500 millions d’abeilles sont mortes en 3 mois au Brésil et l’avenir de l’alimentation pourrait être remis en question

Publié le par Notre Terre

abeilles mortes

Plus de 500 millions d’abeilles sont mortes dans le pays au cours des trois derniers mois.

Dans l’État du Rio Grande do Sul, 400 millions d’abeilles mortes ont été découvertes par des apiculteurs dans quatre États qui ont signalé ces décès en masse. Les chercheurs ont blâmé l’utilisation de pesticides – substances chimiques utilisées pour tuer les parasites.

Les abeilles jouent un rôle très important dans la chaîne alimentaire: environ un tiers des aliments que nous mangeons dépendent principalement de la pollinisation par les abeilles.

Ceux-ci incluent des fruits et des légumes tels que les avocats, le brocoli et les cerises.

En tant qu’importants contributeurs à la reproduction de beaucoup de plantes, les abeilles sont l’un des pollinisateurs les plus empirant de la nature. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA), les abeilles sont responsables de la pollinisation de 75 % des cultures dans le monde.

Cependant, elles meurent actuellement à un rythme alarmant. En l’espace de trois mois seulement, le Brésil a perdu plus de 500 millions d’abeilles, pouvant remettre en question l’avenir de notre alimentation.

pesticides Brésil

Aldo Machado, vice-président de l’association brésilienne d’apiculteurs du Rio Grande do Sul, a indiqué à l'agence de presse Bloomberg que dans les 48 heures qui suivaient l’épandage, des dizaines de milliers d’abeilles mellifères de sa colonie étaient mortes des suites de maladies.

« Dès que les abeilles en bonne santé ont commencé à retirer les abeilles décédées des ruches, elles ont été contaminées. Elles se sont alors mises à mourir en masse », a-t-il déclaré.
Des spécialistes ont imputé cette situation préoccupante à la forte augmentation de l’utilisation de pesticides sur les sols brésiliens. Depuis janvier, le pays a approuvé près de 300 nouveaux pesticides destinés à être utilisés dans l’agriculture au Brésil.

Les chercheurs ont ainsi retrouvé des traces de pesticides, tels que le fipronil, chez certaines abeilles mortes. C’est un insecticide qui est souvent utilisé à des fins vétérinaires pour tuer les puces et des tiques. L’Environmental Protection Agency des USA classe le fipronil parmi les substances potentiellement cancérogènes pour l’homme.
Cela signifie aussi que les pesticides sont certes nocifs pour les abeilles, mais que les effets pour l’humanité sont également alarmants.


Comment aider les abeilles?

La World Wildlife Foundation a déclaré que les terres inutilisées devraient être gérées de manière à mieux protéger les populations d’abeilles. Il ajoute que, avec l’urbanisation croissante, il conviendrait de développer davantage d’espaces verts urbains pour protéger les abeilles.

Certains chercheurs affirment que l’agriculture et le jardinage respectueux de la vie sauvage , tels que la création de parcelles de plantes sauvages et de mauvaises herbes pour soutenir les insectes pollinisateurs, peuvent avoir un impact positif. Votre jardin peut aussi les aider, car la culture de plantes encourage les abeilles à polliniser, laissez la pelouse se développer, laissez la nature s'exprimer afin qu'elle donne le meilleur d'elle même.

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La justice valide deux arrêtés anti-pesticides au nom du « danger grave » pour la population

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Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté vendredi la demande de suspension de deux arrêtés anti-pesticides pris par les mairies de Gennevilliers et Sceaux, au nom du « danger grave pour les populations exposées » à ces produits.

pesticides

«Il ne saurait être sérieusement contesté que les produits dont l'utilisation est interdite par l'arrêté en litige (...) constituent un danger grave pour les populations exposées», peut-on lire dans l'ordonnance du tribunal. Si les décisions concernant l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relèvent du ministère de l'Agriculture, le maire a pu en l'espèce «à bon droit» y déroger et prendre cet arrêté, selon la décision.

Une «première» en France

Il s'agit d'une «première» en France, s'est félicité auprès de l'AFP le maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc. «C'est un encouragement pour celles et ceux qui luttent pour la santé des agriculteurs et de la population», a-t-il réagi, ajoutant cependant que «le combat n'est pas fini».

Se réjouissant de cette décision, Florence Presson, adjointe au maire de Sceaux, a estimé que cette décision «permet de faire jurisprudence, cela veut dire que toutes les villes qui ont pris ces arrêtés vont en bénéficier».

Le 25 octobre, le tribunal administratif de Rennes a annoncé l'annulation de l'arrêté du 18 mai pris par le maire de Langouët, qui interdisait l'usage des pesticides de synthèse à moins de 150 m des habitations de cette commune bretonne.

Pour justifier sa décision, le juge avait rappelé que le «ministre de l'Agriculture est chargé de la police administrative des produits phytopharmaceutiques» et que «le maire d'une commune ne peut en aucun cas s'immiscer dans l'exercice de cette police spéciale par l'édiction d'une réglementation locale».
Débat sur l'usage des pesticides

L'arrêté du maire breton a lancé un vaste débat sur l'usage des pesticides près des habitations. Selon l'association Ragster  qui épaule les communes, 104 d'entre elles, ont pris des arrêtés similaires, dont Paris, Nantes et Lille.

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Le pergélisol arctique relâche maintenant du CO2 en grande quantité

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Le sol de l’Arctique s’est réchauffé au point de libérer plus de carbone en hiver que les plantes nordiques peuvent en absorber en été, montre une nouvelle étude. Cela signifie que la vaste ceinture mondiale de toundra — un gigantesque réservoir qui contient nettement plus de carbone que ce qu’on trouve déjà dans l’atmosphère — est en voie de devenir une source des gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.

Cette découverte a été faite par une équipe internationale de scientifiques et publiée dans Nature Climate Change.

Les scientifiques ont installé des détecteurs de dioxyde de carbone sur le sol dans plus de 100 sites situés autour de l’Arctique circumpolaire pour voir ce qui se passait réellement et ont effectué plus d’un millier de mesures.

Ils ont découvert que beaucoup plus de carbone était libéré que prévu. Les résultats montrent que les émissions de dioxyde de carbone — soit 1,7 milliard de tonnes par an — sont environ deux fois plus élevées que les estimations précédentes.

On pense que les plantes arctiques absorbent un peu plus d’un milliard de tonnes de gaz de l’atmosphère chaque année pendant la saison de croissance. Le résultat net est que les sols arctiques dans le monde rejettent probablement déjà plus de 600 millions de tonnes de CO2 par an.

Dans un scénario de statu quo, les émissions du sol nordique seraient susceptibles de libérer 41 % de carbone supplémentaire d’ici la fin du siècle.

Mais l’Arctique se réchauffe déjà trois fois plus vite que le reste du monde. Même si des efforts importants d’atténuation sont déployés, ces émissions augmenteront de 17 %, indique le rapport.

La recherche n’a pas mesuré le méthane, un gaz à effet de serre environ qui est 30 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et qui est également rejeté par le sol.

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Bonne nouvelle! L'ONF abandonne l'usage des pesticides en forêt publique

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forêt

Ce vendredi 18 octobre, l'Office national des forêts (ONF) a annoncé avoir décidé l'abandon total de toute prescription et usage d'herbicides, insecticides et fongicides pour la gestion des forêts domaniales de l'État et des forêts communales. « Entérinée par une note de service diffusée par la direction à l'ensemble du personnel, cette décision "zéro traitement phytopharmaceutique" est entrée en vigueur le 14 octobre », précise l'ONF, qui avait déjà abandonné en 2018 l'usage du glyphosate. Cette décision a été prise en lien avec la Fédération nationale des communes forestières.

Certains des traitements auxquels renonce l'ONF sont encore autorisés par la réglementation. Mais dorénavant, l'Office aura recours à des alternatives mécanisées ou à des techniques de bio-contrôle des parasites.

En mars dernier, plusieurs associations environnementales ont publié un manifeste et une pétition demandant l'arrêt de l'usage des phytosanitaires dans les zones non-agricoles. La loi Labbé, qui a interdit leur utilisation aux collectivités depuis 2017, et aux particuliers depuis le 1er janvier 2019, permettait l'usage de certains pesticides dans les zones non-agricoles, dont les forêts.

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"Chrysalis" : la machine qui transforme le plastique en diesel léger est enfin prête

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Christopher-Costes-Chrysalis

L’an dernier, il n’avait présenté qu’un prototype. Il fallait alors une demi-heure pour fabriquer 650 g de diesel, 250 g d’essence et du gaz. « Avec cette nouvelle version de la machine, le rendement peut aller jusqu’à 120 l de diesel produit avec 160 kg de plastique en une seule journée ».
L’ingénieur azuréen Christopher Costes était à Nice ce week-end pour présenter sa « Chrysalis », dans une version bien plus aboutie. « On pourrait imaginer qu’elle puisse être utilisée en conditions réelles dans les deux prochaines années, notamment sur le continent africain », a-t-il expliqué à l’occasion du World cleanup day.

Dans des pays émergents

Cette solution, « protégée juridiquement », fait l’objet de brevets. Elle est portée par l’association Earthwake, présidée par Samuel Le Bihan et pourrait être exportée en premier en Tunisie, en Angola, au Sénégal et en Afrique du Sud notamment.

« L’idée est de pouvoir valoriser les déchets plastiques au lieu qu’ils soient envoyés en mer. On estime que huit millions de tonnes sont déversées chaque année, déplore l’acteur. Cette invention pourrait permettre de créer des emplois dans les pays émergents et de lancer une véritable microéconomie autour de la dépollution. »

La machine est directement alimentée par le processus

Concrètement, le procédé est aujourd’hui complètement au point. Christopher Costes utilise « le principe de la pyrolyse du plastique qui consiste à chauffer ce dernier à 450°C en l’absence d’oxygène, pour le ramener à l’état liquide et casser ses molécules », note l’association.

« Elles se transforment en des hydrocarbures plus légers, dont du gaz qui sert à alimenter directement la machine », précise l’inventeur.

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