilite la réparation de dommages substantiels causés par des désastres industriels et militaires et l’assainissement des sites contaminés pendant la Guerre Froide. Elle a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des populations affectées par les contaminations chimiques, radioactives et autres, et de promouvoir le développement durable dans un esprit non de confrontation mais de coopération.

  3. Le Rapport 2012 « World’s Worst Pollution Problems » est le dernier d’une série de rapports sur la pollution qui sont publiés chaque année depuis 2006 qui dresse l’état des lieux des pires pollutions dans le monde. Ces rapports ont permis une prise de conscience collective de l’impact sanitaire des pollutions toxiques, et ont pu, dans certains cas, obliger au nettoyage de points noirs de pollution. Ces rapports sont publiés conjointement par le Blacksmith Institute et La Croix Verte Suisse depuis 2007. Tous les rapports sont téléchargeables sur www.worstpolluted.org.

 

 

 

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Japon: la centrale nucléaire Higashidori serait construite sur une faille active

Publié le par Gerome

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Quatre experts se sont rendus la semaine dernière sur le terrain pour effectuerde nouveaux examens, dans le cadre d'une mission diligentée par l'Autorité de régulation nucléaire du Japon. Réunis jeudi 20 décembre à la demande de cette dernière, ils ont conclu à l'existence possible d'une faille active sous le site.



L'autorité de régulation doit entendre le 26 décembre les responsables de la compagnie d'électricité Tohoku Electric Power (Tepco) qui exploite cette centrale actuellement à l'arrêt. Si à l'issue de cette nouvelle réunion l'autorité conclut qu'il y a un danger de faille active, le site risque de ne pas pouvoir être remis en exploitation.


DES EXAMENS SIMILAIRES DANS D'AUTRES CENTRALES


Dans les précédentes semaines, des examens similaires ont déjà eu lieu pour deux autres centrales, à Oi (où deux réacteurs sur quatre sont en activité) et à Tsuruga (où les deux tranches sont arrêtées). Le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, avait laissé entendre qu'il serait difficile d'autoriserle redémarrage du réacteur no 2 de la centrale de Tsuruga (ouest) à cause d'un risque de faille active, et qu'un démantèlement était possible.

Les conclusions sur Oi sont pour le moment ajournées, en raison de divergences de vues entre experts. Des examens doivent aussi être pratiqués sur les terrains de deux autres centrales (Shiga et Mihama) ainsi que près du surgénérateur expérimental de Monju.


A ce jour, seuls deux réacteurs (les nos 3 et 4 d'Oi) sur un parc de cinquante sont en service au Japon. Les autres sont maintenus à l'arrêt par mesure de précaution et en raison de nouveaux tests de résistance aux catastrophes naturelles imposés par le gouvernement après l'accident de Fukushima à la suite du tsunami de mars 2011. Aucun ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre et qui est en train de revoir les standards de sécurité.

 

 


Publié dans Nature

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Deux fois plus de pesticides autorisés dans les fruits et légumes

Publié le par Gerome

En 2011, la multiplication par cinq des taux de pesticides "admis" dans l'eau potable est passée comme une goutte au robinet. Au tour des fruits et légumes de voir leur concentration "autorisée" en pesticides multipliée par deux... en toute discrétion.

 

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La Direction Générale Santé-Consommation (DG Sanco) de la Commission européenne a réussi une prouesse technique hors du commun : réduire de 3% en 2009 à 1,5% en 2010 la proportion de fruits et légumes contenant des pesticides au-delà des Limites Maximales de Résidus autorisés (LMR)... Génial ! Sauf que, nous révèle l'assoce Générations Futures, cette baisse est purement arithmétique. En réalité, la DG Sanco a arbitrairement sorti de son chapeau une valeur d'"incertitude analytique" de 50%. Ce qui signifie que lorsqu'un pesticide est mesuré à un taux de 2 mg/kg, l'on considère désormais que sa concentration réelle se situe entre 1 et 3 mg/kg. Et c'est là que le lapin sort du chapeau : "la valeur qui sera retenue pour juger d'un éventuel dépassement de LMR est - non la valeur mesurée mais - la valeur inférieure de cet intervalle", soit 1 mg/kg... voilà comment, d'un coup de baguette magique, la Commission Européenne vient de diviser par deux les taux de pesticides contenus dans tous les fruits et légumes de l'Union Européenne.


Une baisse en trompe l'oeil (de perdrix)...

Cette disposition est applicable depuis la campagne d'analyses 2010. "Le pourcentage des fruits et légumes contenant des pesticides a pourtant augmenté de 37,9% en 2009 à 40,7% en 2010 mais le tour de passe-passe de la DG Sanco a permis de faire croire à une amélioration concernant les dépassements de LMR grâce à un artifice de calcul !" s'insurge François Veillerette, président de Générations Futures, dans un communiqué. Augmentent aussi les pourcentages de fruits et légumes contenant plus de deux pesticides, ainsi que ceux renfermant plus de dix molécules chimiques différentes. Et Générations Futures d'insister : "la France applique de plus les directives de la DG Sanco de manière surprenante, en ne considérant comme dépassement de la LMR que les valeurs > 150% de la LMR"...

Un "tour de passe-passe" "énorme"... qui mériterait bien un prix Nobel (?) : sous vos applaudissements...

 

 

 


Publié dans Nutrition & Santé

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