Phenoxyéthanol: déclaré dangereux dans les lingettes pour bébés mais... pas dans les vaccins !

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Un lecteur vigilant a bien fait de nous signaler cette énième contradiction préoccupante: alors que l'Agence française du Médicament (ANSM) vient récemment de recommanderd'éviter chez les enfants de moins de 3 ans les lingettes pour bébés à base de phenoxyéthanol - suspecté d'être toxique pour la reproduction- lorsqu'elles sont destinées au siège et  d'en réduire fortement les doses pour les lingettes destinées à d'autres usages, la présence de cette même substance dans les vaccins, pourtant profondément injectée par voie intra-musculaire à de jeunes enfants au système reproductif encore largement immature, ne semble pas véritablement émouvoir cette même agence.

 

Il faut toutefois rappeler que c'est la même Agence qui a tout récemment refusé de financer la poursuite des travaux de l'équipe du Pr Gherardi du CHU Henri Mondor de Créteil sur la toxicité de l'aluminium vaccinal alors même que cette agence avait pourtant explicitement recommandé en 2011 de réduire la concentration d'aluminium dans les déodorants et de ne pas utiliser des anti-transpirants à base d'aluminium sur une peau lésée. Là aussi, on peut donc dire qu'il s'agit d'une énorme incohérence quand on sait que les vaccins à base d'aluminium sont injectés profondément dans l'organisme par voie intramusculaire!

 

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Ces sagas ressemblent aussi à la critique du formaldéhyde ménager dans les médias, incriminé sans trop de problèmes lorsqu'il provient des meubles ou de la pollution des maisons, mais en oubliant toutefois la première et la plus précoce des "pollutions intérieures" à savoir celle des vaccins dont plusieurs contiennent ce formaldéhyde, pourtant classé cancérigène certain, et ce alors même que les vaccins ne sont jamais soumis à la moindre évaluation de leur potentiel cancérogène (contrairement aux autres médicaments) et que plusieurs chercheurs ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur la sous-estimation de la toxicité de plusieurs produits chimiques à soi-disant "faibles doses"!!

 

Des agences qui SAVENT les risques de cancers et de troubles pour la reproduction de substances pourtant autorisées et tolérées dans les vaccins, ne font en réalité qu'apporter la  preuve lamentable au public qu'elles préfèrent protéger des dogmes plutôt que la santé publique réelle.

 

 


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Conférence de Doha : le Qatar, un grand pollueur pour accueillir le sommet climatique de l'ONU

Publié le par Gerome

Le Qatar détient le record de premier émetteur de gaz à effet de serre (GES) par habitant. C’est pourtant là-bas que s’est ouverte lundi la 18ème conférence de l'ONU sur le climat.

 

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Lundi, alors que s’ouvrait la 18ème conférence de l'ONU sur le climat, le pays qui l’accueille, le Qatar, a tenté de convaincre qu'il était le bon endroit pour une conférence. En effet, la chose semble difficile à croire quand on sait que ce pays détient le record de premier émetteur de gaz à effet de serre (GES) par habitant. Néanmoins, comme l’a souligné le président de la conférence, le vice-Premier ministre du Qatar Abdullah al-Attiya, "il ne faut pas s'arrêter sur les émissions par habitant. Quand ça part dans l'atmosphère, ça n'intéresse personne de savoir si c'est par habitant ou pas !".


Il a estimé que ce qu’il est important d’observer c’est "la quantité émise par chaque pays".
Selon lui, cet Etat n’est ainsi pas moins fondé à accueillir le grand rendez-vous climat annuel qu'un autre pays. "C'est le bon endroit pour une conférence de l'ONU. Il y en a eu dans de nombreux autres pays, même des pays qui produisent du charbon, qui émet plus de CO2 que le pétrole et le gaz", a-t-il indiqué. Cité par l'AFP, il a d'ailleurs souligné que "le Qatar est le quatrième exportateur [de gaz] au monde,  [et que celui-ci est actuellement] la plus grande solution pour réduire les émissions de GES".


Le vice-Premier ministre a également dit croire fermement que "la technologie va résoudre beaucoup de problèmes, en particulier dans le secteur de l'énergie, mettant en avant les projets de captage et de stockage du CO2". Abdullah al-Attiya n’annoncera toutefois pas d'objectifs chiffrés de réduction d'émissions de GES lors de cette conférence bien qu'il ait dit être conscient "que le pétrole et le gaz sont des ressources limitées"."Un jour, elles finiront. Nous avons commencé il y a des années à construire notre stratégie sur l'après-pétrole et gaz. C'est un de nos défis", a-t-il ajouté.


Les responsables de l'ONU confiants, les écologistes moins


Reste que la capacité du pays à jouer un rôle positif durant les prochaines négociations continue de faire douter les écologistes. Le Qatar "n'aurait pas été mon choix", a ainsi déclaré à l'AFP Raul Estrada, architecte du protocole historique de Kyoto de 1997. Selon lui, le financement de la conférence par ce pays est un facteur important pour lui en confier l'organisation, mais pas la présidence. "On a besoin d'un leadership fort pour progresser, avancer. Je ne vois pas ce leadership", a indiqué cet ex-diplomate argentin.


Selon lui, "dans toute l'histoire des négociations climatiques, le Qatar a essayé d'empêcher l'adoption d'engagements à réduire l'utilisation des combustibles fossiles afin d'atténuer le réchauffement climatique". Cependant, de son côté, la responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, a dit "n'avoir aucun doute qu'ils (Qataris) se sont engagés pour une (réunion) qui ne va pas seulement réussir dans la forme, mais qui va réellement avoir du succès sur le fond".

 

 


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Le niveau des mers augmente plus vite que prévu

Publié le par Gerome

Le niveau des mers s'élève, en raison du réchauffement du globe, 60% plus vite que ne l'avait projeté en 2007 le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le Giec, indique mercredi une étude scientifique.

 

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Les mers montent en moyenne de 3,2 millimètres par an, selon l'étude réalisée par trois spécialistes du climat et publiée dans la revue britannique Environmental Research Letters.

Or, la projection "la plus fiable" du Giec en 2007, basée sur des données de 2003, prévoyait une hausse de 2 millimètres par an d'ici 2010.

Dans son rapport de 2007, le Giec avait estimé que la hausse atteindrait de 18 à 59 centimètres d'ici à la fin du siècle, en raison notamment de la dilatation de l'eau, liée au réchauffement.


L'élévation pourrait atteindre, voire dépasser, un mètre, affirment désormais nombre d'études scientifiques. Un chiffre jugé crédible par l'un des auteurs de l'étude, dirigée par Stefan Rahmstorf de l'Institut de recherche sur l'impact du changement climatique de Potsdam (Allemagne).

"Cela signifie que les zones situées à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer, où il y a une grande concentration de population comme au Bangladesh, vont disparaître", a déclaré l'un des co-auteurs Grant Foster de la société américaine Tempo Analytics.


"Il va y avoir des centaines de millions de réfugiés climatiques, ainsi que de possibles guerres et toutes sortes de conflits pour l'accès aux ressources", a-t-il ajouté.

L'estimation trop basse du Giec sur la hausse du niveau des mers peut s'expliquer par le fait que l'ampleur du phénomène de fonte des calottes glacières ou glaciers plus modestes était bien moins connue à l'époque.

Le cinquième rapport du Giec sera publié en trois parties: septembre 2013, mars 2014 et avril 2014.

 

 


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« On peut nourrir 10 milliards d’humains en bio sans défricher un hectare »

Publié le par Gerome

Interview - Résoudre la question alimentaire à l’échelle planétaire, en se passant de l’agriculture conventionnelle ? Ça ressemble à une utopie, mais c’est la réalité de demain, selon certains. Parmi eux, l’agronome Jacques Caplat. Entretien.

 

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Jacques Caplat est agronome et géographe.

L’idée que les rendements en bio sont plus faibles qu’en conventionnel est récurrente…

Si l’on considère que l’agriculture bio, c’est faire la même chose qu’en conventionnel moins la chimie, alors oui, c’est certain. Mais ça n’est pas ça du tout !

Que faut-il comparer, alors ?

Le système conventionnel s’est construit sur l’idée qu’on peut augmenter les rendements en sélectionnant les semences. On les isole et on regarde comment on peut les faire produire au maximum dans un contexte artificiel. On obtient alors de très hauts rendements, mais ils n’ont plus aucune relation avec la réalité biologique. Et dans le réel, ces variétés doivent être soutenues en permanence par des pesticides et engrais chimiques. Elles deviennent très fragiles. Les parasites se précipitent dessus. Il faut multiplier les intrants. C’est un cercle vicieux. L’agriculture bio est un autre concept. C’est la mise en relation des trois grandes composantes de l’agriculture : un écosystème (le sol, les points d’eau, des haies), un agrosystème (plusieurs espèces végétales, des animaux) et des humains autonomes, en situation de prendre des décisions et non de se les voir imposer par des semenciers ou des politiques.


Ce concept fonctionne de façon optimale avec un mélange de cultures sur une même parcelle. Des légumineuses, parce qu’elles sont capables de capter l’azote de l’air. Des arbres, parce qu’ils vont chercher le potassium en profondeur et le restituent en surface. Il n’y a plus de concurrence entre les plantes, mais une complémentarité. Cela permet de bien meilleurs rendements. En Europe, un hectare de blé conventionnel produit 10 tonnes par an. Sur une même surface consacrée au maraîchage diversifié, avec 20 à 30 espèces différentes, on atteint entre 20 et 70 tonnes. Les légumes contenant plus d’eau que le blé, on peut ramener ces chiffres entre 15 et 25 tonnes de matière sèche. Le rendement est deux fois plus grand !

Vous soutenez que l’agriculture bio est le seul système viable dans les pays tropicaux…

Le système conventionnel ne marche qu’en milieu tempéré. Il lui faut une stabilité climatique. Dans les pays tropicaux, les excès de pluie ou de sécheresse peuvent anéantir une année de production en monoculture. L’agriculture associée est plus adaptée. On peut semer des espèces résistantes à la sécheresse, d’autres à des conditions plus humides. Le rendement de chacune n’est pas garanti, mais le rendement global l’est. Et s’il y a des arbres, ils stabilisent les sols et limitent l’érosion. Or, ces conditions aléatoires atteignent les milieux tempérés. Avec le réchauffement, les incidents climatiques sont plus fréquents. Et notre système est d’autant plus fragile que les sols se sont appauvris.

Que disent les études scientifiques sur cette question ?

L’université anglaise de l’Essex a réalisé en 2006 une synthèse sur 57 pays et 37 millions d’hectares. Elle conclut que les rendements sont 79 % plus élevés en agriculture bio dans les zones tropicales. Le Programme des Nations unies pour l’environnement évaluait en 2008 que le passage en bio en Afrique permettrait de doubler les rendements. Olivier de Schutter, rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation, écrivait en 2010 : « Pour nourrir le monde, l’agroécologie surpasse l’agriculture industrielle à grande échelle. » Un bémol cependant : en 2006, l’université américaine du Michigan montrait que la conversion intégrale en bio de l’Amérique du Nord et de l’Europe ferait chuter leurs rendements de 5 % à 10 %. Car il s’agirait, dans ce cas, de faire du conventionnel sans chimie, de la monoculture.

 

Mais à long terme, si l’on répand les techniques de cultures associées, on peut penser qu’il y aura une amélioration. Et puis, comme dans les pays tropicaux les rendements augmenteront énormément, à l’échelle planétaire, tout ira bien ! On peut nourrir 10 milliards d’humains sans défricher un hectare de plus. D’un point de vue agronomique, c’est indéniable.

Cette transition est-elle possible ?

Dans les années 1960, on s’est donné un objectif, celui d’une révolution agricole industrielle, et on y est parvenu. Pourquoi pas aujourd’hui ?

Qu’attendre de la réforme de la PAC, la politique agricole commune, en 2013 ?

Elle ne va pas changer la donne. Mais sur la plan national, on peut expliquer aux paysans que l’agriculture bio, c’est l’avenir. Pour 90 % d’entre eux, c’est ringard. Alors que techniquement, c’est très moderne. Beaucoup de progrès récents en sont issus. On peut ensuite faire de l’accompagnement. Et une réforme fiscale. L’agriculture bio réclame plus de main-d’œuvre. Or, aujourd’hui, il est plus avantageux d’acheter une machine que d’embaucher.

Que pensez-vous de la politique du gouvernement actuel ?

Je suis sceptique et déçu. L’objectif du Grenelle d’atteindre 20 % de bio en 2020 n’était pas mauvais. Signé par tous les partis, il permettait de faire basculer les choses. Mais à la Conférence environnementale de septembre dernier, l’objectif a été fixé à 7 % en 2017. Il n’y a aucune ambition politique. Il faudrait dès aujourd’hui consacrer 20 % de la recherche et des moyens d’accompagnement à l’agriculture bio. Or, à l’Inra, seuls 2 % à 3 % des chercheurs sont dessus. Et il s’agit de volontés individuelles !

Et au niveau international ?

C’est très complexe. Prenez la région d’Atakora, au Bénin. Des associations se sont montrées capables de nourrir l’ensemble du pays avec des méthodes d’agroécologie. Mais les paysans ne peuvent pas vendre leur mil à Cotonou, la capitale, car le blé, français ou américain, y est vendu moins cher. Un mécanisme de compensation, prenant en compte les coûts environnementaux (pollution des nappes, conséquences sur la santé) rendrait la concurrence plus juste. —

 

 


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Ouverture du sommet de Doha sur le réchauffement climatique

Publié le par Gerome

Cette année encore, les perspectives d’avancées sont limitées.

 

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Ils sont très peu nombreux à encore y croire depuis la débandade de Copenhague. C’était il y a trois ans presque jour pour jour. Un spectacle épouvantable, une démission collective – seule l’Union Européenne (UE) a joué le jeu – face à l’urgence climatique qui a laissé des traces. Depuis, la communauté internationale a un peu avancé, tandis que les scénarios apocalyptiques se sont multipliés.


« Même en doublant nos taux mondiaux de décarbonisation chaque année jusqu’en 2050, le réchauffement climatique atteindrait encore six degrés celsius », a ainsi prédit le cabinet PwC dans un rapport intitulé Low Carbon Economy Index, évoqué dans ces colonnes début novembre, tandis que l’Agence européenne de l’environnement (AEE) déplore des bouleversements qui affecte le Vieux Continent dans son ensemble. Transfert des technologies vertes vers les pays du Sud – les moins pollueurs, mais les plus exposés à la hausse du thermomètre mondial -, lutte contre la déforestation, responsabilisation des principaux États émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine et les États-Unis, mais aussi les pays en développement (PED), préservation du Protocole de Kyoto : les Nations Unies ont fort à faire et il va sans dire que la conférence qui s’ouvre aujourd’hui à Doha (Qatar) ne résoudra pas tous les problèmes, loin de là.


Nonobstant la conjoncture économique toujours déprimante, elle débute de surcroît dans un contexte difficile, même si les dommages considérables qui ont fait suite au passage de l’ouragan Sandy ont replacé (du moins dans les discours officiels) le changement climatique parmi les priorités de Barack Obama, fraîchement réélu et dont l’absence lors du dernier sommet international de Durban (Afrique du Sud) a logiquement été mal vécue par les associations de protection de l’environnement.

 

Successeur d’Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et à ce titre nouveau leader de l’Empire du Milieu, Xi Jinping ne devrait quant à lui pas initier le grand bond en avant vert dont la future première puissance économique mondiale a pourtant besoin, même si Pékin est en train de mettre en place un marché carbone regroupant des villes et des provinces-pilotes. Rappelons enfin que l’Oncle Sam n’a jamais ratifié le Protocole de Kyoto, « lâché » l’an passé par le Canada et auquel la Russie et le Japon pourraient bien eux aussi tourner le dos.

 

Un protocole en péril


Une fois encore, l’UE devrait donc être bien seule à montrer l’exemple. « Pour les observateurs, Doha ne sera qu’une conférence d’étape sans grandes avancées et dont le principal objet est de faire progresser le compromis obtenu à Durban (Afrique-du-Sud) l’an dernier », abondent nos confrères du site Internet Actu-environnement.com, selon lesquels « l’obtention d’un calendrier de négociation fixant des délais pour négocier les points clés du futur accord et le prolongement du protocole de Kyoto constituent les deux principales avancées tangibles attendues par les négociateurs ».


La conjoncture économique, encore et toujours elle, restreint la marge de manoeuvre d’États qui, d’une façon générale, apparaissent de moins en moins ambitieux, ou en tout cas pas disposés à améliorer leurs engagements, alors même que le réchauffement climatique (), promis à s’aggraver de l’avis de nombreux spécialistes, devrait appeler des réponses fortes. Sachant que les pays du Sud ont d’importantes revendications, en particulier sur l’épineuse question du financement des dispositions pour leur faciliter leur adaptation aux répercussions de la montée des températures, les quinze prochains jours promettent d’être mouvementés.


La question sensible de la prolongation du Protocole de Kyoto, dont la première période d’engagement s’achève le 31 décembre prochain, en attendant la difficile élaboration d’une nouvelle concorde, qui doit être discutée à compter de 2015 pour une entrée en vigueur à l’horizon 2020, ne sera pas éludée. Outre l’UE, l’Australie, la Norvège et la Suisse sont favorables à la poursuite du processus, quand bien même le texte, adopté en 1997, est aujourd’hui très éloigné de la réalité des rejets carbone mondiaux et laisse les mains libres à de gros pollueurs jadis en développement comme la Chine et l’Inde. L’enjeu est de taille, celui-ci demeurant le seul outil juridique contraignant dont dispose la communauté internationale.


Le mieux étant l’ennemi du bien, les émissions de gaz à effet de serre ne cessant de croître, il serait terrible qu’elle se retrouve orpheline de lui pendant au moins trois ans…

 

 


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