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Il fera 2 degrés de plus qu'aujourd’hui en 2052

Publié le par Gerome

Le très sérieux Club de Rome a calculé l'augmentation globale des températures si rien n'est fait pour enrayer le changement climatique...


Préparons nous à avoir chaud. La hausse des émissions de dioxyde de carbone entraînera une augmentation de 2 degrés celsius de la température mondiale moyenne d'ici 2052 et de 2,8 degrés d'ici 2080, a estimé mardi le Club de Rome, une association internationale réunissant des scientifiques, des économistes et des industriels de 53 pays.

«Les marchés ne travailleront pas pour le bien de l'humanité»

L'absence de réponse politique au changement climatique au cours de la première moitié du XXIème siècle place donc la planète sur la voie dangereuse du réchauffement pour la seconde moitié du siècle. Un constat qui vaut malgré le plafonnement attendu de la population mondiale à 8,1 milliards d'habitants en 2042, et malgré le ralentissement de la croissance économique dans les pays développés.

 

«Il est peu probable que les gouvernements mettront en place les réglementations nécessaires pour forcer les marchés à orienter davantage leurs financements vers des solutions bonnes pour l'environnement, et (nous) ne devons pas partir du principe que les marchés travailleront pour le bien de l'humanité», a déclaré Jorgen Randers, auteur du rapport et professeur de stratégie climatique à l'Ecole norvégienne de management.



«Nous émettons chaque année deux fois plus de gaz à effet de serre que ce que peuvent absorber les forêts et les océans de la planète. Ce dépassement ira en s'aggravant pour atteindra un pic en 2030», a-t-il ajouté. Deux scientifiques spécialistes du climat ont réagi mardi en déclarant que les conclusions du rapport leur paraissaient «dans la bonne fourchette d'estimations». Un travail de recherche publié le mois dernier par les universités d'Oxford et de Princeton affirmait également que le réchauffement climatique se situerait probablement entre 1,4 et 3 degrés en 2050, 3 degrés étant le plafond supérieur.


Au-delà de +2 degrés, le climat devient imprévisible


Après le sommet de Copenhague de 2009, les grands pays de la planète s'étaient mis d'accord sur le fait que d'importantes réductions d'émissions seraient nécessaires pour que l'augmentation de la température moyenne mondiale ne dépasse pas 2 degrés. Selon les climatologues, le dépassement de ce seuil risque d'augmenter l'instabilité climatique à l'échelle mondiale.


Les dernières négociations internationales sur le climat n’ont permis d’aboutir qu’à un engagement sur un nouveau pacte climatique mondial qui devrait être signé au plus tôt en 2015, avec une entrée en vigueur en 2020. Il obligerait les pays les plus pollueurs à réduire leurs émissions. Mais il sera peut-être déjà trop tard pour ne pas atteindre la limite fatidique des deux degrés celsius en plus.

 

 


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Zone humide : une première cartographie mondiale inquiétante

Publié le par Gerome

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Les zones humides jouent un rôle considérable sur la biodiversité, le climat ou le cycle de l’eau. Pourtant, près de 6 % d’entres elles auraient disparu durant ces quinze dernières années dans le monde, principalement dans les régions tropicales et subtropicales ou celles soumises à de fortes pressions démographiques. C’est ce que révèle la réalisation, par des chercheurs français, d’une première carte mondiale de ces milieux et leur suivi dans le temps.


Marais, lagunes, marécages et tourbières sont des zones humides, c'est-à-dire des régions où l'eau est le principal facteur contrôlant le milieu naturel ainsi que la vie animale et végétale associée. Même si elles couvrent moins de 5 % des terres émergées sur l'ensemble du Globe, elles jouent un rôle majeur dans les activités humaines, la biodiversité, le climat et le cycle de l'eau. Ces régions influencent en effet les échanges d'eau douce des continents vers la mer et modifient la météorologie locale en amplifiant l'évaporation.

Mieux appréhender le fonctionnement des zones humides, leur variabilité et leur dynamique dans le temps, s'avère indispensable pour évaluer les changements climatiques et élaborer des recommandations de gestion des ressources en eau. Cependant, caractériser leur distribution et quantifier leurs variations saisonnières et interannuelles sur toute la Terre est un défi qui n'avait jamais été relevé jusqu'à présent, tant ces zones sont diverses et disséminées sur la Planète, des zones tropicales aux régions arctiques.

En combinant et analysant simultanément un grand nombre d'observations issues de différents satellites, les chercheurs CNRS et IRD des laboratoires d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (Observatoire de Paris, CNRS, UPMC, université de Cergy-Pontoise, ENS/CNRS, IRD, CNES, université Toulouse III-Paul Sabatier) et de la start-up Estellus, ont élaboré la première cartographie des zones humides et de leur dynamique temporelle, à l'échelle du Globe, sur quinze ans. Ce travail vient d'être publié dans la revue Geophysical Research Letters.


Étendue des surfaces inondées, en moyenne sur l'année, estimée par satellites, entre 1993 et 2007 (les surfaces sont exprimées en km2 ; chaque pixel couvre 773 km2). © Fabrice Papa


Une baisse de 6 % des zones humides en quinze ans

Plusieurs conclusions s’imposent. L'étendue des zones d'eau varie fortement au cours de l'année, mais aussi d'une année à l'autre, avec une forte modulation durant les épisodes El Niño. De plus, entre 1993 et 2007, les scientifiques ont constaté une diminution de 6 % de la superficie des zones humides. Cet amoindrissement a surtout affecté les régions tropicales et subtropicales. Les plus fortes baisses se concentrent là où sont recensées les plus importantesaugmentations de population durant les deux dernières décennies.

Cette étude suggère donc un rôle de la pression démographique à l'échelle du Globe sur les cycles hydrologiques : cette pression interviendrait notamment par l'assèchement des marais pour l'urbanisation et par l'augmentation des prélèvements d'eau dans les zones humides.

 


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"La transition écologique aura sa feuille de route précise"

Publié le par Gerome

Pendant la campagne présidentielle, Marie-Hélène Aubert a dirigé le pôle "Environnement, développement durable et énergie" auprès du candidate socialiste. Membre du Parti socialiste, elle a commencé à travailler avec François Hollande à l'été 2009 après avoir quitté les Verts. De 1997 à 2002, elle a été députée d'Eure-et-Loir. Elle présente au Monde le projet écologique du président élu.

 

Dimanche 6 mai, à Tulle, François Hollande a rappelé l'urgence à mener la "transition écologique". Comment la définissez-vous ?


Nos modes de développement et de consommation ne sont pas durables, car ils mobilisent trop de ressources naturelles. Je pense aux énergies fossiles en particulier, qui contribuent au réchauffement climatique. Nous rejetons aussi énormément de déchets et nos ressources en eau sont fragiles. Nous devons veiller à les préserver.


L'objectif est de définir un nouveau modèle de développement écologique, mais aussi social: il faut intégrer ce surcoût que produit l'exigence environnementale dans une politique de redistribution. Il ne doit pas y avoir de contradiction entre le social et l'écologique. Il ne s'agit pas d'une rupture brutale, imposée d'en haut mais au contraire d'un processus démocratique. Nous devons prendre le temps d'examiner toutes les données, d'en débattre afin d'élaborer la meilleure feuille de route, le meilleur compromis possible pour cette transition.


Vous relancez un grenelle de l'environnement ? Quel bilan d'ailleurs en faites-vous ?


Nous avons auditionné nombre d'acteurs du Grenelle afin de savoir ce qui, selon eux, méritait d'être conservé ou amélioré.

Notre philosophie est de placer le dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social. C'est pourquoi nous organiserons une "Conférence environnementale" à six : les cinq du Grenelle, auxquels viendront se joindre des représentants du Parlement, car le lien avec les élus a été un des problèmes dans la mise en œuvre du Grenelle.


Nous souhaitons aussi établir une régionalisation du processus de dialogue. Il faut sortir des réunions de salon dans les ministères et traiter plutôt de ces problématiques au niveau des régions qui ont toutes leurs spécificités.

Nous fixerons, bien sûr, un agenda. Il est impossible de traiter tous les sujets à la fois. Des priorités sont nécessaires.


Et le bilan du Grenelle ?


Le dialogue transversal a bien fonctionné, mais rappelons que cette idée était celle des ONG. Elle n'avait pas germé d'un seul coup dans la tête de Nicolas Sarkozy. Malheureusement, ce dialogue n'a duré que quelques mois. On a abouti à une loi Grenelle I, assez consensuelle. En revanche, le processus a commencé à pécher avec la loi Grenelle II, dont la publication des décrets a traîné en raison du poids des lobbies concernés par telle ou telle mesure.


Allez-vous en faire l'audit ?


Oui, car nous avons besoin d'une synthèse claire pour bien hiérarchiser nos priorités d'action.


Quelles sont ces priorités ?


François Hollande a fait de la transition énergétique un enjeu prioritaire. C'est la première étape que nous mènerons au sein de la Conférence environnementale. Le nucléaire, qui avait été exclu des sujets du Grenelle, y sera traité.

Concrètement, le débat sur l'énergie devrait être lancé à l'automne et durera au moins six mois. Il donnera lieu à une loi votée au printemps 2013.

Il nous faut d'abord constituer un comité national organisateur dont l'indépendance ne pourra pas être contestée, et qui recevra une lettre de mission précise.


Pour autant, un certain nombre d'objectifs ont d'ores et déjà été fixés comme la mise aux normes énergétiques d'un million de logements par an (600 000 dans le parc ancien et 400 000 dans le neuf) ; la sobriété énergétique ; l'essor des énergies renouvelables (etc.). Concernant ces dernières, je peux vous dire que nous n'attendrons pas l'été 2013 pour réinstaurer un cadre réglementaire stable, visible et incitatif pour l'ensemble des filières (photovoltaïque, éolienne, etc.). Tous les acteurs le réclament. Il y a énormément d'emplois en jeu. Mais il ne s'agit pas de grever les finances de l'Etat.


Est-ce que la France a les moyens de faire face à la concurrence chinoise avec des subventions qui pèseront sur le budget du pays ?


Pas question de créer une économie subventionnée ad vitam aeternam. Ces filières sont naissantes, elles ont besoin d'un soutien transitoire. Certains acteurs industriels estiment qu'elles pourraient être rentables et compétitives d'ici à 2017. La France a des atouts, du savoir-faire, et nous encouragerons la recherche et l'innovation. Et la filière solaire, ce n'est pas uniquement la fabrication des panneaux.


Quels sont les autres dossiers urgents, selon vous ?


La biodiversité, l'eau, l'agriculture durable. Il faut une méthode de concertation qui nous permette d'avancer vraiment et de sortir d'une logique de confrontation entre écologistes et agriculteurs.


Même avec la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) qui a montré, ces derniers mois, son hostilité à toute contrainte environnementale ?


Les choses bougent sur le terrain. Il faut s'appuyer sur les initiatives locales pour faire évoluer les états d'esprit. Le monde agricole a besoin de reconnaissance. Beaucoup de ses filières sont en crise.
Une réforme de la politique agricole commune [PAC] est en cours. La France peut avoir, dans ce domaine, une position forte pour que les pratiques vertueuses soient valorisées, soient "payantes" dans tous les sens du terme.


Quel serait, selon vous, le périmètre idéal du futur ministère de l'écologie ? Faut-il par exemple lui adjoindre l'agriculture ?


Cette question est du ressort du chef de l'Etat et de son futur premier ministre, qui sera d'ailleurs en charge du dossier de la transition écologique. Mais il est clair que nous aurons besoin d'une transversalité très forte.


Comment allez-vous financer cette transition écologique ?


Plusieurs pistes existent. La réforme fiscale annoncée par François Hollande aura un versant écologique important avec l'instauration de bonus-malus, du principe pollueur-payeur et d'une réflexion sur l'évolution du financement de la protection sociale qui pourrait à terme notamment s'appuyer sur la création de taxes sur les différentes sources de pollution.


La réduction progressive des niches fiscales défavorables à l'environnement sera aussi une source de revenus. De même que la mise aux enchères, le 1er janvier 2013, des quotas de CO2 sur le marché européen. Il est important de penser la transition énergétique à l'échelon européen, et c'est aussi à ce niveau que des fonds devront être mobilisés.


François Hollande est, comme Nicolas Sarkozy, partisan d'une instauration d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe. L'Union doit-elle s'armer contre le dumping environnemental des pays en développement ?


L'Europe doit se protéger contre le dumping social et environnemental. Elle ne peut pas avoir un haut niveau d'exigences environnementales et laisser ses portes ouvertes à la production de pays qui ne respectent pas ces mêmes normes.


Pour que cette demande de réciprocité soit acceptable, il faut que les pays riches assument aussi leurs responsabilités vis-à-vis des pays pauvres en augmentant leurs aides pour les accompagner dans un modèle de développement durable.

 

 


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Des ruches pour surveiller l'environnement

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Les abeilles peuvent apporter beaucoup d'informations sur l'environnement....

 

abeille ruche


Un projet de réseau de 30.000 ruches équipées de capteurs permettant de recueillir et de transmettre à distance des données environnementales à l'échelon européen a été présenté jeudi au forum 4i de Grenoble, consacré aux innovations technologiques. Appelé Bee-Secured, ce projet est issu d'une technologie développée par le CEA-Leti, laboratoire de recherche grenoblois spécialisé dans la microélectronique. «Il s'agit de collecter des informations environnementales qu'on revendra ensuite à des acteurs privés et publics», explique Jean Borel, initiateur du projet.


Pollution, biodiversité, bactéries et radioactivité


Grâce à de multiples capteurs surveillant le comportement des abeilles, les ruches de Bee-Secured recueilleront des informations sur la pollution, la biodiversité, les bactéries présentes dans l'environnement ou la radioactivité. «La densité de la grappe d'abeilles évolue en fonction du temps et de certains paramètres extérieurs», a donné en exemple Jean Borel. Les ruches pourront ainsi mesurer la qualité de l'air à partir des particules ramenées par les abeilles et cela «sur une étendue beaucoup plus grande» qu'un capteur fixe, les abeilles couvrant en moyenne un périmètre de 27 km2 autour de leur ruche, a-t-il ajouté.


Grâce aux informations collectées, Jean Borel affirme qu'il pourra proposer via un site internet des prévisions météorologiques, des prévisions de récoltes pour les plantes polliniques ou une estimation du stress hydrique d'une région. Les clients visés sont les collectivités locales, des industriels, des agriculteurs, etc. Actuellement, Bee-secured effectue une expérimentation sur 600 ruches installées au Portugal. La mise en place d'un réseau de 30.000 ruches instrumentées en Europe coûterait 3,5 millions d'euros, estime le fondateur de Bee-secured, qui assure sans plus de précisions pouvoir financer ce déploiement «sur fonds propres».

 

 


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